L'auteur : DavidSMFC
La course : La Corrida de Houilles - 10 km Populaire
Date : 31/12/2017
Lieu : Houilles (Yvelines)
Affichage : 1810 vues
Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Deuxième participation à la Corrida de Houilles et cette année, elle a lieu pour mon plus grand plaisir le 31 décembre, dernier jour de l'année ! :)
Sur le plan sportif, pas la forme, mauvaises sensations et résultat 5 minutes en-dessous de mon chrono en 2016 mais là n'était pas l'important.
Je termine 423e sur 1281 arrivants en 44'41...
Mon récit de la Corrida de Houilles
http://mesexperiencessportives.over-blog.com/2017/12/31/12/2017-corrida-de-houilles.html
Superbe Course des As dans la foulée :)
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Finir l'année par une course ? Chouette, j'en serai !
Je n'ai pas longtemps hésité à revenir à Houilles en décembre 2017 après avoir participé à la Corrida pour la première fois en 2016. La date me convient parfaitement, exceptionnellement le 31 décembre, dernier jour de l'année, un bon moyen de clore une année de compétitions.
En 2016, j'y ai battu mon record personnel, contre toutes attentes, en passant pour la première fois sous les 40 minutes avec un chrono de 39 minutes et 55 secondes. De très bonnes sensations alors que je ne m'y attendais pas, j'ai vécu un super moment.
D'autant que la course est parfaitement organisée puisqu'elle a lieu depuis plus de 45 ans maintenant (46ème édition en 2017). Nous parcourons une boucle d'un peu plus de 3 kilomètres à 3 reprises, ce qui permet de voir constamment du monde et le suivi live de la course est assuré par deux commentateurs dont on entend les paroles tout au long de la course grâce aux haut-parleurs omniprésents sur le circuit, sans oublier les deux écrans géants qui permettent au public de suivre la tête de course. Une super ambiance assurée !
Je suis ravi de participer une deuxième fois à cette course mais le jour J, les conditions ne sont vraiment pas réunies pour que je puisse faire un bon chrono et véritablement m'amuser à courir.
Tout d'abord, je suis encore un tout petit peu gêné par un torticolis qui m'a bloqué pendant toute la journée de jeudi et qui ne s'estompe que progressivement depuis. Du coup, je n'ai pas vraiment pu courir ces derniers temps alors que ma dernière course remonte à La Courtrysienne aux caractéristiques bien différentes.
Je ne suis donc clairement pas bien préparé d'autant que mon dernier 10km remonte au mois de mai avec les Foulées de Bussy courues sous une température presque caniculaire pour la période et avant ça, c'était les Foulées de Vincennes où j'ai établi mon nouveau RP (39'54) en... février !
En plus de cela, j'ai une une semaine de vacances assez peu reposante dans le sens où j'ai été un peu tendu pour plusieurs raisons personnelles, ce qui ne favorise pas vraiment à aborder une course sereinement.
Enfin, ce dimanche matin, j'ai joué au Badminton pendant 2 heures. C'est évidemment pas du tout une bonne chose à seulement quelques heures de la course d'autant que je me suis bien dépensé mais j'ai privilégié le plaisir au lendemain de mon anniversaire fêté par des parties de Laser Game avec les amis !
En bref, je ne suis pas du tout dans des conditions idéales pour courir un 10km mais je suis quand même bien content de me rendre à Houilles et de finir l'année avec un exercice bien spécifique qu'est un 10km. Je galère un peu à stationner - j'avais le souvenir de l'an passé que ce n'était effectivement pas chose aisée - mais j'ai un peu de chance et je me retrouve finalement proche de la zone arrivée et du centre-ville.
Je récupère dans un premier temps mon dossard, le numéro 636 avant de récupérer le très sympathique tee-shirt de la course puis je vais déposer mes affaires à la consigne après m'être préparé, le timing est bon. Pour la tenue, il fait doux aujourd'hui malgré de bonnes rafales de vent : 13 degrés pour un 31 décembre ! Je pars donc avec mon cuissard court pour le bas et simplement une épaisseur en haut mais mon tee-shirt bleu à manches longues. Evidemment, casquette Kikouroù sur la tête et chaussures de route aux pieds avec les Kalenji Kiprun SD.
