Récit de la course : Trail Barétous S.L.A. - 28 km 2010, par Ben64

L'auteur : Ben64

La course : Trail Barétous S.L.A. - 28 km

Date : 2/5/2010

Lieu : Arette (Pyrénées-Atlantiques)

Affichage : 2316 vues

Distance : 28km

Objectif : Pas d'objectif

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Trail Barétous SLA : une course superbe pour la bonne cause

Après un début de semaine radieux et 30 °C atteints le mercredi, nous voilà avec des orages et de la pluie forte le samedi... de quoi humidifier à souhait les sentiers barétounais. Peu importe, l'entraînement aux Citadelles début avril ne pourra que me servir à avancer, reculer, trébucher, valser, zigzaguer, m'étaler, bref en profiter et m'éclater (ventre à terre)!!

 Me voilà à Arette en ce dimanche matin, charmante petite bourgade et fief du kikou et ami laulau. J'ai trainé au lit, je suis un peu à la bourre ma foi. Mais le ciel est clément et j'aperçois même le sommet du Pic d'Anie et ses 2504 m. Le temps de m'inscrire, de retourner à la voiture me changer, repartir donner les clés de la voiture à mon collègue qui tient un stand pour l'asso où je bosse, partir m'échauffer, revenir car j'ai oublié mon GPS, repartir à la voiture, prendre le GPS, re-donner les clés à mon collègue... Bon c'est fini, je peux aller m'échauffer oui!!! Heuu je crois que le départ est donné dans 5 min... Et mN*%$ !! Bon je crois que les allers-retours effectués en sprint auront suffisamment fait chauffer la machine. En attendant le coup de sifflet (mais où est passé le colt ??), j'en profite pour discuter un peu avec Francis31, Flo et Grumlie, les kikous ayant fait le déplacement pour l’occasion.

En pleine discussion avec Francis31 muni de sa casquette kikourou et Flo. (photo : Grumlie)

Triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit, (Whaouuu je fais super bien le sifflet !...), c'est parti sur une portion plane qui permet de se mettre en jambe avant d'attaquer les festivités.

Départ hilare, avant de se concentrer sur la course.

Effectivement, au bout de 500 m, laulau qui nous avait ouvert la voie muni de son bicycle, se retire et nous encourage. La pente se dresse d’un coup et je comprends pourquoi laulau s’est arrêté…  

Et bien laulau, tu viens pas avec nous?? (photo : Grumlie)

Le coup de cul me fait déjà monter dans les tours. Je me cale dans le premier groupe, et essaye de ne pas me faire décrocher. Le goudron disparait, place à un pré que nous traversons à grosses enjambées sans nous fouler... les chevilles en raison de trous de sabots de vaches, chose idéale pour les entorses. Et hop, le premier bain de boue du jour avec une zone marécageuse mais laulau a eu la bonne idée de disposer des planches et palettes qui nous évitent de repartir avec les chaussures lestées de quelques kilos. Ça remonte de suite derrière, et c’est à ce moment là que j’entends un coureur poussant un terrible cri de douleur depuis la zone marécageuse. J’en ai des frissons et ai mal pour lui. A se demander si quelqu’un n’est pas planqué et tente d’écrémer le peloton à mes trousses pour que je puisse conserver ma position.

Pas le temps de cogiter, je ne peux plus courir, la pente est trop raide. J’alterne donc marche rapide et petit trot. Je ne suis pas mal du tout, les jambes répondent très bien pour l’instant et les premiers ne sont vraiment pas loin. Quelques coureurs me dépassent à quelques encablures du premier sommet. Je n’ai aucune peine à les distancer dans la descente, ils me semblent un peu crispés. A peine arrivés au pied de la colline qu’il faut déjà remonter. C’est pas tout plat cette histoire ! J’entends des coureurs derrière moi, et l’un qui me semble espagnol, me dépasse accompagné d’un autre traileur. Je m’accroche et tente de rester avec eux-deux. Et hop, deuxième passage délicat où un coureur perdra sa chaussure à jamais, prié de rentrer à pieds à Arette…

