L'auteur : ced2nay
La course : Trail des Citadelles - 40 km
Date : 31/3/2013
Lieu : Lavelanet (Ariège)
Affichage : 2677 vues
Distance : 40km
Objectif : Terminer
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Après la découverte des Citadelles en 2012 sur une version relativement sèche, ma seconde participation aux 40km aura le mérite d’avoir été réalisée sur une édition record.
Le record est celui de la boue. Même si certains habitués reconnaissent que certains passages ont pu être plus profondément marqués par le passé, l’omniprésence et la profondeur moyenne de la boue fait indiscutablement de cette édition, un GRAND CRU DU TRAIL DES CITADELLES 2013 !
Le voyage, réalisé avec les givrés de Nay fut enrichissant. Cela me permis de discuter et découvrir la préparation d’athlètes bien supérieurs à mon niveau. A noter que les Nayais font 3 podiums sur les 3 différentes courses ce WE. Vive NAY ! Cela pourrait me mettre la pression, mais non, mes objectifs sont inférieurs à mon résultat de 2012 :
- je suis persuadé d’être moins entraîné suite à plusieurs blessures cet automne/hiver.
- la boue ralentit les performances moyennes
(et même que je peux encore trouver d’autres super excuses)
Nous dormons dans la très belle ville de Mirepoix, que nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter. Quelques repérages du parcours, puis retour à notre hôtel restaurant qui nous a concocté un super menu sportif. Les autres hôtes autour de nous se régalent de foie gras, et autres cochonnailles locales... dur !
Lendemain matin, il pleut contrairement à ce qui était prévu. Cela fait de nombreux jours que les sentiers sont arrosés. Ça va être glissant, on se dit... Arrivée à 7h30 à Lavelanet. Echauffement rapide, puis direction la ligne de départ pour le briefing de Michel Arnaud, gentil organisateur :)
8h, nous partons sous une pluie fine. Sans surprise, les premiers chemins sont très humides. Je pars très prudemment, bien au milieu du peloton contrairement à l’an dernier pour éviter un gros coup de mou. Puis arrive une petite montée dans un bois. Là, la boue coule comme une rivière. Dingue, jamais vu celà. Dès qu’on attaque la montée vers la crète de Madoual, les spectateurs s’amusent à nous voir patauger dans 20cm de boue. Les chaussures entièrement recouvertes, je repère que le meilleur endroit pour marcher n’est même plus sur les côtés (déjà englués!), mais au milieu, là ou l’eau coule. Celle-ci creuse en effet la boue, et le sol y est plus stable. Marchons directement dans l’eau plutôt !
Mais rapidement, un mal imprévu vient troubler ma prudente avancée. Mes intestins ne sont pas en forme. Où s’arrêter, tellement de monde, pas de buissonsL’arrivée sur la crète de Madoual coincide avec l’arrivée du soleil.
Le château de Montségur resplendit face aux trailers. Je prends une jolie petite photo, et constate que je ne peux toujours pas soulager mes intestinsCe sera chose faite quelques mètres plus loin... Je retrouve une incroyable légèreté, comme si j’avais pris un gel énergétique !
Toujours dans la modération de mes efforts, j'atteins la montée de Montségur. Je constate au moins que cette année, je ne croise pas le 1er à la redescente. L’affluence dans la montée confirme que je suis dans le peloton. Je vais moins vite, mais tant mieux. J’arrive en haut avec 12mn de plus que l’an dernier. Je prévoyais 10 de plus, donc très bien. Cette fois, je prends un peu plus le temps de prendre une photo à l’intérieur des ruines du château, puis souris aux gentils photographes officiels qui se caillent assis toute la journée :)
Crispé dans la descente ?
Redescente dans les bouchons, puis longue descente humide le long du ruisseau jusqu’au ravitaillement de Montferrier. Je me prends 1 ou 2 glissades, mais maîtrisées avec les genoux en avant... Contrairement à l’an dernier, je ne mets pas le clignotant droit pour laisser passer. C’est stable ou plutôt positif.
