Arclz73 a écrit:Je profite de ce poste pour poser une question qui me taraude depuis 3 mois.
Quand vous vous lancez dans ce genre de truc ? 100km etc... comment vous abordez psychologiquement l'incertitude de terminer la course ? Est-ce que cette préparation fait partir les doutes ?
Cette année je passe aux 70-85km (un jour 100 aussi donc..), c'est la première fois que je m'engage sur des courses ou je ne sais même pas si je vais arriver. Ce qui est un peu bizarre, voir presque culpabilisant (Le fameux : Mais pourquoi je m'inscrit à ca si je ne sais meme pas si j'en suis capable).
T'es jamais sûr que tu vas arriver. Le tout c'est d'y croire. Et si t'arrives pas il n'est pas question de s'en vouloir, je pense que tous ici, si on abandonne c'est pas une histoire de flemme. Sur un 100km, tu chopes une ampoule au 15ème km, tu finiras jamais la course, y a tellement de paramètres qui rentrent en compte que tu seras jamais sûr d'arriver en prenant le départ.
Après, tout dépend aussi ce que tu recherches dans la course à pied et le rapport que tu as à l'"échec". T'as des gens qui ne s'en voudront jamais d'abandonner une course et qui se diront - à raison - que la sagesse c'est aussi de savoir reconnaître ses limites et de savoir lâcher prise, d'autres qui ne se pardonneront jamais d'avoir abandonner une course et s'en mordront les doigts jusqu'à y prendre leur revanche.
novass396 a écrit:Je dis toujours a ma femme quand on va courir une heure ensemble " finalement,c’est juste ce qu’on viens de faire,mais 10x..." ...elle me regarde en coin,me sourit et fait mmmmh.... c’est pas plus compliqué ksa...
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Je fais comme ça aussi. Quand je termine mes entraînements en préparant mes courses, je me dis toujours "Bon ben le mois prochain, c'est comme si là, maintenant, tu repartais pour 4 fois cette même boucle.". Ca donne une bonne idée je trouve des efforts à fournir.
Et comme j'ai dit plus haut, personnellement j'évite aussi, le jour de la course, de partir en me disant "aller faut plier 80km". Raisonner en temps de course est pour moi beaucoup plus reposant pour le citron. Psychologiquement ça te prépare à te dire que tu vas courir pendant des heures et que t'es préparé à ça : "Entre maintenant et demain matin, j'en chie, un point c'est tout". SI je regarde sur ma montre les km défiler, je prends un coup au moral pour sûr. Les km ça défile jamais aussi vite qu'on voudrait, alors que le temps lui il défile à la même vitesse que d'habitude et pour tout le monde pareil (pitié pas de débat sur la Relativité
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).
Au départ de la SaintéLyon cette année, je me suis dit "Tu commences pas à penser à l'arrivée avant le levé du jour". Et personnellement, j'ai trouvé un confort d'esprit dans cette façon d'aborder les 11h de course que je réitèrerai systématiquement je pense, à tel point que j'ai plusieurs fois été surpris de tomber sur les ravito sans les avoir vu venir.
Runforfun1983 a écrit:Je pense que pour les ravitos je peux gérer, mais est ce qu'il faut prévoir une tenue de rechange (chaussettes, maillot, chaussures...)?
En tout cas merci pour vos conseils.
Il faut déjà que je m'y remette après ma déconvenue à Nice...
Sur certaines courses tu peux avoir la possibilité de sacs de délestage. Si tu peux prévoir une tenue de rechange complet oui c'est important. On n'est jamais sur de la météo mais même si elle est au top, t'auras tellement transpiré dans tes fringues que tu seras bien mieux à repartir pour une 2ème moité de course dans un change propre et sec.
En revanche, dire que c'est indispensable, non. C'est un plus.
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