Kikourou.net

Ce matin , direction Ecouché pour un trail de 30 km. j'écoute France-Inter.
A 8 h 15, Patricia Martin reçoit Guillaume Leblanc, philosophe de son état mais coureur à pied!!!!

Que d'intelligence dites sur la course à pied:

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=453209

Il a écrit un essai que je vais m'empresser de lire

Courir: méditations physiques

Merci Mustang !

Mustang a écrit:Ce matin , direction Ecouché pour un trail de 30 km. j'écoute France-Inter.
A 8 h 15, Patricia Martin reçoit Guillaume Leblanc, philosophe de son état mais coureur à pied!!!!

Que d'intelligence dites sur la course à pied:

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=453209

Il a écrit un essai que je vais m'empresser de lire

Courir: méditations physiques

A 75' 40'' pour éviter de tout écouter. Dès que je termine mon pavé m'en vais le lire !!!

voilà, j'ai acheté le bouquin!

sur la quatrième de couverture, j'apprends déjà que, quand je cours, je démarre kantien et je finis spinoziste!! la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur!


Ce livre s'annonce passionnant!!

Guillaume le Blanc est marathonien et professeur de philosophie à Bordeaux!

Des retours suite à votre lecture?
Très théorique ou plutôt philo pour les nuls appliquer à la cap?
Je suis à deux doigts de l'acheter...
Merci

Je pense que tu peux l'acheter. Mais c'est un peu difficile à suivre pour moi, par moments. J'ai trouvé des moments très chouettes, des trucs que je n'avais jamais lus ailleurs, mais je n'arrive pas à synthétiser ce que j'en pense, je n'arrive pas à dire "tiens ça c'est le take home message" (petite taquinerie pour le topic anglicismes ).
Bon, je suis nulle en philo. Mais j'aime bien les trucs que je ne comprends pas tout de suite, ça m'intrigue, contrairement aux trucs bateau lus mille fois. Je pense que j'aurais dû le lire un stabilo à la main, pour retrouver les trucs que j'ai aimés. Ou bien il faut que je le relise plusieurs fois.

Remarque: j'avais peur des chapitres sur les célébrités (Perec, Drut, Zatopek etc) mais en fait ils sont très courts et pas envahissants.

Effectivement, c'est un peu ardu par moment, mais des passages sublimes à stabiloter !!!

j'en suis au tiers!!! ( Ce n'est pas un roman, il faut prendre son temps pour lire ce document!)!

Mustang a écrit:( Ce n'est pas un roman, il faut prendre son temps pour lire ce document!)!

cela tombe bien tu es en riche maintenant !

Petit partage :

http://www.rue89.com/2012/10/18/je-cour ... ing-236174

Merci pour le lien, l'interview est très intéressant et du coup, ça me donne envie d'acheter le livre.
Mustang en avait déjà parlé dans un autre sujet: http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?f=8&t=25988&p=558282#p558282

J'aime bien cette phrase en guise de conclusion...
Pour courir, il faut un peu faire vœu de pauvreté. Comprendre qu’on ne fait que passer. Quand on court, on comprend ce que ça veut dire qu’être de passage. Au sens propre du terme.

Et moi j'aime bien ça:

Vivre, c’est sentir toutes les dépendances qui permettent cette vie. Et la question éthique, ce serait au fond la suivante : quelles sont les bonnes dépendances pour moi ? Quelles sont les dépendances qui augmentent ma puissance d’être et celles qui la diminuent ? C’est ce que Spinoza avait déjà formulé. Quelles sont les dépendances qui me rendent heureux ? Quelles sont celles qui me rendent triste ?

C'est plus ou moins ce que je dis aux gens qui me disent que je suis accro. Je ne dis jamais le contraire, je reconnais bien volontiers que je suis relativement dépendante, mais que ça n'est pas un problème.

jean-phi a écrit:J'aime bien cette phrase en guise de conclusion...
Pour courir, il faut un peu faire vœu de pauvreté. Comprendre qu’on ne fait que passer. Quand on court, on comprend ce que ça veut dire qu’être de passage. Au sens propre du terme.

ça j'ai pas compris. comme le reste, au demeurant...

Elcap a écrit:

jean-phi a écrit:J'aime bien cette phrase en guise de conclusion...
Pour courir, il faut un peu faire vœu de pauvreté. Comprendre qu’on ne fait que passer. Quand on court, on comprend ce que ça veut dire qu’être de passage. Au sens propre du terme.

ça j'ai pas compris. comme le reste, au demeurant...

