Récit de la course : Semi-Marathon de la Saint Gilles - 21,1 km 2011, par bubulle
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Le semi de Bois d'Arcy 2011 du bubulle
En ce dimanche 11 septembre, me voici donc de retour sur ce semi de Bois d'Arcy auquel j'avais participé l'an dernier, 5 semaines avant le marathon Seine-Eure (Val de Rueil) et où j'avais réalisé d'assez loin mon meilleur temps de semi (1h37'20"). Il faut dire qu'à cette époque, l'an dernier, j'avais la patate pusique j'allais ensuite améliorer mon temps de marathon à Val de Rueil également.
Cette fois-ci, je suis à deux semaines seulement de mon premier objectif d'automne, le marathon de Berlin. C'est dire qu'il n'est pas question de même seulement penser à tenter de faire un temps énorme. D'aucuns penseront même que prévoir un semi deux semaines avant un marathon n'est pas bien sage...:-)
Mais, bon, d'abord je ne suis pas sage (l'enchaînement Ecotrail-marathon de Paris du printemps le prouve) et j'ai quelque part besoin de me rassurer après un mois d'août difficile : cheville foulée en faisant le guignol en mode trail sur le GR2 en vallée de la Seine, blessure allègrement ignorée vu que j'ai enchaîné un tour de 37 bornes 4 jours après...puis quelques semaines de hauts et de bas avec un point douloureux à cette cheville. Bon, pas la peine de me dire que si je n'avais pas fait 37 bornes, j'aurais peut-être moins de point douloureux, mais je voulais vraiment le faire ce tour entre les ponts des Andelys et de St-Pierre du Vouvray..:-)
Ces deux dernières semaines, j'ai décidé de laisser un peu le bubulle se reposer et l'état de la cheville s'était lentement amélioré. Donc, je me fixe comme objectif sur ce semi de le courir à allure marathon, à 5'05"/km, et de lâcher les chevaux à partir des kms 18-19 pour essayer de rester sous les 1h45.
Bon, ça fait un peu "acharné du chrono" d'écrire ça comme ça, mais je me connais : une fois la course partie, j'ai tendance à me laisser embarquer par le rythme et à faire des choses pas raisonnables..:-)
Enfin bref (ahem...), me voici donc à 8h sur le parking du Leclerc de Bois d'Arcy. C'est ça qui est bien : je viens en voisin de Maurepas, donc pas besoin de se lever aux aurores. Aucun Kikou ne s'est annoncé sur la course. Anne et Eponyme sont bénévoles et j'essaierai de les trouver mais, sinon, pas de casquettes et de buffs kikoutesques à l'horizon. Faut dire que doit y avoir quelques courses nature ça et là dans le coin (en tout cas, il y avait plus de kikous la semaine dernière à Viroflay, c'est sûr).
Sur le parking, je croise quand même Sylvie aka Sylvounette que j'avais connue de façon amusante l'an dernier sur cette même course : plus précisément j'avais découvert après la course son blog où elle racontait qu'elle préparait le même marathon que moi (Seine-Eure) et qu'on avait couru la même préparation : Bois d'Arcy puis la VDB de Villebon. On s'était retrouvés à Val de Rueil pour le Seine-Eure où on avait tous les deux amélioré notre record. Donc, depuis, je suis les aventures de Sylvie sur son blog....et je la croise même ça et là (y compris en pleine forêt de Meudon un soir où je rentrais du boulot en courant). Sylvie est venue avec son amie Nadine (que j'avais aussi vue à Val de Rueil) qui a fait de ce semi son objectif principal après avoir énormément galéré cette année à Bullion. La pauvre Sylvie est en convalescence après le déclenchement au début de l'été de douleurs insoutenables suite à un syndrôme de l'essuie-glace. Tout cela lui a fait annuler son premier 100km prévu fin août et sa tenacité à revenir en forme fait l'admiration de tous ses amis coureurs. Le plus dur doit être d'aller quand même assister aux courses sans y participer. Là, Sylvie prévoit d'aller ça et là sur le parcours et aider et encourager Nadine...voire faire les derniers kilomètres avec elle.
Bref (ahem...), bien content de revoir Sylvie et Nadine et on s'attarde un peu avant le début de la course puis, finalement, nous allons nous échauffer chacun de notre côté. Il pleut fort! Ce n'est pas très gênant, finalement, et je préfère cela aux 30°C de la veille qui m'ont fait bien ramer sur mon petit tour du samedi autour du Bois Dassault de Coignières.
Je regarde l'arrivée de la course des enfants (il y en a quelques-uns qui sont sacrément prometteurs sur le 2km), puis je m'échauffe tranquillou. Pas de douleurs au pied, pas de fatigue apparente, ça sent bon.
