Communauté des sports d'endurance

Les Balcons. A bloc pour un pari.

 

Deuxième année de suite que je fais le doublé Samedi Trail des 6 cols 42km 3500D+ et le dimanche Balcons de Val 20km 1000D+. L’année dernière j’avais fait la course avec mon père en mode tranquille.

Et puis, à force de se chambrer j’ai fait la bêtise de lui dire t’façon en 2018 je te colle 1h ! nous avons fait 3h36 en 2017, je n’avais alors aucune idée si faire 2h30 était ou non possible.

En tout cas, je suis parti avec cette idée, le challenge étant lancé il fallait maintenant tenir et mettre toutes les chances possibles pour réussir.

 

Dimanche matin

J’ai les jambes quand même un peu douloureuses après le Trail des 6 Cols de la veille. Les 42km et 3500D+ sont bien là mais curieusement je ne suis pas si fatigué et abîmé que cela.

Du coup, je me lève en chambrant mon père tu vas voir je vais le faire les 1h.

 

Val d’Isere. Échauffement.

Je retrouve Patrick – Patdours qui est venu nous faire coucou au départ ce qui est vraiment très sympa de sa part. A l’échauffement, je suis quand même un peu raide, mais les jambes répondent plutôt bien ce qui est rassurant.

 

Partie 1 Départ – Montée à Solaise

Pour le départ nous partons directement dans la vallée du Manchet. Donc ça monte directement et pour mes jambes déjà un peu abîmées ça tire directement. Je pars dans le premier tiers des coureurs, et je vais tranquillement.

Nous remontons toute la vallée et allons vers la base de loisir, puis nous redescendons vers le torrent.

Et là je vois un coureur les 4 fers en l’air, il s’est pris les pieds dans un câble. On entre dans un champs et les ouvreurs de la course ont juste mis un des poteaux par terre, mais le câble lui n’est pas au sol. Du coup, on relève le coureur et je mets le poteau de coté pour m’assurer que le problème ne se reproduira pas.

 

Ensuite montée en direction du parc de la vanoise vers le début de la montée des Fours. Ça monte raide d’un coup, je fais l’effort pour doubler quelques coureurs qui sont un peu moins rapide que moi, je sais que ça repasse au quasi plat ensuite donc je peux passer en force.

Ensuite arrivée au restaurant, je vois beaucoup de monde derrière moi c’est encourageant.

Cette première section est sympa, ça n’est pas dur, le paysage est sympathique, on a une jolie vue sur le Charvet, les Fours etc… j’aime bien.

 

Je ne m’arrête pas au ravito, j’ai ce qu’il faut et je préfère monter léger à Solaise.

C’est la partie dure de la course qui commence, une montée bien raide pour aller au sommet de la course à Solaise.

 

Ça tire droit dans le pentu, et il faut donc bien tirer. Curieusement, je suis plutôt bien et je grappille gentiment quelques places.

Cette portion est chiante, droit dans le pentu sous le télésiège ça n’a pas grand intérêt alors autant la faire rapido.

 

Arrivée au sommet, nous longeons le Lac de l’Ouillette et surprise il y a encore de la neige, c’est super agréable, très jolie, et voilà la première partie de la course terminée par le ravito.

 

Arrivée au ravito 1h16, sortie du ravito et contrôle 1h19.

Là je suis inquiet, l’année dernière on était passé en 1h36, je me dis donc que j’ai relativement peu d’avance par rapport au fameux pari du 1h d’avance à l’arrivée.

Classement : 74eme.

 

 

Partie 2 Descente Vers le Fornet.

Je suis un peu inquiet sur la réalisation du pari avec mon père vu le peu d’avance au sommet de Solaise qui marque la fin du D+ pour l’essentiel.

Du coup, et comme je sais qu’il n’est pas bon descendeur, je vais tout lâcher en descente. La course de la veille m’a permis de gagner en assurance et je vais faire une descente vraiment dingue.

Je démarre cette descente en mode easy, et je suis rattrapé par deux coureurs, je les laisse passer ils sont plus rapides, mais je me cale derrière eux.

Au fond de la piste L, une énorme avalanche a dévalé en fin de printemps et nous devons passer sur un névé de 200m de long, mes 2 acolytes vont être tétanisés par ce passage qu’ils vont franchir au ralenti. Pour ma part, je passe à fond et je continue dans la forêt.

Le chemin est très technique, ça tourne beaucoup, des pierres, des racines, je fonce et je continue d’appuyer.

J’arrive au fornet en 1h42. Je zap le ravito je sais que j’irai jusqu’au final avec ce que j’ai dans mon sac. Je sais cette fois avoir gagné beaucoup de temps sur l’objectif des 1h, mais je suis décidé à pousser à bloc jusqu’à l’arrivée.

 

J’ai bouclé cette descente de 800m de dénivelé en 23’ ce qui est pour moi incroyable. LiveTrail me donne d’ailleurs dans les 15 premiers sur ce secteur.

 

Classement : 72eme.

 

Partie 3 : Fornet – Chemins Balcon Arrivée.

Ce secteur est très différent des 2 précédents, terminé les grosses montées ou descentes.

Maintenant c’est tortueux, il faut relancer et tout le temps.

Ça commence quand même par une belle petite montée dans laquelle il est impossible de courir, je vois quand même quelques coureurs, que je vais avaler sans difficulté.

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite les chemins Balcons. On est à flanc de montagne donc ça va légèrement descend mais ça tourne beaucoup, il faut avoir le pied sur, aller vite et relancer.

Le chemin a été balayé par pas mal d'avalanche cet hiver et il a donc beaucoup souffert, par endroit il ne reste pas grand chose. Le chemin nous ramène vers Val d'isère, et je grappille quelques places. C'est simple je double, je regarde devant ce qu'il y a et je me fixe de rattraper rapidement.

 

Le chemin nous ramène à la sortie de Val, on s'est éloigné de l'arrivée grrrr. La fin de ce chemin est vraiment pénible, de la caillasse, mais de la grosse du coup ça cisaille sous les pieds et c'est assez désagréable, ensuite descente droit dans la pente et il faut faire attention.

A la sortie de Val, on remonte dans la forêt vers Bellevarde. La petite montée qui fait bien mal, il y a encore quelques coureurs qui ne vont pas bien vite et je passe pour gagner quelques ultimes places.

Nous débouchons enfin dans la face de Bellevarde et il faut descendre dans cette piste noire.

Ensuite sur le plat en bas de Val l'occasion de reprendre un dernier coureur qui n'avait plus de jus.

 

Je fonce je pousse pour mon pari verdict 2h28'14'' 56eme au scratch, 9eme V1.

Cote ITRA : 547

Ma cote record sur ce type d'épreuve. Et faire ça le lendemain du T6C, vraiment heureux.

 

Le pari du moins de 2h30 est tenu. Reste à voir si je réussi à gagner 1h sur mon père. Oui le pari sera réussi.

Mais si je fais une belle course, moi je n'ai pas gagné ma catégorie. Mon père lui finira 1er V4 et avec une ovation de dingue à l'arrivée.