Kikourou.net

Je fais partie d'une communauté de coureurs d'une trentaine d'individus "Les trailers d'Ecouves" et je commence à m'inquiéter de l'apparition de blessures récurrentes sur ceux d'entre-nous qui pratiquent l'Ultra quel que soient leurs performances.
En fait, depuis un moment, je m'aperçois qu'on a augmenté considérablement les distances des épreuves alors qu'on n'a pas de retour médical suffisant sur la pratique du trail qui est une discipline relativement récente.

Ce que l'observe, c'est que les casses n'arrivent pas tout de suite (certains ont de très bonnes perfs en septembre après l'UTMB) mais elles arrivent insidieusement comme si l'organisme se vengeait après coup.

Le nombre de blessés dans ma communauté devient significatif et ils sont tous coureurs d'ultra. il doit y avoir une corrélation entre la longueur des épreuves, leur succession et les blessures. J'ai l'impression que la génération actuelle essuie les plâtres.
Quelqu'un a-t-il connaissance d'études fiables portant sur suffisamment d'individus concernant ce problème ?

Sujet qui m'intéresse, en tant que médecin (généraliste) et coureur.

Le lien me parait évident.

Courir des distances aussi importantes, avec la charge d'entrainement qui va avec, engendre forcément différentes souffrances: tendineuses, articulaires, musculaires, système digestif ...
Mais aussi une fatigue du corps (et de l'esprit ?) importante, qui entraine par la suite un rique surajouté infectieux, et des blessures à retardement diverses et variées.

Savoir s'arrêter, faire des coupures, ne pas exagérer les distances et enchainements, respecter les douleurs sont des éléments à ressasser.

En terme d'étude plus scientifiquement précise, je n'en ai pas notion, je vais me renseigner.

Dans le numéro 78 Avril 2011 du magazine Ultrafondus, il y a un dossier (4-5 pages) de Guillaume Millet (Team Lafuma et chercheur en physiologie) sur

Physiologie : étude UTMB
Quelles conséquences sur l'organisme ?

Une étude sur le terrain avec des coureurs cobayes.
Il a fait de même sur le Tor des Géants 2011 mais l'article n'est pas encore paru.

On appelle cela la sélection naturelle, non ?

Personnellement j'ai assez vite compris que mon corps ne pouvait pas supporter + d'un certain nombre de courses longues par an.

Depuis un an ou 2 je tourne à 2 trails de moins de 40 kms en préparation au printemps, un trail moyenne distance en été ou début automne (50 à 60kms), et un seul ultra d'environ 100 kms.

Et je coupe totalement environ un mois chaque automne, lorsque je sens que mon corps me le demande et que la motivation n'est plus là.

DidierC a écrit:Personnellement j'ai assez vite compris que mon corps ne pouvait pas supporter + d'un certain nombre de courses longues par an.

Depuis un an ou 2 je tourne à 2 trails de moins de 40 kms en préparation au printemps, un trail moyenne distance en été ou début automne (50 à 60kms), et un seul ultra d'environ 100 kms.

Et je coupe totalement environ un mois chaque automne, lorsque je sens que mon corps me le demande et que la motivation n'est plus là.

A peu près pareil... mais je me demande si c'est pas trop encore...

Flo2Cannes a écrit:Dans le numéro 78 Avril 2011 du magazine Ultrafondus, il y a un dossier (4-5 pages) de Guillaume Millet (Team Lafuma et chercheur en physiologie) sur

Physiologie : étude UTMB
Quelles conséquences sur l'organisme ?

Bonjour,

Je l'ai (la revue) par contre je ne me rappelle plus si j'ai lu cet article. je vais m'y replonger.

Sinon je crois que les ultras distances doivent être traitées avec prudence, notamment en terme de récupération. Essayer d'adopter la même démarche que celle préconisée après un marathon (L'allure a été moindre mais sur une durée nettement plus longue)

D'ailleurs j'ai observé une plus grande fatigue après un ultra et passé une période euphorique, une moins grande envie de courir : un signal sans doute.

