Quand le corps dit stop ?

Discussions sur des sujets "sérieux" en rapport avec la course à pied.
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Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 21 Juil 2024, 20:48

Bonjour / Bonsoir !

Comme l'indique bien le titre de mon sujet, depuis ce début d'année 2024 je me questionne beaucoup sur la pertinence de continuer la course à pieds.

Coureur régulier depuis 2015, plusieurs semi (record en 1h29 en 2019) et marathons à mon actif (3h15 au marathon de Paris en 2022), des semaines à taper des 80 / 90 kilomètres sans le moindre souci depuis des années, j'ai perdu du poids, me suis remusclé, affiné, la course à pieds m'a fait beaucoup de bien physiquement et mentalement, le tableau parfait en somme.

Depuis 2024 et même un peu avant, les pépins physiques se cumulent et je me demande si je n'ai pas trop tiré sur la corde et s'il ne va pas falloir que je m'oriente vers une autre pratique sportive moins "traumatisante".

Courant 2022 j'ai commencé à avoir une gène à l'ischio gauche, sûrement après avoir crapahuté un escalier pendant une sortie un peu trop rapidement, un genre d'élongation que je n'ai pas pris très au sérieux. J'ai continué à courir, la gène devenait parfois douleur, parfois la douleur redevenait gène.

Début 2023 ça s'accentuait de plus en plus, j'ai réduit le volume de mes sorties, la fréquence, j'ai temporisé pour laisser davantage de temps au corps de se reposer mais j'ai l'impression que le mal était déjà fait en quelque sorte. A l'été dernier j'ai consulté un médecin qui avait conclu à une tendinopathie de ce fameux ischio et m'avait prescris 20 séances de kiné que j'ai fait jusque fin 2023. Ça allait mieux, des séances à base de renforcement musculaire, de bons conseils, j'étais content.

Début 2024, cette fois c'est le mollet qui prend, le pire c'est que cette douleur soudaine est arrivée en marchant. Médecin, puis kiné, apparemment je ne suis passé loin d'une déchirure. Bref ça va de nouveau mieux et en plein pendant mes séances de kiné... je chope le covid, un bien sévère qui m'a cloué au lit pendant une semaine et avec l'impression d'avoir pris 30 ans en un rien de temps. Un cardio au repos qui tapait 40 pulsations au-dessus de ce que j'ai en temps normal, essoufflé au moindre effort, escalier, etc. La reprise du boulot avait été affreuse, j'ai repris le sport un mois et demi après, début avril. J'ai vite retrouvé un assez bon rythme, mais ce n'était plus comme avant que j'ai le covid.

Il y a 3 semaines, un sale faux mouvement au niveau intercostal, le médecin conclut à une contracture, me donne des médocs pour une semaine. Tentative d'aller courir, des douleurs horribles côté gauche, qui se calment au repos, se réveillent à certains mouvements. J'ai consulté un ostéopathe pour la 1ère fois jeudi dernier, il me manipule efficacement, beaucoup de blocages au dos, bassin, je sens un vrai mieux en sortant de la séance. Il me dit que je peux aller courir dimanche.

Donc ce matin j'ai été courir, et cette *** de douleur est revenue de plus belle, comme un point de coté constant qui augmente au fur et à mesure, j'ai bouclé ma séance en réduisant au maximum l'allure puis au final en marchant et j'étais littéralement épuisé, physiquement et mentalement. En consultant divers forums, ma douleur évoque ce qu'on appelle le syndrome de Cyriax, une subluxation d'une des dernières cotes qui vient pincer le nerf intercostal et serait donc responsable de cette douleur.

Bref, ça commence à faire beaucoup de problèmes qui se cumulent et à presque 36 ans, je commence à me dire qu'il serait temps de passer à autre chose, à ce train là je ne veux pas imaginer ce que ça sera avec 5 ou 10 ans de plus...

Je ne sais pas comment gérer la suite, si mettre un terme définitif à la course à pieds ? Me tourner vers un autre sport ? J'aimerai bien faire de la natation, mais je nage très mal, du vélo, mais quand je vois le comportement des gens sur la route ça m'effraie.

Si vous avez de bons conseils à me donner, sur comment gérer tout ça mentalement et physiquement, vraiment je suis preneur...

Je revois mon médecin dans seulement un mois, dans l'optique de peut-être faire un bilan de santé complet.

Là je suis en vacances 3 semaines, je pars demain à La Rochelle, puis à Caen et dans le Pas de Calais voir famille et amis, je sais que déjà ça au moins me fera du bien.