Ce que j'en comprends, que je traduis pour moi (c'est vachement bien la philo, on a tous notre version !) mais j'ai sûrement tort :
Accepter que nous ne sommes rien en ce monde, donc pauvres devant la vie qui défile puisqu'on ne peut la retenir. Il est là le sentiment de pauvreté. Pour la course, tu peux bien avoir toute la panoplie du parfait trailer ou courir comme Anton, le résultat est le même (enfin non pas le résultat chrono ), tu ne fais que passer, pire, on ne retiendra pas grand chose de nous. En cela, notre condition de mortel nous confine à la pauvreté. Et courir et être de passage qu'au sens propre du terme, regarde ce qu'il en reste lorsque tu as passé la ligne en dehors de chouettes souvenirs ?? Peu ou pas grand chose. Nous sommes fugaces, tout est fugacité dans la vie, comme dans la course.
Fin de mes élucubrations.
PS : Pour Japhy : Vive les addictions saines (et les autres que l'on tait ) !

tu écris bien. mais j'ai rien compris.

Elcap a écrit:tu écris bien. mais j'ai rien compris.

On aura 70 ou 72 bornes pour en parler le 01er décembre !!!

jean-phi a écrit:J'aime bien cette phrase en guise de conclusion...
Pour courir, il faut un peu faire vœu de pauvreté. Comprendre qu’on ne fait que passer. Quand on court, on comprend ce que ça veut dire qu’être de passage. Au sens propre du terme.

+1.
De même que:
"Je crois qu’à un certain moment quand on court, on est au bord de quelque chose comme le néant. Je ne dirais même pas que c’est la mort, mais c’est une expérience très troublante du rien."

Il illustre ça avec le mûr du marathon, mais je crois qu'on le ressent aussi très bien sur ultra.

Après l'apéro j'arriverais peut être à comprendre, mais là je capte rien

Ce serait prétentieux de dire que j'ai tout capté mais il y a quelques passages qui me parlent.
De là à me lancer dans un bouquin de 200 pages...

Japhy a écrit:Et moi j'aime bien ça:

Vivre, c’est sentir toutes les dépendances qui permettent cette vie. Et la question éthique, ce serait au fond la suivante : quelles sont les bonnes dépendances pour moi ? Quelles sont les dépendances qui augmentent ma puissance d’être et celles qui la diminuent ? C’est ce que Spinoza avait déjà formulé. Quelles sont les dépendances qui me rendent heureux ? Quelles sont celles qui me rendent triste ?

C'est plus ou moins ce que je dis aux gens qui me disent que je suis accro. Je ne dis jamais le contraire, je reconnais bien volontiers que je suis relativement dépendante, mais que ça n'est pas un problème.

et tu leur dis aussi que tu es accroc a kikourou ?

akunamatata a écrit:

Japhy a écrit:C'est plus ou moins ce que je dis aux gens qui me disent que je suis accro. Je ne dis jamais le contraire, je reconnais bien volontiers que je suis relativement dépendante, mais que ça n'est pas un problème.

et tu leur dis aussi que tu es accroc a kikourou ?

Si j'ai les crocs?
Ho t'exagères! Je le suis vachement moins que les deux accros plus haut là, les lyonnais, ils ont BEAUCOUP plus de messages que moi alors que j'étais même inscrite avant!
J'en suis à mon 900ème! Tatatin! ça se fête!

Mustang a écrit:Effectivement, c'est un peu ardu par moment, mais des passages sublimes à stabiloter !!!

j'en suis au tiers!!! ( Ce n'est pas un roman, il faut prendre son temps pour lire ce document!)!

On me l'a offert à Noël et je confirme que c'est quand même chaud
En fait tu as raison il faudrait le lire en prenant des notes parc que c'est super dense et parfois on a un peu l'impression de tourner en rond.

the dude a écrit:

Mustang a écrit:Effectivement, c'est un peu ardu par moment, mais des passages sublimes à stabiloter !!!

j'en suis au tiers!!! ( Ce n'est pas un roman, il faut prendre son temps pour lire ce document!)!

On me l'a offert à Noël et je confirme que c'est quand même chaud
En fait tu as raison il faudrait le lire en prenant des notes parc que c'est super dense et parfois on a un peu l'impression de tourner en rond.

Bref, un bon livre pour s'endormir et faire de beaux rêves de courses à pied. C'est ce que d'autres appelent la pensée positive

Téléchargé ce soir en ebook. Je l'attaquerai dès que j'aurai un moment de libre...

jmf

Ah y est je l'ai fini
Pas tout compris mais certains passages m'ont bien plu, de même que les petites digressions sur l'Histoire de la course et de certains coureurs.
Seul petit regret: pas un mot sur le trail, pourtant selon mon humble avis l'expérience de l'ultra invite à la méditation et appelle un certains nombre de questionnements qui pourraient fournir une bonne matière au philosophe.

