Récit de la course : Sainté Trail Urbain - 32 km 2014, par Casidescôtes

L'auteur : Casidescôtes

La course : Sainté Trail Urbain - 32 km

Date : 23/11/2014

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 2117 vues

Distance : 32km

Objectif : Faire un temps

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De la souffrance pour l'expérience!

Vous allez me dire, c'est quoi ce titre??? Mais vous allez comprendre….

Tout d'abord, j'aborde la course sans trop savoir dans quel état de forme je suis. Je me suis donné un objectif de temps (que je n'atteindrais jamais) en me basant sur la distance et le dénivelé du parcours, ainsi que sur quelques trails déjà fait auparavant du même profil, et je mets la barre très haute. (Environ 3 heures ce qui fait du 10 km/h). Cependant lors des premiers kilomètres je me sens très bien et je dirais que jusqu'au 15e j'avais de très bonnes sensations, relance après les montées, lucidité dans les descentes d'escalier, à les descendre deux par deux (Je vous assure que cela va plus vite car j'ai doublé plusieurs concurrents avec cette technique). Bref tout va bien jusqu'ici, j'avale de temps en temps une pâte de fruit ou une barre de céréale ce qui me réussit bien.

 Je suis, à ce moment-là, a une moyenne d'environ 11 km/h. Un peu avant le premier ravitaillement (12e km) je commence à ressentir une gêne au niveau de l'estomac mais sans plus. Au ravito j'avale un verre d'eau et un verre de coca, plus une ou deux patte de fruit que j'avalerais en faisant le tour d'une large retenue d'eau, une sorte d'immense bassin, le bassin de Janon (baignade interdite !!). Je me trouve parmi un groupe de coureurs, nous nous doublons et redoublons les uns les autres sur plusieurs kilomètres, cela motive et je pense qu'à ce moment-là, j'ai subi le rythme d'autres coureurs plutôt que de faire ma course. Je laisse beaucoup d'énergie… Au 20e km je rattrape Jérémy, sur un faux plat descendant. Cela fait au moins 20 minutes que je l'aperçois au loin et j'avais décidé de faire l'effort pour le rejoindre. A ce moment-là, cela ne va pas trop mal et je continue mon effort tout en échangeant quelques mots avec lui. Je ne le distancerais pas plus d'une centaine de mètres et après un petit quart d'heure, Jérémy me rejoint et me dépasse. Je le perds de vue lors d'une descente, habituellement mon point fort. Je commence à accuser le coup de mon départ rapide et de mon estomac qui joue des siennes, je n'arrive plus à avaler de nourriture solide. Il me distance et je n'arrive plus à suivre, je suis maintenant descendu à une vitesse moyenne en dessous des 10km/h et je me dis que mon objectif ne sera pas atteint, le moral en prend un coup.

 J'arrive au 26e km, c'est la traversée d'une ancienne mine et je trouve ça super de nous faire passer à l'intérieur de cet endroit chargé d'histoire. J'en profite pour ralentir et récupérer un peu en observant tout cela. A la sortie de la mine, le dernier ravitaillement,  je ne m'arrête pas comme je ne peux rien avaler…. Erreur. J’aurais quand même pu avaler quelque chose de liquide sucré. Il me reste environ 7 km et cela va devenir très difficile. Au 29e km nous entamons la montée dans le parc de Montaud. Un long Escalier avec des marches assez hautes et par très régulières. C'est un peu avant le sommet de cette ascension que je me retourne et je vois Sylvie juste derrière moi. Je l'avais doublée en début de parcours et je me doutais qu'elle ne serait plus très loin compte tenu de mon piteux état de forme et de son état de forme excellent! Elle insiste pour me donner une gourde d'eau et je finis par la lui emprunter car je suis à sec. Elle insiste aussi pour me donner une barre de pâte d'amande mais vu mon estomac je refuse. Puis elle continue son chemin et très rapidement je la perds de vue. Arrive maintenant le 31e km et la traversée du stade Geoffroy Guichard. Je le traverse de part en part en marchant. Et je me décide à avaler ma dernière barre de céréale, enfin mon estomac va mieux dommage que cela soit à 2 km de l'arrivée. Je profite du lieu mythique et je trouve que c'est une très bonne idée de faire passer le parcours ici! En sortant du stade je décide de relancer tant bien que mal et je finis la course d'une traite sans marcher. C'est pour vous dire dans quel état de fatigue je suis.  Je termine en 3h30 à la 171e place. Malgré toute cette souffrance j'ai apprécié ce parcourt très varié avec le beau temps qui était de la partie. (21°C un 23 novembre à Saint Etienne, alors que l'an dernier à la même date, il y avait 20 cm de neige dans les rues!).

Je terminerais ce récit par un bilan et plusieurs leçons à tirer de cette course:

Tout d'abord, le problème d'alimentation est difficile à gérer et je crois que c'est la première fois que cela m'arrive. Surtout ne pas faire l'impasse sur un ravitaillement même à 7 km de l'arrivée cela peut être fatal, surtout s’il reste du dénivelé positif.

Ensuite partir trop vite pour anticiper une baisse de régime sur la fin de course, n'est pas une bonne idée. Il vaut mieux être constant et envoyer "la sauce" sur la fin du parcourt s’il reste un peu de jus.

Et puis surtout éviter de subir la course et rester à son rythme car un parcours de 33 km, c'est long et il y a pas mal d'embuches.

Je rajouterais que le point positif, en ce qui me concerne, sera la récupération d'après course car après trois jours et des douleurs aux mollets (sacré escaliers!), je me sens bien et le vendredi qui suit, j'enchainerais un petit entrainement de 13.5km et 550 de D+ sans aucune souffrance!

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