comme on est dans la montagne je dévie lentement du sujet des tiques pour parler d'un autre risque pour les randonneurs gourmands
L'échinococcose alvéolaire : la rançon de la gourmandise
"Terrifiante, l'échinoccocose est due aux oeufs microscopiques d'un ver, un ténia lové dans l'intestin d'un renard ou d'un rongeur. Lequel souille les baies sauvages, les fraises, les pissenlits, les champignons, ou même les légumes des potagers... En les mangeant nous prenons le risque de nous contaminer, sans le savoir. Cette parasitose détruit le foie. Mais très discrètement, en prenant tout son temps.
Ce qui doit vous alerter :
Il faut une dizaine d'années en moyenne avant de déceler les premiers symptômes.
L'infestation se traduit par une douleur sourde dans la région du foie, suivie d'un amaigrissement et d'un ictère.
Mais lorsque la maladie est diagnostiquée - on la confond souvent avec un cancer du foie - il est déjà presque trop tard. Le seul traitement médical administré freine l'évolution du mal sans l'anéantir. Il exige souvent l'ablation d'une partie du foie, voire une transplantation.
Chaque année, quinze à vingt nouvelles victimes viennent s'ajouter à la liste des deux cents malades répertoriés. Heureusement, la plupart du temps, on peut être contact avec le parasite sans développer la maladie. Et si l'on constate une nette progression l'échinococcose en Allemagne, Autriche, et dans certains pays de l'Est, elle se limite en France à la Franche-Comté (les Vosges et l'Alsace sont toutes proches !), la Haute-Savoie et le Massif central.
La parade :
La plus élémentaire prudence doit nous citer à laver très soigneusement fruits et légumes. Mieux encore : la cuisson élimine tout risque. Une bonne occasion de redécouvrir joies de la confiture. La plus grande prudence est de rigueur lors des cueillettes en montagne et en forêt. Il vaut mieux résister à la tentation de la dégustation sur place que de prendre le risque d'attraper cette maladie perfide."
Et moi qui prenait tellement de plaisirs à déguster les myrtilles, mûres et autres framboises sauvages
Déja qu'on nous disait à l'époque de ne pas manger les fruits situé trop près du sol à cause d'un hypothétique pipi de renard enragé.