Encore merci par avance et désolé pour ce long post où j'en ai gros sur la patate comme on dit...
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar kilkenny84 » 22 Juil 2024, 09:17

Je suis dans une situation similaire. Jusqu'en 2023, tout va bien! Je progresse beaucoup, je me sens bien, de plus en plus fort. à part de la bobologie, rien à signaler.
Mais en 2023 je pense tirer aussi sur la corde, avec 4 Ultras (même si pas tous terminé), alors même que j'ai déjà un gros volume depuis début 2022. Bilan après la Diag en 2023, je me sens complètement vidé, mentalement et physiquement, alors qu'un mois avant, fin septembre, je faisais ma plus belle course depuis que je cours.

Depuis c'est compliqué. Je laisse fin 2023 passer relativement tranquillement, puis essaye de reprendre un entrainement sérieux en janvier. Je choppe la grippe, une première pour moi. A peine je reprends, je me fait une élongation. Puis j'attrape une tendinopathie rotulienne suite au Marathon de Paris, pourtant couru "à la cool" puisqu'en mode lièvre. J'essaye de forcer mais ca ne passe pas, donc obliger de couper 1 gros mois. Depuis l'arrêt j'en suis à ma 3eme tentative de reprise, qui semble être la bonne, car par 2 fois ca a déjà relâché. Bref depuis début 2024 j'ai du enchainer 4 semaines max sans problèmes.

Pour rire je vais me dire que mon corps n'accepte pas les 40 ans à fêter cette année. :mrgreen:

Maintenant en analysant un peu, je pense que c'est surtout mentalement qu'il y a eu une différence chez moi. La fatigue est normal au bout d'un moment, mais derrière je n'ai pas voulu attendre suffisamment pour récupérer, et derrière je le paye. Au sortir de la Diag je pensais déjà à 2024, non c'était une connerie. A forcer j'ai fragilisé mon corps, bilan système immunitaire en vrac et je choppe une grippe.
Pour l'élongation, j'ai joué au con. C'était un jour ou je me sentais bien, bilan j'étais parti sur une sortie très rapide, sauf que je n'avais pas l'entrainement pour tenir ce rythme, ca lâche.
La tendinite, c'est simple. J'avais acheté une nouvelle paire, qui m'a immédiatement provoqué une gène au genou. Juste une gène. la méthode coué faisant, je me suis dis que ca finirait par aller, et j'ai pris le départ du marathon avec cette gène. La suite c'est un marathon médicale pour essayer de récupérer une genou qui ne couine pas.
Bref depuis fin 2023 j'ai systématiquement fait les mauvais choix, pris les mauvaises décisions. J'ai toujours écouté mon corps, et là je ne sais pas dire pourquoi, je n'arrive plus à le faire.

Et je pense que je suis un peu rentré dans la courbe du deuil. Mon corps est fatigué, mais je refuse de l'accepter. Derrière c'est la descente jusqu'à la "dépression". Je me suis aussi posé la question d'arrêter. Mais, il suffit que je vois quelques paysages de montagnes et l'envie revient. Les vacances approchent, je sais que ca va me faire un bien fou d'aller trottiner en montagne.
Je pense commencer à m'en sortir. Je n'aurais peut être plus le niveau d'avant, mais mon but c'est courir, passer du temps dehors, profiter. C'est ca qui me motive, et qui m'a amené à courir. Donc le but c'est de ne plus me cramer pour y arriver, le reste c'est du bonus.


Il faut arriver à se recadrer mentalement pour prendre les bonnes décisions. La passion amène à la déraison. Facile à dire, mais prends le temps de bien récupérer physiquement, pense à ce qui te motive, et qu'est-ce que tu dois faire pour y arriver. Ca demandra peut être des petits sacrifices (combien de fois j'ai pu aller courir parce qu'il y avait un beau soleil alors que mon corps me disait stop, repos), mais ces petits sacrifices permettront de durer dans le temps.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar akunamatata » 22 Juil 2024, 10:48

Je crois qu'à l'approche de la quarantaine, il faut prendre en compte le ralentissement du métabolisme.
Je vois deux axes sur lesquels agir
1- le temps de récupération est bien plus important
2- la production de muscle est moindre à entrainement égal ainsi que le niveau de fitness (V02, santé métabolique type zone 2)

La quarantaine en général correspond aussi à la période la plus "dure/stressante" sur le plan pro, familiale
Si j'avais pu parler à mon moi quarantenaire, je lui aurais dit de compenser la perte musculaire en faisant beaucoup de ppg et musculation et de tout faire pour baisser le stress dans tous les domaines et améliorer mon sommeil
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar LtBlueb » 22 Juil 2024, 11:02

Cladounnet a écrit:Bonjour / Bonsoir !

