Kikourou.net

... qu'est-ce qu'on y voit quand elle est ouverte ? On n'a pas le temps d'y voir, on la croque et puis bonsoir...

Une noix, Charles Trenet

Ces paroles de chansons (Charles Trenet) ne diront pas forcément grand chose à la jeune garde du forum, mais parleront aux anciens. Pas certain que je fasse un CR, je préfère discutailler, c'est plus mon truc. Chacun amène sa vision de l'intérieur, c'est ma façon de "partager".

Au départ, il n'était absolument pas prévu que je vienne. Je suis un sportif de salon (encore que...), j'aime pas le raffut, je hais la foule, ma femme a un rouleau à pâtisserie.

Invitation de JMK (on peut retrouver le post si vous voulez) d'où émoi (ou doux émoi, c'est selon). Je m'enquiers du machin auprès de l'auteur, mais cela devait être des paroles en l'air (pouce en bas, jean-michel) : no answer !

OK, alors no problemo. Ma religion interdit tout débordement zidanesque et coupdebouler l'ordinateur (mon seul luxe), c'est trop con. Mais ce pingouin m'a donné l'envie d'aller voir cette fameuse course. J'ai pas un radis à mettre là-dedans cependant, et j'ai pas de sponsor, ni de mécène. La pâtissière tient le rouleau et les cordons de la bourse d'une poigne de Maïté, autant dire que je n'ai qu'un budge de 100 euros carotté de longue date pour aller m'éclater en Aveyron (comment peut-on s'éclater en Aveyron, papa, dixit ma môme de seize).

La suite, qui sait plus tard...

Bon allez, j'ai tout de même des ptits gars qui m'ont à la bonne, même si la plupart du temps on nage dans le virtuel. Romuald DE PAEPE habite pas trop loin, je le courièle et lui demande s'il y a une place dans son van. Au lieu de me prendre un vent, il opine tel Peter Pan. Rendez-vous est pris pour 10h30 à Pantruche le vendredi 23. Je lui balance un plan de paname et lui explique comment il va me reconnaître. J'aurais une Kalachnikov dans la main droite et un peau de rillettes Bordeaux-Chesnel dans l'autre. Sûr, on peut pas me rater !

Arrive le grand jour. Le Romuald est du genre "cool dilettante j'ai fumé" parce qu'il n'a pas répondu à mon mail et qu'il faut que je le relance la veille pour qu'il s'excite enfin sur son clavier ! Oui j'arrive, merde, je l'ai déjà dit ! Bon et pis tu me files ton numéro de portable des fois qu'un gus placé en évidence comme la Tour Eiffel avec une Kalashnikov et un pot de rillettes dans chaque main, ça ne soit pas suffisant pour capter l'oeil du Romu et de sa bande dont je ne sais rien, Sébastien.

Bon ça y est, j'ai tout. Je démonte intégralement la Kalashnikov après l'avoir graissée à l'huile de genoux, mais le pot de rillettes dégueule sur mon slip panthère et je n'ai pas de plan B. Sans mon slip panthère, je suis comme une Harley sans sa béquille, comme Laurel sans Françoise Hardy, comme PPDA sans sa moumoute, comme Sarkozy sans ses talonnettes. Tout ça part décidement bien mal. Bon, tant pis, pas de rillettes. Chiottes ! Je ferme tout à clé des fois qu'on me pique mon chien et me voilà parti sur la route qui mène à la gare d'Andrésy. 14 minutes et 13 secondes plus tard, j'arrive sur le quai de gare d'Andrésy.

Là normalement, j'ai une photo-preuve, mais ça fonctionne pas. Donc je vous demande de faire un peu d'effort, merde. C'est pas dur. Un quai de gare nul avec un panneau de quai de gare marqué Andrésy dessus !

et alors et alors ???

Zorro est arrivée .... sans se presser ... le Romuald et son ...

La suite ??

la suite ! siouplé !

