Récit de la course : Trail des Etoiles Filantes - 30 km 2019, par Twi

L'auteur : Twi

La course : Trail des Etoiles Filantes - 30 km

Date : 9/8/2019

Lieu : Murles (Hérault)

Affichage : 823 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Pas d'autre récit pour cette course.

30km sous les étoiles ... et les nuages

Si Chamonix est la Mecque du trail en France, Millau n’est pas loin d’être Médine (le deuxième lieu saint). C’est là, pour diverses raisons et activités proposées que la famille a jeté son dévolu pour les vacances d’été. Problème du sud Aveyron au mois d’août : il fait chaud ! Je pourrais certes en profiter pour m’acclimater en vue du mon prochain MDS, mais mon masochisme a des limites. En bon lève-tôt, je m’organiserai pour aller parcourir les sentiers des Templiers au chant du coq. Mais si j’avais pu trouver une petite course officielle pour mettre un peu de peps, ça ne m’aurait pas déplu. Or pour trouver du frais, 2 solutions : 1° monter en altitude (les Causses culminant à peine à 1200m, pas sûr que ça suffise) ; 2° courir la nuit … courir la nuit en voilà une idée qu’elle est bonne !!! Me voilà donc sur le calendrier Kikouroù (what else ?) de l’Aveyron et des départements limitrophes à la recherche de la perle rare. Bingo ! Murles, Hérault, trail des Etoiles Filantes … je n’aurais pas rêvé mieux ; comme en plus l’événement est associé à des sessions d’astronomie, je peux même réussir à faire traverser le Larzac à toute la famille pour l’occasion. S’il y en a un qu’il ne faudra pas forcer, c’est l’ami Mathieu, qui passe les vacances avec nous et s’aligne en mode « chiche » sur le 10km, bien que novice en trail (j’ai même dû le conseiller pour l’achat des chaussures, c’est dire qu’il part de loin).

 

Après une petite semaine d’entraînement entre Tarn et causse Noir, nous voilà donc partis plein sud pour rejoindre Murles, petit village de l’arrière-pays montpelliérain dont nous n’avions jamais entendu parler jusque-là. La torpeur des vacances et la météo peu engageante ont incité le reste de la famille à nous abandonner, bien leur en a pris puisque les nuages ont torpillé la moindre initiative de pratiquer l’astronomie ce soir-là.

Arrivée sur place, une bonne ambiance de course de village comme on les aime, mais bien organisé, avec des bénévoles sympathiques et aidants. La course joue à guichets fermés, ce qui a semble-t’il surpris les organisateurs (tant mieux pour eux). S’étant inscrit un peu trop tard pour le 10km, Mathieu a été mis sur liste d’attente … mais récupère sans problème un dossard et un t-shirt en se présentant au guichet dédié (je ne sais pas comment ils ont fait, mais belle initiative qui permet de récupérer les place des désistés). Le 30km s’organise en 3 boucles différentes de 10km autour du village de Murles, ce qui permet de revenir dans l’ambiance du village à 3 reprises et de profiter d’un gros ravito toujours bien achalandé ; la première boucle est commune avec le 10km. La température avoisine les 25 degrés et ne baissera pas vraiment pendant la nuit ; pour la fraîcheur, on repassera.

Autour de nous, on sent que les coureurs locaux sont de la partie, ça parle beaucoup avec l’accent mais nous arrivons tout de même à communiquer :-D. Imbroglio classique sur la ligne de départ : le départ, c’est là mais dans quel sens on part ? Petit discours enthousiaste de Mme Ollier la maire du village, de l’organisation, quelques notes de hard rock en live … et c’est le départ.

 

Ça part vite dans les rues du village, puis dans les chemins d’exploitation forestière qui montent dans la garrigue en longeant la ferme solaire. Trop vite même pour cette distance, je tape régulièrement les 160-170 bpm, je me remémore mes classiques (« courir lentement pour courir plus vite et plus longtemps »), si je continue à ce rythme je vais finir sur les genoux. On nous a promis une descente bien raide à la corde juste avant un ravito en eau au 5ème km, c’est décidé, passé ce point je lève le pied et cours au cardio. Ledit passage est effectivement un peu sport (mais pas si impressionnant que ça finalement) et engendre un peu de bouchons : il semble que ma relative vitesse initiale m'ait épargné le pire. Comme je me le suis promis, je garderai le nez vissé sur mon cardio autour de 150 à partir de maintenant, et me ferai donc pas mal doubler sur les prochains km. Une dernière montée sans grande difficulté : le sentier est large, donc on peut doubler, et j'en ai dans les jambes : à côté de la montée du causse Noir, c’est de la rigolade ; nous voilà déjà en vue de Murles.