Km14 Montferrier, ravitaillement. 1h54 (184ème). Cette année, j’ai décidé de raccourcir mes pauses par rapport à l’an dernier (5mn). Je fais le plein d’eau, et prends 3/4 trucs à grignoter que je mangerai en marchant dans la montée à la sortie du village.
Je suis en haut de la côte de suivante en 2h15, puis j’arrive au hameau de Silence, non sans avoir passé sous la route, sur une passerelle installée à fleur d’eau.
Un gros coup de bambou me tombe dessus dans la montée suivante. J’essaie de m’alimenter mais la barre de céréales (super recette maison, ou plutôt maison Roche) ne passe pas. Pendant 5mn, je suis au fond du seau, marche au ralenti dans la montée, envie de vomir... Je décide de sortir l’arme fatale, le gel énergétique que je n’emporte qu’en cas de secours. J’arrive à m’alimenter, puis quelques minutes nous croisons la route et les supporters. Les supporters Nayais sont là. Ouh là, ça veut dire que Maxime (Cazajous) ne devrait pas trop traîner.
Le coup de barre commence à passer. Nouveauté 2013, on évite quelques centaines de mètres de route pour un bain de 40cm de boue. Michel (Arnaud, le maître d’orchestre des Citadelles) avait parlé d’un endroit “un peu” humide... le coquin !
Petit moment de panique. Mon pied droit s’enfonce jusqu’à mi-mollet. Je sens très bien qu’il est coincé, qu’il épouse la boue. Mon pied gauche également bien enfoncé, n’a aucun appui pour remonter. Plus les secondes passent, plus je sens la boue se refermer sur mes pieds, et ce sera encore plus dur d’en sortir... J’accroche une branche pour me retirer en douceur, sans y laisser ma chaussure. Sinon j’imagine impossible de la retrouver !!! Grosse galère pendant 2/3 minutes à traverser ce passage. On enchaîne sur une traversée de champ ultra humide. Puis nous regagnons enfin une piste ou il est possible de courir. Quelques coureurs commencent à fatiguer. Je remonte quelques places. Pour une fois, je réalise une course en negative split. Faut dire aussi que je me suis tellement freiné au début !
J’arrive au village de Roquetaillade avec 13mn de retard sur l’an dernier, et 13mn aussi sur mes prévisions. Pas grave et rien d’alarmant. Je déclare honnêtement aux gendarmes spectateurs dans le village ne pas avoir fait d’excès de vitesse ! La montée au château de Roquetaillade se déroule lentement, mais sûrement. Un coureur assure le spectacle en hurlant à toute la vallée à chaque fois qu’il est saisi de crampes. Quel bonheur de courir dans une nature sauvage, mais pour le côté écoute de la nature, faudra repasser.
Arrivé sur les crêtes qui dominent le château, Maxime me dépasse. On échange quelques mots et je l’encourage à rattraper PL Viguier mais il ne croit pas que ce soit possible (il a raison vu son avance, et pas de baisse de forme !).