Nous sommes rendus, moi, mon sac-à-dos des années 80, ma kalashnikov et un claquos de chez "fumant chou" sur un quai de gare à la con en attente d'un train de banlieue. Miracle il se pointe à l'heure dite sur l'écran qui scintille. Il est 8h56 du mat, msieur dames, et pour la première fois de ma fucking mother of a bitch of my live, je badigoinces mon chewing-gum en direction de l'Aveyron.

Rien de particulier dans ce train de banlieue en provenance de Mantes-la-Trouble à Melun près de Cherbourg. Un lot de quelconques s'en va au turbin, la mine déconfite et la cravate en forme de corde au cou. "Qu'est-ce qu'on se fait chier" semble dire la plupart des mines de constipés qui m'environnent. "Qu'est-ce qu'ils ont l'air de se faire chier" me dis-je aussi.

Une belle gosse est assise à côté de mézigue et sûr, elle a des pâquerettes dans les yeux et ne fait pas partie de la famille qui se fait chier. Elle a un joli nez à la retrousse, de mignonnes gambettes bien sagement alignées. Une vraie petite écolière espiègle, faussement sage, qui rêve de la meule et du Prince Culbuto.

On se calme. Reprenons forme humaine et comptons les moutons à cravate corde au cou. C'est bondé ! Je sens que je gêne avec mon gros sac-à-dos des années 70. "C'est qui ce con à lunettes avec un cuir Calvin Klein et un sac à dos des années 60", semble interroger le regard torve de la testicule faciale assise en face de moi. La momie s'agite parce qu'une bande de lycéens vient perturber la lecture de son Monde économique. Et que je te tortille du cul qui doit être aussi plissé que sa face de burne. Mais les jeunes s'arrachent en rotant et la vieille peut reprendre la lecture de son suppo préféré. La route est longue les aminches, c'est pas gagné...

La suite plus tard et encore si j'ai envie.

Fais gaffe au rouleau le rodio!!!!

Rodio, si tu pouvais stp nous réduire un peu la photo (il me faut 3 écrans l'un à coté de l'autre pour la voir en entier) ca rendrait le texte un chouilla plus lisible

et ça mets le bandeau de pub sur le texte (mais je dis juste ça comme ça, hein...)

La suite siouplé !

LtBlueberry a écrit:Rodio, si tu pouvais stp nous réduire un peu la photo (il me faut 3 écrans l'un à coté de l'autre pour la voir en entier) ca rendrait le texte un chouilla plus lisible

Je vais me borner au récit, de toute façon les photos c'est pas mon truc. Je vais vous les décrire, rien de tel que l'imagination.

Slt Rodio
Casse croute sympa avec l'ami qui fait 8 à NANT.
Devinette: que mange un gars de la campagne en entrée?
Ton CR nous emmène t'il jusqu'à glinglin?
Donc la suite du C-Cte plus tard.
JM 2 CJC

Dix bornes que j’ai quitté le quai de gare qui suinte de banalité en direction de Pantruche. La vioque s’est rendormie à lire les cours de la Bourse, et je shunte cette désolance de pingouins filant au taf. Qu’est-ce-que je fous dans le train ? Ah ouais, je dois retrouver une guinde à un endroit précisé par mézigue direction l’Aveyron. Si le gonze ne connaît pas un peu Paname, on va s’amuser. Je me vois déjà en train de jouer les sémaphores au pied du POPB, quand soudain une bande de play-mobils estampillé SNCF déboule dans le wagon, poinçonneuse en érection. Je les imagine le matin en train d’ajuster leur kébour. Ah les cons ! Evidemment je voyage gratis. Ca fait 37 ans maintenant que je teste la gratuité sur les trains de banlieue. Cherchez l’erreur, en tout cas ces pingouins en rade de banquise ne sont pas prêts de la trouver.
-« Ticket, s’il vous plaît ! » m’envoie un rougeaud tout fier de porter l’uniforme. Celui-là à une belle tête à cornes, encore que sa gironde doit probablement ratisser large pour se faire bambocher le sésame ouvre-toi. Je sais très bien où se trouve mon arfeuille, mais j’fais languir. J’aime pas les play-mobils, c’est physique. Celui-là en particulier sent la lotion et son bide est pas loin d’énucléer un bouton de sa chemise recousue par mémère. Je fouille et je retourne mes douze poches. Pas là, c’est mon paquet de badigoinces. Non plus, c’est le tire-moelle qui me sert de lingette à binocles. Enfin j’arrive à sortir ce qu’on ne peut décidément pas appeler un marocain. Ma combine attend son heure de gloire parmi une fouletitude de ticsons périmés, du genre : « t’as vu branleur, je fais collection ». Je farfouille ostensiblement pour dégager la chose, et l’autre se met à la mater de plus près. Et oui, du con, ça va être complexe de me foutre une amende. Le rougeaud a tout un wagon à emmerder, alors il abrège et fait son trou sur mon « bras d’honneur à la SNCF ». Je le range en l’embrassant mentalement, et gras-double continue sa tournée pertuisane, le buste droit, la lippe baveuse et le cerveau farci par son week-end barbecue.