A quelques minutes du départ, je pars me positionner dans le sas près de la ligne. Je m'échauffe un petit peu mais je sens bien que je ne suis pas en forme donc il est inutile que je cherche à me préparer pour bien partir, cela risque de me fatiguer plus qu'autre chose.. Oui, c'est ça mon état d'esprit aujourd'hui.
Je ne me place pas en première ligne, je sais que c'est inutile aujourd'hui mais j'évite tout de même de partir de trop loin pour éviter d'être enfermé dans les embouteillages de début de course car nous sommes quand même pas loin de 1300 participants au départ de cette course populaire où tout le monde ne vient pas pour faire une performance, même si c'est le cas pour beaucoup car c'est une épreuve qualificative pour les championnats de France et labellisée au niveau international.
J'écoute un peu toutes les discussions autour de moi au sujet des objectifs de chacun... Il y a clairement des costauds et comme d'habitude, la course devrait se gagner entre 32 et 33 minutes malgré que les athlètes élites disputent une course à part : la course des as. En effet, après nous, il y aura une course réservée aux athlètes licenciés en clubs et justifiant d'un chrono de moins de 39 minutes, certains étant même sous les 30 minutes !
C'est le parrain de cette édition, Thierry Beccaro, qui donne le départ de la course, sur les coups de 14h45. Le départ est disputé, cela chahute un peu, je me fais légèrement bousculer par certains qui n'hésitent pas à mettre les bras pour se frayer un chemin... Il faut savoir bien se placer les gars ! On se croirait au départ d'un cross. Ils ont quand même 10 kilomètres pour trouver leur place et leur rythme. Je me souviens m'être fait la même réflexion l'an dernier, mais ça fait partie de la course.
D'entrée de jeu, je sens que je ne vais pas avoir une bonne allure, j'ai du mal à mettre en route les jambes, la respiration n'est pas terrible, les sensations sont très moyennes. Mais j'ai pris le départ alors je compte bien me donner pendant 10 kilomètres quand même.
Je passe au niveau du premier kilomètre en près de 4 minutes alors que généralement, je fais des départs rapides, bien plus que cela. C'est certain, je ne ferai pas moins de 40 minutes aujourd'hui et il se pourrait bien que cela soit très nettement en-deçà à moins que je ne retrouve de meilleures sensations en cours de course, sait-on jamais.
Je maintiens globalement le rythme, sans jamais chercher à suivre qui que ce soit car il y a énormément de monde autour de moi, entre ceux qui sont partis un peu vite, les réguliers et ceux qui sont partis de trop loin ou doucement. Nous sommes très nombreux mais personne ne va vraiment à la même allure. Moi, je fais ma course, en suivant les commentaires des deux animateurs de la course dont Harry Bignon que j'ai déjà eu l'occasion de croiser sur plusieurs courses, toujours aussi passionné.
Sur les bords de la route, les familles des coureurs, les amis, les locaux, cela fait une belle foule qui encourage le peloton de coureurs, c'est vraiment une ambiance sympa. Sinon, le parcours n'est pas particulièrement passionnant, c'est une succession de lignes droites en ville avec un faux-plat montant après quelques centaines de mètres puis une portion un peu plus favorable à la relance mais autrement, c'est assez plat. La fin du tout est un peu plus mouvementée avec quelques virages mais c'est un circuit qui permet les bons chronos !
Par ailleurs, les conditions sont bonnes, il fait presque trop chaud ! Le vent n'est pas trop fort, il ne perturbe que par moments mais il démotive parfois un peu, surtout quand on n'est pas dans un très bon jour. Mais je ne m'en servirai pas d'excuse pour ma course car ce n'était pas non plus très gênant, d'autant que nous évitons la pluie et courons sans averse.
Je termine la première boucle en étant déjà assez emprunté.. Allez, plus que deux tours à faire. L'avantage de ce circuit assez court, c'est que l'on repère vite le parcours et que l'on n'a pas de longue période où nous sommes isolés. De mémoire, je passe en un peu plus de 14 minutes sur la ligne d'arrivée.
Peu de choses à signaler pour le reste de la course puisque je diminue progressivement l'allure en essayant quand même de garder un rythme correct. Je subis pas mal la course mais j'avance tout de même assez régulièrement, en flanchant juste un peu petit à petit.
