Physiologie : les efforts classés par durée (lire Msg1)
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Salut à tous,
Je sais que certains apprécient que de temps en temps on amène un peu de l'information synthétique de base sur la physiologie.
Ci-dessous, un article de ce type.
Souvent, quand je vois passer sur les forum’s ou ailleurs des messages parlant de différences (physiologiques, effort, allure, potentiel, séances, …) et qu’on utilise la distance pour les différencier, j’ai toujours envie de dire qu’il ne faut pas prendre en compte la distance mais la durée.
C’est encore plus vrai si on s’adresse sur les forum’s à une population de coureurs très hétérogène.
On le remarque tout particulièrement pour le semi.
Le haut niveau le court à SL2 (seuil anaérobie) ou un peu plus vite (Sub-60mn) alors que le joggeur le court en 2H en endurance, des zones d'effort physiologique bien différentes.
Alors, j’ai envie de différencier les courses par leur durée et à chaque plage de durée, y associer les une à deux aptitudes fondamentales.
Cela donnerait :
1) Sprint :
2) Demi-fond :
3) Plage « Résistance dure » :
4) Plage « Endurance » :
Qqes compléments :
- MLSS : Maximum Lactate Steady State ; en qqe sorte la plus grande vitesse pour laquelle le taux de lactates reste stable. MLSS, c’est la version physiologique du SL2 ;
- SL1 : Seuil Lactique 1 ; ce serait le niveau d’effort le plus haut tenu en continu pour lequel le taux de lactate est maintenu à son niveau de repos (après retour à une valeur stable) ; PS : ce seuil n’est pas constaté chez tout le monde ; chez certains, le niveau stable ne fait que monter avec le niveau d’effort, ceci jusqu’au SL2 (ou MLSS);
- Plage que je nomme « endurance », au-delà d’une heure de course (en compet) ; assez cohérent avec le fait que certains appellent la « résistance douce » de Serge C. par « endurance active » ; la plage « endurance » aurait alors 2 sous-plages : l’endurance active du SL2 au SL1 et l’endurance fondamentale (en dessous du SL1) ;
- J’ai cité plusieurs aptitudes spécifiques à la plage d’effort mais d’autres aptitudes sont également utiles en contribuant à la performance et ce sur l’ensemble des plages ; par exemple, l’endurance mentale, l’endurance cérébrale, l’économie de course, etc …. .
- Pour l’économie de course, globalement, si on gagne x% d’EC (Economie de Course) à une allure donnée, on gagne x% en vitesse sur la course associée ; attention, l’économie de course est spécifique à chaque allure de compétition. Elle se travaille surtout à l’allure spécifique (tout le monde est d’accord avec cela : Canova, Magness, Heubi, Cottereau, …). C’est normal car en changeant d’allure, ce ne sont plus forcément les mêmes fibres musculaires qui sont actives (et qui donc progressent en endurance). Remarque, l’économie de course passe aussi par la perte de poids.
- Filière anaérobie alactique : c’est plus (+) un stock de molécules très énergétiques (PCr : phospho-créatine) à l’intérieur des fibres musculaire, énergie qui peut être utilisée instantanément ; cette filière permet tous les mouvements instantanés : le coup de poing dans le visage de votre agresseur, le lever de verre de bière, les 20 premiers mètres d’un 100 m, … ; dès que ce stock se vide, il va se re-remplir dès que les autres filières se mettent en route, la filière anaérobie lactique (au bout de qqes secondes) puis la filière aérobie (au bout de qqes minutes) ; PS : Véronique BILLAT s’appuie sur ce point physiologique pour argumenter ses « variations de vitesse ».
- Fibres rapides : C’est la vitesse de contraction qui différencie les fibres lentes et rapides, d’où leur nom. Celle-ci (la vitesse de contraction) provient essentiellement des différentes formes de myosine ATPase. Cette dernière est l’enzyme qui catalyse la dégradation de l’ATP et permet la libération d’énergie nécessaire à la contraction des fibres. Les fibres rapides sont dotées d’une myosine ATPase rapide, respectivement lente pour les fibres lentes.
Tout cela va sans dire mais encore mieux en l’écrivant.
Je sais que certains apprécient que de temps en temps on amène un peu de l'information synthétique de base sur la physiologie.
Ci-dessous, un article de ce type.
Souvent, quand je vois passer sur les forum’s ou ailleurs des messages parlant de différences (physiologiques, effort, allure, potentiel, séances, …) et qu’on utilise la distance pour les différencier, j’ai toujours envie de dire qu’il ne faut pas prendre en compte la distance mais la durée.
C’est encore plus vrai si on s’adresse sur les forum’s à une population de coureurs très hétérogène.
On le remarque tout particulièrement pour le semi.
Le haut niveau le court à SL2 (seuil anaérobie) ou un peu plus vite (Sub-60mn) alors que le joggeur le court en 2H en endurance, des zones d'effort physiologique bien différentes.
Alors, j’ai envie de différencier les courses par leur durée et à chaque plage de durée, y associer les une à deux aptitudes fondamentales.
