Crêtes Vosgiennes 2021

La doyenne des courses dans le massif n’a pas pris une ride. Si le parcours a quelque peu varié depuis mes débuts il y a (déjà) une vingtaine d’année, les Crêtes n’ont pas succomber aux effets de mode pour se maquiller en trail. Elles demeurent une course de montagne pure jus, démontrant s’il en était besoin qu’il n’est pas indispensable de donner dans la surenchère kilométrique pour offrir une épreuve exigeante et entretenir la Légende.

La saison dernière les organisateurs s’étaient démenés pour maintenir l’épreuve quand la plupart avaient jetés l’éponge face aux incertitudes liées à la pandémie, assurant une très belle participation. En cette fin d’été c’est tout le contraire, les incertitudes ne sont pas franchement levées mais le calendrier s’est pourtant encombré des épreuves reportées. Les coureurs ont du faire des choix au moment de s’engager. Là-dessus le pass sanitaire mis en place pendant l'été n’a évidemment rien arrangé … Si la baisse de participation n'a donc de mon point de vue rien d’étonnant, la belle classique demeure indémodable, plus que jamais LA course de référence dans le région.

Bref, j’étais ravi de retrouver les Crêtes Vosgiennes sur ce grand parcours mythique qui normalement me convient bien. Même dans le brouillard c’est une course limpide. Il faut dérouler sur les chaumes, s’arracher dans les taquets, relancer après chaque sommet, rester vigilant pour ne pas laisser une cheville dans les innombrables traquenards , se jouer des rochers et des racines, tenir debout … Et puis profiter des grands espaces, des panoramas éphémères offert entre deux nuages, de l’ambiance sur le parcours.

La recette je la connais. Après toutes ces années à gambader dans le massif j’entends même des "allez Gilles" sur le bord des sentiers qui font chaud au cœur … Au corps c’est plus compliqué. Après la bérézina de l’U3T le WE précèdent je ne me faisais guère d’illusion, espérant simplement ressentir une petite amélioration. Et finalement c’était un peu moins pire, j’ai eu l’impression de mieux vivre la course, de moins subir, de gérer le truc en fonction des moyens du jour. Avec dans les derniers kilomètres la sensation bizarre d’en avoir sous la semelle mais d’avoir le moteur bridé et de ne pas pouvoir accélérer.

Ou bien est ce le cerveau qui avait décidé de mettre le corps en sécurité ? Car hier j’ai dû composer avec une douleur sous le talon gauche, sensible dés le départ et qui s’est faite de plus en plus présente au fil des kilomètres, m’obligeant a mettre un peu le frein dans les descentes … Après la douche j’avais vraiment du mal a poser le pied à terre. Une blessure ne tombe jamais bien … là avec toutes ces courses recasées à l’automne c’est très ennuyeux. Heureusement les trois semaines à venir seront consacrées au vélo, au moins le talon ne sera pas sollicité. Je croise les doigts pour la suite.

Les Crêtes ne consacrent que de grands champions. Le palmarès s’est enrichi de deux nouveaux noms cette année. Maxime Rauner est un habitué du massif et tourne autour depuis quelques saisons, sa victoire n’est pas une surprise. Chez les filles je ne connaissais pas Camille Chaigneau. Pas besoin de fouiner longtemps sur le net pour comprendre que la miss à du potentiel … 15ème au scratch tout juste derrière Thierry Lippi, le Monsieur aux 8 victoires, on ne pouvait pas faire mieux pour entrer dans la Légende.

Merci au Spiridon Club d’Alsace, à Team Com ainsi qu’à tous les bénévoles qui ont assurés la réussite de cette 46ème édition.
Et bien sur merci à Sporkrono au chrono et à L'Alsace en courant pour les photos

classement

Strava Poucet

Maxime Rauner, le vainqueur scratch

Camille Chaigneau, 15ème au scratch, première fille