Récit de la course : Marathon du Lac du Der 2014, par Jacky M

L'auteur : Jacky M

La course : Marathon du Lac du Der

Date : 15/6/2014

Lieu : Montier En Der (Haute-Marne)

Affichage : 917 vues

Distance : 42.195km

Matos : une montre garmin.
des runnings kinsei 5.
du matos overstim's

Objectif : Faire un temps

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Marathon du lac du Der 2014 - souvenirs

Objectif perso : 3h45' - 3h40'.

Après un discours de Daniel CONROY (président de Capder) le départ est donné, aux 305 inscrits, par un tir de canon.

Départ à Montier-en-Der à 8h30'.

Juste après le premier virage nous prenons une côte d'environ 200 mètres pour nous mettre en jambes. Le premier kilomètre est bien maîtrisé en 4'59''. Les 9 autres kilomètres seront, d'ailleurs, parsemés de côtes, de virages, de lignes droites, de descentes, de champs et de forêts.

6ème kilomètre, traversée du village de Droyes avec un bel accueil des habitants et du comité des fêtes qui met l'ambiance à coup de percussions sur des outils en ferraille. A ma montre je comptabilise 4'59''-4'59''-4'42''-4'39''-4'48''-4'39''. Tout se passe comme prévu et je reste cool.

Passage au 10ème kilomètre en 0h49'59'' à 12,00 km/h. Je me sens très bien et j'en suis même surpris.

11ème kilomètre terminé je me retrouve sur la digue du lac du Der en compagnie d'un groupe composé d'une femme (Edith DOYEN dont le palmarès est "top") et 6 hommes (7 avec moi). Selon les endroits et les moments, le vent souffle de face ou sur le côté droit. Mais il a le mérite de nous faire oublier le soleil qui commence à briller. La cadence du groupe est bonne car nous nous relayons chacun son tour en têtedu peloton, comme les coureurs cyclistes. Notre allure sera d'environ 12 km/h jusqu'au 20ème kilomètre. Nous nous payons le luxe de regarder l'eau, les bateaux, les oiseaux, etc. quelques secondes de temps en temps. Mais sans conséquences. Je n'ose pas trop parler avec le groupe car 1°/ je suis timide et impressionné et 2°/ j'essaie de garder toute mon énergie et ma concentration.

Passage au 20ème kilomètre en 1h38'50''. Le groupe se désintègre et je me retrouve seul face au vent et au soleil.

Passage au 21ème kilomètre en 1h43'53'' à 12,18 km/h. Je respire bien et j'ai mal nulle part. Pourtant quelques minutes plus tard j'entends la voix du porteur de la flamme des 3h30' et je suis toujours sur la digue. Emir BELKAHIA, alias "le lapin runner", me rejoint accompagné d'une quinzaine de participants. Il met une ambiance du tonnerre en nous motivant et en haranguant les foules à notre passage. Notamment à Sainte-Marie-du-Lac au 24ème kilomètre.

Au ravitaillement du 25ème kilomètre, toujours aucun signe de défaillance. "Tout va très bien madame la marquise". Je décide de coller notre ami "lapin" de très près, sans toutefois le gêner dans son rôle de leader. Il en profite pour me parler, m'encourager ainsi que tous les autres suiveurs. Il nous filme aussi avec sa caméra comme Antoine de MAXIMY dans la série "j'irai dormir chez vous".

27ème kilomètre, nous quittons la digue pour retrouver la forêt.

Passage au 31ème kilomètre. Ce qui devait arriver arrive : mes jambes s'alourdissent. Je décide alors de "lever le pied" pour finir en 11-10,5 km/h. C'est avec une petite tristesse que je vois le groupe et le lapin s'éloigner. Le doute m'envahit et ma montre affiche (des 32èmes aux 37èmes kilomètres) 5'16-5'18''-5'10''-5'11''-5'23''-5'31''. Au 37ème kilomètre je suis absolument seul, j'ai très chaud et je viens de lire 5'31'' sur ma montre. C'est mon plus mauvais chrono depuis 8h30'. Je regarde la route bien droite et je regarde mes pieds rasants le sol de très près. Puis je sens une main claquée sur ma fesse gauche, un peu comme les joueurs de football font pour ce motiver. La main de dieu ? J'aperçois un coureur du style kényan courant à 15-19 km/h, une vraie fusée. Ce simple geste sonne ma révolte, ou plutôt mon réveil et ma montre affiche 5'19''-5'09''-5'19''. Comme à Reims en 2014, je double plusieurs lièvres défaillants qui ont été surpris par le soleil des 11 heures.

Passage sur un long pont métallique au 41ème kilomètre en solitaire. Je coure sur le lac et c'est super !

Arrivée à Giffaumont-Champaubert au 42ème kilomètre en 5'03''.

Les derniers 500 mètres sont courus sur une route de 3 mètres de large. De chaque côtés les gens applaudissent et je sprinte "comme un malade". Je franchis la ligne d'arrivée en criant de joie et en levant les bras au ciel.

Merci à monsieur CONROY pour cette belle journée. Merci aux bénévoles pour l'organisation. Merci au public pour ses encouragements. Merci aux 2 groupes de coureurs avec lesquels j'ai passé quelques moments très agréables. Merci au "lapin runner" pour mon chrono en 3h34'14'' !

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