Étant nouveau KIKOU et que j'ai affaire au gratin du trail, trailer moi même ,je me pose souvent une question .
A quoi reconnait on le devant du derrière d'un arbre?
Merci de me fournir une explication

chierry j'y cours a écrit:Slt Rodio
Casse croute sympa avec l'ami qui fait 8 à NANT.
Devinette: que mange un gars de la campagne en entrée?
Ton CR nous emmène t'il jusqu'à glinglin?
Donc la suite du C-Cte plus tard.
JM 2 CJC

Oh le vigneron (je vais pas m'habituer à ton sigle et de toute façon je finis toujours par surnommer le bas-monde, j'y peux rien, c'est les gènes), déjà levé !

Le rookie qui va bien, j'aurai l'occasion de décrire sa tartine, mais chez moi pas de CR. Les CR, c'est pour ceux qu'on courut. Si je fais 500 visions par jour minimum, j'entame un roman. Sinon je me rendors sur des calculs que seul mézigue peut comprendre.

Bonne journée, Jésus !

Rodio ,
belle plume , j'apprécie
par contre le contenu ........
Lorsqu'un guignol voyage " gratis " KIDI , ce sont les autres qui payent la note finale , et les autres ce sont ceux qui te lisent aussi.
Quant aux plaies mobiles , il y en avait aussi plusieurs milliers à Nant pour trouver des chemins et des sentiers tout ce qui a de plus banal et normal
FANTASTIQUE ET TUTTI QUANTI--- lire les récits ----

termite a écrit:Rodio ,
belle plume , j'apprécie
par contre le contenu ........
Lorsqu'un guignol voyage " gratis " KIDI , ce sont les autres qui payent la note finale , et les autres ce sont ceux qui te lisent aussi.

merci pour le compliment.

Au sujet de la SNCF... N'oublie pas que c'est un roman, enfin bon l'ébauche d'un roman, et que ce qui est dit est parfois une vérité travestie, pas forcément la mienne de plus. Pour preuve, je n'ai pas de kalashnikov, en revanche les rillettes...

Le rodio du truc apparaîtra par endroit. A d'autres moments, c'est le pater qui apparaîtra (il a eu tellement d'aventures, celui-là). Mais bon, je n'aime pas les uniformes, ça c'est vrai.

A ce propos, vive Mantel et Malejonock !

Quelques sièges plus loin ce Du Trou ferroviaire

"J'fais des trous, des ptits trous"

Gainsbourg - Le Poinçonneur des Lilas

trouve enfin une proie à se mettre sous le stylo à PV. Haletant à l’idée de tenir sa première, sa boîte à ragout se dilate et le bouton de mémère pète à la tronche du contrevenant. Coup double ! Ce soir, le jambon aura quelque chose à raconter.

