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Je me pose la question :

Est-ce possible en CàP de travailler la puissance de la même façon qu'à l'aviron ?

En aviron la base du travail en endurance (75% max bpm) est de fournir à chaque coup d'aviron la même puissance qu'en compétition mais à une cadence bien plus basse. Ce qui fait qu'on envoie chaque coup de rame assez puissant pour habituer les muscles à travailler le coup de compétition et on récupère sur le retour de coulisse pour rester dans la zone de travail aérobie. Ca donne un ratio d'environ 1/3 d'effort pour 2/3 de repos à chaque cycle de rame.
Si on transpose ça à la CàP ça pourrait donner 5 foulées en accélération pour récupérer 10 foulées en décélérant.
Bon, je sais, ça doit pas être facile de compter les foulées et c'est un peu court ...

J'ai donc pensé à l'entrainement que l'on appelle B6 en aviron. C'est le travail anaérobie alactique :
Après un bon échauffement il faut envoyer des sprints de 10" récup. 2 minutes entre chaque, et celà 5 à 10 fois puis 20 minutes de récup après la derniere série.

Est-ce que ce genre de séance existe en CàP ?

doc.jpeg a écrit:Je me pose la question :

Est-ce possible en CàP de travailler la puissance de la même façon qu'à l'aviron ?

Le travail que tu présentes en aviron est du domaine de l'amélioration de l'innervation intra-musculaire .
Je m'explique ...
En clair ce qui est recherché est que lors d'une contraction musculaire volontaire, un plus grand nombre de fibres puissent être contractées.

Tu évoques la modélisation suivante pour un transfert au trail
" 5 foulées en accélération pour récupérer 10 foulées en décélérant."
ou encore celle du travail en anaérobie alactique :
J'ai donc pensé à l'entrainement que l'on appelle B6 en aviron. C'est le travail anaérobie alactique :
Après un bon échauffement il faut envoyer des sprints de 10" récup. 2 minutes entre chaque, et celà 5 à 10 fois puis 20 minutes de récup après la derniere série.

Là je crains fort que tu ne sois pas dans le fondamental recherché ....

C'est prioritairement l'augmentation de la longueur des foulées qui va permettre de déterminer la puissance rendue , de plus un % de FCM correspondant au travail anaérobie alactique n'est pas une donnée dans cette problématique
En clair pour augmenter sa vitesse maximale aérobie ascensionnelle à la puissance maximale aérobie le traileur devra prioritairement tenter d'optimiser avant tout la longueur de ses foulées


De plus il ne faudrait pas oublier une donnée essentielle en trail : l'efficacité en descente !!
Cela passe par un travail directement en lien aux fibres musculaires et à leur renforcement sous le principe de la casse de fibres .

Je connais bon nombre de redoutables grimpeurs s'enfilant des séances et des séances de renforcement musculaire ou des milliers de mètres de montées sèches .... jouant aux patauds en descente en perdant tout le bénéfice de leur puissance "relative" !!

Ces compétiteurs ont un peu trop vite perdu de vue un principe de base :
La faculté à produire un niveau de force élevé sur un groupe musculaire agissant dans une cinétique de mouvement donnée dépend aussi de facteurs biomécaniques .... et des facultés de coordination !

Des infos sur la casse de fibre , ici :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/l-endurance-musculaire-casser-des-fibres.html

D'autres infos sur la notion d'endurance de force (qui me semble coller beaucoup au plus aux contraintes du trail que celle de la force ou de la puissance "pure" ) ici :

http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/l-endurance-de-force.html

Alain

Merci pour ta réponse