Je ne sais pas comment gérer la suite, si mettre un terme définitif à la course à pieds ? Me tourner vers un autre sport ? J'aimerai bien faire de la natation, mais je nage très mal, du vélo, mais quand je vois le comportement des gens sur la route ça m'effraie.



Hello,

Une solution est de regarder du coté du triathlon (loisir ou compet)... tu vas relancer la machine pour 20 ans et pourras meme te permettre de temps à autre de refaire une periode cap un peu plus soutenue avec un objectif associé...
Nager très très mal n'est absolument pas rédhibitoire si tu n'es pas pressé : en 1 an de cours de nat avec une pratique régulière (2 à 3 fois par semaine) tu pourras atteindre un niveau qui te permettra glisse et plaisir...

bon courage
---
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Marathonnerre » 22 Juil 2024, 12:15

kilkenny84 a écrit:Pour rire je vais me dire que mon corps n'accepte pas les 40 ans à fêter cette année. :mrgreen:

Et je pense que je suis un peu rentré dans la courbe du deuil. Mon corps est fatigué, mais je refuse de l'accepter. Derrière c'est la descente jusqu'à la "dépression". Je me suis aussi posé la question d'arrêter. Mais, il suffit que je vois quelques paysages de montagnes et l'envie revient.


Si tu penses être en " deuil sportif " à l'approche de la quarantaine, dis-toi que tu as probablement encore la même durée de vie avant la fin totale... Si tu en es à penser ainsi cela va être compliqué.
Heureusement on peut durer encore longtemps sportivement sans endurer. Par contre si on n'a pas d'autres centres d'intérêt, cela peut s'avérer compliqué si on doit adapter sa pratique sportive. Donc varier les activités (y compris en dehors du sport), les plaisirs, les sensations. Tu évoques la natation, c'est technique mais rien d'insurmontable, par contre cela nécessite le plus souvent un apprentissage avec un maître nageur (cours individuel ou très petit groupe).
Prévoir des périodes de diminution de sport peut aussi être une piste : on planifie plutôt que de subir des situations qui peuvent être vécues comme un échec.
Trouver des pratiques ludiques, inhabituelles, briser la routine, etc.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Marathonnerre » 22 Juil 2024, 12:20

akunamatata a écrit:Je crois qu'à l'approche de la quarantaine, il faut prendre en compte le ralentissement du métabolisme.


Sur le plan course longue distance (essentiellement marathons), ma décennie 38 à 48 ans fut la plus favorable sur le plan du chrono. J'en connais beaucoup qui ont eu leur meilleure période entre 38 et 45 ans également.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar kilkenny84 » 22 Juil 2024, 14:31

Marathonnerre a écrit:
kilkenny84 a écrit:Pour rire je vais me dire que mon corps n'accepte pas les 40 ans à fêter cette année. :mrgreen:

Et je pense que je suis un peu rentré dans la courbe du deuil. Mon corps est fatigué, mais je refuse de l'accepter. Derrière c'est la descente jusqu'à la "dépression". Je me suis aussi posé la question d'arrêter. Mais, il suffit que je vois quelques paysages de montagnes et l'envie revient.


Si tu penses être en " deuil sportif " à l'approche de la quarantaine, dis-toi que tu as probablement encore la même durée de vie avant la fin totale... Si tu en es à penser ainsi cela va être compliqué.


Oui à me relire c'est pas très bien expliqué de mal part.

Le mot deuil est fort, mais juste pour dire que je suis passé par les phases qui se retrouvent dans la courbe du deuil. J''ai eu des signaux, que j'ai ignoré qui amène à une blessure conne (le choc), que je refuse d'de prendre en compte et je force dessus (déni), bilan ca lâche vraiment et ca me gave et je suis forcé d'arrêter de courir (colère). C'est la première fois que je dois arrêter de courir et je panique sur comment je vais être après (peur), et vois que je récupère très lentement par rapport à ce que je pensais, mais conforme à ce que les médecins m'avaient annoncés (dépressions). Le temps faisant je finis par redevenir raisonnable (acceptation), et j'en suis là pour le moment.

Et ces différentes phases se retrouvent souvent face à un choc dans la vie. Ca s'appelle courbe du deuil, mais ca s'applique à plein de choses.

