Récit de la course : Trail Hivernal du Sancy - 30 km 2012, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : Trail Hivernal du Sancy - 30 km

Date : 22/1/2012

Lieu : Le Mont Dore (Puy-de-Dôme)

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Distance : 30km

Objectif : Se dépenser

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une édition plus boueuse qu'hivernale

Dimanche 22 janvier 2012. J’ai participé aux trail hivernal  du Sancy,  au départ du Mont-Dore (63). J’ai sur moi un vieux pantalon un peu troué, pas un textile de trail, que je compte jeter après la course. Vu les conditions de course, là je vais l’achever !

Le départ est donné à 9h sous une légère bruine. Arrivé sur les sentiers après deux kilomètres goudronnés dans la ville, on commence à patauger dans la gadoue. La boue est inévitable car elle prend presque toute la largeur du chemin qui monte au col du Guéry et ce sera ainsi pendant une grande partie du parcours. Il devient impossible d’accélérer dans l’ascension du col du Guéry car je risque de glisser à chaque pas. Je perds ici pas mal de places.

Ceux qui s’en sortent le mieux ne sont pas ici les grimpeurs mais ceux qui parviennent à s’adapter à de telles conditions. Il y a évidemment quelques glissades inévitables. Tout au plus, on est soulagé de voir des pontons de bois dans le dernier kilomètre menant au lac du Guéry et quelques touffes d’herbe un peu avant.

C’est après 1h07 et 10 km de course que j’arrive au col du Guéry (1268m), là où nous avons à choisir notre parcours entre le 20 et le 30 km. Pour moi, pas de doute, malgré la boue, je me sens en forme et choisit le 30 km et ses 1300m de dénivellation.

Le choix doit être fait juste avant le ravitaillement de ce col où il y a une grande table pour chaque parcours. Le ravitaillement est copieux : fait d’ingrédients traditionnels (pruneaux, abricots secs, pain d’épice, chocolat noir, morceaux de gruyère, quartiers d’orange, coca-cola, orangeade pétillante) et on compte également du saucisson, des tucs soufflés, du jambon fumé, du marbré, de la soupe chaude et même du saint-nectaire.

Je continue et me prend quelques hectomètres après le ravito dans une flaque d’eau cachée par une petite tourbière. Il y a très peu de neige, tout au plus nous traversons quelques névés en montant sur le puy Loup (1481m). Le ski ne doit pas faire recette ce mois-ci ! Je perds quelques places dans cette ascension où le souffle du vent est glacial vers le sommet, atteint après 1h38 de course. Mais je récupère les places perdues dans un passage à l’abri du vent à l’approche de la Banne d’Ordanche. Après 1h51 de course, je passe 50m sous le sommet de la Banne d’Ordanche et c’est après environ 2h10 et une belle descente que j’atteins le second ravitaillement, à un chalet au 17ème km entre la Banne d’Ordanche et Murat-le-Quaire. Là encore, le ravitaillement est copieux et peut-être pris dans le chalet au chaud, ce que je fais.

Je sors au passage un gel de ma poche, une bonne idée certainement car cela me permet désormais de grapiller des places en courant parfois quand tous les concurrents marchent dans la longue et irrégulière ascension vers le puy Gros. Je gagne des places et gère très bien les treize derniers kilomètres.

Arrivé à l’approche du Puy Gros (1495m), le vent recommence à souffler. A un moment , dans la descente de ce sommet, il faut utiliser une corde pour franchir un névé. Après, la descente redevient boueuse, ce qui ne m’empêche pas de faire une très bonne descente.

Je m’arrête quelques secondes à peine au ravito du 26éme km, au retour provisoire sur une route, où je sors un gel de ma poche. Bien m’en a pris je pense car la côte de plus de 2 km qui a suivi était difficile. Même arrivé à la sortie de la ville du Mont-Dore, il y avait encore cet obstacle à franchir.

J’effectue le dernier km de descente jusqu’à l’intérieur du gymnase où est placée la ligne d’arrivée, dans un groupe avec toujours un sentier boueux avant d’arriver au gymnase. Je termine presque dans les 50 % des premiers arrivants sur 520 finishers en un peu plus de 4h05. Le vainqueur gagne en 2h20, le dernier en 5h26. C’est l’une des éditions les plus rapides de ce trail. Mon classement modeste résulte un peu de mon temps perdu avec la boue au début.

Le repas est servi dans le même gymnase d’arrivée avec là aussi un bon traiteur : pain, patates, soupe chaude, jambon fumé ou saucisse je ne me souviens plus de la viande, galette des rois.

Au podium, un coureur ayant secouru un autre concurrent ayant chuté et s’étant tordu une cheville a été récompensé.

Le vieux pantalon que j’avais témoigne à lui seul de la boue rencontrée sur le parcours. Ce sera ma seule course pédestre de la première moitié de l’année 2012 car mes objectifs majeurs sont à vélo.

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