L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail du Tacot Briard - 30 km
Date : 30/4/2016
Lieu : St Cyr Sur Morin (Seine-et-Marne)
Affichage : 3188 vues
Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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20 autres récits :
Mon récit de la course : Le Trail du Tacot Briard !
111e en 3h10'12 pour 29,6 kilomètres et 700mD+
Très chouette course, organisation top.. !
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Ce trail, je m'y suis inscrit depuis un moment. Déjà, l'an passé, je l'avais repéré, mais il ne tombait pas bien dans mon planning de compétition. En 2016, c'est bon, la date est réservée de bonne heure. Un 30 kilomètres avec du dénivelé (700mD+) en Seine-et-Marne, c'est le top ! Et en plus, l'organisation semble bien rodée, dynamique et aux petits soins.
Samedi 30 avril, réveil vers 06h30 pour prendre la direction de Saint-Cyr-sur-Morin. C'est un des coins du 77 que je ne connais pas vraiment. J'arrive sur place sur les coups de 08h20. De belles averses sont tombées ces derniers jours et en fin de nuit mais à présent, il ne pleut plus. Je me stationne tant bien que mal et je récupère mon dossard, le 477. Mes Salomon aux pieds, mon short enfilé ainsi que mes deux tee-shirts (un à manches longues, un à manches courtes par-dessus), je suis prêt. J'ai également mes gants et ma casquette, car il ne fait pas très chaud et que les risques de pluie demeurent. Et évidemment, j'ai mon sac à eau pour être indépendant au niveau de l'hydratation.
Peu après 09h30, le départ est donné. Je me place assez loin dans le peloton pour partir prudent, en gestion. Assez vite, je me rends compte que je suis un peu loin et je remonte progressivement les coureurs qui me devancent, pour trouver ma place dans le cortège. Ce n'est pas chose aisée en ce début de course car nous sommes un peu plus de 400 partants sur des routes qui ne sont pas très larges. Nous attaquons assez vite une première montée et une deuxième, plus costaude et plus longue : le ton est donné !
Sur ces premiers kilomètres, je suis bien, je cours un peu en débuts de montées, je relance sur les plats et j'envoie en descente. À chaque portion de plat ou de faux-plats montants, je me fais doubler par quelques coureurs et coureuses. Mais dès que nous abordons les descentes, je dévale et je reprends du monde. C'est ainsi que je fais le yo-yo un moment avec certains coureurs. D'ailleurs, en me dépassant sur du plat, une coureuse me fait la remarque sur le fait qu'elle "n'apprécie pas que je la double chaque fois en descente" sur le ton de l'humour et je lui réponds "et ce n'est pas fini". En effet puisque peu après, à la suite d'une nouvelle belle montée et d'une portion plane, une nouvelle grosse descente me permet d'allonger un maximum ma foulée. Sur ce début de course, le terrain est très gras, plein de glaise qui s'accroche aux chaussures. Certains sont donc sur les talons, à jouer la prudence. Moi, je préfère attaquer justement. Je reprends la fameuse coureuse citée juste avant avant de la laisser filer au début d'un faux-plat montant. Cette fois, je ne la reverrai plus.
Après cette première partie de course très variée avec pas mal de dénivelé, nous attaquons des portions que j'apprécie bien moins. Des traversées de chemins agricoles plats, parfois longs, principalement. Nous arrivons assez vite au premier ravitaillement à La Trétoire, kilomètre 13,7. Jusque là, ça va plutôt pas mal. Je prends du coca, du fromage et d'autres aliments que je n'ai pas en mémoire, et je repars. À la sortie du ravitaillement, je croise Philippe, un ami qui est bénévole sur la course. Un bref mais court moment, qui précède une bien moins bonne phase en revanche. Dès lors, nous parcourons des chemins plus plats puis même des faux-plats montants sur la route. Mes jambes ne répondent plus bien, je ralentis nettement, à tel point que j'ai la sensation de ne plus avancer. J'ai du mal à relancer. Physiquement, je ne suis pas cuit mais je suis dans le dur. Et clairement, le parcours me plaît beaucoup moins.
Cette baisse de régime dure de longs kilomètres qui me paraissent interminables. Pendant une dizaine de kilomètres, je subis davantage la course. Mais autour de moi, je sens que les autres coureurs sont un peu dans le même cas donc je ne m'écroule pas et je sais que je finirai la course, peu importe dans quel état et surtout, peu importe le chrono. Pas grand chose à signaler du coup car je prends tout de suite moins de plaisir, outre quelques brefs échanges avec ceux qui me doublent ou que je double. Nous nous encourageons mutuellement. Je passe le deuxième ravitaillement dans cet état d'esprit tandis que sonnent les cloches qui annoncent sans doute midi. Je ne le sais pas car je cours à 100% au feeling sans avoir repéré quoique ce soit du parcours mais il ne me reste plus que 6 kilomètres à parcourir. Je vois des jeunes me passer mais tant pis, le classement en catégorie n'est pas bien important aujourd'hui. Je sais que nous étions au moins 3 espoirs au départ, seul le premier est récompensé, tant pis.
