Communauté des sports d'endurance

Cr trail du vignoble 2014.

Les bras cassés du Triathlon Club nantais !

 

Voilà une course que je n’avais jamais faite, car trop tôt dans la saison et trop proche de la fin des raid hivernaux de CO dont j’avais peur de ne pas avoir bien récupérer.

Mais cet automne, en manque d’inspiration et de motivation, j’avais envoyé mon inscription histoire de me booster un peu. Mais samedi après-midi, quand il a fallu préparer les affaires, avec une hanche douloureuse en plus, il m’a fallu une sacrée dose de motivation pour ne pas déclarer forfait. S’il n’y avait pas eu les copains du club déjà inscrits, je crois que j’aurais renoncé.

Bon, me voilà avec jean-david, fabrice, serge et david au départ en ce dimanche matin à l’aube. Au programme 57 km dans le vignoble du Muscadet et comme il pleut depuis 2 mois, ça s’annonce grassouillet à souhait ! Il fait encore gris et frisquet, mais la météo est annoncée belle donc je pars assez légèrement vêtu et avec juste un petit bidon d’eau et quelques barres. Aucune préparation spécifique trail à part le raid 28 en janvier.  Je suis vraiment là en touriste pour faire une bonne balade du dimanche.

Je pars du fond avec les copains, mais au bout de 100 m j’ai déjà perdu, ma casquette, mon gobelet et mon bidon ! J’aurais dû un peu mieux tester mon matos trail qui n’a pas servi depuis des années. Le temps de ramasser tout me petit bazar et d’arrimer tout ça un peu mieux à ma ceinture porte-bidon et les copains sont loin devant.

Premier vignoble et déjà la grande gadouille.  Je ne suis pas chaud, un peu trop lourd en cette fin d’hiver et je patine joyeusement. J’essaie toutefois de ne pas trop quicher et j’essaie de passer le plus souple possible pour pas laisser trop de force. Au bout de quelques km, je vois les copains qui m’attendent pour faire une photo de groupe ! Sympa les gars d'avoir attendu le vioc ! Du coup on repart tous ensemble jusqu’au premier ravito au km 15.

J’y fais un arrêt express et notre petite troupe se disperse. David part devant, toujours enclin à s’enflammer ce garçon ! Je fais qq km avec fabrice, mais son rythme est un peu trop rapide pour moi et je le laisse s’éloigner doucement. Serge et David mettent un peu de temps à redémarrer du ravito et sont derrières.

Je connais très bien la région pour y avoir fait des milliers de kilomètres en vélo, mais je dois bien avouer que je ne connais absolument pas tous ces petits chemins creux que nous proposent les organisateurs. Ce n’est pas déplaisant du tout, mais je m’ennuie fermement. Avec les années qui passent, j'ai de plus en plus de mal à courir juste pour courir ! Les km passent et devant mon manque de motivation, j’envisage un arrêt au prochain ravito. Mais bon, les jambes tournent pas mal, la hanche, une fois chaude ne m’a plus fait mal et j’arrive à Barbechat, km 28, la mi-course en 3h00. Vues les conditions plus que boueuses, ce n’est pas si mal.

Bon, je suis au point le plus à l’est du parcours, autant rentrer à pied plutôt que dans la voiture d’un bénévole. Le passage avant et après Barbechat est hyper casse-pattes le long de la Divatte avec des montées/descentes et mêmes des marches d’escalier. Ces changements de rythme et les deux grosses sorties vélo faites la veille et l’avant-veille commencent à me tirer dans les cuisses et avec le vent de face en plus sur le retour, je commence à piocher !

Heureusement, il va s’en suivre un long passage sur une monotrace dans un sous-bois le long d’un ruisseau. Passage très sympa où je vais enfin me retrouver seul. Je ne vais pas bien vite sur ce sentier très sinueux et parfois transformé en petit torrent, mais cela brise le rythme et la monotonie des longues lignes droites dans les vignes, aussi je retrouve des bonnes jambes et un peu de peps vers le km 40.

Ce n’est qu’à ce moment-là que je vais enfin rentrer dans la course, rattrapant de très nombreux concurrents qui commencent à marcher ; surement ceux qui ont trop forcé dans la bouillasse et qui commence à en payer les conséquences. Je rattrape mon ami David, mais il n’arrive pas à prendre ma roue. Je continue à mon rythme, pas très élevé mais régulier. Il fait un soleil magnifique et la fin se rapproche. Si les cuisses ne commençaient pas à être un peu raides, ce serait le gros pied !

Encore quelques beaux champs de boue, quelques coteaux à monter et redescendre, la traversée d’un gué très turoomesque avec de l’eau jusqu’aux cuisses (d’ailleurs cette eau froide fait du bien aux muscles) et nous voilà en vue de l’église du Landreau. Mais il faut encore pas mal zigzaguer entre les vignes pour enfin rejoindre le lycée agricole de Briacé où se trouve l’arrivée.

Je fini à ma main, sans trop forcer quand même en 6h24. Gros positiv split sur le retour mais le parcours était plus difficile j’ai trouvé sur la fin, surtout avec le vent dans la poire.

Fabrice est arrivé bien avant moi, et les autres arriveront un peu derrière, juste le temps de boire un coup et de récupérer la traditionnelle bouteille de Muscadet réservée aux finisher.

Au final une bonne ballade sous le soleil apparu après dissipation des brumes matinales comme ils disent à la météo. Un parcours éprouvant à cause du terrain vraiment très (trop ?) gras, mais un parcours assez intéressant au final avec pas mal de variété : chemins sinueux, chemins agricoles, vignes et quelques portions de bitume bien venues pour reposer un peu les cuisses. Et la conaissance de 2 kikous sympa : « bérrurier » et « ti-caf44 » qui m’ont reconnu à mon t-shirt collector kikourou (le raidlight noir, lettre jaune, une relique que j’ai retouvé au fond d’un placard !).

Une chouette petite coursette au saucisson à faire si vous êtes dans la région !

Pour la suite de la saison, place au triathlon, et il va falloir commencer à alléger sérieusement la carapace si je veux pouvoir aller un peu plus vite !!!

 bien amicalement,

La tortue