Le petit sentier dans la forêt est maintenant remplacé par une piste. Le profil est plutôt descendant et je recolle aux deux coureurs qui m’avaient quelque peu distancé dans une petite montée.  Je passe devant et imprime le rythme. Je regarde  mon gps qui m’indique 17 km/h. Ah oui quand même !! Je me retourne et vois qu’on a fait le trou avec les poursuivants. Nous sommes trois : un pompier d’Oloron, un espagnol de Navarre et moi-même. Nous abordons une magnifique descente  technique en sous-bois, tracée par des vététistes. C’est superbe et rempli de courbes que l’on prend avec grand plaisir. Puis, nous rejoignons une petite portion goudronnée qui nous amène à un ravito. Je ne m’arrête pas, comme tous les autres auparavant d’ailleurs. Mes deux compagnons sont juste derrière et me rattrapent dans une cote. C’est bien raide et j’en profite pour me ravitailler et boire un peu car nous en sommes déjà à 1h20 de course et je n’ai rien mangé depuis le départ…

Une sacrée cote avant d'aborder la forêt (photo : Grumlie)

Ayant du mal à courir en cote et manger, mes deux compères prennent la poudre d’escampette et disparaissent dans la forêt. Un peu plus loin, je les ai en ligne de mire et commence à grappiller. Le pompier m’encourage ( !) et me demande, lorsque je le rejoins, si j’ai creusé l’écart. Effectivement, personne à l’horizon. Nous attaquons donc la dernière ascension ensemble. Puis, en me retournant quelques fois, je m’aperçois que des coureurs nous rattrapent. Dans ma tête, c’est clair, personne ne me dépassera (et naa !!). Au profit d’une descente, je lâche le pompier qui commence à avoir des crampes.

Allez, un dernier effort, une succession de montées-descentes qui n’en finit pas, et la sono du village vient me chatouiller les oreilles. Mentalement, je sais que je ne peux plus m’écrouler et sais que si j’atteins la descente avant que mon poursuivant me rejoigne (c’est qu’il se rapproche le bougre !), il ne reviendra pas. Enfin, voilà le sommet et c’est parti à grandes enjambées dans la descente, je me régale.

 

Plus que quelques centaines de mètres, et j'aurai gagné ma binouze

On retrouve une partie du départ, un petit sentier en sous-bois, et le goudron pour les 500 derniers mètres. Je suis encouragé par un membre de Xiberotarrak, club auquel j’ai adhéré en début d’année, ça me motive pour tout donner. Ayé, j'arrive, et je passe la ligne en 9ème position après 2:48:58 de course, et surtout en ayant pris un immense plaisir tout au long du parcours.

L’après-course sera l’occasion de discuter avec les kikous et bien entendu de boire une bonne mousse en compagnie des membres du club. Merci à laulau pour cette organisation sans faille, à tous les bénévoles, et à miss météo de nous avoir épargné.

5 commentaires

Commentaire de Francis31 posté le 09-05-2010 à 16:18:00

A te lire : trop facile cette course...
Mais en réalité, pas si facile pour les trainards du groupetto...

Encore bravo pour cette belle perf et content d'avoir fait ta connaissance.

Commentaire de grumlie posté le 09-05-2010 à 17:31:00

Ca a l'air tellement facile que l'on se demande si on a fait la même course... Bravo. A+ sur de nouvelles aventures.

Commentaire de laulau posté le 09-05-2010 à 21:12:00

Bravo Benoît pour ta course. Tu as bien tenu le rythme jusqu'au bout. C'est de bon augure pour ton printemps et ton été.
Le gars a perdu sa chaussure sur le premier passage boueux, pas celui de la forêt ! Il a voulu prendre un raccourci...c'est raté !

Commentaire de Jay posté le 10-05-2010 à 08:43:00

Bravo Ben pour ta 9ème position et ton beau chrono.
Merci pour le récit, j'avais prévu d'être à cette course mais raté pour cette année... Alors avec plaisir de te croiser dans de prochaines épreuves dans le coin.

Bonne récupération,
Jay

Commentaire de maï74 posté le 10-05-2010 à 13:10:00

Bah dis-donc, tu trottes sacrément Ben ! Bon à défaut de te suivre à 17 km/h, j'espère te tenir à la bière en juillet ;-) ! Bravo et bonne récup...

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