Après bien sur que non je ne suis pas en deuil sportif à 40 ans, j'ai encore de très belles longues années devant moi j'en ai parfaitement conscience. Mais mon analyse sur le pourquoi j'en suis arrivé là m'amène à penser à ca.
Dernière édition par kilkenny84 le 22 Juil 2024, 16:35, édité 1 fois au total.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Marathonnerre » 22 Juil 2024, 15:03

Quarante ou cinquante ans ?
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 22 Juil 2024, 15:40

Merci pour toutes vos réponses !

@kilkenny, l'été 2022 a sûrement été ma plus belle période en sport, celle où j'ai enchaîné les meilleures performances qui suivaient mon 3h15 au marathon de Paris, c'est après cette gène à l'ischio gauche que tout a commencé à tout doucement se dégrader, avant ce fameux cumul qui m'amène à la situation d'aujourd'hui. A te lire, je me dis que rien n'est insurmontable, mais qu'il faut simplement que j'accepte que mon corps ne récupère plus comme avant et qu'il faut absolument que je l'écoute et adapter mes capacités en fonction de ce que je suis capable de faire, ne plus viser le chrono mais simplement le plaisir. Hier en allant courir j'ai eu l'appréhension d'avoir cette fichue douleur, qui est donc réapparue, là le lendemain plus rien, comme si elle n'existait pas ! C'est frustrant en un sens de ne pas comprendre pourquoi ça fait ça. Et c'est encore plus dur en voyant ce beau temps, l'été c'est justement synonyme de la période où j'aime me dépenser le plus.

@akunamatata, en tout cas ma VO2 reste très bonne pour le moment, mon cardio au repos, etc aussi, mais ça s'emballe plus rapidement qu'avant, un peu comme si le covid avait laissé un reste qui fait que mon cœur ne fonctionne plus comme avant à haute intensité. Ma vie pro, même si j'ai un métier que j'aime beaucoup dans le médical, est assez stressante, entre le temps de trajet banlieu / paris pour aller bosser, les journées assez longues, le retour le soir, etc, la vie de famille, le sport est une vraie échappatoire depuis des années, ça me fait un peu peur de rompre cet équilibre.

@LtBlueb la piste du triathlon j'y pense depuis déjà quelques temps, car oui je sais que malgré tout il existe des cours pour apprendre à nager, il y a deux belles piscines pas loin de chez moi. J'avais aussi pensé à me tourner vers un sport comme l'escalade ou le tennis de table ou le badminton, le challenge est totalement différent et briserait pour de bon une routine qui s'est installée depuis longtemps.

"Le mot deuil est fort, mais juste pour dire que je suis passé par les phases qui se retrouvent dans la courbe du deuil. J''ai eu des signaux, que j'ai ignoré qui amène à une blessure conne (le choc), que je refuse d'de prendre en compte et je force dessus (déni), bilan ca lâche vraiment et ca me gave et je suis forcé d'arrêter de courir (colère). C'est la première fois que je dois arrêter de courir et je panique sur comment je vais être après (peur), et vois que je récupère très lentement par rapport à ce que je pensais, mais conforme à ce que les médecins m'avaient annoncés (dépressions). Le temps faisant je finis par redevenir raisonnable (acceptation), et j'en suis là pour le moment."

J'ai aussi l'impression de traverser ces différentes phases avec un mélange entre le déni, la colère et la peur, hier matin c'était la peur avant d'aller courir, j'ai voulu continuer malgré la douleur pour aller au bout de ce que je me suis fixé, il va falloir que je change totalement mon approche.

Bref en tout cas j'ai plein de pistes à explorer et ça me rassure de voir que tout n'est pas fini, il faut juste que j'apprenne à écouter cette fabuleuse machine qu'est le corps humain sans trop lui en demander.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Galaté57 » 22 Juil 2024, 16:58

Oh, la la
Et moi avec mes 61 ans et 40 années de pratique sportive, je devrais dire quoi ???? :mrgreen:
Le plus important est d'accepter ses limites et surtout se faire plaisir.
Comme beaucoup ici, j'ai aussi traversé des période de "doute" mais c'est normal, il faut s'adapter, changer, évoluer...
Bref, ils sont loin mes chronos, je collectionne plus des dossards et suis encore moins en recherche de l'admiration de mon entourage..
La quarantaine c'est rien, des blessures on en connait tous, sur mon dernier Templier (Intégral des Causses) j'étais avec un vétéran de 80 ans.. et il avait la gnac...

