L'auteur : Yvan11
La course : Trail du pays de Sault - 30 km
Date : 8/6/2014
Lieu : Espezel (Aude)
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Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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Suite à ma Saute Mouflons du weekend dernier dans le Massif du Caroux (47km/2600mD+), que j'avais fini complètement déshydraté, je m’alignais aujourd'hui au départ du 30km du Trail du Pays de Sault, avec l'infime espoir qu'une semaine aurait suffi pour récupérer mon intégrité physique, et surtout que je pouvais encore espérer participer à l'Ultra Trail Puy Mary Aurillac (105km/5600mD+) du 21 juin, sans que cela ne ressemble trop à une opération kamikaze. Les concurrents sont malheureusement trop peu nombreux au départ, une cinquantaine environ.
Parti très prudemment, je me retrouve donc quasiment en fin de peloton dès le premier kilomètre.
La première montée arrive rapidement, je passe en mode rando-course mais tombe quand même de grosses gouttes à cause de la chaleur ambiante. Une descente pentue nous ramène pas loin du départ.
Nous suivons alors une piste en pente douce jusqu'au Col des Sept Frères.
A partir de là, commence la montée vers la station de Camurac. D'abord sur piste forestière puis sur un large sentier dans les bois.
Ça monte raide et les bâtons sont utiles pour se hisser jusqu'à la crête herbeuse à 1700m d'altitude.
Le secteur est très venté mais la vue est magnifique sur les Pyrénées au loin, et les paysages verdoyants du Pays de Sault.
Une fois arrivé à la Station de Camurac, on redescend vers le Col des Sept Frères, où nous rejoignons le circuit du 18 km.
J'y arrive quand passe le dernier quart du peloton, et nous avons donc à peu près la même allure sur la piste qui va nous rapprocher du Pla de Boum, c'est à dire trottinant sur le plat et marchant dès que çà monte à peine.
Je commence à me sentir moins bien, les chocs de ma course se transformant en mal de tête, le système digestif pas au mieux non plus. Je commence à marcher dans les descentes également.
Je traverse le Pla de Boum en mode promeneur, mais malgré cela, dès qu'il faut remonter je ne me sens pas bien. Je m'assoie quelques minutes, sors le téléphone et étudie sur la carte IGN un possible parcours de repli vers Belcaire ou la route la plus proche. Mais le plus simple semble être de continuer sur le parcours.
La montée dans le bois de Pechpoudous est terrible pour moi, je n'avance pas. Je suis étonné de voir que personne ne me rattrape. Quand le profil devient descendant je n'avance pas beaucoup plus vite mais çà me soulage un peu.
J'en suis toujours à étudier un repli éventuel quand j'entends le moteur du quad d'Adrien. Il me tend une bouteille d'eau, je lui dis que je préférerais un rapatriement motorisé. Il m'avance donc d'environ deux kilomètres et me laisse au pied de la table d'orientation. Une courte montée et il ne me reste plus que deux kilomètres de descente jusqu'au Lac de Belcaire.
Une belle descente en monotrace que j'aurais surement apprécié de dévaler à grande vitesse un autre jour, mais aujourd'hui ce sera en mode marche jusqu'au bout. ( je précise que je n'ai pas franchi la ligne d'arrivée, me déclarant comme "abandon" à l'organisation ).
Un petit bain dans le lac pour refroidir un peu l'organisme, et je tacherai de profiter de la bière ainsi que de l'apéro dinatoire qui suivra.
La conclusion était connue d'avance : sans entrainement suivi et régulier, il n'est pas raisonnable de penser s'aligner au départ de courses, et encore moins d'envisager une participation à un ultra.
Il va donc falloir d'abord se reposer, puis reprendre petit à petit en gardant toujours en tête que le plaisir doit primer, mais qu'il ne dispense pas d'une bonne dose de travail.
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