J'essaie de faire en certes de lever le pied en qui me concerne.

L'année dernière, 4 courses dont 2 ultras (Occitane et GRP 80)
Cette année sans doute pareil (Citadelles et Occitane), les sorties longues vont débuter bientôt.

Je n'ai pas d'infos utiles, mais à titre de retour d'expérience, après le TOE j'ai fait un mois d'août calme, repris la VMA, le Trail de Viroflay assez rapide (pour moi) début septembre et un bon temps (pour moi , le meilleur depuis cinq ou six ans) au semi de Boulogne...puis plus rien. Gros coup de mou en décembre, et reprise laborieuse en janvier.
Pas de bobo identifié mais j'ai l'impression que je me suis envoyé comme un message, et que me sur-botter les fesses aurait peut être conduit à de la casse.
(et je suis d'autant plus soulagé de ne pas être passé au tirage au sort de l'UTMB )

pour ma part, saison 2011 beaucoup trop longue (nuit des ruthenes,occitane, transju, toe, infernal trail, hospitaliers et abandon sur la saintelyon a 8 km du but sur soucis gastriques. Résultat apres moultes analyses et consult chez gastro. Lui en a déduit que mon foie n est pas arrivé a éliminé tous les résidus (acide lactique et autres) que je lui ai mis tout au long de cette année. voilà pour moi.

Avec le recul de 30 années de course à pied, je reste toujours "admiratif" des calendriers que je découvre ici.

Sans vouloir jouer les sages, je suis de l'école où l'on reste à l'écoute de son corps, mon premier entraineur (on dit coach maintenant ) me disait que l'être humain occidentalisé n'est pas né pour courir plus de 2 marathons par an (entrainement compris) sauf pour des personnes présentant des qualités hors normes ou avec une longue expérience.

Principe que j'ai toujours respecté sans pour autant connaître quelque casse aussi.

Aussi quand je vois que certains alignent plusieurs ultra dans l'année et de plus avec seulement quelques années d'expérience, je reste septique sur leurs années à venir.

Je suis aussi le premier à dire que je préfère les remords aux regrets

Après savoir si le risque de casse est le même pour tous, nul n'a la réponse, les facteurs sont tellement nombreux qu'il me semble difficile de prévoir les risques réels dans la pratique sportive mais il est certain que nous avons tous nos limites et elles ne sont pas les mêmes que celles du voisin.

Effectivement, la qualité première d'un coureur à pied, qui plus est d'ultra c'est la patience, ce qu'une majorité de nouveaux venus semble oublier dans une société où l'on veut tout et tout de suite... être finisher de l'UTMB ça en jette!

Il faut des années pour devenir un vrai coureur d'ultra, se lancer des "défis" est une pratique menant droit à la casse, il faut être prêt, que ça soit naturel, autant que de respirer, et ça demande du temps, de la progressivité, des phases de récupération. Passer outre mène à la rupture avant, pendant, ou après la course! Bref c'est une philosophie de vie et pas un "package" de plus qu'on achète pour dire "ça c'est fait" (une expression dont j'ai horreur presque autant que "tuer le temps").

Suis assez d'accord avec le propos général :

Pour ma part, mes règles sont (déjà bien trop larges aux yeux de mon entourage) :
- Côté course : c'est grand maxi un ultra avec nuit blanche par an plus et pas plus de 2 objectifs de plus de 30km où je vise vraiment la performance.
- Côté repos : après chaque course de plus de 30 km : un repos complet d'une durée de 1j pour 2 heures de course (ex sur ultra = 39h=>19j de repos). Plus une vraie pause hivernale
- Côté entrainement : Normalement 3 à 4 par semaines (et maxi 2 ou 3 semaines plus chargées en phase de vacances)
- Côté alimentation : Pas de jusqu'auboutisme mais un peu de tout équilibré