Au départ, encore une fois, comme l'an dernier, je me fais avoir et suis bien trop en arrière. Résultat, les 150 premiers mètres sont catastrophiques, à buter contre des coureurs et coureuses bien plus lents. Il n'y sont pour rien, bien sûr, je n'avais qu'à bien me placer, aussi, gros malin. Cela se termine par un passage sur le trottoir : c'est plus simple d'éviter les obstacles fixes que des obstacles mobiles..:-).
Heureusement, la course démarre par cette longue ligne droit d'un bon kilomètre et demi sur l'avenue principale de Bois d'Arcy, donc ça permet de décanter sans trop de soucis. Premier kilomètre en 4'54", ahem....j'ai un peu trop forcé surtout que le début était vraiment lent. Donc, objectif=ralentir et pas se laisser embarquer. Je me force donc à revenir à des allures qui me semblent correctes, sans trop être obnubilé par la montre (tu parles...). Certes, du coup, j'ai l'impression d'être lent car ça dépasse régulièrement mais, finalement, les kms 2 et 3 se font autour de 5' donc je suis bien et même un peu trop rapide.
Surtout, je fais cela en mode "facile" alors qu'autour de moi j'en entends des qui soufflent déjà comme des boeufs.
Toujours aussi sympa, la première boucle dans la forêt à partir du km 3 : le sol est souple, les allées sont larges sans pièges. J'ai bien fait de prendre les chaussures de route, c'est l'avantage de connaître le parcours!
C'est vers cet endroit que, l'an dernier, j'avais commencé à courir avec Agnès de l'EASY (que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam). Du kilomètre 5 au kilomètre 18, on s'était relayés sans relâche en tournant sur un rythme parfaitement régulier et c'était d'une redoutable efficacité. Là, je ne trouve pas de tel métronome. J'ai vraiment l'impression que pas mal de monde court plutôt irrégulièrement, du coup je n'arrive à me caler sur personne.
Cela étant, le rythme se maintient bien. On croise les premiers deux fois, au km 2,5 (ça m'épate toujours que certains aient déjà près d'un kilomètre d'avance à ce moment) puis au kilomètre 6 environ, dans les pavillons tout neufs après la première boucle en forêt. C'est d'ailleurs moins glauque que l'an dernier où on passait encore au milieu du chantier des immeubles du quartier de la Croix Bonnet.
Pas grand chose à dire de passionnant, ici, je tiens un rythme toujours un poil trop rapide (faudra que je fasse attention à Berlin) et les kilomètres défilent. On fait une grande boucle dans Bois d'Arcy. Au kilomètre 8, j'entends une voix qui encourage "allez Kikourou". Je pense que c'est Anne qui m'a même, je crois, demandé si j'étais bubulle...mais j'allais trop vite et je ne m'arrête pas aux ravitos sur un semi (ma fidèle ceinture porte-bidon ne me quitte jamais).
Retour dans la forêt au kilomètre 10, après avoir laissé les concurrents du 10km. Soudain, il y a moins de monde autour et ça va être un peu le problème. Bon, un petit gel pour garder la pêche...tiens, les nouveaux Energix sont mieux que les anciens: moins pâteux, plus liquides, donc bien plus faciles à avaler.
Va le falloir ce gel, car du kilomètre 11 au kilomètre 14, je me retrouve TOUT SEUL. Un gars à gourde verte m'a dépassé au 10 et a vite rattrappé un couple, mais ils sont désormais plus de 100m devant. En me retournant, je vois deux types 100m derrière et c'est tout. Le problème c'est qu'on attaque les grandes allées en direction de Plaisir, que c'est un peu du tout plat tout droit et que je suis tout seul. L'an dernier, j'avais Agnès, mais là va falloir se débrouiller..:-)
A posteriori, je vois bien que c'est là que le rythme est un peu tombé. Je suis descendu autour de 5'10" environ. Cependant, je me méfie : les kilomètres bipent de plus en plus tard sur ma montre après avoir passé le panneau correspondant de l'organisation....donc, en fait, ma montre mesure des kilomètres plus longs que les vrais kilomètres. C'est classique quand le parcours est un peu tortueux. Donc, certes, je ralentis, mais probablement rien de dramatique. Au final, mon hypothèse se vérifiera puisque le semi faisait 20,82km selon ma montre...:-)
Donc, bref, un peu solitaire, je m'acharne à me battre contre le chrono....et contre ces deux types derrière moi qui se rapprochent, les bougres. Cela dit, du coup, je rattrape aussi le couple, donc je sais que je ne suis pas à la rue! Le gars à la gourde verte est un peu plus loin devant, je l'aurai bien, ramais!
Passage du ravito du 15ème kilomètre. J'entends, trop tard, Sylvie qui me fait coucou (elle est venue jusque là à pied, pour encourager son amie Nadine...et faire effectivement les 6 derniers kilomètres avec elle). En grillant le ravito, je passe le couple et, visiblement, je lâche mes deux types derrière, j'en rattrape plusieurs qui quittent le ravito. Du coup, je me retrouve avec un peu de monde autour, c'est plus motivant.