Pendant ce temps, imperturbable, la donzelle à la retrousse fixe je ne sais quel paradis où les anges se damnent pour la lutiner dans les coins. La momie quant à elle, s’est scotchée sur les dernières oscillations du dollar, la courbe du chômage et les résultats trimestriels de la Suburbaine de Canalisations. Tout autour d’elle, une horde de démons ronflent bruyamment, ayant abandonné toute idée de tenter quoi que ce soit.

Pont-Cardinet. Un fourbi de voies ferroviaires s’abouchent et claironnent Pantruche. Le train s’enfonce dans le cœur de Paname, hoquette et titube sur les rails, saoul de tous ces passagers de l’ennui. Retrousse s’est levée. Dans un instant, elle aura disparu.

Mais bêtement, même en orage,
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l’horizon de ma folie

Il a fallu qu’elle me quitte
Après m’avoir dit grand merci
Et je l’ai vue tout petite
Partir gaîment vers mon oubli

Brassens - Le Parapluie

oufffffffffff aoufffffffffffffffffff
Et ben !!!!!!!!!

les templiers ton pffffffffffffffffouuuuuuuuu

y a du gaz et de l'inspiration !!
tout bon !!

zou la suite

La suite !
bé , ça déchire à échiré
et du coup , je fais redescendre le machin qui emb^te Akuna.
Bon , j'attends de savoir si la gare d'arrivée est à Nant ou Millau .... à ce trrain là .... tu sera rendu pour les templiers 2010

termite a écrit:La suite !
bé , ça déchire à échiré
et du coup , je fais redescendre le machin qui emb^te Akuna.
Bon , j'attends de savoir si la gare d'arrivée est à Nant ou Millau .... à ce trrain là .... tu sera rendu pour les templiers 2010

T'as raison, on est pas arrivé, d'autant que j'ai décidé de prendre mon temps et de regarder le paysage.

Mais bon, pour ceux qui n'aiment pas le train, l'essentiel du voyage va se faire en bagnole. Un road-trip en somme.

Bon, c'est quoi le prochain trail... que rodio nous fasse un recueil...

Allez, continue, continue...

Le quai de gare est noir de monde, encore que le passager de l’ennui de 9h30 est quasiment intégralement blanc. Un concert de freins qui crissent, de sonneries qui bruissent, de pas qui pressent, m’encombrent la coucourde et dérangent mon transit. J’ai de la peine pour tous ceux qui doivent fendre le flot inverse d’une foule qui foule un quai de gare le matin ou le soir aux heures de pointe. Bayard repoussant 300 Espagnols sur le Pont de la Rivière Kwaï ! Etre dans le sens du flux n’est pas pour autant de tout repos. Mais pourquoi se bousculent-ils ou t-elles ?

"Ca vaut pas la peine, de quitter ceux qu’on aime
Pour aller faire tourner, des ballons sur son nez !"

Beau Dommage - Complainte du Phoque en Alaska

Après huit bourrades, deux croche-pieds, un glaviot, j’arrive sur un quai de métro et m’engouffre dans une rame en partance pour Bercy. Je pose mon cul sur un strap, la fesse en équilibre cause j’ai une bosse des années 50 dans le dos. Une baleine à cravate, exhalant d’une tuyauterie à refaire une haleine de puisard, vient garnir le strap adjacent et déplie un torche-cul narrant par le détail la déculottée du lardon Sarkozy . Je manque de choir tant le mégaptère occupe le terrain. Ses fanons entrouverts pour le plus grand désarroi de son entourage, il soupire en cadence. Même le chiard Sarkozy pâtit de la photo. Heureusement et après qu’il ait fait le vide à trois mètres, la jubarte et le Sarko déconfit quittent les lieux, non sans une ovation silencieuse des asphyxiés périphériques. Une sylphide de prisu le remplace, rouge à lèvres pétant, cils de biche falsifiés, roberts au garde-à-vous. Elle sort son Closer où le moutard du président fait également la une, entre Paris Hilton et Juanito Suarez dont je n’ai jamais entendu parler, mais qui arbore un sourire

"A décroisser la lune, à croquer la fortune, à bouffer des haubans".

