C'est pourtant simple!
Je vais essayer de te dire comment je l'interprète mais à prendre avec des pincettes.
Je mets une image avec une prépa focalisée sur un objectif (marathon de Lyon 2008 - paix à son âme
)
Alors, chaque séance d'entrainement est "côtée" (pas au rodiomètre hein!) grâce au coefficient TRIMPS (pour TRaining IMPulSe). C'est le peigne (0) sur le graphe.
Celui-ci est calculé en faisant un cumul pondéré des temps passés dans une zone cardiaque donnée. 15' à 85% FCM "coûte" plus que 15' à 70%.
La courbe bleue (CTL pour Chronic Training Load) (1) représente ton "capital forme". Elle est le résultat d'une moyenne glissante sur 45j (réglable dans les paramètres) des TRIMPS en prenant en compte un effet décroissant (exponentiel) de ceux-ci dans le temps.
Exemple de l'effet d'une seule séance isolée dans le temps:
Le but du jeux est donc que cette courbe soit au max pour le jour de la course (lapalissade: avoir fait un bon entrainement!)
Oui mais!!! Chaque séance génère évidemment de la fatigue.
C'est la courbe rouge (ATL pour Acute Training Load) (2) qui représente ton "niveau de fraicheur". Elle est le résultat d'une moyenne glissante sur une fenêtre plus courte, 11j par défaut là aussi réglable dans les paramètres.
La courbe 3 (TSB pour Training Stress Balance) représente la balance entre la courbe 1 et 2 (CTL-ATL). Le but étant que cette balance soit positive (+5 mini?) le jour de la course (arriver au départ reposé!)
Maintenant dans le plugin il faut renseigner la date de ton objectif. Sélectionner la date dans le calendrier à gauche et cliquer sur "fixer la date cible".
Tu peux alors afficher la courbe 4 "influence" qui donne comme son nom l'indique l'influence d'une séance par rapport à l'objectif.
J'ai mis des repères de couleur pour identifier les différentes périodes.
Autour du repère noir, c'est là que les séances sont le plus "bénéfiques" para rapport à l'objectif. Cette date est identifiée par "Effet maximum de l'entrainement" dans la case en bas à droite.
Le repère rouge représente la date à laquelle le coût d'une séance créera un surplus de fatigue par rapport à l'objectif. C'est grosso modo la date à laquelle il faudrait commencer le relâchement. C'est ce qu'ils appellent la "Date d'affutage"
Sur mon graphe, on voit bien l'effet de 2 blocs de 4 semaines (le premier au niveau du chiffre 2) puis un relâchement à la date d'affûtage alors que la TSB est bien négative. Et en quelques jours celle-ci repasse largement positive alors que la CTL diminue à peine.
Voilà pour les tendances et l'identification des différents éléments.
Un triathlète donne les conseils suivants
sur son blog :
1) La TSB devrait être au moins de +5 le jour de la course
2) La CTL atteint son maximum 2 à 3s avant une course. Essayer de rapprocher le pic au plus près de la course mais il faut le temps nécessaire pour récupérer...
3) La CTL ne décroit pas plus de 2s consécutives à partir du moment où l'on s'entraine pour un objectif
4) La CTL n'augmente pas de plus de 5 entre 2 semaine consécutives. Progressivité de l'entrainement sinon perf en baisse ou blessure
5) La TSB ne descend pas en dessous de -20 plus d'une fois par période de 10j. TSB de -20 indique un très haut niveau de fatigue et donc risque.
Les valeurs qu'il donne sont à calibrer pour chacun évidemment et la valeur absolue de tout ces paramètres est dépendante des réglages.
Il y a donc sans doute pas mal de calibration à faire mais les tendances sont là.
L'intérêt est surtout d'avoir une information visuelle de la planification d'un entrainement et une mesure objective de la charge de travail.
A noter que des méthodes beaucoup plus simples basées uniquement sur le ressenti et la cotation (de 1 à 10) par l'athlète de chaque séance permettent aussi d'aboutir à ce genre de synthèse.
Bon, au final ce qui compte c'est comment c'est passé le marathon? Ben pas trop mal mais comme tout le monde j'en ai bavé!