Récit de la course : Grand Raid du Cro-Magnon 2006, par LtBlueb

L'auteur : LtBlueb

La course : Grand Raid du Cro-Magnon

Date : 3/6/2006

Lieu : limone (italie) (Alpes-Maritimes)

Affichage : 2996 vues

Distance : 92km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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6 autres récits :

Sur les traces du Cromagnon

*Vendredi midi*
Juin a souvent été ces dernieres années le théatre d'un rassemblement
majeur du zoo (http://www.sportnat.com/zoo/) autour d'un ultra trail
(GTC, Mercantour, ...) Ayant pour la première fois réussi à m'organiser en conséquence, c'est frétillant et tout heureux, ce vendredi midi, que j'accueille la Souris et le Festnoz , avec qui je vais partager le trajet qui nous amènera du côté de Cap d'Ail. Tout se passe dans une ambiance de franche rigolade, même si mes copilotes découvrent avec effroi mes gouts musicaux, aussi "seventies" que ma paire de skis ;-)))
On n'a pas beaucoup de marge : il est 17h15 lorsque nous abordons la
descente sur Monaco en sortant de l'A8 et le dernier bus doit partir à
18h... 5' plus tard, après 50m dans le bouchon, à la faveur de la forte descente et d'une seconde d'inattention, je percute l'arrière d'une VW immatriculée en Allemagne... le conducteur (turc) qui en descend ne veut rien entendre et réclame la police ;-))) Bref on n'a plus de marge du tout... Souhaitant abréger, je lui laisse ma carte d'identité en otage, nous échangeons nos coordonnées, ... affaire à résoudre...ca commence bien ce week-end... Il est quasiment 19h lorsque nous rejoignons le reste de la troupe au point de départ des cars coincés dans les bouchons eux-aussi ... oufff on a chaud sur ce coup là ;-))

Nous retrouvons là le Dingo, la Tortue, Félix le chat, le Bourrin et
deux copains du Dingo, Cyril et Alain. Il faut presque autant de temps
pour quitter Monaco et après 2h30 de car - petit SMS sympa du toutou au passage -, nous arrivons de nuit à Limone, point de départ de ce Grand Raid... J'installe la tente comme prévu à côté de celle de Jean Charles (LTDB), sur l'emplacement réservé aux "coui%§$llus" , cad sous le réverbère ... avant d'aller prendre un repas longtemps attendu ;-))
L'air est vif, ca va "peler" et je ne regrette pas d'avoir pris mon
duvet sarcophage . Je me couche en ayant encore faim : pas grave ,
j'ai des réserves ;-))

*Samedi matin, 4h*, dringggg, vu l'humidité et le froid ambiants c'est
dur de sortir d'un duvet bien chaud. je m'habille en claquant des
dents, crème nok sur les pieds, je plie la tente et je constate avec
effroi qu'il n'y a pas de petit dej de prévu... je rale mais bon,
j'aurais pu me renseigner avant... En raison des chutes de neige de la
fin de semaine, le départ prévu à l'origine de Limone (1000m) a été
déplacé au pied des pistes de ski de Limone (1400m) et retardé de 5h à
6h. La première partie de l'itinéraire prévu sera ainsi shuntée ,
économisant 12km et plus de 1000mD+. Au total la Cro-Magnon 2006 est
estimée à 92km et 4000mD+ (au lieu de 102km et 5200mD+ prévus)...Bref
nous attendons en tenue de coureur que le car chargé de transporter les coureurs au départ effectuent ses A/R ; je dois avouer que même sur le Raid28 je n'ai jamais eu aussi froid que pendant ces 45' d'attente..
5h40 le bus nous dépose au point de départ ; je profite du bar en toute hâte pour déguster un petit café/croissant.
Je dépose mon sac de change pour le ravitaillement de mi parcours
(Authion), puis je rejoins les zanimos dans le sas de départ ,
initialisation de la puce, par contre il est surprenant de constater
l'absence de debriefing (peut être sommes nous arrivés trop tard sur le lieu de départ) , et de controle du sac...