Brel - Amsterdam

Excellent tout ça

Hé pendant ce temps ,nous étions dans les bouchons!!
Elle n'est pas que rose la capitale.
Vite Rodio l'ami Romuald est en double file .
le temps des prunes revient.
Photos et CR
http://chierryjycours.unblog.fr/

CR de Romuald de Peape
http://romudp.canalblog.com/

outchy

chierry j'y cours a écrit:Hé pendant ce temps ,nous étions dans les bouchons!!
Elle n'est pas que rose la capitale.
Vite Rodio l'ami Romuald est en double file .
le temps des prunes revient.
Photos et CR
http://chierryjycours.unblog.fr/

CR de Romuald de Peape
http://romudp.canalblog.com/

outchy

Jeu-concours ! De là où j'étais (on y vient, on y vient, là on est encore dans le tromé) et compte tenu du départ tardif de mes amis castelmachinchosiens, combien de caisses ai-je pu voir défiler devant mes yeux embinoclés en attendant non pas Godot, mais le crack, la fée et l'amateur de jésus?

Hein ?

Heureusement que j'ai souffert dans ma jeunesse...

Digression dans le roman de Rodio. Je viens de lire le CR de Romuald Depaepe. Super !
J'avais eu qques échos par mon pote Fabien qui avait couru (je ne sais plus trop où)avec lui et l'avait trouvé très sympa. il confirme donc !
Bravo à lui en particulier et à tous les coureurs (et coureuses !) pour leur participation, pas si simple que ça, à cette magnifique course !
Et re-bravo à Maud Giraud que je voyais gagnante !!!!

Heu digression mise de côté, Rodio, il est top ton roman de gare, j'adore les références multiples autant que variées à notre belle chanson française (même si tu ne cites pas leurs auteurs), j'attends la suite avec impatience. Primois, si tu publies, j'achète

jeanphi69 a écrit:Heu digression mise de côté, Rodio, il est top ton roman de gare, j'adore les références multiples autant que variées à notre belle chanson française (même si tu ne cites pas leurs auteurs), j'attends la suite avec impatience. Primois, si tu publies, j'achète

C'est pas à vendre, c'est offert par la maison. Bon mais, ta remarque est judicieuse, je vais essayer de planter les refs musicales, parce qu'invariablement (c'est ce qui me donne cet air débile), j'ai de la musique dans la tête.

Romuald De Paepe, c'est un prince. Je vois rien d'autre...

rodio a écrit:...

Une belle gosse est assise à côté de mézigue et sûr, elle a des pâquerettes dans les yeux et ne fait pas partie de la famille qui se fait chier. Elle a un joli nez à la retrousse, de mignonnes gambettes bien sagement alignées. Une vraie petite écolière espiègle, faussement sage, qui rêve de la meule et du Prince Culbuto.

.

Génial.!
Y aura t il moyen de lire le recit complet prochainement ?

laurent f a écrit:

rodio a écrit:...

Une belle gosse est assise à côté de mézigue et sûr, elle a des pâquerettes dans les yeux et ne fait pas partie de la famille qui se fait chier. Elle a un joli nez à la retrousse, de mignonnes gambettes bien sagement alignées. Une vraie petite écolière espiègle, faussement sage, qui rêve de la meule et du Prince Culbuto.

.

Génial.!
Y aura t il moyen de lire le recit complet prochainement ?