je suis globalement d'accord sur la nécessité d'être bien préparé, de ne pas en faire trop, tout ça.
A ce propos, un article intéressant dans le dernier sport et vie sur la fatigue cardiaque et sur l'entrainement à long terme du coeur (ce que ne fait pas un plan même bien ficelé sur 8-10 semaines)Juste un bémol quand même : c'est fini l'époque où il fallait 40 ou 50 ans pour bien figurer sur un ultra.
maintenant que les jeunes s'y mettent (y'a pas que jornet, hein), on voit bien que faut pas 30 ans (ou même 10 ans) de pratique pour être endurant et performant.

Pas de casse pour moi mais :
pas beaucoup de course par an (l'entraineur ne veut pas). 1 seul objectif par an (un ultra), et deux ou trois courses de prépa dans l'année dont un 10 km.
Beaucoup d'entrainement croisé. En ce moment en période de préparation générale, 2 séances de VMA sur piste, 2 séances en salle et 1 séance de ski de rando. Au printemps je remplace le ski de rando par vélo 1 à 2 fois par semaine.

je pense aussi qu'une bonne gestion sur l'année est importante pour éviter la casse. A ce niveau un entraineur permet d'éviter les erreurs

janolesurfeur a écrit:je suis globalement d'accord sur la nécessité d'être bien préparé, de ne pas en faire trop, tout ça.

maintenant que les jeunes s'y mettent (y'a pas que jornet, hein), on voit bien que faut pas 30 ans (ou même 10 ans) de pratique pour être endurant et performant.

A voir sur le long terme justement. Ce post est sur l'observation de blessure. Peut être que le ressenti de fatigue, besoin de récup, par les jeunes coureurs est moindre (pour l'instant?)

bonjour

pour eviter la casse les coureurs eux memes doivent eviter d'enahienr trop rapidement les competitions et menager des phases de repos pour permettre a l'organsme de recuperer entre les competitions

bonne annee

bonne journee

franck derrien

Bon, ne vous faites pas trop de soucis quand même à propos des « nouvelles générations ». La plupart des nouveaux, quel que soit leur âge, ne sont pas aussi têtes brûlées que vous semblez le penser. Il y a quand même beaucoup de gens conscients de leurs faiblesses, ou en tout cas lucides sur leurs capacités. Dans mon entourage sportif, je vois beaucoup plus de gens qui se freinent ou s’interdisent des choses qui pourraient être à leur portée plutôt que le contraire. Hormis peut-être sur les marathons et parfois leur enchaînement un peu ridicule, car ce sont des courses où le côté « service à la personne » (sécurité, ravitos bien organisés etc), rassure parfois un peu trop les novices qui s’imaginent que ça les fera courir tout seul.
Mais sur trail, je ne vois pas trop de fêlés du « trop long, trop vite » par chez nous.

Je n’ai pas de coach, mais j’ai quand même été capable de comprendre que monter très progressivement en charge est souhaitable. Je totalise plus de trois années de trails, tous dans des milieux avec beaucoup de dénivelé, en montagne ou non, en ayant commencé par 15 km la première année, puis 30, puis 40 puis 50. Je ne monterai que d’un (gros) cran que cet été sur la CCC, après 5 ans de course et 4 de trail, ce qui me semble tout de même assez raisonnable. Et j’ai eu suffisamment de très gros coups de mou dans ce parcours pour savoir qu’il vaut mieux être sous-entraîné que surentraîné. On est très nombreux comme ça, à être prudent, ne vous faites pas trop de souci. D’ailleurs la très grande majorité des coureurs de ma connaissance ne compte pas dépasser la quarantaine de km, donc l’ultra reste très respecté. Simplement, il y a beaucoup plus de coureurs qu'avant, ce qui fait croire à cette débauche dans le "toujours plus loin", mais je ne pense pas que ce soit statistiquement significatif.