En passant voici une petite idée de l'équipement du (futur) cromagneux :
- asic trabucco quasi neuves (12 heures d'utilisation)
- chaussettes rywan stop ampoules
- cuissard
- 2 tee shirt techniques manche courte l'un sur l'autre (je retirerai
l'un d'entre eux au bout de 20')
- coupe vent (je ne le porterai que pour la 1ere ascension et les
sommets /crètes les plus ventées)
- casquette
- batons dk
- gants en soie + gants cyclistes
- sac dk5l+poche 5L
- 4 gels 20gr overstim
- overstim malto+hydrixir (75gr/l)
- poche a eau 2L
- 1 bidon de 500ml de coca rempli à chaque ravitaillement
- 1 tube de sporténine
- appareil photo
- téléphone
- 2 frontales tikka/zipka empruntées au festnoz et à la tortue
- 1 couverture de survie
- 1 sifflet
- 1 tee shirt manche longue kikourou pour la nuit (authion)
- 1 tee shirt de rechange (authion)
- 1 paire trail addidas (authion)

*6h, il fait jour, le départ est donné*...La route serpente la montagne mais rapidement la plupart des coureurs montent "dré dans l' pentu" en coupant les lacets. Le Troll et le Dingo sont partis en éclaireur, le reste de la bande la jouant relativement "groupier"...
Perso je suis fidèle à ma stratégie habituelle, à savoir sage et en
dedans ; on aura largement le temps de hausser le rythme si les voyants sont toujours au vert dans quelques heures... Nous trouvons quelques névés au col de Tende mais on est loin des quantités de neige
annoncées...Je fais maintenant chemin avec la Tortue et la Souris, puis cette dernière part devant et je me fait une petite tranche de course avec l'homme à la carapace ;-) Un première descente pentue mais pas trop technique nous permet de rejoindre l'itinéraire d'origine, autour de Castérino. De là nous rejoignons le premier ravitaillement en empruntant d'abord une route, puis un chemin carrossable...

*Fort de la Minière [9h10, 24km?],
*je fait le plein de ma poche à eau (je n'ai bu qu'1L en 3 heures),
remplit mon bidon de coca et je déguste 2 sandwiches au jambon et
quelques amuses gueules.. bref je prends mon temps. Au moment de
repartir, je croise L'Bourrin, super motivé, qui a l'air bien, même s'il semble un peu décu du raccourci proposé par l'organisation. Je repars en direction du Pas de la Nauque, superbe grimpette au milieu d'une foret de sapin ; au milieu de l'ascension une très jolie clairière nous permet d'entrevoir le col qui surplombe un joli névé encore bien présent. Je sens que j'ai élevé un peu le rythme par rapport au début de course mais je reste raisonnable . Au passage du Pas de la Nauque, je rejoins la Tortue qui, partie avant moi du ravito, prends des photos .
Le paysage est fantastique : on est en maintenant en plein dans la
Cromagnon ! Nous cheminons désormais sur les Crêtes de Vespeï, et c'est toujours aussi beau ! La souris n'a pas l'air au mieux et décide d'un arrêt technique.
Je continue mon chemin avec le carapacé jusqu'aux Cornes de Bouc
(2475m). Je remets mon coupe vent pour la descente cassante qui nous
amène vers un petit lac un peu plus bas. Plus loin, la Souris qui a fait des progrès en descente nous rattrappe !
Nous sommes partis depuis maintenant 6 ou 7 heures et dans une descente je prends d'abord sans m'en apercevoir un peu d'avance sur mes compagnons ; puis le chemin remonte peu après et au bout d'un moment, je m'apercois que je ne suis plus suivi . A bientôt amigos ! S'en suit une longue traversée à flanc de montagne avec quelques raidillons et de longs passages pour relancer, beaucoup de cailloux, mais ca c'est le Sud ;-) Un dernier petit col et c'est la plongée hyper roulante vers l'Authion , 2ème ravitaillement situé quasi à mi parcours

