Récit de la course : Le Tour de Houilles 2011, par Tour de Houilles

L'auteur : Tour de Houilles

La course : Le Tour de Houilles

Date : 6/3/2011

Lieu : Houilles (Yvelines)

Affichage : 814 vues

Distance : 10km

Objectif : Pas d'objectif

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Tour de Houilles 2011

Ce jour-là, je tente mon premier 10 km en compétition. Je ne sais pas trop où j'en suis vu que je sors d'une semaine de repos relatif. J'ai un semi-marathon prévu la semaine prochaine. A quelle allure suis-je capable de le courir? Je sais que je peux le faire à 15 km/h (c'est mon allure semi), mais je ne me suis pas entraîné pour faire des épreuves aussi rapides. Mon entraînement marathon m'a plutôt transformé en diesel.

Donc pas vraiment préparé pour le 10 km, mais plutôt frais. Je pars de chez moi en trottinant, je récupère mon dossard vers 9h40 et pars m'échauffer une dizaine de minutes. Il fais vraiment très beau et je mets mes lunettes de soleil. Ca me permet de m'isoler un peu, de me concentrer sur mes objectifs. Je vais partir sur la base de 4 min au kilomètre et on verra ensuite.

Ca pars très vite devant, je me retrouve avec un groupe qui est parti sur une base de 3'39"...mais on est en descente, je me dit que c'est normal. Je reste avec ce groupe qui m'a l'air ambitieux. Parmi nous une féminine, une jeune triathlète. 2ème au classement, elle prend la tête et tire le groupe. J'ai les jambes un peu noué, je n'ai pas l'habitude de tenir à 3'45", peut-être assez chaud non plus... Sur les trois boucles du parcours, revient une montée, un beau casse-pattes, abordé sans problème la première fois. La deuxième est celle de la vérité. Le groupe s'effondre et passe à 3'58"...puis relance, mais sans le même allant...J'ai l'impression que nous sommes sur un rythme descendant. Je reprends l'allure pour emmener le petit groupe et aussi choisir mes trajectoires. Comme il ya beaucoup, je risque de taquiner ma périostite un peu trop durement, mais ça tient.

Arrive le 3ème et dernier tour, un coureur me passe et se détache, je prends son rythme et relance dans la côte. Nous sommes tous les deux à sortir de la côte à bonne allure. Un ou deux font l'effort de trop pour nous rattrapper. Il reste à peine un kilomètre et je m'aperçoit que je suis frais, voire vraiment très en forme et que ça passe vraiment très très vite un 10 km. Je me dis qu'il faut vraiment tout mettre alors je démarre. J'accélère, je ne regarde plus mon chrono, je cours, je fonce, je cherche la gagne, je veux dépasser à chaque fois le point de mire qui me précède.

C'est dingue, je n'ai aucune fatigue, mais mon souffle devient hyper rapide, j'ai l'impression de voler, une légère descente accentue cette sensation. Mais cette sensation est surtout la mienne; la descente, puis la montée qui suit, semblent leur faire mal aux cuisses alors que je ne sens plus rien. Juste l'obsession de courir le plus vite possible. Plus vite, accélère, encore plus vite, foulées plus longues, vas-y à fond...mets-en encore un coup, tu peux le faire. A chaque sollicitation mon corps répond, réagit à mes invectives. C'est extrèment intense.

J'ai l'impression d'être un animal, fait pour courir, je franchis la ligne en 38'15"; mon record. Plus tard jen détaillant mon chrono sur mon GPS, j'ai fait le dernier kilomètre en 3'24, du 17,6 km/h, avec des pointes à plus 20 km/h à la fin...

J'aurai peut-être pu partir plus tôt, mais je crois surtout que j'ai mis du temps à me mettre en route et que j'étais pas prêt pout courir à 16 km/h sur tout le parcours. Tout ce que je sais, c'est que j'ai la "caisse".

L'objectif reste le MdP; on verra donc la semaine prochaine à Rueil pour le semi, et à quelle allure le courir...

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