thomas69 a écrit:Pas de casse pour moi mais :
pas beaucoup de course par an (l'entraineur ne veut pas). 1 seul objectif par an (un ultra), et deux ou trois courses de prépa dans l'année dont un 10 km.
Beaucoup d'entrainement croisé. En ce moment en période de préparation générale, 2 séances de VMA sur piste, 2 séances en salle et 1 séance de ski de rando. Au printemps je remplace le ski de rando par vélo 1 à 2 fois par semaine.

je pense aussi qu'une bonne gestion sur l'année est importante pour éviter la casse. A ce niveau un entraineur permet d'éviter les erreurs

Putain, tout pareil... C'est qui ton entraineur ?

petit franck a écrit:bonjour

pour eviter la casse les coureurs eux memes doivent eviter d'enahienr trop rapidement les competitions et menager des phases de repos pour permettre a l'organsme de recuperer entre les competitions

bonne annee

bonne journee

franck derrien

Eh Franck tu fais dans le comique maintenant !!! tu n'as pas l'impression que c'est l'hôpital qui se fout de la charité !!! faite ce que je dis pas ce que je fais !!!

huralp a écrit:Eh Franck tu fais dans le comique maintenant !!! !

bonjour

non justement je ne plaisante pas on m'a souvent dit qu'iul fallait mieux ne pas enchainer a un rythme trop rapide les competitions pour eviter l'ultra casse dont parle le lutin d'ecouves dans son premier message , car meme si l'organisme ne sent pas les blessures tout de suite cela est dangereux sur le long terme avec l'augmentation des kilometres

c'est tres important de prendre le temps de recuperer entre les epreuves pour laisser a l'organsime le temps de souffler on m'a sovuent dit ca

ma reponse n'etait donc pas du tout comique

bonne annee

bonne journee

franck derrien

peky a écrit:

janolesurfeur a écrit:je suis globalement d'accord sur la nécessité d'être bien préparé, de ne pas en faire trop, tout ça.

maintenant que les jeunes s'y mettent (y'a pas que jornet, hein), on voit bien que faut pas 30 ans (ou même 10 ans) de pratique pour être endurant et performant.

A voir sur le long terme justement. Ce post est sur l'observation de blessure. Peut être que le ressenti de fatigue, besoin de récup, par les jeunes coureurs est moindre (pour l'instant?)

+ 1

Moindre pour l'instant parce que l'organisme à une meilleure capacité à se ressourcer, mais cette demande énergétique peut aussi puiser dans les réserves de façon anticipée et c'est plus tard que l'organisme va se retrouver en épuisement du fait de cette consommation prématurée.

jpoggio a écrit:Je n'ai pas d'infos utiles, mais à titre de retour d'expérience, après le TOE j'ai fait un mois d'août calme, repris la VMA, le Trail de Viroflay assez rapide (pour moi) début septembre et un bon temps (pour moi , le meilleur depuis cinq ou six ans) au semi de Boulogne...puis plus rien. Gros coup de mou en décembre, et reprise laborieuse en janvier.

Exactement ce que j'ai observé chez certains camarades : comme dopés après un ultra puis casse et/ou grosse fatigue. Ça doit s'expliquer médicalement...

Le Loup a écrit:On appelle cela la sélection naturelle, non ?

Mais la sélection naturelle ne fonctionne pas de manière logique, ce ne sont pas toujours les plus forts qui survivent. Des petits mammifères gros comme des rats ont survécu aux dinosaures.

crabe a écrit:pour ma part, saison 2011 beaucoup trop longue (nuit des ruthenes,occitane, transju, toe, infernal trail, hospitaliers et abandon sur la saintelyon a 8 km du but sur soucis gastriques. Résultat apres moultes analyses et consult chez gastro. Lui en a déduit que mon foie n est pas arrivé a éliminé tous les résidus (acide lactique et autres) que je lui ai mis tout au long de cette année. voilà pour moi.

