L'auteur : Anne-Laure_70
La course : Swiss Irontrail T 201
Date : 27/7/2018
Lieu : Pontresina (Suisse)
Affichage : 1765 vues
Distance : 125km
Objectif : Terminer
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Le Swiss Irontrail est mon objectif de la saison. C’est ma cinquième participation ici, sur différentes distances. Cette année, ce sera 125.1 km, 6’236m D+ et 6'421 D-, en 34h00 limite, de Samedan à Davos.
Mon but ? Le top ten au scratch et le podium chez les filles, au moins… Non je rigole : ce sera simplement de rester en bonne santé et terminer malgré le raccourcissement/durcissement des barrières horaires. Il s’agira aussi de réussir à passer 2 nuits dehors, une première pour moi. En préparation, le TVSB X-Traversée de 73 km il y a 3 semaines: aurai-je assez récupéré?
Comme d’habitude, je serai assistée par Super Ravitailleur 24/24. Et comme d’habitude, j’ai fait en sorte de reconnaitre tout le parcours.
Ce vendredi soir 27 juillet a lieu une éclipse de lune. L’organisateur a fixé le départ à minuit pour que nous puissions y assister. Le spectacle est magnifique. Des concerts ont lieu durant la soirée dans le centre historique de Samedan : rues pavées et vielles maisons restaurées.
La prise des dossards se fait une heure avant le départ. Dans la salle multisport, on dépose le sac d’allègement dans un coin étant donné qu’on revient ici après une première boucle. Le sac pour l’arrivée est à déposer dans une palette. Tout simple, très rapide, et pas de prise de tête genre contrôle du matériel ! (J'insère pleins d'emojis pour faire d'jeun)
Minuit, le speaker recommande de partir cool car cela va être long… Départ et c’est comme d’habitude, 162 trailers moins une (=moi ) partent en trombe, ouais partir cool cause toujours, tu m’intéresse !
Ruelle en descente, route qui remonte vers la piste Vita, puis route forestière qui monte à l’alpage d’Alp Muntatsch.
Je me retrouve dans les 10 derniers, ce qui sera plus ou moins le cas par ailleurs jusqu’à l’arrivée. Jusqu’à Bergün 21 heures plus tard j’aurai toujours en vue 4 ou 5 compagnons, différents au gré de la longueur des pauses de chacun ou des abandons. Dès Bergün, je serai presque seule pour toute la deuxième nuit. Mais n’anticipons pas sur la suite…
Après cette route forestière, Alp Muntatsch, 2187 m, nous entamons une longue traverse sur un single roulant qui offre une magnifique vue (de jour). Cette nuit, ce serait plutôt la pleine lune, les étoiles et les lumières de la vallée en contrebas. C’est magique.
Après une légère descente, nous atteignons le premier ravitaillement de Marguns. Rapide remplissage des gourdes, et go pour entamer la montée au Piz Nair. D’abord sur des routes sur les pistes de ski et ensuite un carrefour où certains se sont apparemment loupés : des lampes redescendent et une autre coupe à travers un pierrier pas triste. Depuis ce carrefour, un single quasi droit dans un mur nous propulse vers le sommet, la lune et les étoiles (oui, ces traileurs ont vraiment l’Etoffe des Héros ).
Les gars qui étaient redescendus me rattrapent juste avant le point culminant. Ce sont des Hollandais qui espèrent que c’est la plus grosse difficulté car chez eux c’est assez plat et ils n’ont pas trop l’habitude, ah bon ?!? Sans blague … Bon courage pour la suite au vu du dénivelé prévu, c’est effectivement le point le plus haut mais bon, il reste quand même quelques « bonnes » grimpées…. Je ne les ai pas revus par la suite mais ils ont terminé, chapeau et bravo !
4 heures du matin, un peu de stretching au sommet du Piz Nair, 3056 m. Merci au bénévole qui est là avec du liquide car il n’y a officiellement pas de ravitaillement prévu ici.
J’attaque les 1000 mètres de descente vers le col Suvretta. D’abord assez roulant sur les pistes de ski, puis plus technique dans les sentiers cailloutés. Depuis le col, 2614m, le single est moins raide et plus roulant, car les cailloux ont été éjectés par les vététistes lors d’une course il y a quelques semaines. Puis une route d’alpage non goudronnée, un très joli petit passage dans la forêt et voilà le ravitaillement de Champfèr et Super Ravitailleur.