Grâce aux commentateurs, je continue de suivre la belle échappée d'un jeune espoir en tête de course, le futur vainqueur de l'épreuve qui a attaqué dès le premier kilomètre et a fait toute la course devant. De mon côté, je me fais sans arrêt dépasser mais je me satisfais de continuer à courir quand je vois certains concurrents marcher en boitant un peu. L'essentiel, c'est que je ne me blesse pas car là, ce serait la catastrophe.
Je passe au cinquième kilomètre en un peu plus de 21 minutes, cela reste correct mais le chrono va se dégrader par la suite puisque je ne vais pas être en mesure de conserver ce rythme et je vais devoir encore ralentir un peu. Je gère ma course, je veux juste finir sans me mettre à douter et ainsi à marcher, c'est inimaginable pour moi sur ce type d'épreuve.
Si je ne m'abuse, je finis mon deuxième tour en un poil plus de 30 minutes, à l'attaque de l'ultime boucle. Depuis quelques centaines de mètres, nous commençons à dépasser les derniers concurrents de la course à qui nous prenons un tour, c'est quelque chose qui remotive un peu de pouvoir enfin dépasser des coureurs, même si ce sont des personnes loin derrière nous.
Et puis, j'ai quand même envie de faire un chrono qui reste raisonnablement correct. Evidemment, je serai très très loin de mon résultat de 2016 mais il faudrait au moins que j'en finisse en moins de 45 minutes, c'est l'objectif, et c'est franchement loin d'être gagné aujourd'hui.
Heureusement, je finis par atteindre le 7ème puis le 8ème kilomètre de la course en étant plutôt régulier, je vais pouvoir finir la course au mental sans trop craquer sur la fin. Mais qu'ils sont longs quand même ces kilomètres. Comme je me fais souvent la réflexion, si je fais le décompte des kilomètres en calculant le pourcentage que cela représente par rapport à la distance totale à parcourir, ce n'est pas bon signe. Et pour le coup, c'est très simple à faire sur un 10km donc je le fais.
Allez, je continue de rattraper pas mal de coureurs de fin de peloton. Je me fais aussi toujours doubler par ceux qui ont encore un peu de réserves pour bien finir. J'attaque le dernier kilomètre, un peu blasé mais en profitant tout de même de la belle ambiance de cette course. Ce serait évidemment mieux si j'avais de bonnes sensations mais cela reste très agréable.
Dernières centaines de mètres, petite accélération finale et je franchis la ligne d'arrivée, en 44 minutes et 41 secondes.. Ouf, l'objectif du sub 45' est tout de même atteint. Je suis 423ème sur 1281 finishers de la course. Dans le premier tiers quand même mais loin de ma performance de 2016. Je passe rapidement au ravitaillement puis je vais récupérer mon sac à la consigne pour me changer.
Cette année, je décide de rester à Houilles pour assister à la course des élites qui promet d'être spectaculaire. Cette course labellisée attire un plateau d'athlètes très relevé avec des éthiopiens, des kényans mais aussi de très bons européens dont le jeune espoir franco-suisse Julien Wanders ou encore les français Yoann Kowal et Florian Carvalho entre autres. D'ailleurs, le record de France est en jeu cette année, il peut tomber.
La course est très intéressante à suivre. Visuellement déjà car l'on voit passer 4 fois les concurrents et ça, c'est top. En plus, les deux commentateurs sont de nouveau en poste avec Harry sur le podium de la ligne d'arrivée et son camarade sur la moto en tête de course. Julien Wanders prend immédiatement les choses en main en partant sur les bases du record de France (28'05).
Il fait la course en tête du début à la fin bien que rattrapé dans un deuxième temps par un espoir éthiopien (Jemal Ymer Mekonnen). Au final, c'est au sprint final que le franco-suisse l'emporte en battant au passage le record de France avec un chrono de 28 minutes et 02 secondes, juste devant deux espoirs éthiopiens (podium 100% espoirs du coup !). Le kényan Cornelius Kangogo, vainqueur l'an dernier, doit se contenter de la quatrième place en 28'53 en battant au sprint Yoann Kowal, cinquième. La première féminine est une kényane et en termine en 31'35, 35ème au classement scratch. Elle devance une compatriote espoir qui en termine en 32'10 et une troisième kényane vient compléter le podium en 32'36.
142 finishers sur 274 en moins de 35 minutes ! Quel niveau et quel spectacle !
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