Cheville de Miel a écrit:J'ai pas trouvé de fil sur le sujet. J'ai beaucoup de mal à dormir les 48 premières heures d'une course. Je m'allonge, me repose, mais impossible de rentré en sommeil (Même avec masque et boule quies)
ALors tu as deux problématiques différentes suivant que ton sommeil concerne une course à étapes ou un non stop.
Dans une course à étapes, tu as pratiquement une nuit complète à faire, tu peux donc travailler sur des cycles de sommeils normaux (2, 4 6 ou 8h), le seule travail à réaliser et la relaxation avant de se coucher pour pouvoir s'endormir.
Pas besoin d'hypnose, mais des choses plus soft (relaxation, yoga, ...) tout ce qui peut te permettre de te détendre
Sur du non stop c'est très différents dans le sens où là tu vas essayer d'optimiser et de limiter le temps de sommeil.
Là chaque personne travaille suivant ses besoins.
Perso sur une épreuve jusqu'à 48h je ne dors pas du tout
Au dessus de 48h j'essaye de dormir 2h chaque nuit dès la première nuit.
Au besoin je complète avec des courtes périodes de sommeil (15mn) que je gère au moment où le besoin s'en fait sentir
Là c'est avec mon ancien ostéo, qui était aussi sofrologue et qui coachais les marin qui font des épreuves en solitaires que j'ai appris à m'endormir.
Il faut savoir qu'il est difficile de s'endormir quand on est pas au bon moment d'un cycle, même en s'y préparant.
Donc si je veux dormir 2h à un CP, je sais à peu près si je vais y arriver ou non, mais si je décide de le faire, en général je profite du temps nécessaire à mon ravitaillement (surtout léger avant de dormir) pour commencer à me relaxer, et une fois que je me couche , je tombe comme une masse.
Ca se travaille, il faut en général un accompagnement pour bien comprendre les mécanismes, mais ca reste très efficace
Pour les sommeil courts, ce sont ceux que je fais directement sur le terrain au moment où je sens que je commence vraiment m'endormir (souvent en seconde partie de nuit). Là je m'arrête direct, je programme 15mn sur ma montre et je vais dormir souvent assis la tête sur les genoux (ou allongé dans le sable si le terrain le permet) Ces 15mn correspondent à la première phase de sommeil, celle où tu récupères le plus.
Si par exemple j'ai prévu de m'arrêter sur un CP à 3H du matin pour mes 2h de sommeil, je peux être amené a faire ce genre de pause vers 1h, et je récupère largement assez pour tenir jusqu'au CP.
Sur la trans 333, j'ai procédé ainsi et en 86h de course, je n'ai dormi que
- 1 fois 1h15 la première nuit,
- 15mn vers 20h le second soir (gros coup de mou)
- 1 fois 2h30 vers 3h du mat la seconde nuit
- 1 fois 1h45 la troisième nuit vers minuit
(le CR est ici
http://www.lesitedemichel.fr/mescourses ... R11cr2.htm)
Sur circuit ou sur piste (24h par exemple) quand le terrain est stable et maitrisé, j'ai également testé les micro sommeil (quelques instants), le résultat est assez bluffant mais en mode trail (surtout en montagne) je n'arrive pas à avoir assez confiance dans le sol pour pouvoir enclencher le mécanisme (je reste en mode "fais gaffe aux cailloux" et je n'arrive pas à m'endormir quelques secondes
Le plus amusant c'est qu'avec ce type de conditionnement, je mets toujours un réveil par sécurité, mais que ce soit 2h ou 15mn, en général je me réveille dans la minute qui précède l'alarme que j'ai lise... Etonnant !