Très intéressant, les résidus dont tu parles peuvent donc se stocker plus longtemps que l'on ne pense et occasionner divers troubles.

xaxa a écrit:Courir des distances aussi importantes, avec la charge d'entrainement qui va avec,

Il me semble que c'est ça la clef! il ne faut pas se concentrer sur les distances de compétition uniquement qui sont la face découverte des distances parcourues. Combien de coureurs font (trop) d'entrainement?
Certains suivent des plans qui les font arriver fatigués le jour de l'épreuve.

En 2011, j'ai fait 3 ultras (UTCO, TOE et 100km de millau), j'ai du faire 3 trails équivallent au marathon + pas mal de trail de 20 km... mais en tout, j'ai fait en moyenne 30 km par semaine.Seulement cette année, j'ai parcouru 55% de la distance en "compétition". Je ne pense pas que ce soit beaucoup - et je crois que je laisse le temps à mon corps de se remettre.
Certes, je ne suis peut être pas à mon optimum et je rate surement des chronos records... mais, pour l'instant, pas de blessure.

Japhy a écrit:j’ai quand même été capable de comprendre que monter très progressivement en charge est souhaitable.

+1
L'autre facteur qui me semble important, c'est la montée en puissance, l'habitude, l'expérience... Certains sont peut être trop gourmands, et se précipitent sur des distances trop importantes (là, c'est peut être l'effet de mode).

@ Lutin (pour me permettre de savoir si je pense juste):
tes blessés sont ils de "vieux guerriers"?
et je serais curieux de savoir combien de km/semaine ils ont l'habitude de faire.

2010, grosse année ou j'ai enchaîné les "petits" ultras (Gd Duc et CCC) puis marathon. Pas de repos plus que cela et j'ai rattaqué bille en tête 2011, tout à mon euphorie. J'ai tourné comme un avion (par rapport à ce que je faisais auparavant) jusqu'en mars avec jusqu'à 2 compéts par mois (+ entraînement soit 5 séances semaine dont 2 d'intensité) puis cassure. Aponévrosite puis tendinite des adducteurs puis pubalgie avec comme point d'orgue ratage complet de ma saison 2011 (dont abandon au TOE).
Ca fait 9 mois maintenant et, ceux qui me croisent aux offs lyonnais parfois, le voient, j'ai toujours des douleurs diffuses. Ca part progressivement mais c'est long. Le bilan, personnel j'entends, que j'en tire c'est que la charge permet de progresser fortement. Mais sans surcompensation, sans laisser d eplace au repos, c'est la casse assurée derrière si l'on est "normalement" constitué.
Là où je souhaite en venir, c'est que la multiplication des ultras, tous plus alléchants les uns que les autres, la surenchère de kms à laquelle nous sommes soumis (volontairement) et la "littérature" qui nous vante les "bienfaits" de l'ultra, amène et amènera à de plus en plus de blessures dans notre sport d'autant que l'on va vouloir s'entraîner encore plus pour encaisser ces ultras...
Pas simple quand on aime le défi (et nous sommes bien tous les mêmes ) de se faire une raison. Le mental dit non. Le corps lui finit par tout lâcher. Et le plus dur ce n'est pas de casser mais de revenir.

fulgurex a écrit:

xaxa a écrit:Courir des distances aussi importantes, avec la charge d'entrainement qui va avec,

Il me semble que c'est ça la clef! il ne faut pas se concentrer sur les distances de compétition uniquement qui sont la face découverte des distances parcourues. Combien de coureurs font (trop) d'entrainement?
Certains suivent des plans qui les font arriver fatigués le jour de l'épreuve.