Une tente est montée devant l’épicerie locale à côté des toilettes publiques. C’est donc pratique pour se changer et se laver les mains pour mettre les verres de contact. Au ravito, j’avale un bout de pain avec du miel et bois un café, normal vu que c’est l’heure du p’tit dèj . Cool d’avoir le bus juste à côté avec Super Ravitailleur pour compléter ce qui est proposé au ravito.
17 minutes de pause, 5h18 du matin et c’est reparti : presque 1000 mètres de D+ sur l’autre versant de la vallée. Quelques lumières sont visibles par intermittence là-haut et on visualise assez bien le tracé. Tout d’abord une jolie route forestière roulante. Deux personnes qui ont l’air d’avoir passé la nuit à côté d’un petit lac ont fait du feu et m’encouragent. C’est gentil, merci !
Un sentier assez abrupt nous mène à Hahnensee. Le jour se lève lentement.
On continue sur des singles de montagne et des pierriers jusqu’à la bifurcation de Surlej. La cabane Surlej se trouve un peu plus haut sur la gauche, et depuis là ça descend, youpie . Mais que nenni chers amis , nous tournons à droite et redescendons pour aller chercher le ravitaillement/point de contrôle de Murtèl, 2699m. Soit presque 40 minutes de détour. Murtèl est une station intermédiaire du téléphérique du Piz Corvatsch. Ravito express. Il n’y a pas grand-chose à part de l’eau, du Sponser et des Farmer. Quelques participants font la sieste et certains ont l’air déjà bien entamés.
Départ pour la route qui relie la station Murtèl et la cabane Surlej, d’abord en faux plat descendant puis en montée.
Le jour est bien levé maintenant. Deux personnes déjeunent sur la terrasse de la cabane devant le panorama fabuleux des 4000 du massif de la Bernina. 8h30, clic clac Kodak, je passe le Fuorcla Surlej à 2753m et entame la descente sur un sentier assez technique jusqu’à Roseg, 750m d-.
Depuis le restaurant, la vue sur le glacier est magnifique.
Depuis Roseg, il faut descendre les quelques 7 km du val du même nom jusqu’à Pontresina. C’est très roulant. Je croise quelques touristes qui montent à pied (on peut aussi y aller en calèche).
1770m, 10h15, Pontresina où Super Ravitailleur m’attend comme prévu sur le parking du Bike Park, merci ! Je profite de manger un sandwich, de mettre les jambes en hauteur un moment et d’alléger la tenue car le soleil brille et ça va grimper un peu jusqu’à Muottas Muragl : 600m de D+.
Passage rapide à travers le ravito officiel où je teste un bout de viande séchée sous forme de bâton (mais je n’aime pas trop, un peu dur à mâcher). Après la sortie du village, nous empruntons un joli chemin muletier pas très raide qui permet de bien poser pour la photo Le photographe trouve que j’ai l’air dynamique et fraiche…Merci . Cela dit, c’est précisément le but : je gère ma vitesse (oh le grand mot ), je gère aussi la durée des pauses, l’idée est d’avoir du plaisir tout le temps et d’aller au bout sans finir complètement HS.
2454m, Muottas Muragl, rapide ravito. Un jeune bénévole me remplit ma gourde pendant que je mange un bout de Farmer. Merci !
Descente sur Samedan pour 700m de D- : c’est un sentier assez technique dans les cailloux puis dans la forêt et les racines. En bas, j’arrive sur le camping, puis longe la rivière sur 1-2 km avant d’arriver à la base de vie de Samedan. Il est 13h35.
Il tombait 2-3 gouttes à Muottas Muragl et pleuviotait en arrivant à Samedan. Après 10 minutes de pause, par la fenêtre nous constatons qu’il pleut vraiment => je profite de prendre une douche, enfin je veux dire une vraie douche, chaude et tout et tout : elles sont à disposition depuis hier pour ceux qui arrivaient en train avant le départ.
Je profite également de microsiester (un néologisme que je viens d’inventer )et de bien m’alimenter. Je repars sous une légère bruine après 65 minutes d’arrêt, presque comme je l’avais prévu. Excellent : jusqu’ici mon road book tient bien la route .
