Récit de la course : Trail des Poilus - 44 km 2010, par laurent-trail

L'auteur : laurent-trail

La course : Trail des Poilus - 44 km

Date : 14/3/2010

Lieu : N.D. de Lorette (Pas-de-Calais)

Affichage : 3323 vues

Distance : 44km

Objectif : Pas d'objectif

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Une "page24" :  la 24ème, allez savoir pourquoi celle ci ?

Production locale, c'est en fait une bière bien agréable.

Mais faudrait il commencer par le début.

 

Covoiturage aidant nous voici sur place, à Ablain St Nazaire (St Nazaire étant le cours d'eau traversant le village)

La cour de ferme sert de lieu d'accueil à notre gîte, havre de paix bien agréable en ce jour mais un regard rapide par les fenêtres montre qu'il n'en n'a pas toujours ainsi. L'environnement en garde les stigmates de la Bataille de Lorette (voir en bas de page). Ces croix blanches ou stèles nous accompagneront tout au long de ce WE de course.

 

Le temps de poser les sacs, de donner quelques indications aux copains qui sont sur la route ; nous voici à monter tranquillement vers l'estaminet de Lorette.

Une belle petite pente qui nous servira d'échauffement demain matin, et de retour au calme ultérieurement.

Retrait des dossards, quelques salutations, etc.

 

Cette fois c'est la bonne, le dossard est accroché à ses 4 épingles, et moi je reste au contact de celui ci. La cote d'hier nous sert effectivement d'échauffement. Le vent nous rattrape au sommet beaucoup plus anime qu'hier. L'estaminet grouille de monde. Quelques consignes de course, un peu de confusion au départ avec une barrière que l'organisateur n'a pas eu le droit d'ouvrir et c'est vraiment parti pour nous quatre. Nos quatre autres collègues prendront le départ dans une heure sur l'autre parcours.

 

Venons en au parcours que je prends avec retenue : je ne me sent pas dans une forme extraordinaire. En plus le premier tronçon étant globalement en descente il faudra bien trouver les 1300m+ de dénivelé de ce 44km quelque part, et pourquoi pas en fin de parcours ?

Tout en progressant à la sensation, je trouve que le premier estaminet/ravito est un peu long à venir. Quand il survient ma montre m'indique qu'en réalité il est plus loin que prévu. Du même coup je constate que mes "petites pattes fatiguées" sont opérationnelles : l'allure réelle est bonne.

Je rentre donc dans l'estaminet, le traverse de part en part en prenant soin de faire une pause à la table de ravito et de discuter un peu.

Le second tronçon passe en un rien de temps. Le profil est bien équilibré, cela s'enroule bien et sans forcer mon allure je rattrape quelques "déjà fatigués" ; mais ou est le dénivelé ?

Naturellement sur le 3ème puis le dernier tronçon. Les chemins sont bien tracés, le balisage sans reproche. Au détour du chemin, de temps à autre, un "pet" nous attend nécessitant de changer de foulée, de marcher ou de s'accrocher aux branches. Certaines parties étant en plus en devers, il faut bien gérer les appuis. Dans les méandres du parcours, à la croisée d'un chemin apparaît en perspective notre point d'arrivé, presque à portée de main mais méfiance. Un rapide échange avec mon coéquipier du moment nous amène à conclure que ce n'est qu'une perspective, pas encore une réalité.

Le temps de traverser une très agréable prairie, de grimpouiller encore un peu, de contourner un champ impeccablement labouré, à nouveau une petite pente à monter et c'est l'arrivée.

En fin de compte un joli parcours, vallonné et roulant dans sa première partie ; par exemple un bon terrain pour faire du fartlek et travailler la constance de l'allure. Une seconde un peu plus physique propre à travailler sur la variation de l'allure pour maintenir stable le rythme cardio. A retenir également un très long faut plat bien prononcé sur cette seconde partie.

Je n'ai pas eu l'impression de faire les 1300m de D+ annoncés. Ils y sont certainement, juste suffisamment pour déguster avec plaisir une autre Page24 et la Carbonade (viande de boeuf à braiser mijotée dans de la bière. La vergeoise, sucre brun très parfumé, que l'on y ajoute casse un peu l'amertume de la bière. Les arômes se combinent, c'est un délice !) du repas de fin de course en compagnie de mes 7 compères / comparses tous ravis de leur sortie.

A votre santé, A+

 

Trail des poilus : http://www.jogablain.fr/

 

 

La bataille de Lorette dura 12 mois, d'octobre 1914 à octobre 1915 et fit de très nombreuses victimes : 100 000 tués et autant de blessés, et cela des deux côtés.
Ablain-Saint-Nazaire fut le haut lieu de l'offensive d'Artois du 9 mai 1915, dominant la vallée face à la crête de Vimy, la butte de la mort.

Un cimetière national fut élevé sur 13 hectares comprenant 20 000 tombes individuelles. Les tombes se présentent suivant l'ordre des réinhumations, sans distinction de grade, ni de formation militaire : le Général Barbot repose à son rang aussi modestement que le simple soldat inhumé à sa droite.

Dans huit ossuaires, le principal au pied de la tour lanterne, sont rassemblés 22 970 inconnus. Une partie du cimetière a été réservée aux soldats musulmans.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ablain-Saint-Nazaire#Histoire

 

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