+1
J'ai fait mes 2iers ultras en 2011 avec une préparation assez légère et j'ai été sur le cul de ma vitesse de récupération et de l'abscence de bobos. Mon expérience des distances longues est modeste (3 marathons, 2 ultras), mais jusqu'ici, j'ai mieux récupéré/eu moins de soucis sur les ultras que sur les marathons.

fulgurex a écrit:
@ Lutin (pour me permettre de savoir si je pense juste):
tes blessés sont ils de "vieux guerriers"?
et je serais curieux de savoir combien de km/semaine ils ont l'habitude de faire.

Les deux, des gens très expérimentés et aussi des coureurs venus très récemment à l'ultra.

Je n'apporte pas de pierre car je suis jeune coureur et jamais fait d'ultra mais cette discussion est très intéressante : merci le Lutin

Sujet passionnant
Dans la vie de tous les jours,il faut allez de plus en plus vite(surtout au travail),et d'avoir un moment de faiblesse,fatigue et un peu tabou.Je pense que beaucoup de coureur fonctionnent de la même facon dans la pratique sportive,et nous n'acceptons pas que nôtre corps nous dise stop(calme toi).Nous sômmes beaucoup à courir sans "coach".Le soucis viens peut être de la,même si certaines dérives peuvent avoir lieu avec entraineur.Je dis cela pour les coureurs adepte du chrono.
Si la pratique de ce sport est éffectué en mode loisirs les incidences sont moindres,pas forcement besoin de séances de fractionné et autres exercises qui pourrai passer pour une torture.
PS:je courrai tout seul avant et depuis que j'ai rejoins les kikous,le plaisirs prend une part plus importante dans ma pratique par rapport à avant.

Un peu de lecture sur la physiopathologie de l'endurance, mais cela ne répond pas à la question posée du moyen/long terme.

Je farfouille encore quand j'ai le temps

http://www.srlf.org/rc/org/srlf/htm/Art ... 16_422.pdf

Côté cardiovasculaire :
http://www.clubcardiosport.com/document ... releau.pdf

Pour l'instant plus de questions que de réponses.

J'aime bien le problème du soignant face à l'ultrarunner:

http://bjsm.bmj.com/content/45/14/1085.extract

"The problem is that we, as healthcare providers, do not understand these athletes and they do not understand us. Frequently they come to our office seeking care and advice for an injury that occurred at mile 87 of a 100-mile event, our answer is “Do not do that again”. In doing so we fail to recognise that, specifically for ultra-endurance athletes, the mental fortitude and commitment to their sports is immense and that these athletes … "

Je reste persuadé que notre organisme possède "un capital énergie" qu'il convient d'entretenir et préserver.
Et cela non pas sur une année mais toute une vie.
Il est toujours possible de solliciter une avance mais à un moment ou un autre il conviendra de compenser.
Rien de très scientifique dans mes propos, j'en conviens, juste un certain recul.

lalan a écrit:Sujet passionnant
Nous sômmes beaucoup à courir sans "coach".Le soucis viens peut être de la

Franchement je suis plutôt d'avis contraire. Tout dépend de qui l'on est. Si on est un chien fou ou un stakhanoviste de l'entraînement, tu as peut-être raison, encore que comme tu le dis, je connais beaucoup de gens qui ont eu leur première expérience de blessure après être entré en club, l'intensité des séances étant généralement beaucoup plus élevée que celles qu'on s'infligerait tout seul.
Mais pour beaucoup d'autres, pas trop costauds, plus souvent fatigués que d'autres pour des raisons variés, n'ayant pas forcément trait à la course, un entraîneur pourrait trop demander, et ne pas forcément tenir compte des coups de mous, même passagers. Du genre "il faut mériter son chrono etc". Bref, je ne suis pas sûre qu'un coach soit une garantie.

Japhy a écrit: un entraîneur pourrait trop demander, et ne pas forcément tenir compte des coups de mous, même passagers. Du genre "il faut mériter son chrono etc". Bref, je ne suis pas sûre qu'un coach soit une garantie.

hé hé hé ....
mais là aurais-tu vraiment à faire à un entraineur, digne de ce nom ????