La première partie de la descente est plutôt sèche, puis sur la fin, nous passons par une “piste de ski”. Déjà, en 2012, année sèche, la descente avait été assez ludique. Alors aujourd’hui, elle est encore plus glissante. 2 personnes font du surplace au milieu, je les dépasse comme un fou, tout en glissé-dérapé. Des rigoles profondes sont creusées, comme si un tracteur était passé. J’utilise une technique peu académique avec un pied dans chaque rigole (elles sont trop petites), mais je double et creuse de l’écart dans toute la descente du château au ravitaillement de Montferrier. Enfin, je m’arrête aux cascades pour prendre plusieurs photos. L’an dernier, il n’y avait rien à voir mais cette année, quelles jolies cascades ! Et dire que j’en connais qui sont passés à côté sans les voir..... :)
Le problème, c’est que j’ai une deuxième panne au niveau intestinal, et je me traîne difficilement jusqu’au ravitaillement de Roquefort en 4h06 (180ème). J’ai 10mn de retard sur mes prévisions, 18 sur l’an dernier. Rien de surprenant. Comme à Montferrier, je remplis juste la poche d’eau et prends des réserves dans les mains. Avec le mal au ventre que je me tape, je n’avance pas pendant plusieurs kilomètres de plat... Une fois les indiens partis, je peux repartir. Les jambes vont pas trop mal, je n’ai pas de crampes. Je sens juste un manque de tonus général des jambes. Pas de puissance pour les montées. Plus rien. L'entraînement forcément, mais faut que je règle quelques problèmes d’alimentation car je trouve que je m’alimente trop peu au regard de la dépense énergétique.
Malgré celà, les sentiers sont agréables, entre le bord de ruisseau, les gorges de Péreille, nous sommes dans un milieu naturel beau et apaisant.
Je reviens sur quelques coureurs. Arrivée au pied du MUR DE RAISSAC en 5h08 (176ème). J’ai 21mn de retard sur mes prévisions. Mon estimation a pris une claque entre les 2 derniers ravitos. Toujours en manque de puissance, la montée est longue mais mes amis derrière moi ne passent pas devant. Pas mieux :)
En haut, je double notre ami qui hurle toutes les minutes à chaque crampe. Je pense que tous les oiseaux et poissons de la régions sont partis, effrayés aujourd’hui. Je demande aux pompiers sur les crêtes (très bonne idée au passage, Michel) du sparadrap. Il s’apprête à aller en chercher, mais je lui réplique que c’est pour scotcher la bouche du coureur...
Bref, la descente jusqu’à Lavelanet reste la même, pas de surprise, toujours aussi piégeuse avec ses rochers tranchants juste sortis de terre pour taquiner nos chevilles fatiguées. D’ailleurs, j’y fais une jolie chute en arrière. Je me retrouve allongé sur le dos avec un tapis de rocher pour me masser du mollet aux omoplates. Pas vraiment des plus agréables. Quoiqu’on en dise, je préférais la boue !
Je finis par arriver dans la dernière descente, qui n’est même pas glissante ?! Mais que faut-il qu’il tombe alors pour qu’elle soit glissante ??? Michel, un peu de sérieux, pour une organisation digne de ce nom, il faudra arroser l’arrivée l’an prochain !
Lavelanet. 5h56 (177ème).
Même pas de crampes, ça change. Bon ok, je me suis freiné, je me suis pas fait trop violence. J’aurai sûrement pu faire mieux, mais le plaisir était prioritaire.
A noter une vidéo très complète du 40km d’un des participants (André Gay), filmant de nombreux passages :
http://www.dailymotion.com/video/xympze_trail-des-citadelles-2013_sport#.UXAK40qyruO
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5 commentaires
Commentaire de laulau posté le 18-04-2013 à 22:54:20
Comme les autres participants à cette édition...tu as survécu ! c'est déjà bien.
Bravo aux Nayais tous en grande forme !
Commentaire de ced2nay posté le 21-04-2013 à 22:00:25
Merci laulau, malheureusement je ne pourrai encore pas venir cette année au baretous vu que je me suis fait une entorse (lig ext) la semaine dernière. J'espère être apte pour l'Euskal Raid. Allez, vivement 2014 !
Commentaire de Benman posté le 18-04-2013 à 23:24:06
ah, je saurais désormais que s'il me manque un gel énergétique, je peux aller lancebroquer aux cagoinces à la place. Me voilà soulagé. Merci.
Commentaire de ced2nay posté le 21-04-2013 à 22:00:58
très efficace !!! :)
Commentaire de ded31 posté le 19-04-2013 à 17:58:40
merci pour avoir presente ma video andre gay ou ded31
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