Entre le 15.5 et le 16.5, je m'acharne à manger une barre énergétique. Je les préfère en général aux gels, mais c'est vraiment plus dur à avaler. On s'essoufle à machouiller et essayer d'avaler....mais, au final, ça occupe et l'énergie va revenir.
A partir de là, je sais que j'ai tenu mon objectif. Je ne me sens pas m'écrouler, je tiens le rythme (même si le rythme cardiaque a en fait commencé à augmenter à partir du km 15.....faudra que je fasse gaffe à ça sur le marathon). Les allées demandent ici un peu de vigilance car la pluie (qui tombe par moments) a commencé à vraiment les détremper et ça peut patiner par endroit (ce n'est pas pour autant que les Trabuco auraient été une bonne idée car l'amorti bien moindre que mes Kayano de route aurait malmené ma cheville).
L'un dans l'autre, nous voilà au kilomètre 18, sortie de la forêt. Entretemps, le gars à gourde verte a été enrhumé à mon passage (j'exagère? Noooon....). Je décide d'attendre un peu avant d'envoyer les chevaux, au cas où. Mais je commence déjà à dépasser le monde, j'ai quand même du accélérer sans m'en rendre compte (la montre confirmera du 4'45" entre 18 et 19....mais je ne la regarde plus, j'ai un moral d'enfer!).
Allez zou, kilomètre 19, là je me dis que c'est parti. 2 kilomètres de sprint en accélération, je n'ai jamais fait, ça va être marrant. Ce qui est marrant, surtout, c'est de passer son temps à dépasser les petits camarades, ainsi que le bruit bien net de la foulée que j'allonge le plus possible...:-)
Zou, kilomètre 20, on bifurque en direction du stade. Un peu vicieux ce dernier kilomètre. On a l'impression d'y être presque, mais on fait de petits zigzags et même un petit passage d'allée forestière. Et je sens derrière que ça s'accroche de plus en plus quand je dépasse.
Mais, bon, je me rappelle bien la configuration des lieux : on bout du parking du stade, une allée entre le gymnase (où j'ai joué au volley il y a une vingtaine d'années du temps des grandes confrontations MaurepasVB-VBBA et où j'ai ensuite arbitré le VBBA en Nationale 2 et 3 féminine)...et plongée vers le stade pour 3/4 de tour sur la piste.
Là voilà ma botte secrète..:-)... Placement tout à droite juste avant le brutal virage à gauche en petite descente de l'entrée du stade, petit coup d'oeil derrière pour voir si un autre avion de chasse arrive et, zou, à fond les manettes dans la mini-descente pour entrer sur la piste lancé à bloc. Rien que pour ce moment, je veux bien refaire les 20,5 kilomètres précédents!
Bim, j'en ai passé au moins 5 dans l'affaire et maintenant on continue à accélérer, là on est carrément en mode sprint et....mais y'a quelqu'un qui s'accroche derrière, le bougre! Effectivement, dans le virage du fond du stade, j'entends une foulée derrière moi. Tentative d'en remettre une couche, j'arrive encore à accélérer, mais le diable aussi et finalement, il me passe à 10 mètres de la ligne. Mais, bon, petit clin d'oeil à l'arrivée, poignée de main....on n'est pas mécontents de notre finish, ni l'un ni l'autre....
Je vois même l'arche d'arrivée qui tremble après notre passage, c'est dire (j'exagère? Nooooon).
Bilan du bazar : 1h43'19". Yargla, j'ai tenu l'objectif. Moins bien que Bullion où le 1h39'29" était assez canon. Mais parfaitement comme prévu et, surtout, en écrivant ceci 30 heures après, je ne suis pas entamé. J'ai tenu le rythme marathon. restera à voir si ça tiendra sur 42 bornes dans 15 jours. Je sais, c'est un peu fou et je risque une désillusion mais, bon, quand on aime on ne compte pas? :-)
Bêtement, j'oublie de passer dans la file où Eponyme distribue les t-shirts. Du coup, pas facile de lui dire bonjour car il est vraiment concentré sur son travail et je ne veux pas trop le déranger.
Je ne retrouverai pas non plus Sylvie puisqu'elle fait la fin de course avec son amie....et que je peux difficilement attendre au delà de 11h30. Donc, un petit coup à boire...et, zou, je rentre à la maison.
2 commentaires
Commentaire de Eponyme posté le 13-09-2011 à 14:15:41
Merci d'être venu, content que notre semi te plaise ! :) La prochaine fois, n'hésites pas à venir me perturber pendant la distribution de t-shirt surtout !
Bonne récup, et surtout, m*** pour Berlin !
Commentaire de a_nne posté le 17-09-2011 à 12:10:19
Bravo, bon semi, bien géré apparemment !
Bon quelques gouttes de pluie, mais pour l'année prochaine on a commandé un peu plus de ciel bleu promis !
Au plaisir de se parler sur une prochaine course !
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