Ben, c'est comme pour le boulanger de Nant, ça se construit devant vous. Après si vous avez envie de mettre les bouts de phrase ensemble et ben ya pas de copyright ... d'autant que je ne suis pas persuadé de pouvoir finir, parce qu'un roman, ça doit être aussi dur de le finir qu'un ultra (j'en sais rien, j'ai jamais fait de roman).

je comprends. J aurais pu avoir plus d inspiration à offrir pour écrire au sujet d une course et mettre une pierre à cet édifice. Mais mon échec au marathon des causses en 2008 est toujours présent et ma mis un coup... Même évidement si je reconnais ne pas avoir été prêt pour ce genre de parcours. J aurais vivement aimer connaître les sensations d un "finisher". J ai baver devant tous ses types, la mines joyeuse à l arrivé des templiers. Une prochaine fois peut etre

laurent f a écrit:je comprends. J aurais pu avoir plus d inspiration à offrir pour écrire au sujet d une course et mettre une pierre à cet édifice. Mais mon échec au marathon des causses en 2008 est toujours présent et ma mis un coup... Même évidement si je reconnais ne pas avoir été prêt pour ce genre de parcours. J aurais vivement aimer connaître les sensations d un "phinisher". J ai baver devant tous ses types, la mines joyeuse à l arrivé des templiers. Une prochaine fois peut etre

Oui. Ya de quoi être heureux de finir ce genre de coursinette.

J'adore ton lien. J'aime bcp Didier Porte, je le préfère à Guillon, qui n'est pas si incisif que cela. En fait, Didier Porte est une vraie plume, alors que Guillon est plutôt un comédien, qui passe certainement mieux parce qu'il est beau gosse. Mais Porte en dit bien plus, et le style est autrement enlevé. On manque de gens comme eux dans cette société aseptisée, aux antipodes de ce que l'on pouvait espérer au début des années 70...

Bonsoir
Il y a des photos de RODIO sur le blog.
L'est beau RODIO
J-Marc



http://chierryjycours.unblog.fr/

Bercy, 9h46 du matin. Fait moche, mais pas trop. Un crachin matinal façon pisse de fute a vaguement nettoyé le carreau de la rue de Bercy, pendant que l’horloge de la gare de Lyon rangeait dans des cubes de béton une armée de gratte-papelard. Quasiment pas un chat devant le Palais Omnisport, si ce n’est un couple de touristes nordiques qui se mitraille à tour de rôle devant l’arène silencieuse. Deux individus, déguisés des pieds à la tête par la maison Poulaga, arpentent le bitume en roulant des mécanique, le genre "c’est moi que v’la".

Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne

Ferrat - La Montagne

Et justement, c’est l’heure de la promenade des deux lardus. Un tour du POPB cadence troisième âge, puis ce sera l’heure de la pose chez Lulu, « qui fait pas payer le café ». Vers midi, on ira au chinetoque de la rue Lavasson : « on paye pas non plus, le patron n’a pas ses papiers !» .

Je laisse la force publique se diriger gentiment vers la retraite, et je pars en repérage du lieu dit pour le rencard. Faut dire que j’ai fixé un point de rendez-vous sur mes souvenirs d’arnaqueur à lumineux. Mais là, j’ai bien l’impression d’avoir raté le crobar et compromis la prise du client. C’est qu’il n’y a pas de sortie « Paris, palais Omnisport » là où je croyais en avoir souvenir. Ils ont pas mal de risques de se paumer, les croquants. En revanche, j’ai trouvé un delaballesque point de vue sur tout le trafic venant de l’autoroute A4 direction le cœur de Pantruche. Une méchante envie de lansquiner vient perturber mon début de faction. Je rebrousse chemin pour aviser un coin peinard susceptible de recevoir une pissée incognito. Protégé des regards par une enclave du palais, je cible un buisson propice aux arrosages de braguette. Damned ! Un clodo vit à deux pas de cette source inopinée. Le bonhomme en écrase, emmitouflé dans une bogue d’emballages cartons vaguement complétée d’une couverture façon manteau de Saint-Martin .

Le texte a été complété des signatures musicales

Deux individus, déguisés des pieds à la tête par la maison Poulaga, arpentent le bitume en roulant des mécanique, le genre "c’est moi que v’la".

Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne

Ferrat


SUPER !
on oublie pas , bien entendu , que ces " braves et gentilshommes ou dames " se déguisent aussi pour participer à nos côtés à la course des templiers " .
Jean Ferrat et autres seraient toujours xcensurés en 2009 ...... voir avec beaucoup plus d'empressement ...après le déguisement des mots ( que de déguisés) , restera plus que le codage .

termite a écrit:
SUPER !
on oublie pas , bien entendu , que ces " braves et gentilshommes ou dames " se déguisent aussi pour participer à nos côtés à la course des templiers " .
Jean Ferrat et autres seraient toujours xcensurés en 2009 ...... voir avec beaucoup plus d'empressement ...après le déguisement des mots ( que de déguisés) , restera plus que le codage .

En ce qui concerne les déguisements, le gars Mantel (second et comment) vit dans une autre époque. Sans connaître l'animal, les rares photos qu'on a de lui ont de quoi éblouir. Et d'après ce que je sais (pas vu, hélas), Maléjonock est du même exemple.

Faut que je case Zola Budd, fais-moi le rappeler, des fois que je faille...

Le gus flirte avec les soixante gâteaux. Il s’est fabriqué une demeure avec tout le confort de plein air et à cet endroit rien ne peut trahir sa présence, exceptés d’éventuels tailleurs de buisson semestriels ou incontinents de passage. Je m’approche à pas d’apache, un peu curieux de cet étrange habitant. Il est fringué chez « J’t’emmerde », et les péniches qui s'extraient de l'emballage cradot ont sûrement été chouravées à quelque chanteur québecquois.

Félix Leclerc - Moi mes souliers

Malgré l'indigence de la mise,le bonhomme a une belle tête de vieillard avec un profil de médaille. De longs sourcils blancs, une barbe blanche authentique, un gabarit de pilier de rugby des années 60, lui donnent l’air d’un Père Noël retiré des cheminées. Je m’approche encore, en prenant garde de ne pas shooter dans son cimetière à tétines. Des restes de Moet et Chandon tapissent les environs avec quelques Pastis frelatés, deux ou trois boutanches de rouge et une série de canettes de bière. Des trésors de récup s’imbriquent dans un vieux caddie, mais Papa Noël s’agite dans sa hotte de carton, et je préfère battre en retraite. Avant de quitter les lieux pour reprendre mon poste de vigie, j’extrais de mon sac 1900, le vieux claquos qui bataillait du fumet avec l’haleine du cachalot de métro. Je lui refilerais bien un bifton au ramoneur oublié, mais faut que je paie mon obole au Dieu Trail et à ses apôtres, et il n’est pas dit que le fafiot ne me fera pas défaut. Alors que je me replis en souplesse, un grommèlement enroué semble m’indiquer la direction de la Grêce avec l’injection de m’y faire ramoner.

Il est dix bonnes plombes du mat et les perdreaux de Château-Thierry doivent rappliquer dans une demi-heure. J’ai vraiment trouvé un poste d’observation façon phare d’Ouessant. Je surplombe une rivière de bagnoles s’écoulant au rythme de la Seine qui vient juste à l’arrière-plan. Impossible que je les rate, impossible qu’ils ne me voient pas. Je suis aussi visible que le mensonge au nez de Pinocchio. Encore faut-il qu’ils sortent au bon endroit, et pas juste avant… Je commence à fouiller du regard ce flot discontinu de caisses et de gros-culs. Une Golf grise immatriculée 02. C’est quoi une Golf ? Ma bagnole à quinze ans et la dernière fois que je me suis intéressé aux tas de ferraille, 405 était le modèle-phare chez Peugeot. Vous ne trouverez qu’un tétraplégique au stade légumineuse pour être moins intéressé que moi par le monde automobile. La caisse, la bagnole, la tire, la guinde n’occupe pas plus de place dans mon cerveau « que le théâtre d’Audiberti n’occupe de place dans celui de Marcel Cerdan Junior » disait Desproges. Chez moi, c’est « pas plus », c’est moins. A 10heures et quelques du matin, le vendredi 23 octobre 2009, à l’âge avancé qui est désormais le mien, je saurais distinguer une Golf d’une traction des années 30, mais une Golf d’un autre modèle de bagnole, c’est niet. Je m’astreins à mater les innombrables modèles qui défilent au pas de l’oie du Périgord avant la gavée. Je finis par imprimer ce qu’est une Golf et je vous prie de croire que je vais en voir passer… Devant ce défilé quasi hypnotique de tôles plus ou moins ondulées, je déconnecte parfois. Fixer le trafic aux heures de pointe a de quoi anéantir l’âme des poètes, alors j’effectue quelques exercices de survie en levant parfois le nez vers l’horizon…

