Kikourou.net

Bonjour,

Je réalise actuellement quelques recherches sur la pratique du trail long ainsi que l'ultra chez les jeunes coureurs qui se lancent sans vraiment savoir les bienfaits ou méfaits de cette pratique sur le long terme. Une grande majorité des personnes affirment sans aucune preuve scientifique que le trail et plus particulièrement l'ultra est trop traumatisant pour ce public qui pourtant, est arrivé à maturité osseuse, musculaire et ligamentaire comme la majorité du public trail. Je vous partage donc les questions qui constituent la base de mes recherches avec l'espoir de retrouver différents témoignages qui m'aideront à avancer dans ce sujet qui mérite d'être creusé...



Quels sont les influences de la pratique d'un ultra trail par an (ainsi que sa préparation) sur les os, les ligaments, les muscles et les cartilages chez les jeunes pratiquants à court et long terme?

Les effets seraient ils bénéfiques et donc apporteraient des avantages dans leurs veillissement ? Bien que la pratique de l'ultra soit traumatisante dans l'immédiat, la reconstitution des éléments détruits se consolideraient ?

Les effets seraient ils néfastent et accelleraient le processus de veillissement de ces différents éléments anatomiques ?

Merci

Ayant 24 ans et m'étant récemment mis à l'ultra cela m'intéresse grandement

Enfin un jeune ultra traileur ^^

Je ne suis pas certains que la relation age-distance se limite à l'influence sur les os et les ligaments.

L'ultra trail est un sport d'endurance et , en général (on va laisser les cas d'exception de côté) l'endurance est quelque chose qu'on développe avec le temps...

Maintenant le tout est de savoir de quelle échelle de temps on parle...

Dans un autre siecle, dans les montées en charge recommandées en entrainement pour le marathon, on parlait d'une augmentation de +50% du kilométrage par an... Donc quelqu'un qui fait 40 km/semaine ne doit pas dépasser les 60km/semaine l'année N+1, puis 90 l'année N+2.

Même si l'effort en trail est un peu différente, il a peu de raisons que ce soit fondamentalement différent en terme d'échelle de progression...

A partir de là si on considère que pour faire de l'ultra il faut un minimum de volume, cela nécessite en théorie quelques années d'apprentissage. He oui tout le monde ne s'appelle pas Kilian

pour moi le trail est moins traumatisant que la route :
-en route,l'effort est répétitif,les tendons,ligaments,et articulations frottent/touchent toujours à la même place/au même angle,au même rythme.
-en trail/ultra,en montée,la marche (rapide) et la course à petite foulée se succèdent en alternance,donc,les contraintes changent sans cesse et certains "organes mécaniques" peuvent "se reposer" par moment.
à plat,sur terrains irrégulier,le rythme change sans cesse ,ainsi que les les angles d'attaque au niveau articulaire.
-le négatif:la descente! Mais avec une bonne position du corps et une bonne technique(et si possible pas trop de surpoids!) cela ne pose pas de problème.
La progressivité (ma 1ere descente de l'année fais 300m dén,puis 500m,puis 700m etc..)ET la régularité (trop peu de jours de repos entre ,ces"organes mécaniques" n'ont pas le temps de se reconstruire plus résistant pour s'adapter,et trop de repos,ile se "désadaptent)

La vitesse à laquelle j'ai l'impression de récupèrer après un ultra versus un marathon (voir un semi) me laisse aussi penser qu'on engorge moins son corps d'acide lactique en trail que lors d'un marathon couru à la limite de l'anaérobie.
Une autre question que je me pose est qu'elle est la différence d'impact physiologique entre un athlète de haut niveau qui à la corps façonné pour un ultra trail, versus le courreur du peloton.

Personnellement, (sans connaissance approfondie côté physio), ce serait plus côté métabolisme que je m'interrogerais...
Après avoir couru un ultra de 100km avec pas mal de D+, il fallait voir comment j'ai mangé les jours qui ont suivi... ce qui suppose que mon organisme manquait cruellement de carburant ...
Sûrement à cause des fibres et tissus à régénérer , mais quid du métabolisme proprement dit? Je pense aux hormones et l'homéostasie en général? (capacité du corps à revenir à un état d'équilibre).
On sait que la "casse de fibres" est bénéfique pour peu que le repos soit suffisant, et que l'activité physique limite l'usure des certaines articulations en stimulant le processus de réparation, mais où se trouve la limite entre "le bien et le trop ennemi du bien?"

Sinon , tafdac avec boby69, le trail serait selon moi moins traumatisant que la route à terme.

<<On sait que la "casse de fibres" est bénéfique pour peu que le repos soit suffisant, et que l'activité physique limite l'usure des certaines articulations en stimulant le processus de réparation, mais où se trouve la limite entre "le bien et le trop ennemi du bien?" >>
Malheureusement,je crois que c'est différend d'un individu à un autre mais je pense que plus un coureur a un haut niveau,et plus vite il récupérera,et plus vite son organisme se "désadaptera" si il espace trop ses sorties intensives(vma,dénivelé en descente etc..)