L'auteur : vinch64
La course : Semi-Marathon de Valognes
Date : 15/4/2012
Lieu : Valognes (Manche)
Affichage : 1239 vues
Distance : 21.1km
Matos : Brooks Pure Flow
Objectif : Pas d'objectif
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« Mais qu’est ce que fais là ? Mes jambes sont raides comme du bois, c’est long, je m’emmerde et je n’en suis qu’au premier tour… Ils avaient dit que le parcours était roulant mais ça ne fait que monter et descendre. Et si je m’arrêtais en passant près du parking… »
Voilà les pensées qui m’ont traversé l’esprit pour la première fois pendant une course et après seulement 8km.
Comment en suis-je arrivé là ?
Premièrement, cette course n’était pas un objectif prioritaire pour moi. Le but principal était de tester mon allure marathon (11km/h envisagé) sur la durée d’un semi.
Cette épreuve tombe en plus pendant ma première semaine de préparation pour le marathon de la Liberté à Caen. Je n’ai pas voulu freiner l’entraînement et j’avais donc la peur d’avoir trop forcé la semaine. Je travaillais également le samedi juste avant et finalement j’aurais préféré resté en famille plutôt que partir courir à 15h (je n’aime pas courir l’après-midi non plus).Pour finir, le parcours est constitué de 3 boucles dans la ville et je n’aime pas tourner en rond.
En gros, vous l’avez bien compris, j’y allais à reculons. Mais j’avais déjà payé et validé mon inscription donc pourquoi ne pas y aller, on verra bien ce qui se passe.
Après m’être inscrit, je rejoins la ligne d’arrivée. Cette année, le départ est déporté de 1500m par rapport au bureau des inscriptions. J’y vais en râlant intérieurement et en marchant. Je suis le seul à me diriger vers le départ sans courir et les participants et spectateurs semblent me regarder bizarrement.
Arriver sous l’arche, je me dirige vers le fond du peloton et j’attends patiemment le départ pendant 5 longues minutes. Il fait froid et le vent est glacial…
Et c’est parti pour ce second semi-marathon de Valognes ! Je me cale sur une vitesse moyenne légèrement supérieure à 11km/h afin d’équilibrer les pertes de temps aux ravitaillements.
Mais dès le début, je sens que ne suis pas dedans. Mes jambes sont raides et j’ai du mal à régler ma vitesse. L’alternance de petites côtes et de descentes n’arrange rien puis j’arrive à ce fameux 8ème km pendant lequel je me pose pleins de questions. Finalement, je décide quand même de continuer en me disant que si ça ne va pas, je finirai en rythme jogging.
A la moitié du semi-marathon, ma vitesse moyenne est de 11,1 km/h et d’un coup, je décide de me donner un bon coup de pied aux fesses. Je me fais chier alors autant s’amuser un peu et prendre des risques et je me mets à accélérer pour ne pas descendre sous les 11,5 km/h. Je commence à doubler pas mal de coureurs et je retrouve du plaisir. Même le premier de la course qui me double après seulement 46mn n’entamera pas mon regain de moral. Je ne pense plus à mes jambes, j’ai de bonnes sensations et je commence à trouver le parcours agréable. La fin de la 2nde boucle m’a semblé arrivé très rapidement et me voilà chaud bouillant pour le 3ème tour. J’ai pris mes repères et m’imagine déjà accélérant dans les longues descentes. Tout va toujours pour le mieux et je ne ralentis pas dans les côtes. Je double à tour de bras des poignées de coureurs qui sont partis trop vite.
Plus que 1,5 km avant l’arrivée et je vais bien. Et si je tentais de finir à 12,5 km/h, allure que je pratique souvent en entraînement ! Je rigole tout seul de mon idée puis j’accélère. Je double de plus en plus de monde et ne pense plus à rien sauf à l’arrivée. A 200m de l’arrivée se pose un cas de conscience. Une participante est en ligne de mire et si je conserve mon allure je vais la doubler à 20m de l’arrivée. Le petit ange me souffle à l’oreille droite que ça ne serait pas gentil de la griller comme ça juste avant l’arrivée alors que le petit diable me souffle dans l’oreille gauche que c’est à elle d’accélérer si elle veut conserver sa place, elle me voit bien arriver. Finalement, je me dis qu’il n’y a pas de raison que je ralentisse mon allure et la double juste avant de franchir la ligne d’arrivée où je croise Grom, un kikoureur et lui fait un petit bonjour. Je stoppe mon chrono : 1h 51mn 20s (mon temps officiel se verra créditer de 27s supplémentaire). Je suis super content, c’est la première fois que je ne marche pas pendant une course et je fais mon premier negative split.
Bilan :
- Une très belle édition avec un parcours plus roulant qu’auparavant malgré mes mauvaises impressions du premier tour
- Une course qui me met totalement en confiance pour ma préparation marathon et une bonne leçon de mental pour plus tard.
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4 commentaires
Commentaire de totoro posté le 19-04-2012 à 16:12:43
Et bien, tu en as autant dans la tête que dans les jambes : tout est au beau fixe pour ta prépa marathon !
Commentaire de vinch64 posté le 20-04-2012 à 08:45:37
Merci pour ton commentaire!
Pas sur qu'au niveau de la tête ça soit rassurant. Autant je peux m'amuser à ça sur un semi, autant sur un marathon ça peut être la cata.
Par contre, c'est clair qu'au niveau des gambettes, ça m'a plutôt rassuré!
Commentaire de bubulle posté le 19-04-2012 à 20:16:57
Ah, chic, je ne serai pas tout seul au marathon de Caen. :-)
Première semaine de prépa pour moi aussi, la première fois que je fais une prépa sérieuse de marathon....
Donc, à se revoir à Courseulles (au départ) et à Caen (à l'arrivée), donc?
Commentaire de vinch64 posté le 20-04-2012 à 08:50:39
Pas de soucis pour se voir au départ du marathon!
Par contre à l'arrivée, tu seras certainement parti avant que j'arrive.
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