Communauté des sports d'endurance

Après la déception du Nivolet Revard de début de mois et toujours en vue des objectifs de l'été, j'avaix programmé ce morceau de choix: 35km pour 3200 d+, ça ne court pas les rues!

Depuis le TNR, j'ai enquillé par mal de séances de seuils en cotes, de vitesse et de travail du D+, l'UTM marquera donc la fin des séances spécifiques pour basculer ensuite vers une grosse phase foncier en montagne allure ultra. J'arrive donc à Marignier ce 26 mai pas forcement très frais, mais en sachant que les jambes tournent bien.

Environ 200 personnes sont sur la ligne de départ, avec quelques belles lames. Ca promet du sport!

Le départ est donné à 7h30 et ça commence par une boucle pour étirer un peu le peloton. Je reste dans le groupe des 20, histoire de ne pas partir trop vite. Un peu de bitume, de la piste, une petite descente, un joli single bien roulant et nous voilà à Ossat pour rentrer dans le vif du sujet. Direction le Môle donc, pour une première ascension qui se déroule d'abord sur des pistes forestières pas trop raide mais avec quelques coups de cul bien sentis, puis une petite section de route jusqu'aux Granges. On est 3-4 coureurs regroupés, ça avance bien, ça relance à tour de rôle dès qu'on peut courir, le rythme est bon tout en restant raisonnable. A partir des Granges c'est un peu plus dré dans le pentu, mention spéciale à la petite arête avant le sommet. Pour la vue on repassera, c'est brouillard à tous les étages. Pas plus mal, la température est idéale pour courir. Et puis vu le rythme, pas trop le temps de s'extasier sur le paysage. 1h01 pour la première montée de 1200m. Déjà 1500 de grimpette en comptant la boucle du bas.

C'est parti pour la longue (1200 d-) vers la Tour. D'abord bien raide et gassouille dans les alpages puis sur des larges pistes forestières ueu chiantes. Malgré une descente assez prudente pour ne pas me cramer, seulement deux coureurs me passent. A la Tour, au km19 se trouve le ravito. J'ai tout ce qu'il faut en bouffe, je recharge juste une flask et repars vite pour la deuxième montée de 1000 d+. Ca démarre par un chouette sentier assez roulant avant de se raidir progressivement. On est toujours 3 à ce moment, avec un bon relais. Ca avance toujours pas mal, au train on reprend 3 coureurs. Sortie dans l'alpage et bon raidard pour passer l'Ecutieux. Je coince un peu sur cette dernière partie. Sans transition c'est parti pour une petite descente bien casse pattes, toujours sur un piste forestière. Les quadris commencent à raler un peu là. 400m plus bas, bim, on remet une dernière couche avec l'ultime montée. Nous voilà reparti pour 650m assez varié: 1/3 raide, 1/3 très raide, 1/3 roulant. Ca commence à bien piquer, quelques alertes crampes (mais bien gerées!), les relances dans la section roulante commence à être vraiment très poussives, j'entend les cloches dans le brouillard et enfin retour au Môle pour les derniers mètres de montée.

Et ben il reste à descendre à Marignier, 1400m plus bas... Début technique et glissant au milieu des coureurs qui finissent la Verticale, je croise plus loin Lio et Olivia du club qui me remette un coup de boost. J'ai mal partout, je me dis que ça doit être la même pour tout le monde! Heureusement le chemin de descente est vraiment sympa, d'abord raide dans les alpages puis en single plus roulant, des parties en foret bien sympas, la pente reste bien soutenue. Un avion me passe à mi descente, j'hallucine tellement il va vite! Un second coureur me passe plus bas, mais le rythme est plus raisonnable, je m'accroche! Je reconnais le chemin emprunté le matin, j'aperçoit le clocher de l'église, 100 m de bitume et la ligne est franchie en rentrant dans la cour de l'école, original!

J'ai les jambes défoncées et je suis tout brassé de m'être fait secoué autant dans ces interminables descentes.

4h28'46 pour boucler les 35km 3200 d+, 12ème place.

Je suis dans mes objectifs de temps (je visais 4h30), le wagon de devant était quand même bien costaud! Le même temps l'année dernière c'était la 6eme place!

Satisfait d'avoir bien rebondi après la démotivation du TNR, ravi de ce profil atypique, un poil déçu du terrain (un peu trop de pistes forestières à mon gout), bref une bonne journée!

Un grand bravo à l'équipe d'organisation et aux bénévoles pour leur bonne humeur et pour proposer ce trail tout sauf aseptisé: bien rustique, simple et sans chichi. Pas de ravito tous les 5 km, le balisage leger mais efficace, le buffet d'après course amené par les coureurs moyennant une participation réduite, bref ne changez rien!

La phase "on va vite" "est maintenant validée, reste à manger du déniv et des kilomètres pour être fin prêt!