Il est 14h40. Après cette petite boucle de mise en jambes de 60 km, je repars cette fois en direction de l’arrivée à Davos : il n’y a plus que 67 km, la porte à côté quoi . On reprend un bout la route de la nuit précédente pour rejoindre le départ de la piste Vita, mais cette fois on continue le sentier forestier en faux-plat en direction de Bever. Bever, faux-plat ultra roulant qui nous fait remonter une bonne partie du trèèèèès loooooong vaaaaaal Beeeeeveeeeeeeer.
Après 6 km, ravitaillement : remplissage des gourdes, merci aux bénévoles qui sont là depuis un sacré moment . On siffle la fin de la récré, car nous sommes au pied de la montée du col Crap Alv.
Dure montée jusqu’au sommet, 450 m d+. J’ai l’impression que c’est interminable alors qu’à la reco j’avais mis 40 minutes, en prenant le temps de photographier des bouquetins en passant.
Il y a deux gars devant qui ont l’air de monter à une vitesse supersonique. Un autre (un Hollandais) me dépasse rapido, mais je le rattrape sans accélérer un peu plus loin, il me redépasse et on va jouer au lièvre et à la tortue jusqu’au sommet. A ce petit jeu, le col finit par arriver après 50 minutes de grimpée, pas si nul après 75 km de course. Quant à la course dans la course, le lièvre et la tortue terminent ex aequo à la première place (ou la dernière, selon le point de vue ).
17h30, sommet du Fuorcla Crap Alv, le vent souffle fort et j’hésite à enfiler la veste. Mais l’autre versant est plus abrité pour attaquer la descente et cela devrait mieux aller, donc pas de veste. Les deux avions supersoniques de tout-à l’heure sont beaucoup moins à l’aise et ont l’air de marquer le pas => je ne m’attarde pas et attaque une folle remontée (du classement…car en fait je descends dans la vallée, faut suivre au fond de la classe ).
Il commence à pleuvoir comme vache qui pisse (il n’y en a d’ailleurs pas ici, des vaches) et je rattrape finalement tout un petit groupe qui a de la peine dans ces sentiers caillouteux détrempés et glissants.
Doubler me booste le moral. Et encore plus d’apercevoir là-bas en bas Super Ravitailleur sur la route du col de l’Albula en compagnie d’autres suiveurs. Mais il continue de pleuvoir, et pas qu’un peu mon neveu et cela n’a pas l’air de vouloir s’arrêter, ZUT . Il reste encore 9 km et 800 mètres de d- jusqu’à la base de vie de Bergün, et ensuite il faudra enchainer avec 39km de nuit, ma deuxième nuit, sous la pluie…pfff => à ce moment-là, le moral tombe à zéro. Car à chaque fois que je suis venue ici au Swiss Irontrail, il a plu. D’ailleurs toutes mes courses de ces dernières années ont eu lieu sous la pluie, c’est bon là, j’ai déjà suffisamment donné. Alors continuer dans ces conditions météo qui sont à nouveau et à répétition dégueu, bof bof bof.
De plus, j’ai perdu une heure sur mon road book depuis Samedan, car j’avais oublié les 2 km de plat entre Spinas et le ravito au pied du col, j’ai perdu du temps dans la montée et la descente sous la pluie. Bref, j’ai un gros coup de mou au mental, et avoir une assistance dans ce cas de figure est à double tranchant. La présence de Super Ravitailleur est dangereuse : et si je m’arrêtais maintenant ? Ce serait si facile…
Super Ravitailleur m’annonce que la météo ne prévoit pas de pluie pour la soirée et la nuit. Nous convenons de continuer jusqu’à l’alpage de Crap Alv à un quart d’heure où Super Ravitailleur pourra se parquer correctement, où je pourrai manger et me changer au sec. Et pour la suite, on avisera à ce moment-là!
Ok, je repars dans un pierrier qui remonte pour mieux descendre sur un sentier roulant jusqu’à l’alpage. Je suis derrière une Suisse-Allemande qui vient ici pour la première fois et qui n’arrête pas de parler, de causer, de parler encore, de converser, de discourir, blablabla, oh là là… Elle s’exprime hyper vite dans son dialecte, je ne comprends pas tout, et quand elle me pose une question, elle n’attend que deux secondes et repart dans son monologue. Je l’aime bien, cette fille… mais je l’abandonne sans regrets à l’alpage Crap Alv et retrouve le silence de la montagne, ouf .
Je m’arrête vers Super Ravitailleur pour me changer, manger et repartir bien requinquée d’autant que la pluie s’est arrêtée, quel bonheur ! C’est ça, l’ultra trail : le moral qui change du tout au tout en quelques minutes.