Il faut quand même être sérieux , cela ne va pas te surprendre, mais je m'insurge sur ce "doute au sujet d'un entraineur" si celui-ci est un vrai professionnel ... (au sens de "faire consciensieusement son métier")

Non un préparateur physique sérieux ne tiendra jamais le discours du " ce chrono se mérite" mais plutôt celui du "tu devrais (en employant le conditionnel ) avoir les moyens d'optimiser ton potentiel pour être capable de réaliser ce chrono"
.... la nuance est de taille !!

Tout entraineur qui aurait la posture que tu présentes est indigne de la profession !

Mais chez les entraineurs comme chez les prof comme chez les boulanger on trouve "de tout" .... ce qui ne permet pas de mettre tout le monde dans le même sac

P ardon pour ma colère , elle est passagère, mais je l'assume !

Coacher un athlète c'est précisément tenir compte des réactions de l'organisme , de la fatigue résiduelle , des "coups de mous" comme tu les appelles ...
C'est être à son écoute.
Alors certes cela demandes des échanges, de la communication, du dialogue , bref une collaboration ...mais si elle se met en place cela se fait tout naturellement

"ultra casse" ....Sujet sensible !
pourquoi certains cassent et d'autres non ?
Pourquoi certains se font une saison de ski alpinisme à fond puis une saison de trail toujours à fond et sans casse ?

Pourquoi Rodger Fédérer arrive à 30 ans avec 1000 matchs pro au compteur avec aucun abandon en grand chelem.... et je vous garantis à ce niveau "ça cogne !
Pourquoi Djoko ou Nadal casse régulièrement ?

Affirmer que de toute façon en faisant de l'ultra on va casser c'est partir d'un postulat simpliste et FAUX : celui du clonage !!
Hélas non, nous ne sommes pas tous égaux devant les contraintes imposées à nos organismes....
D'où l'importance de se donner les moyens d'être à l"écouter des signaux d'alertes

Et puis penser que les paramètres jouant sur la récupération sont nombreux et aucun doit être négliger :

> oui en dormant de manière débridée ...on s'expose à la casse !
> oui en mangeant à peu près tout et n'importe quoi.... on s'expose à la casse !
> oui en se focalisant exclusivement sur des sorties longues en version trail /montagne ....on s'expose à la casse !
> oui en négligeant des temps de surcompensation pour remettre les compteurs à zéro en terme de fatigue cumulée ...on s'expose à la casse !
> oui en voulant se fixer des pics de forme toutes les 4 semaines on s'expose à la casse !
> oui en jouant la carte du "je me sens bien donc je charge la mule" .... on s'expose à la casse !

Et la liste est incomplète ....

Alain

Japhy a écrit:

lalan a écrit:Sujet passionnant
Nous sômmes beaucoup à courir sans "coach".Le soucis viens peut être de la

Franchement je suis plutôt d'avis contraire. Tout dépend de qui l'on est. Si on est un chien fou ou un stakhanoviste de l'entraînement, tu as peut-être raison, encore que comme tu le dis, je connais beaucoup de gens qui ont eu leur première expérience de blessure après être entré en club, l'intensité des séances étant généralement beaucoup plus élevée que celles qu'on s'infligerait tout seul.
Mais pour beaucoup d'autres, pas trop costauds, plus souvent fatigués que d'autres pour des raisons variés, n'ayant pas forcément trait à la course, un entraîneur pourrait trop demander, et ne pas forcément tenir compte des coups de mous, même passagers. Du genre "il faut mériter son chrono etc". Bref, je ne suis pas sûre qu'un coach soit une garantie.

