la puissance musculaire en trail

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la puissance musculaire en trail

Messagepar aroche » 20 Juil 2012, 21:06

La confusion est fréquente entre puissance maximale aérobie et puissance musculaire.

>>> La Puissance Maximale Aérobie (PMA) est la puissance développée par un individu pour atteindre sa Vitesse maximale aérobie.

>>> La puissance musculaire dans un sport donné est l'efficacité des muscles mobilisés prioritairement dans l'activité ciblée

Tout récemment encore j'ai lu sur un magazine spécialisé CAP cette confusion ...
L'auteur affirmait que la puissance musculaire se développe par la zone cible de FC de "la résistance dure" définit par l'auteur sur le segment 90-95% de FCM

oups ...

Je ne citerais pas le nom du magazine car si l'article comporte un nombre invraisemblables d'erreurs ...comme celui de nous dire qu'entre 80 et 85% de FCM on est dans la zone du seuil anaérobie :( .... il n'en demeure pas moins vrai que cet article ne reflète pas la qualité globale de la revue :)

Prétendre que l'amélioration de la puissance musculaire passe par un travail sur la zone cible des 90-95% de FCM , est une affirmation erronée qui ne s'appuie pas sur des données biomécaniques :roll:

Alors bien sûr si on parle de la puissance cardiovasculaire on pourrait concevoir l'information comme assez juste ; le coeur étant, à près tout, un muscle :wink:

Mais si on aborde la notion de puissance musculaire en lien aux fibres musculaires des muscles locomoteurs mobilisés en CAP ( je suppose que l'auteur parlait de cela..) alors l'information est pour partie infondée !

**************

Tout d'abord un petit rappel mathématique : que signifie le terme de puissance ?
Il s'agit du produit de la force par la vitesse.

En cyclisme les choses sont simples plus je tire gros et plus je pédale vite plus ....je développe de puissance musculaire.

Je n'ai pas encore trouvé un ensemble de travaux concomitants capables d'étayer de manière irréfutable le bien fondé du rapport "force vélocité" pour gagner le plus efficacement possible en puissance musculaire.

*************

En CAP pour comprendre, appuyons nous sur une approche biomécanique :

Tout foulée comporte un cycle de deux phases de mouvements
- une première phase dite de "suspension" avec une oscillation de la jambe à partir de la hanche
- une deuxième phase dite "d'appui" avec cette fois le pied qui se place en contact direct avec le sol .
On peut décomposer cette phase d'appui en trois tempos:
tempo 1 > celui de l'amortissement en phase de réception,
tempo 2 > celui du soutien lorsque l'appui est à l'aplomb du centre de gravité
tempo 3 > celui qui correspond à la poussée ( ce que l'on appelle l'impulsion) .


La vitesse d'une foulée correspond au produit suivant :

longueur de foulée x fréquence de foulée

Augmenter sa vitesse en trail revient donc à jouer sur ces deux tableaux



Augmenter sa longueur de foulée sera une action biomécanique en lien direct à la puissance musculaire

Comment optimiser la longueur des foulées en l'associant à la rapidité d'exécution du geste technique ?


Il existe plusieurs pistes pour renforcer la puissance musculaire , en voici les principales :

>> Le renforcement des fibres
Travail par la casse de fibre descente rapide et technique en terrain nature , le travail de pliométrie en salle , le travail sur escaliers....)

>> l'amélioration de l'innervation intra-musculaire
c'est-à-dire la mobilisation du plus grand nombre possibles de fibres contractées par le travail de tous les exercices d'endurance de force .
voir infos pratiques ici :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/l-endurance-de-force.html

>> la coordination intramusculaire ,
Le développement de la coordination est fondamental en trail il s'agit même à mon sens d'une des bases de l'entraînement spécifique de la discipline
Il s'agit alors de mobiliser un travail sur le couple musculaire dit "agoniste/ antagoniste"
Pour faire court permettent à l'agoniste de produire la plus grande vitesse possible alors que l'antagoniste se relâchera.
Les qualités de coordination se développent assez facilement en les couplant au travail de casse de fibres sur des sections de descentes très techniques enchainées à très grande vitesse.


Bon comme à chaque fois j'ai le sentiment de rester incomplet en survolant un sujet essentiel dans l'optimisation de la performance d'un traileur .
Compléter l'information sera indispensable pour mieux cerner cette problématique de la puissance musculaires, mais cela sera assez facile car nombreuses sont les sources d'informations qui abordent ce sujet .

Alain
Alain Roche
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