Quand vous etes marathonien en 3h50', et que vous vous interessez - meme vaguement - au sujet, vous touchez du doigt votre relative mediocrite et il ne vous reste plus qu'a devenir philosophie.

the dude a écrit:Ah y est je l'ai fini
Pas tout compris mais certains passages m'ont bien plu, de même que les petites digressions sur l'Histoire de la course et de certains coureurs.
Seul petit regret: pas un mot sur le trail, pourtant selon mon humble avis l'expérience de l'ultra invite à la méditation et appelle un certains nombre de questionnements qui pourraient fournir une bonne matière au philosophe.

J'imagine aux réflexions du tpe "Mais qu'est ce que je fous là?, Faut être complètement frappé pour se lancer dans des courses de plus de 10H!"

the dude a écrit:Ah y est je l'ai fini
Pas tout compris mais certains passages m'ont bien plu, de même que les petites digressions sur l'Histoire de la course et de certains coureurs.
Seul petit regret: pas un mot sur le trail, pourtant selon mon humble avis l'expérience de l'ultra invite à la méditation et appelle un certains nombre de questionnements qui pourraient fournir une bonne matière au philosophe.

J'imagine que tu penses aux réflexions du type "Mais qu'est ce que je fous là?, Faut être complètement frappé pour se lancer dans des courses de plus de 10H!"

Je ressors ce vieux topic pour dire qu'il y a quelques jours, Guillaume Le Blanc est de nouveau passé sur France Cul dans l'émission "Du côté de chez soi", sur le thème "Métaphysique de la course à pied".

http://www.franceculture.fr/emission-du ... 2014-05-25

Bon, honnêtement, rien de très nouveau par rapport à l'émission précédente, ça parle de son bouquin et de celui de Murakami, mais ça peut se réécouter, et si certains l'avaient raté voilà la séance de rattrapage...

Par contre j'en profite pour dire que ce Le Blanc écrit sur des choses AU MOINS aussi intéressantes que la course , telles que l'exil, l'émigration, ce que c'est que d'être étranger etc. Il en parle là, et c'est bien:
http://www.franceculture.fr/emission-ho ... 2014-05-12

Voilà!

Japhy a écrit:Je ressors ce vieux topic pour dire qu'il y a quelques jours, Guillaume Le Blanc est de nouveau passé sur France Cul dans l'émission "Du côté de chez soi", sur le thème "Métaphysique de la course à pied".

http://www.franceculture.fr/emission-du ... 2014-05-25

Bon, honnêtement, rien de très nouveau par rapport à l'émission précédente, ça parle de son bouquin et de celui de Murakami, mais ça peut se réécouter, et si certains l'avaient raté voilà la séance de rattrapage...

Par contre j'en profite pour dire que ce Le Blanc écrit sur des choses AU MOINS aussi intéressantes que la course , telles que l'exil, l'émigration, ce que c'est que d'être étranger etc. Il en parle là, et c'est bien:
http://www.franceculture.fr/emission-ho ... 2014-05-12

Voilà!

Merci .....Je viens de podcaster ....

merci Japhy

Et en plus je viens de voir qu'il a écrit dans la revue Esprit (il y a une quinzaine d'années) des articles sur Cormac McCarty, Russel Banks et Richard Ford. Il est BIEN ce garçon.

Merci Japhy, j'ai écouté la première demi-heure. Je me suis arrêté juste après l'extrait de Murakami.
Quelques passages intéressants pour le moment mais rien de folichon non plus, Guillaume LE BLANC étant plus intéressant de mon point de vue que Bernard CHAMBAZ.

Sinon ça m'a fait penser à 3 choses:
- il faut que je relise le Murakami que j'avais lu après 2 mois seulement de course à pied. Avec plus d'expérience de mon côté, la lecture devrait en être très différente,
- j'avais dit que je devais acheter Courir, Mediations physiques et je ne l'ai toujours pas fait!
- il y a un autre podcast "Du côté de chez soi" qui m'intéresse : "La paresse empêche t'elle la construction de soi.

vinch64 a écrit:- il y a un autre podcast "Du côté de chez soi" qui m'intéresse : "La paresse empêche t'elle la construction de soi.

Hé hé je l'ai vu mais pas encore écouté, je n'avais pas osé te l'envoyer mais j'y ai pensé.