Bref, quand le corps dit stop, on s'autorise une pause pour mieux repartir après.
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (SENEQUE)
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Axell » 22 Juil 2024, 17:22

akunamatata a écrit:Je crois qu'à l'approche de la quarantaine, il faut prendre en compte le ralentissement du métabolisme.
Je vois deux axes sur lesquels agir
1- le temps de récupération est bien plus important
2- la production de muscle est moindre à entrainement égal ainsi que le niveau de fitness (V02, santé métabolique type zone 2)

La quarantaine en général correspond aussi à la période la plus "dure/stressante" sur le plan pro, familiale
Si j'avais pu parler à mon moi quarantenaire, je lui aurais dit de compenser la perte musculaire en faisant beaucoup de ppg et musculation et de tout faire pour baisser le stress dans tous les domaines et améliorer mon sommeil


j'aurai 40 ans en 2028 donc je prends note :mrgreen:
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar philkikou » 22 Juil 2024, 19:23

Arrêt de la course à pied en 2010 suite à une chute et prothèse hanche en 2014, à fond vélo et un peu de rando. Perso j’allonge les périodes de récup au fil du temps qui passe, et ne suis as vouloir faire les chronos d’antan :-)
Une pause solidaire qui nous fait du bien,
Une heure pour soi, une belle action pour eux,
Ensemble, engageons-nous pour le Kikoudon !

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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 22 Juil 2024, 21:57

Je reste évidemment humble avec mon jeune âge par rapport à certains vétérans ici évidemment ! ^^

Mais encore une fois c'est rassurant de voir que l'on est beaucoup à traverser ces périodes de doute et qu'il y a toujours un moyen de se sortir de ces périodes et d'en faire une force par la suite, je ne pensais juste pas voir cette période arriver aussi rapidement et brutalement, ce côté soudain fait que je dois prendre un peu de recul, profiter de ces vacances pour faire le point, me reposer et repartir de l'avant avec une pratique différente toujours en course à pieds ou dans un autre sport qui me procurera ces sensations si agréables.

Merci encore pour vos réponses, ça n'a rien à voir mais en ce moment j'apprends le piano, là aussi c'est un sacré challenge, c'est grisant !
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar PLANCKE » 22 Juil 2024, 22:37

Bonjour , 61 ans , j'ai repris la course à pied il y a une douzaine d'années, ça été crescendo, ( à part la période COVID ou ça été un frein sur les dossards), jusqu'à la rupture de ma ligamentoplastie en jouant au foot il y a 2 ans , puis reprise avec 2 dossards sur une jambe et demi, pas de coupure et là patatra : pubalgie + aponévrose plantaire ( tout ça pour préparer des courses ou je serai DNS. Reprise en septembre 2023 , je reviens bien ( 2 nouveaux dossards) et je m'apprête (enfin ) à passer une bonne année sportive jusqu'au 5 juin dernier ou cette fois c'est le mollet qui pète ( déchirure soléaire grade 2) un mois et demi après, impossible de reprendre sans douleur, seul le vélo et la marche nordique passent . Voilà 4 blessures en 2 ans . Pour répondre à la question initiale, je crois que personnellement mon corps ne supporte plus trop de charge .. à moi de changer quelques choses dans mon approche de la course .
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar akunamatata » 22 Juil 2024, 23:12

Cladounnet a écrit:Merci pour toutes vos réponses !

@akunamatata, en tout cas ma VO2 reste très bonne pour le moment, mon cardio au repos, etc aussi, mais ça s'emballe plus rapidement qu'avant, un peu comme si le covid avait laissé un reste qui fait que mon cœur ne fonctionne plus comme avant à haute intensité. Ma vie pro, même si j'ai un métier que j'aime beaucoup dans le médical, est assez stressante, entre le temps de trajet banlieu / paris pour aller bosser, les journées assez longues, le retour le soir, etc, la vie de famille, le sport est une vraie échappatoire depuis des années, ça me fait un peu peur de rompre cet équilibre.

Bref en tout cas j'ai plein de pistes à explorer et ça me rassure de voir que tout n'est pas fini, il faut juste que j'apprenne à écouter cette fabuleuse machine qu'est le corps humain sans trop lui en demander.


je suis pas mal en accord avec le physiologiste Alan Couzens quand il dit les choses suivantes;

Deux choses que je veux en vieillissant...
1/ La préservation de la masse musculaire maigre.
2/ La préservation du VO2max.

Pour accomplir ces deux objectifs simultanément, tout muscle ajouté doit avoir une qualité aérobie élevée. Je ne suis tout simplement pas intéressé par le développement musculaire qui n'a pas de niveaux élevés de mitochondries. Pour cette raison, j'utilise des activités impliquant tout le corps et les grands muscles, je garde la charge relativement légère et je continue à bouger.