Cela donnerait :
1) Sprint :
- a. Durée : < 30s ;
b. Aptitudes les plus importantes : puissance de la filière anaérobie alactique (pile créatine), puissance de la filière anaérobie lactique (glycolyse), quantité de fibres rapides ;
c. Explications : La filière anaérobie alactique fournit la puissance sur les premières secondes relayée très rapidement par la filière anaérobie lactique ; tout cela grâce aux fibres rapides ;
2) Demi-fond :
- a. Durée : > 30s et < 6mn ;
b. Aptitudes les plus importantes : puissance de la filière anaérobie lactique, supporter une acidose élevée ;
c. Explication : cette filière doit être la plus puissante possible et il faut que l’énorme quantité d’acidose produite soit le mieux supportée possible ;
d. Allure caractéristique : la vVo2max correspond à la durée haute de la plage (6 mn) ; la vVo2max correspond à la plus petite allure qui sollicite la consommation maximale d’oxygène ;
3) Plage « Résistance dure » :
- a. Durée : > 6mn et < 1H ;
b. Aptitudes les plus importantes : la VO2max et l’aptitude « Lactate » ;
c. Explications : plus la Vo2 est élevée, moins de l’acidose sera produite ; de plus, mieux on supporte l’acidose, plus on pourra soutenir une vitesse élevée ;
d. Allures caractéristiques : cette plage est déterminée par la vVo2max (6mn) et le MLSS (1H alias SL2) ; le MLSS est la dernière allure pour laquelle le taux de lactate reste encore sous contrôle après s’être stabilisé ;
4) Plage « Endurance » :
- a. Durée : > 1H ;
b. Aptitudes les plus importantes : l’endurance musculaire ;
c. Explications : oui, l’acidose n’est plus forcément un problème puisqu’on court dans une plage d’effort ou l’acidose (les lactates) sont sous contrôle (car vitesse < au MLSS) ; donc, c’est bien l’endurance musculaire, l’aptitude essentielle : conserver des fibres musculaires efficaces et actives (recrutées) le plus longtemps (durer) possible.
d. Remarques complémentaires : on peut subdiviser cette plage en 2 sous-plages : l’endurance active et l’endurance fondamentale ; l’endurance active irait de 1H à 3H et serait délimitée par le SL2 (1H) et le SL1 (3H); l’endurance fondamentale correspond à toutes les allures inférieures au SL1.
Qqes compléments :
- MLSS : Maximum Lactate Steady State ; en qqe sorte la plus grande vitesse pour laquelle le taux de lactates reste stable. MLSS, c’est la version physiologique du SL2 ;
- SL1 : Seuil Lactique 1 ; ce serait le niveau d’effort le plus haut tenu en continu pour lequel le taux de lactate est maintenu à son niveau de repos (après retour à une valeur stable) ; PS : ce seuil n’est pas constaté chez tout le monde ; chez certains, le niveau stable ne fait que monter avec le niveau d’effort, ceci jusqu’au SL2 (ou MLSS);
- Plage que je nomme « endurance », au-delà d’une heure de course (en compet) ; assez cohérent avec le fait que certains appellent la « résistance douce » de Serge C. par « endurance active » ; la plage « endurance » aurait alors 2 sous-plages : l’endurance active du SL2 au SL1 et l’endurance fondamentale (en dessous du SL1) ;
- J’ai cité plusieurs aptitudes spécifiques à la plage d’effort mais d’autres aptitudes sont également utiles en contribuant à la performance et ce sur l’ensemble des plages ; par exemple, l’endurance mentale, l’endurance cérébrale, l’économie de course, etc …. .
- Pour l’économie de course, globalement, si on gagne x% d’EC (Economie de Course) à une allure donnée, on gagne x% en vitesse sur la course associée ; attention, l’économie de course est spécifique à chaque allure de compétition. Elle se travaille surtout à l’allure spécifique (tout le monde est d’accord avec cela : Canova, Magness, Heubi, Cottereau, …). C’est normal car en changeant d’allure, ce ne sont plus forcément les mêmes fibres musculaires qui sont actives (et qui donc progressent en endurance). Remarque, l’économie de course passe aussi par la perte de poids.
- Filière anaérobie alactique : c’est plus (+) un stock de molécules très énergétiques (PCr : phospho-créatine) à l’intérieur des fibres musculaire, énergie qui peut être utilisée instantanément ; cette filière permet tous les mouvements instantanés : le coup de poing dans le visage de votre agresseur, le lever de verre de bière, les 20 premiers mètres d’un 100 m, … ; dès que ce stock se vide, il va se re-remplir dès que les autres filières se mettent en route, la filière anaérobie lactique (au bout de qqes secondes) puis la filière aérobie (au bout de qqes minutes) ; PS : Véronique BILLAT s’appuie sur ce point physiologique pour argumenter ses « variations de vitesse ».
- Fibres rapides : C’est la vitesse de contraction qui différencie les fibres lentes et rapides, d’où leur nom. Celle-ci (la vitesse de contraction) provient essentiellement des différentes formes de myosine ATPase. Cette dernière est l’enzyme qui catalyse la dégradation de l’ATP et permet la libération d’énergie nécessaire à la contraction des fibres. Les fibres rapides sont dotées d’une myosine ATPase rapide, respectivement lente pour les fibres lentes.
Tout cela va sans dire mais encore mieux en l’écrivant.