(l'autre émission sur Le Blanc, chez Laure Adler, avec les questions de la précarité, de l'exil, et un tout petit peu de course à la fin, est bien plus intéressante je trouve)

Japhy a écrit:Et en plus je viens de voir qu'il a écrit dans la revue Esprit (il y a une quinzaine d'années) des articles sur Cormac McCarty, Russel Banks et Richard Ford. Il est BIEN ce garçon.

HS

Tiens ....Petits souvenirs ?
Apres une course tres montagnarde abandonnée ,j'avais dans le sac "la route" de Cormac McCarty ,j'ai commencé à St Gervais et suis resté scotché et hypnotisé sur le bouquin toute la nuit .J'avais jamais lu un truc pareil ,je relisais certains passage deux trois fois tellement j'etais pris aux tripes....

C'est sûr que ce livre ferait relativiser n'importe quel abandon en course! T'as pas eu peur la nuit?

Je ne les ai pas tous lus, il en a écrit tellement, mais c'est mon préféré, peut-être aussi parce que c'est l'un de ceux dont le style est le plus "facile", au sens de lisible.
Après il y a des livres que je n'ai pas osé lire, comme "Méridiens de sang", ou "Un enfant de Dieu", j'ai peur d'avoir une subite envie de vomir, mais ça doit être bien.

A l'occasion si tu ne l'as pas encore vu, l'adaptation de "La Route" au ciné est aussi vraiment pas mal. Bon le fait qu'il y ait Viggo Mortensen même amaigri n'est peut-être pas complètement étranger à mon enthousiasme!

Japhy a écrit:A l'occasion si tu ne l'as pas encore vu, l'adaptation de "La Route" au ciné est aussi vraiment pas mal. Bon le fait qu'il y ait Viggo Mortensen même amaigri n'est peut-être pas complètement étranger à mon enthousiasme!

sI si vu...Adaptation plutot réussi certes pas avec tout (et heursement ) mais avec suffisement d'éléments pour replonger dans le bouquin ou s'y precipiter .J'irai chez l'ami libraire voir les deux autres que tu cites....

Japhy a écrit:Je ressors ce vieux topic pour dire qu'il y a quelques jours, Guillaume Le Blanc est de nouveau passé sur France Cul dans l'émission "Du côté de chez soi", sur le thème "Métaphysique de la course à pied".

http://www.franceculture.fr/emission-du ... 2014-05-25

Bon, honnêtement, rien de très nouveau par rapport à l'émission précédente, ça parle de son bouquin et de celui de Murakami, mais ça peut se réécouter, et si certains l'avaient raté voilà la séance de rattrapage...

Par contre j'en profite pour dire que ce Le Blanc écrit sur des choses AU MOINS aussi intéressantes que la course , telles que l'exil, l'émigration, ce que c'est que d'être étranger etc. Il en parle là, et c'est bien:
http://www.franceculture.fr/emission-ho ... 2014-05-12

Voilà!

J'ai acheté le bouquin de Le Blanc il y a plusieurs, promis je commence ce WE.

Japhy a écrit:Après il y a des livres que je n'ai pas osé lire, comme "Méridiens de sang", ou "Un enfant de Dieu", j'ai peur d'avoir une subite envie de vomir, mais ça doit être bien.

J'avais bien aimé "La Route" par contre "Un enfant de Dieu" je n'avais pas accroché du tout.
Vite lu, vite oublié ...

Pour revenir au sujet, je courais ce midi et en fin de séance, j'ai essayé de faire un petit récap de mes pensées et c'est vrai que c'est hallucinant comme elles se téléscopent sans lien réel entre elles.
J'ai aussi bien pensé à ce que j'allais manger après ma séance,à mon après-midi au boulot qu'à Women de Bukowski, la bite de Nietzsche (ne cherchez pas à comprendre, c'est trop long à expliquer ), la théorie du big-bang, ma prochaine course la Barjo et évidemment le demi-podcast de France Culture.
Et tout ça en une heure seulement et j'en ai surement oublié.

Sinon c'est le philosophe de la vie quotidienne, du corps, des petites choses, souvent délaissées par les autres philosophes comme n'étant pas suffisamment nobles pour qu'on s'y intéresse. Et c'est bien. (vies ordinaires précaires, la maladie, la condition d'étranger, la course.. ).

En tant que philosophe du corps, celui du sportif, de l'étranger, des gens dit ordinaires, il s'inscrit dans la lignée de foucault, dont toute l'oeuvre met le corps humain dans une place centrale.