Cela signifie-t-il que je sacrifie une partie de ma force absolue ? Oui.
Cela signifie-t-il que je sacrifie le volume musculaire total ? Oui.
Cela signifie-t-il que je garde les deux éléments les plus importants pour la longévité (et, selon moi, les types de force dont j'ai besoin dans ma vie quotidienne) ? Oui.

Comment savons-nous que l'entraînement atteint ces objectifs ?
Nous testons régulièrement le VO2max et la composition corporelle. Je veux voir mon VO2max ET ma masse musculaire maigre augmenter.
Si la masse musculaire maigre augmente et le VO2max diminue... ça ne va pas.
Cela signifie que j'ajoute des muscles non aérobies ou trop de graisse !

Comme je surveille ces deux aspects depuis un certain temps maintenant... (En supposant qu'on mange suffisamment) Il faut très peu de temps d'entraînement de force total par semaine pour préserver, voire ajouter, des niveaux normaux de masse musculaire maigre (30-60 min/sem). Si l'accent est mis sur le travail de force-endurance, cela est tout à fait compatible avec l'augmentation du VO2max. Autrement dit, nous ne devrions pas voir de baisse pendant ces périodes.

Quand il s'agit de votre entraînement de force, pensez comme un ingénieur...


c'est pour cela que j'insiste sur la santé métabolique (mitochondrie) et la force
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Papy » 23 Juil 2024, 11:49

Le corps dit stop lorsque la brutalisation des intensités devient trop grande.

L'age effectivement agit sur les baisses de performances et si on se mets à trop regarder le chrono, c'est déprimant.
Par contre, profiter du plaisir de mouvoir son corps dans des limites raisonnables en respectant le 80% de blablarun, pour 20% de jeux, permet de bien vieillir.

Courir (ou faire d'autres sports) souvent, pas longtemps, est un gage de continuité.
Ceci n'empechera pas les coups de "mous" que l'on a tous pour des raisons diverses et variées. Le corps ne sais pas exprimer ses maux avec des mots, mais avec des douleurs.

Il n'y a pas que l'effort physique qui induit le résultat, il y a aussi l'environnement, le mental qui agit. Tout est chimie dans le corps, même les émotions et tout s'interconnecte.

Et pour remonter la pente, toujours être doux avec soi même. Savoir se bouger sans se violenter, ni trop se reposer.

A ce sujet, pour sortir d'une blessure, aujourd'hui fini le repos, la glace et les anti inflammatoires.
Le repos détruit, la glace n'a qu'un effet passager, brule et est très avantageusement remplacé par des pansemants américain d'alcool qui vont désinflammé. Si anti inflammatoire, pas de processus de guérison, à prendre que si douleur très très vive et inconfortble.

Ecoutez votre corps, si la fatigue vient, sieste (15' pas plus), entrainement axés sur l'endurance et le plaisir et recherche de cycles de sommeil complets !

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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar PLANCKE » 23 Juil 2024, 12:40

Papy a écrit:Le corps dit stop lorsque la brutalisation des intensités devient trop grande.

L'age effectivement agit sur les baisses de performances et si on se mets à trop regarder le chrono, c'est déprimant.
Par contre, profiter du plaisir de mouvoir son corps dans des limites raisonnables en respectant le 80% de blablarun, pour 20% de jeux, permet de bien vieillir.

Courir (ou faire d'autres sports) souvent, pas longtemps, est un gage de continuité.
Ceci n'empechera pas les coups de "mous" que l'on a tous pour des raisons diverses et variées. Le corps ne sais pas exprimer ses maux avec des mots, mais avec des douleurs.

Il n'y a pas que l'effort physique qui induit le résultat, il y a aussi l'environnement, le mental qui agit. Tout est chimie dans le corps, même les émotions et tout s'interconnecte.

Et pour remonter la pente, toujours être doux avec soi même. Savoir se bouger sans se violenter, ni trop se reposer.

A ce sujet, pour sortir d'une blessure, aujourd'hui fini le repos, la glace et les anti inflammatoires.
Le repos détruit, la glace n'a qu'un effet passager, brule et est très avantageusement remplacé par des pansemants américain d'alcool qui vont désinflammé. Si anti inflammatoire, pas de processus de guérison, à prendre que si douleur très très vive et inconfortble.

Ecoutez votre corps, si la fatigue vient, sieste (15' pas plus), entrainement axés sur l'endurance et le plaisir et recherche de cycles de sommeil complets !