Nous sommes à nouveau un petit groupe de 4-5 à partir à l’assaut de Bergün, dans une forêt sur des singles glissants et assez techniques jusqu’à la route forestière qui nous amène à Naz.
19h46, Naz : joli hameau de quelques maisons traditionnelles. Ici il me faut détailler un peu, car Naz est LE poste de ravitaillement de cette course. En effet, toute la famille est mobilisée pour THE ravito avec un grand Z. Dès qu’un participant est en vue, les plus anciens et les plus jeunes agitent les cloches et les sonnailles, les portes et les fenêtres des maisons s’ouvrent et les habitants nous encouragent au passage ! C’est trop super gentil, énorme Merci !
Au poste de ravitaillement même, il y a les deux tables officielles : eau, Sponser et Farmer, puis viande séchée et pain. Et ensuite, tatataaaa, il y a une table sur laquelle on trouve des pâtisseries maison : cake au chocolat, muffins aux fruits, biscuits et cette année : des petites tresses Notre hôtesse offre volontiers un Nespresso dans une vraie tasse. Trop génial !
Papotage de plus de 10 minutes en gouttant tous ces délices et en remerciant ces gens pour toutes ces années de ravitos exceptionnels. En effet depuis 5 ans que je fais cette course, on est toujours passé ici et c’est toujours aussi génial. A ne pas manquer donc !
Il faut malgré tout repartir. Un chemin bucolique et par endroit assez technique dans cette magnifique vallée, avec la ligne de chemin de fer classée à l’UNESCO, jusqu’à une route forestière. Je traverse le camping et poursuis jusqu’à l’entrée du gros village qu’est Bergün. Sauf que pour éviter d’avoir tous ces participants sur la route principale sans trottoir au milieu de la bourgade, nous avons droit à un joli détour bucolique (mais surtout interminable) le long de la rivière pour mieux remonter vers le centre pour enfin arriver à la dernière base de vie.
Bergün, km 86, 20h58 : 1h30 de retard sur mon roadbook, mais 2h30 de marge sur la barrière horaire. Les K39 sont déjà partis et quelques participants T127 et T88 se restaurent dans la salle polyvalente. J’avale des pâtes, sandwichs et tout ce que Super Ravitailleur a apporté.
Je me lave et me change complètement pour la nuit à venir, ôte les verres de contact et vais me coucher 20 minutes. Je ne parviens pas à m’endormir et malgré tout repars complètement boostée. De plus, la pluie s’est définitivement arrêtée, yes ! C’est la pleine lune et le ciel est tout dégagé. La pause a duré 60 minutes.
Une route forestière en épingle sur environ 4 km et 900m de D+ nous amène à Alp Darlux. J’avais repéré lors de la reconnaissance une fontaine pour remplir les gourdes. L’eau est glaciale. Car il fait un peu froid quand même, en fait ça caille carrément , mais bon, pas le choix, on fera avec!
Une longue traversée d’environ 5km assez roulante de jour à la reco , assez glissante de nuit avec tous les concurrents qui m’ont précédé (ceux du T88 partis de St. Moritz et ceux du K39 partis à 20h de Bergün). Ce sentier interminable nous amène à Alp digl Chants, un ravito léger où les bénévoles ont l’air d’en avoir marre ou en tous les cas ne font pas grand cas de nous. Tant pis et au revoir.
Dans la montée sur la cabane Kesch, c’est étrange : il y a des participants des T88 et K39 en liquette et en short alors qu’il doit faire 5 degrés. En plus, certains ont l’air complètement en mode zombie alors qu’ils viennent de partir. Je rattrape, je double sans me poser davantage de questions, mon objectif est uniquement d’arriver à la cabane avant la barrière horaire de 5h10.
Juste avant la cabane, je sors mon téléphone : pas de réseau, alors qu’il y en avait à la reco. Zut, pas possible d’avertir Super Ravitailleur de mon état d’avancement ou de désavancement. En fait, cela fait depuis Alp Darlux qu’il n’y a pas de réseau, soit plus de 3 heures. Heureusement, le chronométreur est DataSport et il a installé un tapis de chronométrage devant la cabane. En espérant que cela enregistrera et enverra un temps intermédiaire en temps réel pour le suivi live. J’en doute, car il n’y a pas de réseau ni d’électricité ici. (Et pourtant, Super Ravitailleur a eu l’information en direct, bravo DataSport !).
