Ptit routier a écrit:Si le terrain est très technique, genre pierriers de Belledonne, oui le traileur montagnard est avantagé. Mais ce genre de parcours est minoritaire, surtout sur des distances marathon et moins... J'ai bien plus rencontré de descentes sur chemin forestiers et là c'est la même chose pour tout le monde. Mais je pense également que tant qu'on ne va pas sur de l'ultra (et encore) on peut rencontrer tout type de coureur à l'avant d'un trail. Rien n'empêche de passer d'un type de terrain à un autre et beaucoup ne s'en privent pas (y compris moi). C'est pour cela que je pense qu'il est réducteur d'enfermer les coureur dans des cases "traileurs"; "routard";"pistard", la réalité est bien plus contrastée...
Le réel souci, c'est de réussir à définir le niveau qu'il y a sur un trail donné. Bien entendu, toute personne avec des bonnes qualités aérobies peut être à l'avant d'un trail. Au contraire, de la route, nous n'avons pas de référence chronométrique pour situer le niveau. Sur un 10 km route, si un coureur l'emporte en 33'00, on peut dire que la performance est moyenne dans l'absolu.
En trail, il y a tellement de compétitions que remporter une course ne donne qu'une indication limitée sur le niveau de performance.
D'ailleurs, on observe rarement de grosses surprises sur les courses relevées. On a rarement vu un "inconnu" faire top 5 aux Templiers par exemple. Le dernier championnat de France de trail long a été une belle illustration de la différence de niveau entre les meilleurs et le reste du peloton. Le 6ème de la course pointe à presque 40' du vainqueur. Venir se mêler à la lutte pour le podium sur cette course, ça demande des qualités naturelles mais aussi un réel travail spécifique. D'ailleurs, un excellent triathlète comme Tony Moulai a encore quelques lacunes dans les 2 dernières heures malgré son excellent niveau athlétique de base. Il va très probablement réussir à être un candidat sérieux à la victoire rapidement mais c'est la preuve qu'il faut un temps d'adaptation.