L'Papy_ 8)

Sages conseils merci Papy
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 24 Juil 2024, 20:43

Ce sont là de très sages conseils ! Et je pense que c'est sur ce mode que je vais désormais fonctionner. C'est tout bête mais j'ai désinstallé l'application de running de mon téléphone, j'avais trop tendance à ruminer mes performances du passé que je ne peux plus faire, mes chiffres, les chiffres, ces chiffres auxquels j'accorde beaucoup, et trop d'importance, que je vais laisser tomber désormais. Pour uniquement me focaliser sur le plaisir. Je me demande même si je ne vais pas franchir le cap d'aller courir sans montre !

Bref, hier j'ai fait 95 kilomètres de vélo entre La Rochelle et presque le bout de l'île de Ré, c'était génial, je suis bien carbo mais franchement j'ai adoré. Je reprendrai le running tranquillou dans quelques jours une fois que je serais dans le Pas de Calais. J'ai aussi prévu d'aller me faire quelques randonnées en forêt, c'est pas ce qui manque là où je vais...

Et finalement je me dis aussi qu'il ne faut pas que j'ai peur de me reposer de temps en temps, de relâcher. La course à pieds m'a sculpté un corps que je n'avais jamais eu avant car j'étais toujours en surpoids, et parfois j'ai l'impression de faire du sport uniquement dans ce but... alors que je mange sainement et sans excès ! Même si j'ai repris deux kilos depuis que j'ai franchement levé le pied avant de partir en vacances, je ne vais pas m'en enquérir et en faire une obsession.

Je pense avoir perdu l'essentiel de ce qui fait le plaisir de faire du sport, à moi de le retrouver, par mon introspection et vos précieux conseils.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar PhilippeG-635 » 24 Juil 2024, 20:59

Papy a écrit:... et si on se mets à trop regarder le chrono, c'est déprimant.
Par contre, profiter du plaisir ....
Il n'y a pas que l'effort physique qui induit le résultat, il y a aussi l'environnement, le mental qui agit.

Cladounnet a écrit:...Pour uniquement me focaliser sur le plaisir. Je me demande même si je ne vais pas franchir le cap d'aller courir sans montre !
...

Tout à fait d'accord, ça fait plus de 15 ans que je ne prends plus de montre, chrono ou autre GPS, depuis que j'ai arrêté de courir des marathons et franchement une liberté retrouvée, on court à la sensation et on admire plus facilement ce qui nous entoure 8)
(le téléphone du matériel obligatoire n'est même pas mis à l'heure car je ne prends plus qu'un basique, sauf à partir seul dans un terrain montagneux inconnu :wink: )
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar TomTrailRunner » 25 Juil 2024, 06:07

Que de sages conseils que de sages kikous : l'équilibre psychique/ physique est primordial en effet...

La variation des plaisirs/activités est une clé de longévité à mon avis

Et oui l'âge physiologique joue mais Ludo Pommeret vient de démontrer que ce n'est pas le seul paramètre d'une équation de la performance à très nombreuses variables et inconnues.

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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar laulau » 25 Juil 2024, 09:39

PLANCKE a écrit:
Papy a écrit:Le corps dit stop lorsque la brutalisation des intensités devient trop grande.

L'age effectivement agit sur les baisses de performances et si on se mets à trop regarder le chrono, c'est déprimant.
Par contre, profiter du plaisir de mouvoir son corps dans des limites raisonnables en respectant le 80% de blablarun, pour 20% de jeux, permet de bien vieillir.

Courir (ou faire d'autres sports) souvent, pas longtemps, est un gage de continuité.
Ceci n'empechera pas les coups de "mous" que l'on a tous pour des raisons diverses et variées. Le corps ne sais pas exprimer ses maux avec des mots, mais avec des douleurs.

Il n'y a pas que l'effort physique qui induit le résultat, il y a aussi l'environnement, le mental qui agit. Tout est chimie dans le corps, même les émotions et tout s'interconnecte.

Et pour remonter la pente, toujours être doux avec soi même. Savoir se bouger sans se violenter, ni trop se reposer.

A ce sujet, pour sortir d'une blessure, aujourd'hui fini le repos, la glace et les anti inflammatoires.
Le repos détruit, la glace n'a qu'un effet passager, brule et est très avantageusement remplacé par des pansemants américain d'alcool qui vont désinflammé. Si anti inflammatoire, pas de processus de guérison, à prendre que si douleur très très vive et inconfortble.

Ecoutez votre corps, si la fatigue vient, sieste (15' pas plus), entrainement axés sur l'endurance et le plaisir et recherche de cycles de sommeil complets !