Cabane Kesh, 2627m, 3h06, 2h10 de marge sur la barrière. Arrêt court au ravito sous la cabane pour boire un thé chaud sucré. Prochaine étape : le Sertigpass dont nous voyons les lumières au loin.
Il faut redescendre sur un single assez roulant, puis remonter au Sertig en faisant un léger détour car le ravito est installé sous le col, sur un semblant de plat. Une tente, un grand feu et des bancs. Je m’installe pour déguster un risotto. Risotto prévu dans la liste des « carburants » de ce ravito et que je me réjouissais par avance de tester.
C’est parfait : le risotto est excellent et nous (=des bénévoles et moi, unique concurrente) sommes assis face au glacier avec la pleine lune en mode projecteur. Un moment génial .
Et quelle incroyable installation, car ici, c’est la montagne loin de tout : il n’y a ni route, ni électricité, ni réseau. En fait il n’y a rien, et pourtant l’organisateur a réussi à servir un excellent repas chaud à 5 heures du matin à 2700 mètres d’altitude, et après le passage de plusieurs centaines de personnes : Bravo ! Et trop cool les bénévoles, MERCI !
Allez, dernière petite grimpette jusqu’au sommet, le dernier de la journée ! Un photographe est posté au col.
J’entame la descente par un bon pierrier, suivi d’un sentier roulant jusqu’à Grünsee. Le jour se lève, pour la deuxième fois depuis le départ : ça y est, j’ai réussi à passer deux nuits consécutives sur les sentiers, yes !
Je passe l’alpage de Grünsee et me retrouve sur sa route d’accès hyper roulante. Surprise : Super Ravitailleur arrive à ma rencontre. Il est monté à VTT depuis Davos cette nuit. Bonjour et merci ! (Petit commentaire de Super Ravitailleur le vététiste : lui ne trouve pas cette « route » très raide « hyper roulante » )
Super Ravitailleur (qui se les caille sévère, le pauvre) m’accompagne jusqu’à Sertig Dörfli. 6h40. Ici se trouve le dernier ravito.
Un thé chaud en vitesse, je ne m’attarde pas, il fait trop froid. Alors en avant pour les 11 derniers kilomètres. Super Ravitailleur me laisse et redescend à vélo par la route goudronnée.
Cette dernière portion est interminable avec des sentiers forestiers qui n’arrêtent pas de descendre et de remonter. Panneau des 5 derniers km à Clavadel, et revoilà encore des sentiers forestiers qui montent et descendent. Et enfin Davos et sa télécabine du Jakobshorn sont en vue !
Dernière petite descente, entrée dans Davos et j’arrive en courant dans le stade en même temps que le soleil. Piste d’athlétisme, il faut en faire le tour sous les encouragements et les félicitations de la speakerine, en français s’il vous plait, MERCI !
Avec aussi les applaudissements de quelques autres finishers. C’est clair, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Mais c’est long quand même, une piste d’athlétisme .
8h42. Et voilà ! FINISHEUSE pour la 2e fois cette année ! Trop cool ! Et zéro douleur ni bobos ! Avec un estomac en bonne forme ! Pour l’anecdote, il y a 113 finishers du T127, et je suis 90ème sur 162 partants.
Un bon massage de récupération m’attend .
Swiss Alpine Irontrail : une course géniale dans des décors grandioses en montagne, une altitude moyenne de plus de 2000 m avec un top à 3000. Des barrières horaires « humaines ». Une course qui n’est pas surpeuplée. Des bénévoles géniaux et positionnés aux bons endroits. Des ravitos intermédiaires selon moi assez légers pour ceux qui n’ont pas d’assistance. Des bases de vie bien situées avec des plats chauds et douches si besoin. Ze ravito de Naz est encore mieux chaque année (si c’est possible). Des massages disponibles jusqu’à la fin pour les derniers arrivés. Et Super Ravitailleur au top. Merci !
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2 commentaires
Commentaire de centori posté le 05-02-2019 à 08:50:37
ça donne bien envie. les photos de la bernina sont superbes. j'y étais il y a 2 ans et c'est vrai que le coin est vraiment génial
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-02-2019 à 08:37:32
Magnifique ! Bravo pour ta course, pour avoir couru dans les Alpes, je sais que ce n'est jamais facile.
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