Le ciel était gris de nuage
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais

Marc Ogeret - Est-ce ainsi que les hommes vivent?

Slt KIKOU RODIO
La suite non d'un chien, la suite ....

Recit de mon w-end à Nant.
Outch


http://chierryjycours.unblog.fr/

chierry j'y cours a écrit:Slt KIKOU RODIO
La suite non d'un chien, la suite ....

Recit de mon w-end à Nant.
Outch


http://chierryjycours.unblog.fr/

Faut pas brusquer, ami Jean-Marc. La route est longue et elle est belle. Profitons.

Hier, j'ai lu quelques récits de course et témoignages, et j'y ai croisé quelques fois, Anne VALERO. La détresse n'est pas facile à vivre pour le champion, et en pensant aussi à Franck VANDENBROUCKE, il m'est revenu ça :

Elle disait je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine...

Isabelle Boulay - C'était l'Hiver

Ca fait déjà une demi-plombe que je glande à scruter les Golf et les plaques du 02, mais je ne vois que bagnole qui rouloie au pas de l’oie, et gros-culs qui polluent. Je croque le marmot encore cinq minutes, et si je ne vois pas arriver Madeleine,

Ce soir, j'attends Madeleine,
J'ai apporté du lilas,
J'en apporte comme toutes les semaines
Madeleine, elle aime tant ça

Brel - Madeleine

je file direction une cabine téléphonique, je me mets à genoux, et j’invoque le Dieu « Téléfoneportable » , une divinité qui fait apparaître les Golf du 02 dans le quart d’heure (si, c’est dans la pub).

Six minutes plus tard, je suis à genoux dans une cabine téléphonique et j’invoque. Je tombe sur une vestale qui m’indique que Dieu est aux putes et qu’il faut que je postillonne ma prière après le bip sonore. Il faut croire que Dieu a dégotté une escort-girl gaulée comme Monica, parce qu’il me pompe quatre unités sur ma carte de mécréant pour payer sa culbute, et qu’il va me faire chauffer pour exaucer mon vœu. Enfin, après vingt minutes de racines et trois marmots, je vois apparaître la Golf du 02, comme il est dit dans la notice. En bondit un diable nommé Jean-Marc - queue fourchue dissimulée dans un calbar Raidnight et sabots ongulés de marque « Mon Salaud » - qui m’ouvre le coffre pour que j’y insère mon sac-à-dos style Empire. La vache, ça ressemble au caddie du Père Noël en retraite, question overbookerie . Je force à coups de latte pour maçonner mon pacot dans ce mur à fourre-merde. J’aurais pas dû emporter ma Kalashnikov, d’autant que dégommer Benoit Laval incognito me semble râpé d’avance. A l’intérieur du cockpit il y a un crack au volant et une gentille avec de chouettes mirettes et une voix entre Flûte Enchantée et Harpe du Lac des Cygnes. Je sais pas bien ce que je vais faire de ce voyage, mais le Diable, le Crack et Pimprenelle me disent que les choses se présentent sous un aspect 40-0, je sers pour le match. Alors Adieu Pantruche, direction l’Aveyron et ses joueurs d’accordéon.

La SUITE et vite !!! ou je tue le chien ...

Ou alors mieux ... je me fume Termite ...

En tout cas ...l 'attente est longue, mais le récit vaut le coup ...
IL y a du Audiard dans le Rodio ....!

a+
pierre