Tu as raison,je me suis mal exprimé dans le mot "coach"je dirai plus un conseillé.Pour mon cas mon beau père.Et il m'engeule parce que je ne l'écoute pas assé

"Affirmer que de toute façon en faisant de l'ultra on va casser c'est partir d'un postulat simpliste et FAUX : celui du clonage !!
Hélas non, nous ne sommes pas tous égaux devant les contraintes imposées à nos organismes....
D'où l'importance de se donner les moyens d'être à l"écouter des signaux d'alertes"

La difficulté est que dans notre société de consommation et de paraître, beaucoup ne s'écoute plus et le seul objectif et "de l'avoir fait".

Suffit de lire certain post ici ou ailleurs où seul l'affichage de ses performances est important, il y a 20 ans il fallait avoir fait le MDP, aujourd'hui c'est l'UTMB.
Voir au delà de ces objectifs n'est pas une finalité.

Le sport reste une école de patience avant tout, inutile de griller les étapes.

Je suis de l'école du plaisir. Si cela doit passer par le m'as-tu-vu du je-l'ai-fait.... Pourquoi pas

Édit : tant qu'on a conscience de ce qu'on fait

vaste sujet
en étant au club de marseille avec de nombreux adhèrents, on était un peu effarés du nombre de blessures...on a pas trouvé la solution sauf courir moins peut etre.

Galaté57 a écrit:
La difficulté est que dans notre société de consommation et de paraître, beaucoup ne s'écoute plus et le seul objectif et "de l'avoir fait".

Je ne crois pas que le paraître soit lié à notre société , chez les grecs et les romains le paraître était bien présent ...
Pas la peine non plus de jouer dans la cour d'une société de consommation ou celle du microcosme des sportifs pour être dans le "paraître" , la coquetterie est du pur paraître .... et la femme coquette (une vraie qualité à mes yeux ....) existe depuis la nuit des temps ....


Sur le "je l'ai fait" je reste plus modéré !
J'aime un compétiteur lorsqu'il a des ambitions ... lorsqu'il se fixe des challenges !

En quoi est-ce gênant sur le plan éthique ou moral de se dire après un trip un peu hard :
"Yes je l'ai fait"

Pourvu que lesdites ambitions soient :
1. saines et avec un esprit d'éthique et de respect de l'adversaire
2. raisonnables au regard de son potentiel pour ne pas partir dans des plans délires ouverts à toutes formes d'excès ou de dérives

Alain

aroche a écrit:

Galaté57 a écrit:
La difficulté est que dans notre société de consommation et de paraître, beaucoup ne s'écoute plus et le seul objectif et "de l'avoir fait".

Je ne crois pas que le paraître soit lié à notre société , chez les grecs et les romains le paraître était bien présent ...
Pas la peine non plus de jouer dans la cour d'une société de consommation ou celle du microcosme des sportifs pour être dans le "paraître" , la coquetterie est du pur paraître .... et la femme coquette (une vraie qualité à mes yeux ....) existe depuis la nuit des temps ....


Sur le "je l'ai fait" je reste plus modéré !
J'aime un compétiteur lorsqu'il a des ambitions ... lorsqu'il se fixe des challenges !

En quoi est-ce gênant sur le plan éthique ou moral de se dire après un trip un peu hard :
"Yes je l'ai fait"

Pourvu que lesdites ambitions soient :
1. saines et avec un esprit d'éthique et de respect de l'adversaire
2. raisonnables au regard de son potentiel pour ne pas partir dans des plans délires ouverts à toutes formes d'excès ou de dérives

Alain

Qu'est ce que le raisonnable ?
Et il a appartient à qui de le définir ??

Nous (j'en suis aussi ) nombreux aussi à n'écouter que nous même ici.

Après il reste toujours la rubrique "les blessés comptez vous" (j'y suis allé aussi)
Bref, les limites sont pour les autres.

Par contre, se donner un objectif pour le regard d'autrui n'est pas une priorité selon moi.
La priorité est de pouvoir se regarder et d'avoir franchi la ligne d'arrivée en respectant les règles.