Communauté des sports d'endurance

L'année dernière, j'avais raté la première édition de ce trail urbain de la CUC. J'avais une bonne excuse, je courrai la veille les 80km de l'Ecotrail de Paris.

N'empêche que ça m'a fait quelque chose de rater cette course avec un départ à 2km de chez moi.

Donc cette année, pas de souci je suis de la partie.

Après un hiver à essayer de travailler la « vitesse » malgré les déluges et tempêtes successives, j'arrive à la date fatidique en me disant que je n'ai pas dépassé les 30km depuis plus de 9 mois (Semi Raid du Morbihan) et que je n'ai pas du tout travaillé le dénivelé depuis l'automne dernier.

Donc du coup, l'objectif est de me faire ma première sortie longue en vue du Radicatrail 56km (fin avril) et de la Barjo 87km (mi -juin). Dans le principe, je compte mettre entre 3h15 et 3h30 (31km prévus) en allant pépère sur la première moitié (les 2/3 du dénivelé) et en accélérant progressivement jusqu'au 5 derniers kms tout plat de la Saline en bord de mer que je compte avaler le plus vite possible.

 

Dimanche matin, le ciel est bleu et il fait bon. Le temps parfait pour ce trail ! Je pars tranquillement de chez moi en trottinant jusqu'au Bowling : c'est vraiment génial d'avoir un départ aussi proche de chez soi.

Sur le 30km, nous serons 80 participants et il n'y aura pas de chrono ni de classement. Parfait vu mon objectif du jour !

 

A 9h pétante, c'est le départ et ça part très vite. Sur le premier km, je suis bon dernier alors que je suis à 11km/h. Pas grave, je discute avec Patrick (que je connaissais du badminton et que je croise souvent sur les courses locales) qui fait partie de l'organisation et sera serre-file du 30km. On traverse tout d'abord le joli Parc Emmanuel Liais avant d'attaquer les montagnes russes en mode Urban Trail. Aucune des méchantes côtes de l'Ouest Cherbourgeois ne va nous échapper : rue des Vieilles Carrières, montée des Pompiers vers Octeville, montagne du Roule, les escaliers de l'Amont Quentin, rue Saint-Sauveur, rue du Président Loubet, chemin des Aiguillons, …. Une accumulation de côtes bien raides avec pour chacune entre 50 et 90m de D+. On se croirait dans les rues de San Francisco !

Par contre, mes belles résolutions d'avant course se sont vite envolées. Je suis parti comme une balle sur les 4 premières grosses côtes pensant que le gros était passé après la montagne du Roule mais j'avais tout faux et je l'ai payé cher. Effectivement, au bout du 15ème km, j'étais explosé !

A partir de là, le trail est principalement sur du chemin et  légèrement valloné (si l'on excepte le vicieux épisode des escaliers du Vallon des Roquettes, 290 marches en aller et retour ….). C'est à partir de là que théoriquement, j'aurais du accélérer mais plus de jus. Le moindre faux plat me faisait marcher... J'enrage de mon erreur de débutant et j'attends impatiemment le ravito du 20ème km pour me refaire (j'ai été un peu léger en partant avec 750 mL d'eau...). Une fois arrivé, je discute un peu avec les bénévoles qui sont super sympas, je remplis mon bidon et repart avec 3 Tucs dans la main.

Je commence à les manger mais ma bouche est pâteuse et du coup, j'ai du mal à les avaler. Pour faire passer tout ça, je viderai déjà la moitié de mon bidon au bout de 10 minutes à peine...

Après ça, c'est la partie descendante et je retrouve du plaisir même si je sens que ça tire au niveau des jambes. Je croise en sens inverse les participants du 12,5 km et fais un petit coucou à ceux que je connais.

J'attends impatiemment d'arriver sur les 5 derniers kms du boulevard de la Saline pour pouvoir dérouler. Mais là, un bénévole casse tous mes espoirs et me faisant repasser par une méchante côte avant d'atteindre cette zone toute plate. Je crois que c'est cette dernière qui a anéanti toute ma fin de course.

Car une fois arrivé sur la Saline, des sensations de crampes sont arrivées et m'ont empêchés de courir sur cette dernière partie. Du coup, obligé d'alterner marche et course.

 

 

Je suis trop énervé contre moi même. Dans ma tête, ça calcule et si je continue comme ça, je ne passerai pas sous les 3h30. Alors, à 1,5km de l'arrivée, je me donne un bon coup de pied aux fesses et décide d'accélèrer. Bizarrement à 11km/h ça passe mieux et les sensations de crampes disparaissent.

Ca y est, je vois enfin le Bowling et au bout Anne et mes 2 enfants.

Je les prends avec moi pour passer la ligne d'arrivée, ils sont morts de rire et moi heureux !

 

 

 

Bilan personnel de la course : (32km et 850m de D+ au compteur en 3h28, je dois être dans les 10 derniers...)

• j'ai saboté ma course sur les 8 premiers kms,

• à la limite de la déshydration à la fin des 20 premiers kms

• pas mécontent de mon temps mais en gérant mieux le début j'aurais fait la même mais en prenant du plaisir de bout en bout,

• il y a encore du boulot avant les 87km de la Barjo.

 

Points positifs de la course :

• plus près de chez moi, c'est pas possible,

• 850m de D+ à Cherbourg !!!!! Si si c'est possible !

• une organisation et des bénévoles au top (bravo à l'Amicale Sportive du Bowling de Cherbourg et autres assos qui ont aidé),

• un balisage parfait,

• un parcours très sympa et varié avec une première moitié urbaine et une seconde moitié "nature",

• quelques idées de nouvelles pentes pour travailler le D+

• les ravitos simples et efficaces,

• la bière à l'arrivée !

 

 

Points négatifs de la course :

• euh franchement je ne vois pas...

 

 

Sinon, je me suis fait mitrailler par les photographes pendant ces 32km et je posterai quelques photos en plus quand elles seront publiées.