Les quelques kilomètres qui suivent le ravitaillement sont encore assez pénibles, avec des faux-plats. Je m'arrête même un instant pour retirer ma chaussure car un caillou me gène. Je prends le temps de bien la remettre pour repartir sur de bonnes bases mais rien à faire, le caillou rebelle a résisté et est toujours là ! Pff...
C'est seulement vers le 26 ou 27ème kilomètre que je retrouve des sensations correctes au moment où je suis dépassé par un coureur qui porte un buff Kikouroù. Au profit d'une descente, je fais l'effort pour le rejoindre et entamer la conversation. C'est Gwan avec qui je me trouve. D'un coup, reboosté, mes jambes repartent bien et nous avons une allure bien correcte. Il me dit qu'il reste surement peu de distance à parcourir tandis que de mon côté, je n'en sais rien du tout, n'ayant pas le moindre repère. Nous avançons bien et peu après, une bénévole nous signale qu'il ne reste que 2 kilomètres à parcourir.. Ah, eh bien c'est pas mal ça, vu comme je vais mieux.. Mais un bon petit faux-plat montant nous attend de nouveau et j'ai du mal à le passer. Je laisse partir Gwan qui prend quelques longueurs d'avance. Mais dès que cela redescend légèrement, je repars et je me retrouve à sa hauteur. Nous retrouvons les bois, ce qui me plaît davantage. À moins d'un kilomètre de l'arrivée, nous basculons vers une nouvelle belle descente bien longue et assez technique, entre les cailloux, les branches et la boue. J'en profite pour relancer à fond. Je lâche immédiatement Gwan (dommage, j'aurais bien terminé avec lui mais j'ai envie de finir fort) et je dépasse encore une bonne huitaine de coureurs, comme à chaque descente de début de course.
Sur cette lancée, je file vers l'arrivée, malgré les portions plates du final. Je sens que derrière moi, cela relance bien donc j'en remets une couche pour assurer ma place désormais. J'en termine en 3h10'12 ! Je suis 111ème au scratch et 2ème espoir, sur 3 à priori. Le premier ne termine que quatre petites minutes devant moi. Sans mon semblant de panne de jambes, j'aurais sans doute pu largement rivaliser avec lui mais c'est comme ça, la course se construit de tout ! Le troisième finit lui 15 minutes après moi. En bref, un chrono et un classement corrects. D'autant que j'ai quand même fait pas mal de sport das la semaine et même la veille au soir, donc la forme ne peut pas être optimale. En tout cas, pas de douleur à l'exception d'un très léger réveil d'une gène au genou gauche, c'est top ! J'ai fini sans douter.
Au niveau de l'organisation, rien à redire. C'est top ! Les bénévoles sont très disponibles et motivants, le parcours est globalement très chouette même s'il y a forcément des parties que j'affectionne moins. Le coin est plutôt sympa et le tracé est bien construit. Le balisage est impeccable et les ravitaillements sont nickel. Tout est réuni pour que cette course se déroule pour le mieux. Seul hic, le speaker qui annonce un peu trop vite que j'ai fini premier espoir alors que ce n'est pas le cas.. Heureusement, à ce moment-là, il ne fallait pas monter sur le podium.. !
Par ailleurs, preuve s'il en faut de cette remarquable organisation, la présence sur le parcours d'expositions de dessins, sculptures et pancartes d'encouragement réalisés par des classes d'écoles alentours. Ça met du baume au coeur et ça fait quitter la routine de la course l'espace d'un instant.
En fin de course, après un bon petit ravitaillement final et de brefs échanges amicaux avec ceux qui ont fini approximativement dans mon temps, je revois Philippe qui est dans l'aire d'arrivée puis je discute un petit instant avec le 14ème de la course, un costaud qui aurait même sans doute pu faire bien mieux sans un problème de chaussures usées glissantes. De mon côté, je m'aperçois au moment d'enlever la boue de mes chaussures que sur chacune d'entre elles, le mesh s'est déchiré... Au même endroit et pourtant sans raison évidente puisqu'elles n'ont pas fait beaucoup de kilomètres depuis que je les ai. Il n'y a pas encore de trou mais c'est déjà bien usé...
Maintenant, place à la suite de la journée... À voir dans le prochain récit, à propos d'une certaine Course des Têtards... ;-)
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