Coup de gueule du jour
Publié: 20 Avr 2006, 13:31
Je m’interroge… Pourquoi ne parle-t-on pas plus du marathon de Paris – et plus généralement des grandes compétitions de courses à pied - dans les médias ? Voila des manifestations sportives qui peuvent réunir plusieurs milliers de participants (35 000 à Paris), où se côtoient champions et anonymes sur des parcours qui valent bien les étapes du tour de France. Résultat : quelques maigres papiers dans la presse, trois mots à la radio, quelques rares images à la télé (merci tout de même à France 2 qui retransmet le marathon de Paris en direct),. Alors qu’on on nous bassine à longueur de page et d’antenne avec le ballon rond, jusqu’au plus obscur match de D2. Alors qu’on a droit au détail du moindre set joué par les tennisman français. Et alors que la presse s’enflamme pour des compétitions automobiles pourtant peu écologiques et réservées à une élite argentée. Bref, ça m’agace.
La course à pied est tout de même le plus ancien sport du monde, le plus accessible et peut-être aussi (c’est ma conviction) le plus noble. Toute compétitions confondues, rien qu’en France, elle rassemble chaque année, en toute démocratie, des centaines de milliers de coureurs et de coureuses, de tous âges, de toutes conditions sociales et de tous niveaux. Au nom de quoi décrète-t-on que ces milliers de pratiquants ne seraient pas intéressés par des articles et des émissions sur leur sport préféré ? Et pourquoi le téléspectateur moyen ne serait-il pas passionné par une belle empoignade sur un semi ou un marathon. J’en connais bien qui regardent les tournois de fléchettes ou de billard sur le chaînes satellite. Et au Japon, les grandes compétitions de course à pied (marathon, Ekiden) font l’objet d’un véritable engouement populaire et sont retransmises à la télévision. Comme si la sueur et l’effort des marathoniens anonymes n’étaient pas aussi dignes d’intérêt que ceux de 22 bonhommes sur un terrain de foot.
Bien sûr, les bons esprits me répondront : le foot, le tennis, le rugby… ça rapporte. Les spectateurs payent leurs places, les télés payent des droits de retransmissions, les clubs vendent des produits dérivés et les joueurs vendent leur image aux publicitaires. Certes… Imaginez cependant qu’un marathon comme celui de Paris, c’est déjà 35 000 paires de chaussures de sport. Un coureur lambda qui s’entraîne régulièrement, c’est une ou deux paires par an, plus un cardio, des textiles techniques, des produits alimentaires spécialisés… Un vrai budget et toute une industrie qui va avec. Les spectateurs ? Ceux du Tour de France, que je sache, ne payent pas non plus leur place. Alors il est dommage que les grands médias fassent preuve d’un tel manque d’intérêt pour la course à pied et ne fassent pas l’effort de la faire découvrir au grand public. Mais peut-être est-ce tant mieux, après tout, quand on voit ce que deviennent les sports les plus médiatisés, petit à petit gangrenés par l’argent, le commerce, la corruption et le dopage (celui-ci touche malheureusement aussi la course à pied). Finalement, pour vivre heureux vivons cachés, loin des projecteurs mais dans le respect des véritables valeurs du sport : goût de l’effort, respect des autres, meilleure connaissance de soi-même. Voilà, c’était mon coup de gueule du jour et ça fait du bien.
La course à pied est tout de même le plus ancien sport du monde, le plus accessible et peut-être aussi (c’est ma conviction) le plus noble. Toute compétitions confondues, rien qu’en France, elle rassemble chaque année, en toute démocratie, des centaines de milliers de coureurs et de coureuses, de tous âges, de toutes conditions sociales et de tous niveaux. Au nom de quoi décrète-t-on que ces milliers de pratiquants ne seraient pas intéressés par des articles et des émissions sur leur sport préféré ? Et pourquoi le téléspectateur moyen ne serait-il pas passionné par une belle empoignade sur un semi ou un marathon. J’en connais bien qui regardent les tournois de fléchettes ou de billard sur le chaînes satellite. Et au Japon, les grandes compétitions de course à pied (marathon, Ekiden) font l’objet d’un véritable engouement populaire et sont retransmises à la télévision. Comme si la sueur et l’effort des marathoniens anonymes n’étaient pas aussi dignes d’intérêt que ceux de 22 bonhommes sur un terrain de foot.
Bien sûr, les bons esprits me répondront : le foot, le tennis, le rugby… ça rapporte. Les spectateurs payent leurs places, les télés payent des droits de retransmissions, les clubs vendent des produits dérivés et les joueurs vendent leur image aux publicitaires. Certes… Imaginez cependant qu’un marathon comme celui de Paris, c’est déjà 35 000 paires de chaussures de sport. Un coureur lambda qui s’entraîne régulièrement, c’est une ou deux paires par an, plus un cardio, des textiles techniques, des produits alimentaires spécialisés… Un vrai budget et toute une industrie qui va avec. Les spectateurs ? Ceux du Tour de France, que je sache, ne payent pas non plus leur place. Alors il est dommage que les grands médias fassent preuve d’un tel manque d’intérêt pour la course à pied et ne fassent pas l’effort de la faire découvrir au grand public. Mais peut-être est-ce tant mieux, après tout, quand on voit ce que deviennent les sports les plus médiatisés, petit à petit gangrenés par l’argent, le commerce, la corruption et le dopage (celui-ci touche malheureusement aussi la course à pied). Finalement, pour vivre heureux vivons cachés, loin des projecteurs mais dans le respect des véritables valeurs du sport : goût de l’effort, respect des autres, meilleure connaissance de soi-même. Voilà, c’était mon coup de gueule du jour et ça fait du bien.