*Authion [13h48, 46km], *
je suis accueilli par l'Antilope, que je suis bien content de trouver
ici et qui m'aide à ne pas semer toutes mes affaires ;-)). Le Dingo et
le Trailer sont sur le départ . Ca fait du bien d'échanger quelques mots et de prendre des nouvelles à ce moment . Je fais le plein coté poche à eau et côté estomac (1 soupe, 1 assiette de pâte, 1 ou 2 verres de coca, ...) ; puis je change mon tee shirt et j'abandonne la place à la Tortue qui arrive à son tour . En 20' d'arrêt , j'ai été un peu fort côté ravito et j'ai un peu de mal à relancer la machine ; d'autant plus que le chemin reprend de la hauteur assez rapidement . Le profil est assez accidenté ; le cheminement à flanc de montagne a le don de mettre la pression sur le compartiment interne de mon genou arthrosé et de réveiller une douleur que je n'avais pas ressentie ces derniers temps.
Le mal persistant, des images et idées négatives commencent à envahir
mon esprit... Je fais alors une petite halte dans une clairière sympa
pour discuter avec le Zèbre qui vient aux nouvelles, mon estomac
commence à s'alléger un peu après le ravito pantagruellique que je me
suis offert ;-) la douleur au genou disparait ... et ne reviendra plus d'ici l'arrivée ! Me voyant assis sur un tronc d'arbre, une concurrente m'annonce quasiment son numéro de dossart avant de s'apercevoir que je ne suis pas controlleur ;-)) ben ca prouve que je dois encore paraitre frais ;-) Je repars et amorce bientôt la longue descente (1500mD-) qui m'amènera bientôt à Sospel ; l'altitude baisse et conjuguée à une allure assez soutenue, je commence à avoir bien chaud ;-) le sentier caillouteux à souhait est piégeux : je manque à 2 ou 3 reprises de faire un plat en butant dans une pierre émergent du sol ; je constate également sur ce type de terrain les limites de mes chaussures de trail, la semelle n'etant pas tout à fait assez rigides pour masquer completement les appuis sur certains cailloux pointus ; un chemin plus large laisse ensuite la place à une route, avant un dernier passage en forét qui nous amène dans les premieres maisons de Sospel...A quelques hectomètres du ravitaillement, je suis surpris de tomber sur le Trailer
des Bois : son air dépité en dit long , il n'ira pas plus loin, ayant
laissé ses quadriceps dans la longue descente...Connaissant l'historique de ses aventures ultra, j'ai les boules pour lui, essaie de le motiver à repartir, mais rien n'y fait je crains que notre ami, le trailer, ne soit en train de faire ses derniers pas sur un ultra officiel...

*Sospel [16h50, 62km]*
J'accompagne Jean Charles en marchant jusqu'au ravitaillement où nous
retrouvons Ray, l'Antilope et Mme Bourrin. Les "filles" sont toujours
aussi attentionnées et leur présence est un sacré remontant pour un
ultracoureur fourbu...Une assiette de purée et 2 verres de coca plus
tard, je quitte Sospel regonflé à bloc... J'attaque la montée d'un bon
rythme après avoir pris un gel ; la pente est soutenue et au bout de
10'/15' je commence à éprouver de grosses difficultés ; je baisse le
rythme et suis maintenant dépassé régulierement par des coureurs, ce qui ne m'était quasi jamais arrivé depuis le début de la course...La
première grimpette (300mD+) va m'épuiser ; la seconde va finir de
m'achever ;-) Après une petite descente pénible à souhait ou ma cheville se tord (l'effet de la fatigue ?) violemment, la pente reprend, et je me retrouve rapidement sans force cloué au sol; je regarde mon cardio m'attendant à trouver une valeur énorme : Quoi ??? 104 BPM !!! Qe se passe t'il ? Est ce une hypo ? Suis je épuisé ? Je m'assied à l'ombre sur un rocher en pleine pente ; un coureur italien est là également quasi dans le même état...je ne comprend pas ce qui m'arrive...Je décide de prendre un gel et d'attendre des meilleures sensations. 20' plus tard, je repars tout doucement...miracle je bouge ! Je gagne tout doucettement le col de Castillon, ragaillardi mais ne criant pas encore victoire, il reste du chemin... Au col, l'Antilope est là une nouvelle fois et elle voit bien, montre à la main que j'ai eu un petit souci : pas loin de 1h45 pour faire 5km... Je bois plusieurs gorgées à la fontaine : génial cette eau fraiche ! Quelques minutes plus tard , l'antilope m'appelle sur mon portable et me signale la Tortue à 3' et le Dingo à 10' (tiens d'où sort il celui là , je le croyais devant et je ne l'ai jamais doublé !! ) . Sentant que les jambes reviennent peu à peu, je décide de ne pas m'arrêter et de les attendre au prochain ravitaillement prévu dans 5 ou 6 kilomètres. J'alterne de nouveau marche rapide et course, et rattrappe ainsi plusieurs coureurs, étonnés, qui m'avaient vu à l'agonie 1heure auparavant ;-) L'Electron me passe un ch'tit coup de fil depuis StGemme et j'en profite pour lui donner quelques nouvelles de la bande...J'approche du ravitaillement lorsque je percois un souffle dans mon dos, souflle causé par un coureur à l'attaque dans le chemin caillouteux et dont le planter de baton vigoureux transperce le silence de la montagne. Je me retourne et vois arriver ma Tortue hilare ;-))) J'suis hyper content de le voir arrivé
mon potos et je me dis qu'on va se payer une jolie fin de course tous
les 2, si ... j'arrive à suivre notre animal, bien sur ;-) Vu le coup de bambou que je me suis payé dans la montée du col de castillon, je suis un peu inquiet à l'approche de la montée du Baudon, beaucoup plus difficile...

