Récit de la course : Trail de Pignan - 16 km - Le Coulazou 2014, par Coureur du 34

L'auteur : Coureur du 34

La course : Trail de Pignan - 16 km - Le Coulazou

Date : 2/2/2014

Lieu : Pignan (Hérault)

Affichage : 1760 vues

Distance : 16.3km

Objectif : Pas d'objectif

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Un pote qui me lance une invitation pour faire les 16 kms du Trail de PignanLe Coulazou, une semaine juste après les 28 kms du Trail des Sangliers et me voilà ce dimanche matin au départ en mode improvisation: je me dis que cela me fera une bonne sortie longue au lieu de courir en boucles plates et monotones autour de l'étang par chez moi et même si ce n'est pas la distance que je privilégie et que je sens encore des traces de fatigue après une semaine allégée.

 

La veille, il est tombé des cordes et pas qu'un peu. Les sols sont saturés d'eau et cela fait craindre le pire pour un trail. Heureusement, un temps froid mais ensoleillé nous attend. Il y a 2 ans, il faisait presque -10° pour le départ du 26 kms, un froid sibérien et rarissime chez nous en guise de baptême pour mon tout premier trail.

 

Première bonne surprise: avec le retrait du dossard, nous sont offerts une bouteille de vin et un bonnet de course. Ce bonnet tombe à point nommé, je le mets pour m'élancer dans les garrigues de Pignan, ça m'ira nickel et complètera mon équipement de trail. J'ai décidé de ne pas prendre d'eau avec moi car il y a 2 ravitaillements sur le parcours et je ne devrais pas trop suer avec les 7° et le vent qui nous glacent. Je pars donc «léger» et sur un bon rythme.

 

Les premiers kilomètres me ramènent 2 ans en arrière où j'en avais bavé au départ. Là, ça se passe plutôt bien, j'espère ne pas trop payer ce départ rapide que je ne me permettrai pas sur une distance supérieure comme un 25+ kms.

 

Deuxième bonne surprise, le terrain est finalement peu gorgé d'eau et les quelques flaques ne perturbent aucunement les coureurs. Je n'ai pas froid avec mon bonnet tout neuf et malgré l'absence de gants: en fait, les conditions de course sont très bonnes.

 

Après avoir quitté le bitume du village et arpenté la piste large d'un parcours sportif, nous attaquons l'ascension d'un monotrace, traversons une route puis descendons un DFCI jusqu'au premier ravitaillement au km 6 environ. Je me sens plutôt bien mais je suis un peu inquiet du rythme bien plus élevé que celui du week-end précédent. Je bois quelques gorgées: il y a 2 ans, l'eau était gelée dans les gobelets, un enfer! J'allonge mes foulées dans toutes les descentes et grignote quelques places. C'est vraiment cool de trotter sans camel back. Et mes nouvelles chaussures Brooks Pure Grit 2 sont bien adaptées à ce type de terrain.

 

Après le ravitaillo, la course emprunte le DFCI de gauche, grimpe et repart en piste en descente. C'est là que se produit un petit incident: je suis un groupe de quelques trailers et un coureur arrive à contresens en criant «demi-tour, c'est pas là, il n'y a plus de balisage par là!». En effet, nous avons loupé le marquage discret de rubalise une 100aine de mètres avant. Dommage que les organisateurs n'aient pas mis un bénévole à ce carrefour ni de croix au sol pour éviter cette erreur d'aiguillage.

 

Un peu énervés, nous repartons jusqu'à une pente très raide et rocailleuse qui plonge dans le lit du Coulazou. Nous croisons en bas des coureurs qui arrivent du lit par la droite, ils ont dû se tromper aussi et réussir à récupérer le bon tracé. Après quelques mètres dans les galets du lit, nous en ressortons par un large mur, la première réelle difficulté du Trail de Pignan. Je trottine doucement tout du long mais je coince un peu. Je peux récupérer tout en haut sur la piste puis le monotrace où un organisateur m'annonce 79ème. Ca me donne du baume au cœur.

 

Nous rentrons vraiment dans la partie la plus technique de ce Trail de Pignan. C'est ça que j'apprécie et dont aurait bien fait de s'inspirer le Trail des Sangliers. Le monotrace replonge vers le Coulazou pour le refranchir à nouveau et regrimper sur l'autre rive. S'ensuit une succession de bosses casse-pattes pour franchir des combes perpendiculaires au Coulazou : je marche dans les montées, trottine dès que le pourcentage faiblit et allonge dans les descentes. J'y laisse des plumes car je me fais doubler par plusieurs coureurs, notamment la 3ème féminine qui dépose tout le monde dans un énième mini-mur.

 

Et puis c'est le retour, dos au Coulazou, avec traversée d'une pinède puis au fond d'une combe. Je me sens moyen, dans la gestion de l'effort bien calé derrière une paire de gars dont le rythme me convient. Nous retraversons la route après le 2nd ravitaillement que je zappe car il ne reste que 4 kms. Je m'accroche toujours et nous basculons dans une vigne pour les 2 derniers kilomètres: le moral remonte soudainement et j'allonge encore la foulée pour grignoter à nouveau plusieurs concurrents. Mon GPS indique 4'30'' au kilo et je me sens bien en ligne. Personne ne me dépasse sur le final et j'arrive même à gratter une poignée de coureurs. L'arrivée est dans un gymnase, c'est une excellente idée pour être au chaud après l'effort.

 

Je termine sans crampe (je précise, j'en ai tellement baver avec ça) et super bien physiquement en 1h31'23'' et 74ème sur 395 arrivants soit dans les moins de 20%, ce qui est la troisième bonne surprise!

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