L'auteur : Jurassic Nath
La course : La Transjurassienne 76
Date : 10/2/2013
Lieu : Lamoura (Jura)
Affichage : 1337 vues
Distance : 76km
Objectif : Pas d'objectif
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34 autres récits :
5ème transju pour moi : la 3ème sur le parcours de 76km, au moins cette année on n’a pas guetté les flocons les semaines précédentes, il y avait largement ce qu’il fallait !
Donc après un lever très matinal, on part des Rousses : -18°C à 6h30, la vache, ça réveille ! A la combe du lac, il ne fait guère plus chaud, le speaker annonce –20°C. Je sors de la voiture pour aller poser mon sac dans les camions les emmenant à l’arrivée, les 500m de ski me font peur : ça ne glisse absolument pas !!! Bon, j’espère que ça ira mieux sur la piste et que ça se réchauffera parce que dans une neige aussi froide, 76 bornes seraient une galère monstrueuse… Ceci dit ça ne vaudra pas l’édition 2012, -20°C avec la bise de face, j’étais content de l’avoir évitée à cause de la naissance de ma fille 1 gros mois avant !
Malgré mes gants 3 doigts avec sous-gants j’ai bien froid, aux pieds aussi, bon, y’a pas grand chose à faire à part ne pas s’arrêter de bouger. Cette année je suis en 2ème ligne, c’est top ça, pas besoin de partir trop fort pour éviter de se retrouver dans les bouchons.
Allez, 8h35, on part. On arrivera à skier 20mn ensemble avec Yves et on ne se retrouvera qu’à l’arrivée. Bon, ça ne glisse pas des tonnes du tout mais c’est moins dur sur la piste quand même. Pas de soucis au départ, en 2ème ligne ça va plutôt bien comparé à celles d’après où les chutes sont nombreuses.
On passe aux Rousses, ambiance de folie comme toujours ! Et comme tout le long du parcours, un gros merci en passant à tous les supporters !
Ca ne va pas mal, la suite glisse plutôt bien jusqu’à Bois d’Amont. Petit passage en Suisse, par contre le retour s’avère difficile, là ça ne glisse plus. Du coup les triceps et les cuisses chauffent. Arrivé au pied du Risoux je me sens moins bien que d’habitude, déjà un peu fatigué. La montée passe pas trop mal mais j’ai un gros coup de moins bien une fois dans la forêt. Dur, grosse fatigue, je m’accroche et avance à 2 à l’heure en me faisant pas mal doubler. Ceci dit personne ne va très vite, je ne suis pas le seul à ramer.
Petit ravito avant la descente, je ne m’arrête pas longtemps. La descente se passe très bien, pas de chute, faut dire que ça ne glisse pas terrible. Arrivée pénible au ravito de Bellefontaine, j’essaie de me refaire une santé à coup de fruits secs et de quartiers d’orange (pas simple à avaler avec les gros gants !). Du monde se fait masser pour éviter les crampes, moi il me faudrait plutôt des nouvelles piles… Je repars et c’est vraiment dur, pas moyen de prendre un rythme et on est encore loin de l’arrivée… Je passe sur les pistes où j’avais skié pendant les vacances de Noël, j’étais moins cramé à l’époque ! On arrive à Chapelle : grosse pause au ravito, au moins il fait toujours grand beau, ça aide le moral. Je m’accroche, je sais qu’il ne reste que la grosse montée de la Célestine, et je me dis que ça glissera de mieux en mieux comme le temps se réchauffe. D’ailleurs j’ai mis un fart tout basique et je ne glisse pas plus mal que la plupart (tout le monde a dû farter + chaud je pense vu ce que disait la météo).
Bon, la Célestine arrive. Allez, après je sais que je pourrai récupérer ! Et je suis en meilleur état qu’un coureur par terre pris de grosses crampes : des spectateurs sont en train de lui enlever ses skis, pas cool pour lui… Le haut de la montée est là, surprise on va direct au pré poncet, pas de petite boucle, tant mieux ! Devant moi une skieuse avec laquelle on n’arrêtait pas de se croiser craque dans les bras d’une spectatrice, épuisée. J’avoue que je ne suis pas très loin du craquage non plus, mais je tiens bon, je sais qu’il y a plusieurs bonnes descentes juste après. Au fait cette skieuse aura bien récupéré puisqu’on ne finira qu’à quelques secondes d’intervalle, comme quoi !
Pas de chute, j’arrive au pied tu tremplin de Chaux Neuve : l’arrivée est proche ! Bizarrement je récupère un peu d’énergie ; en plus ça glisse, on a le vent dans le dos. Donc les derniers km passent plutôt bien, même si tout le monde accélère plus on se rapproche. Enfin je vois l’arrivée, la délivrance est proche ! Encore un petit effort et ça y est, c’est la fin (j’aurai mis 6h07), quel soulagement, je n’avais pas le souvenir d’avoir skié si longtemps dans un état pareil !
Yves arrive 7mn après moi, ça aura été difficile pour lui aussi…
Le bilan : finalement je ne suis pas mécontent vu que je n’avais pas pu m’entraîner autant que d’habitude et que j’ai amélioré mon classement. En + les conditions étaient top, grand soleil tout le long donc ça restera un bon souvenir !
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1 commentaire
Commentaire de marcus 39 posté le 20-02-2013 à 08:42:34
Bravo à toi, c'est jamais facile.
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