*Col des Banquettes [20h00, 74km]*
Je fais le plein (overstim, coca) pour aller au bout cette fois. Puis je craque pour une assiette de polente. 10' plus tard , toujours pas de Dingo, nous attaquons le Baudon, la tortue en tête, et moi juste
derrière me demandant alors à quelle sauce je vais me faire manger ;-) Le début de l'ascension ne fait pas rigoler (entre 30 et 40 %?) ; je constate avec surprise que les jambes sont définitivement revenues . chouette ! on aimerait bien d'une part attaquer le descente avant la
nuit, d'autre part être à l'arrivée avant minuit . alors on met la
gomme, toute proportion gardée bien évidemment. Un coureur italien,
Vittorino, nous rattrappe et nous ferons le yoyo avec lui quasiment
jusqu'à l'arrivée. Sur la fin de l'ascension, le sentier part en
traversée ascendante vers l'ouest et un dernier raidillon nous amène au sommet, ou 2 bénévoles s'apprêtent à passer toute la nuit. 21h, quelques photos, je sors le coupe vent et on commence la descente ; pas facile du tout, on pense aux coureurs qui passeront ici dans quelques heures...on arrive sur le replat juste avant qu'il ne fasse trop sombre ; puis on allume les frontales dans l'ascension du col de la madone, dernière véritable difficulté, qui abrite divers emetteurs radios/télé. Il nous reste 2h pour boucler 12km ... c'est jouable. Nous ouvrons la route à 2 coureurs italiens que nous venons de rejoindre au début de la descente.
Dès que le terrain le permet, nous trottinons ; je me sens super bien et j'ai l'impression que la tortue commence à souffrir physiquement tout en s'accrochant au courage à l'objectif que nous nous sommes fixés au sommet de la cime du Baudon : terminer le jour même une course que tout deux avions prévu de terminer tard dans la nuit... nous contournons le golfe de la turbie , les rubalises se font rares et nous sommes à 2 doigts de manquer le départ d'un sentier, sauvés par les "adiamo, picolo, ragaza, ..." d'un trio d'italien qui s'y est engagé 1 minute avant nous. Je profite d'un stop rapide pour enlever le coupe vent et changer de frontale (les piles de la 1ere était quasi HS) : ouf j'y vois mieux ! Je rattrape la tortue qui mène un petit groupe de coureurs transalpins et nous dévalons à bonne allure les pentes qui mènent au ravitaillement de la Turbie.
Une petite boisson chaude, quelques échanges sympathiques avec les
bénévoles...il est 11h15 et il reste 5km. Nous commencons par nous
perdre dans la Turbie avant de trouver le passage sous l'arche. Sympa
cet itinéraire touristique dans la Turbie, mais ne pourrait on pas
éviter de ... remonter ? ;-) On traverse un petit parc avant d'attaquer la descente sur le cap d'ail via le sentier romain de la tête de chien ; la tortue s'accroche à mes basques ...Allez mon p'tit ca va le faire !!
Au bout d'un moment, nous arrivons dans les premieres maisons ; la route va droit dans la pente, au grand damn des cuisses et des genoux (-: bon au moins on a l'impression de se rapprocher du graal ;-)) Dernier 500m sur le front de mer toujours en trottinant ; un dernier virage nous permet d'entrevoir l'arrivée à 150m... Il est minuit et il y a, vu l'heure tardive, finalement plus de spectateurs que je ne l'aurais pensé . Minuit passé d'une poignée de secondes, 18 heures d'effort... le speaker annonce nos dossards et nous effectuons les derniers mètres la main dans la main pour une arrivée qui a pour moi la même symbolique que celle du Raid28 ; ca faisait un moment qu'on avait envie de faire un truc à 2 avec la tortue , ces heures de partage et cette arrivée ont une saveur toute particulière... bref grand moment d'émotion...

