L'auteur : Twi
La course : Noc'Trail des Deux-Amants
Date : 18/5/2018
Lieu : Pitres (Eure)
Affichage : 2935 vues
Distance : 19km
Objectif : Pas d'objectif
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10 autres récits :
Jour J (ou plutot Nuit N) moins environ 3 semaines, je suis rivé sur Normandie Course à pied pour trouver un ou plusieurs trails sur des distances raisonnables (comprenez,qui ne nécessitent pas un plan d'entrainement spécifique pour juste finir) pour meubler l'agenda de quelques RDV motivants avant la prochaine course prévue (la Transbaie en l'occurence).
Un nocturne, tiens c'est original et ça permettra de ressortir la frontale qui n'a même pas été réchargée depuis l'Ecotrail il y a 2 mois. J'appelle l'ami Guillaume mon partenaire habituel d'entraînement, qui est partant.
Nous voilà donc un vendredi soir après le boulot en shorts moulants, à abandonner femmes et enfants pour aller ... courir en pleine nuit. Plusieurs fois sur le trajet, on se dit qu'on est quand même des malades. Arrivé sur place au crépuscule, on réalise qu'on est juste 2 malades parmi 400 (est-ce bien rassurant ?).
Bonne ambiance sur la zone de départ, ça s'annonce sympa. Le départ en lui même est déconcertant : il n'y a pas de ligne de départ, il faut activer la puce sur la ligne d'arrivée, puis se regrouper et partir au top. Du coup, si j'ai bien compris, tout le monde a la même heure de départ, à la seconde près, d'où l'importance de bien se placer (encore plus que d'habitude) au départ. Mais nous, on n'avait pas compris ... du coup les premiers kilomètres dans les rues de Pîtres ressemblent à une partie de Pacman, avant que les single tracks ne nous enferment entre le coureur de devant et celui de derrière.
Première montée à flanc de côteau dans la côte éponyme (... ben oui, la côte des deux amants, suivez, enfin !) on surplombe la vallée et le feu d'artifice en contrebas, c'est quand même super bien organisé ! Puis on redescend dans un single un peu casse-pattes en devers. Une petite portion de route le long de la voie ferrée, qui me permet d'attendre mon copain qui a laissé 3-4 intrus s'immiscer (à moins que ce ne soit moi qui les aie doublés) et hop, on remonte. Finalement, j'ai été pessimiste sur la météo : après le bonnet, je tombe le coupe-vent pendant la montée (le tout sans m'arrêter, du travail de pro!). Une petite boucle dans les bois et on arrive au ravito à l'entrée de Flipou. Ravito bien achalandé et bénévoles super sympa (comme ceux croisés sur le chemin d'ailleurs), pour un peu, on resterait discuter avec eux, mais on a un trail à finir nous !
C'est reparti, un peu de plaine et on redescend dans les bois vers le château des Deux Amants, ou nous retrouverons notre itinéraire de montée. Le balisage est irréprochable, le moindre gravillon est peint en phophorescent (non, là j'exagère), mais j'avoue avoir eu quelques doutes dans la longue descente vers les écluses avec de longs passages sans signes (bon OK, y'avait qu'un chemin ... mais est-ce qu'on n'en a pas loupé un ?) ; finalement, je reconnais les lieux quelques centaines de mètres avant de revenir à la civilisation. Je ralentis un peu pour récupérer mon partenaire qui s'était laissé distancer dans les chemins en descente, et on repart sur le bitume, où s'engage une longue série de boules-de-goomme (ben oui, les trucs mangés par Pacman) qui marchent, que nous interprétons comme les derniers du 15km et que nous encourageons non sans un certain plaisir d'un "allez, courage, on y est presque !" en passant à bonne allure.
Après le pont sur l'Andelle, nous retrouvons un chemin de terre le long de la Seine, qui se transforme rapidement en single track, où il devient difficile de doubler les "naufragés du 15". J'y gagnerai un de mes meilleurs fous-rires de la semaine : je fais un écart dans un champ pour doubler un coureur un peu lent. Celui qui me suit fait de même et continue à courir un peu dans le champ ... sans réaliser qu'il y maintenant une clôture en barbelés entre le champ et le chemin. J'avoue ne rien avoir fait pour l'aider à repasser du bon côté, quelle honte ! Ca sent l'écurie : je donne tout et me sens plutôt bien ; j'ai renoncé à attendre Guillaume qui, comme il me l'apprendra à l'arrivée, a été retardé par une pause technique et a eu des problèmes pour dépasser le même coureur qui avait provoqué mon écart dans le champ.
Un dernier virage en épingle à cheveux, une coureuse que je double me demande"il en reste combien ?" "de kilomètres ?" "deux kilomètres, c'est pas possible !?" "non moins de un !". On plonge dans le petit bois derrière le stade et je choisis de me tordre la cheville à 300m de l'arrivée ... heureusement sans gravité (la même sur une cheville froide aurait été moins drôle). Sur le stade, j'apercois 2 coureurs devant moi, je tente un sprint pour la gloire ... ils passeront avant moi tout de même. Super écran à l'arrivée qui me donne instantanément mon temps et mon calssement : 2h08, 96ème (sur 142 finishers). Guillaume arrivera dans la foulée, 100ème tout pile.
Il est 0h45 du matin. Les gens normaux dorment. Nous, on prend plaisir à manger des chips, du pâté (enfin, le pâté pas pour moi) du chocolat et du pain d'épice en buvant de la bière et de la soupe à l'oignon, au milieu de gens qui ont l'air ahuri et puent la transpiration.
Des malades je vous dis !
A part le départ bizarre (mais maintenant qu'on le sait ...), une super expérience, bonne orgnaisation, belle ambiance, balisage au top, parcours sympa, ravitos nickel. On s'est bien amusés. A refaire.
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1 commentaire
Commentaire de kilkenny84 posté le 28-05-2018 à 09:57:45
Effectivement on a partagé la même expérience. Pour le départ il fallait effectivement bien se placer, j'étais en "2eme ligne", et déjà l'épingle du départ était compliqué à prendre.
Pour le ravito du 10eme je ferai part de ta remarque, je bosse abvec la femme qui y était, elle appréciera.
Par contre pour l'arrivée, je nesais toujours pas comment vous faites pour prendre des bières, je n'y arrive pas et j'ai été le seul gus à demander un café !
Au plaisir de te croiser sur une course dans la région
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