L'auteur : la mouette avinée
La course : La Course des Irréductibles - 13 km
Date : 15/11/2014
Lieu : Sathonay Camp (Rhône)
Affichage : 1012 vues
Distance : 13km
Objectif : Se défoncer
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2 autres récits :
Les environs de Lyon regorgent de petites courses sympathiques ( je crois que le BOUK a un copyright sur l'appellation "course à saucisson" ) méconnues, et c'est quelques jours avant le départ que j'en apprends l'existence. Un pote est motivé, pour ma part je reste sur une mauvaise perf' à la Val Lyonnaise, j'ai besoin de me prouver que je ne cours pas si mal que ça, mais je n'ai pas trop envie de forcer à 1 semaine de la Montée du Mont Thou que je dois aussi faire avec mes potes du club. Je décide donc de m'aligner sans prétention sur le 13 km, avec pour seul but de courir le plus vite possible, sans me prendre la tête... Et je me déplacerai même en vélo de Lyon histoire de m'échauffer un peu !
Le principe : une première boucle de 4.5 km au terme de laquelle les "sprinteurs" peuvent s'arrêter. Sinon, on peut rempiler pour un ou deux tours de 8.5 km supplémentaires. Le départ est donné à 17h, de jour donc, mais dès 17h25/30 la nuit tombe, et on doit ensuite allumer les frontales. Le format semble donc fun, et en plus, on court pour la bonne cause : les bénéfices (12€ l'inscription quelle que soit la distance) seront intégralements reversés à l'association à but humanitaire "Des sourires à Niongono", un petit village du mali. Les orgas ont d'ailleurs récemment communiqué en ce sens : Les comptes ont été faits : 5785€ de bénéfices pour servir la cause de l'association "Des sourires à Niongono". Merci à tous pour vos sourires, cette course est une fabuleuse aventure humaine et sportive. Cet argent sera utilisé à Niongono pour l'achat de fournitures scolaires, pour améliorer les repas des enfants de l'école et en réserve pour le financement de la construction d'un dispensaire. Une belle image symbolise cette édition avec notre marraine 2014, Estelle Perrossier, qui s'est donnée sans compter auprès des enfants.
J'omets volontairement dans les points positifs de parler de la brasserie Singletrack présente à l'arrivée, ainsi que du petit vin chaud pour recharger les batteries : ça devrait être comme ça à chaque course!
Infos sur le parcours :
Comme c'est la tradition chaque année (l'an dernier Fabien ANtolinos était présent) , le départ est donné par un champion ou une championne d'athlé. Cette année, c'est Estelle Perossier, champion d'Europe du 4x400m qui donne le coup d'envoi.
Ca part très TRES vite sur la première boucle. Sous l'impulsion de ceux qui sont alignés sur le 4.5 km, mais aussi parce que le profil est très descendant d'entrée. Je me laisse aspirer mais d'autres alignés sur le 13 et le 21 vont encore bien plus vite que moi... Une grande partie de la descente s'effectue sur route, puis sur une piste cyclable tapissée de feuilles mortes : premier passage casse gueule. Encore quelques centaines de mètres sur les trottoirs avant de remonter vers le départ par des chemins de sous-bois puis le village. La première boucle n'a donc rien de ouf mais elle a le mérite de bien étirer le peloton : on était quand même plus de 500 inscrits!
La 2nde boucle est-elle un peu plus sympa, surtout dans sa première partie très typée cross dans les bois. Enfin je dis ça je ne l'ai faite qu'une fois, ceux qui y sont revenus une seconde fois pour le 21km ont peut-être un peu déchanté par la suite. Vu la flotte tombée les jours précédents, les pieds mouillés en traversant les rivières sont inévitables et ça glisse beaucoup dans les incessantes montées / descentes. C'est fun (mais pas très rassurant pour les articulations fragiles!), ça me rappelle les cross de ma jeunesse! La seconde partie est plus monotone, on court sur des chemins de campagne entre des champs et la voie de chemin de fer (belle petite vue cependant au sommet du pont avec la file indienne de frontales et le TGV qui passe juste à côté). Une partie vraiment INFÂME s'ensuit dans une chemin complètement raviné et défoné par la pluie. Il n'y a que boue et énormes pierres, ça glisse et ça tape de partout et pour ne rien arranger des crampes aux ischios arrivent... Du grand n'importe quoi, ça ne fait pas 45 minutes que je cours... Bref, je préfère préserver mon genou et lève le pied : je perds le contact avec le petit groupe de devant mais du coup je ne peux suivre au loin leur trajectoire : je suis mimite à l'arrêt sur quelques centaines de mètres, je flippe trop d'y laisser mon genou ou une cheville. Une fois sorti de ce merdier, petite portion de route puis rebelotte, chemin de terre entre 2 parcelles cultivées : on amorçe le retour sur le village. Sur le plan perso je suis au bord de l'asphyxie : je suis parti beaucoup beaucoup trop vite (25 premières minutes à 100% de FCM), je serre les dents en espérant revoir très bientôt les lampadaires du village, signe qui annoncerait l'arrivée toute proche héhé.
Au bout d'une longue traversée, on retrouve la route et la boucle retourne vers l'aire d'arrivée : je retrouve un peu de peps et j'arrive à remettre en route sur un bon rythme, je ne me ferai plus dépasser jusqu'à l'arrivée. J'encourage au passage 2-3 mecs qui ont eux signés pour un tour de manège supplémentaire : j'en serais strictement incapable, trop de passages crispants dans la boue et les pierres... Je boucle en un peu moins d'une heure 5, soit l'objectif que je m'étais plus ou moins fixé. Niveau classement je me rassure aussi quelque peu, avec une belle première partie de tableau, même si à mon sens cela n'a pas beaucoup de représentativité, les plus costauds s'étant alignés sur le 22 kil.
Petit ravito d'arrivée, bière SingleTrack mais surtout, le truc qui va me sauver la vie avant de repartir en vélo dans la boue et la nuit noire : LE VIN CHAUD ! Mon pote fait une très belle course mais échoue au pied du podium à la 4ème place. Tout le monde est donc plutôt satisfait, je rentre tant bien que mal en vélo sur Lyon avec mon bordel dans le dos et les pieds mouillés / glacés.
Je ne pense pas spécialement revenir l'an prochain car le parcours est un poil trop roulant pour moi, et conviendrait peut-être mieux à des habitués de 10km sur route. Le chemin raviné plein de boue et de cailasses m'a aussi pas mal refroidi avec mon genou en carton. Ceci dit, c'était très bien organisé, l'ambiance était top, et on courrait tous pour la bonne cause!
Alors si vous souhaitez vous amuser sur une petite course "humanitaire", sans prétention, bien organisée et en semi nocturne, sincèrement, foncez!
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