*Après Course*
Le Festnoz est là , arrivé depuis près de 2h, qui a fait de sacrés
progrès (à moins que ca ne soit moi qui ait regressé ;-) ) depuis notre Grand Duc de 2003. Alain, le pote du Dingo, également qui termine 8ème, sacré perf pour son 2eme ultra trail... On a du mal à décoller de l'aire d'arrivée...Une douche plus tard, nous rejoignons Gé, Ray, L'Dingo qui vient d'arriver lui aussi autour d'un plateau repas. Dégustation de l'excellente gourdasse bleue, la seule, le vraie, la bonne celle de not' toutou ! 2h du matin, suite à une bonne idée de la tortue, nous allons poser nos duvets le plus loin possible du speaker , sur le terrain de beach volley. Du sable, le bruit des vagues, un ciel étoilé, une température idéale, ce moment est MAGIQUE...
La journée du dimanche est consacrée aux retrouvailles entre tous les
zanimos ; le Bourrin, la Souris, Félix sont arrivés dans la nuit. La
gourdasse bleue fait une deuxième apparition sur les tables du petit
dejeuner... Je continue la scéance de stock car en reculant dans
Après un petit bain de mer décontractant, une scéance de bronzette
relaxante, un apéro réparateur, nous assistons à la remise des prix,
marquée par l'hégémonie transalpine puis participons largement à la
razzia du buffet offert par l'organisation ; l'estomac dans les
talons, nous allons squatter la terrasse d'une pizzéria monégasque
avant de mettre le cap sur Grenoble...

*Bilan
*Week end génial de tout point de vue ; les petits imperfections et
désagréments du week end sont largement gommées par l'ambiance générale, les sourires, les paroles réconfortantes, la sympathie des bénévoles, la qualité des ravitaillements, le service continu du buffet d'arrivée, les paysages, la dimension humaine de la course (<500 participants c'est idéal).
En terme de gestion de la course, je suis comblé : partir tranquille,
terminer "fort", c'est le top ! Seul bémol, le méga coup de massue que
je prends dans la grimpette après Sospel : sur le moment, j'ai cru que
j'étais cuit, fini et que je me trainerai jusqu'à la fin ; par la
suite, j'ai constaté qu'il n'en était rien et qu'il s'agissait "juste"
d'une coup de moins bien transitoire ; à postériori, je ne sais pas
pourquoi et ca m'ennuie un peu vis à vis de futures éventuelles
écheances ...Si je compare avec la tortue, je me suis "goinfré" donc
j'aurais tendance à ne pas croire en une hypoglycémie ; par contre, je
suis reparti après (grâce) à un arrêt prolongé et un gel...bref je ne
sais pas trop quoi penser ; entre l'arret complet et la baisse de
régime, ca doit me coûter quasi une heure ce qui n'est pas gênant vis à vis de mes objectifs (terminer) sur une course sans contrainte horaires ; par contre , sur un truc genre Grand Duc, c'est l'assurance de passer à la trappe...

Pour finir, je voudrais remercier l'Antilope et Ray pour leurs
"apparitions" pendant la course, mes amis coureurs et adresser une
pensée pour le Trailer, dont je comprends la déception, pour le Chamois et le Zèbre qui nous ont manqué, et pour un Ami qui s'il me lit se reconnaitra

Voilà le second objectif 2006 atteint, je vais prendre un peu de repos
avant de me projeter vers le prochain, devenir circadien le 23 Septembre prochain à St Laurent...

Bravo à toi lecteur, pour cette ultra... lecture ;-)

L'Blueb





3 commentaires

Commentaire de le_kéké posté le 10-06-2006 à 10:14:00

Super CR lblueb, ça donne envie de passer à plus long, mais c'est pluus facile à lire qu'à courir.

Tu as pas un lien vers qq photos ???

A+

Commentaire de akunamatata posté le 11-06-2006 à 20:40:00

beau récit L'blueb
c'est vrai que ca donne envie
Akuna

Commentaire de totote01 posté le 09-06-2010 à 14:10:00

J'ai comme l'impression d'après ton récit, qu'on va quand même en chier un peu dans 15 jours...
Merci pour ce CR bien sympathique.
Michèle

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