Un ravito bien sympa, tant par l’ambiance que par les produits proposés, et c’est reparti pour une boucle plein sud vers Vailhaquès, avec un paysage un peu plus champêtre (voire viticole) au début, avant de retrouver la garrigue et ces infernaux chemins de cailloux qui donnent l’impression de courir tantôt sur une voie ferrée dont on n’aurait laissé que le ballast, tantôt dans le lit d’une rivière asséchée. Sur cette portion, je vais plutôt regagner des places, notamment en montée où je m’étonne de voir encore sur une course de cette distance des concurrents qui courent  à la vitesse où je monte … et s’effondrent une fois arrivés en haut –erreur de débutant ; tant pis pour vous, moi je relance ! Globalement, le peloton s’est étiré mais on garde le contact visuel avec les coureurs précédents et suivants … ce qui me sauve d’une erreur d’inattention qui aurait pu me faire sortir du parcours (merci à la concurrente qui m’a remis dans le droit chemin). Dans une nouvelle descente sur Murles, nous croisons des trailers en contresens, et comme je ne reconnais rien dans le noir, je me plais à penser que ce sont des gens qui entament la 2ème boucle … je ne réaliserai qu’après qu’ils entament en fait la 3ème et ont donc 2 km d’avance sur moi (pourtant, ils semblaient aller vraiment doucement). Nouveau passage dans Murles éclairée aux lampions (joli !), je retrouve Mathieu au ravito, qui est parti ½ heure après nous et est arrivé il y a quelques minutes. Et c’est reparti !

La dernière boucle est une grande traversée du désert en solitaire, plus personne devant, plus personne derrière (à croire qu’il y avait un 20km et qu’ils ont tous arrêté à la 2ème boucle). C’est sur cette portion que les chemins type « ballast de voie ferrée » m’ont semblé les plus longs, ça tombe bien, c’est à ce moment-là aussi que les pieds commencent à fatiguer. Je repense à mon osthéo consulté quelques jours plus tôt pour des douleurs au pied et au genou, qui m’a conseillé … de privilégier les terrains souples. Ouarf ! J’avance un peu plus difficilement, mais j’avance, en finissant les derniers km en Cyrano. De la caillasse et de la chaleur, un bon entraînement pour le MDS, ça ! Les 2 ou 3 malheureux que j’ai quand même pu doubler sur cette dernière boucle étaient tous en train de marcher et visiblement dans un piteux état, j’essaie à chaque fois de me fendre d’un « courage on y est presque » qui ne sonne pas trop condescendant, mais je ne parviens pas à me convaincre moi-même. Comme souvent, les deux derniers kilomètres sont les plus longs, d’autant qu’on est toujours dans la forêt alors qu’on devrait quand même apercevoir les lueurs de la ville. Faute de lueurs, c’est les notes de Smoke on the Water que je percevrai … ça me redonne un bon coup de boost, d’autant que les cailloux cèdent bientôt la place à une route bitumée et en descente … Il est 0h54, je passe la ligne d’arrivée sous les vivats d’un public encore nombreux et retrouve Mathieu pour une bonne accolade.

Ravito, photo, pas de bière du finisher car on a encore 1h30 de route pour rentrer. Nous sommes fourbus mais contents …

Bilan très personnel et qui n’intéressera que moi : 30km et 800 D+ en 3h49, 77ème sur 200 inscrits (honorable, moi qui suis plutôt abonné au dernier tiers du tableau, voire à la BH-1minute et à l’abandon ces derniers temps), une course bien maîtrisée malgré un départ trop rapide mais détecté à temps. Et j’ai peut-être réussi à faire un émule ?

 

Si vous êtes dans le coin l’été prochain (on n’est pas trop loin des plages du Languedoc et des Causses), profitez-en, ça vaut le détour pour l’ambiance, le parcours et le challenge sportif ; une course de nuit, c’est toujours grand moment et ça change des soirées Dooble en famille.

1 commentaire

Commentaire de ironmyth posté le 07-09-2019 à 11:14:33

Salut,
sympa ce CR ! J'avais fait le 10 km il y a deux ans, j'ai bien reconnu ta description de la 1ère boucle avec la descente infernale à la corde qui m'a aussi fait sourire vu la difficulté qu'ils annonçaient :-))
Bonne ambiance effectivement sur cette course perdue dans les collines, j'y retournerai sûrement sur le 30.

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