L'Papy_ 8)

Sages conseils merci Papy

A 61 ans maintenant, je me retrouve dans toutes tes recommandations même si ça peut être dur quelquefois de l'accepter !
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar PLANCKE » 25 Juil 2024, 10:25

laulau a écrit:
PLANCKE a écrit:
Papy a écrit:Le corps dit stop lorsque la brutalisation des intensités devient trop grande.

L'age effectivement agit sur les baisses de performances et si on se mets à trop regarder le chrono, c'est déprimant.
Par contre, profiter du plaisir de mouvoir son corps dans des limites raisonnables en respectant le 80% de blablarun, pour 20% de jeux, permet de bien vieillir.

Courir (ou faire d'autres sports) souvent, pas longtemps, est un gage de continuité.
Ceci n'empechera pas les coups de "mous" que l'on a tous pour des raisons diverses et variées. Le corps ne sais pas exprimer ses maux avec des mots, mais avec des douleurs.

Il n'y a pas que l'effort physique qui induit le résultat, il y a aussi l'environnement, le mental qui agit. Tout est chimie dans le corps, même les émotions et tout s'interconnecte.

Et pour remonter la pente, toujours être doux avec soi même. Savoir se bouger sans se violenter, ni trop se reposer.

A ce sujet, pour sortir d'une blessure, aujourd'hui fini le repos, la glace et les anti inflammatoires.
Le repos détruit, la glace n'a qu'un effet passager, brule et est très avantageusement remplacé par des pansemants américain d'alcool qui vont désinflammé. Si anti inflammatoire, pas de processus de guérison, à prendre que si douleur très très vive et inconfortble.

Ecoutez votre corps, si la fatigue vient, sieste (15' pas plus), entrainement axés sur l'endurance et le plaisir et recherche de cycles de sommeil complets !

L'Papy_ 8)

Sages conseils merci Papy

A 61 ans maintenant, je me retrouve dans toutes tes recommandations même si ça peut être dur quelquefois de l'accepter !

Ce post me remonte le moral, j'avais l'impression d'être seul au monde , merci à vous,
PS : j'en étais à vouloir appeler mes chaussures de cap : " Wilson "
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 25 Juil 2024, 20:53

C'est rassurant de voir qu'on est pas seuls à traverser de telles périodes, de culpabiliser en se rendant compte qu'on a parfois besoin d'un break salvateur que le corps réclame en nous le faisant comprendre par des douleurs et blessures. Y'a aussi une phase d'acceptation qu'on est pas tous pareils dans la longévité, perso ça aura donc été au bout de 10 ans intensifs. Est-ce que ça serait venu plus tard avec une pratique plus raisonnable ? Je pourrais partiellement y répondre en modulant un peu plus mes activités sportives et en me reconnectant à d'autres choses un peu laissées de côté.

C'est bête, mais je repensais à mes relations sentimentales où parfois le running a pris une place assez prépondérante, un peu trop je pense...
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar CROCS-MAN » 26 Juil 2024, 18:33

Hello,
Après une très grosse saison 2023, j'ai eu un gros coup de fatigue en mars sur mes premiers gros challenges.
J'ai consulté, analyse de sang très complète qui n'a rien révélé.
J'étais juste en sur activité et je n'avais pas laissé le temps à mon corps et à ma motivation de récupérer.
J'ai remodelé complètement mon agenda pour ne pas aller à l'abattoir pour rien, j'ai revu mes prétentions à la baisse, et ça a marché.
J'ai ainsi pu boucler mon premier 200km de l'année. Et tout va mieux car le mental et la motivation sont revenus.
Souvent en passe de tout à rien, alors qu'il y a peut être un juste milieu raisonnable à trouver.
IMG_20240716_125525_684.jpg
http://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=99640
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar banditblue29 » 26 Juil 2024, 19:16

Les douleurs c’est pas une fatalité mais un indicateur de surmenage musculo tendineux osseux ou des alignements de segments contraints (un peu comme si on serrait trop 3 engrenages ou si les bielletes de direction étaient désaxées).
Tout ça ça se « rattrape » mais pour ça il faut mettre la performance de côté, prendre le temps de découvrir son corps et son mental, pour inverser la spirale.
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Galaté57 » 26 Juil 2024, 20:05

Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (SENEQUE)
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Re: Quand le corps dit stop ?

Messagepar Cladounnet » 28 Juil 2024, 13:03

Je suis donc allé courir ce matin, en bord de mer avec un magnifique soleil, une sortie à 10 km/h de moyenne, en prenant le temps de bien sentir chaque pas, chaque foulée en ne forçant absolument sur rien, en me sentant le mieux possible. Ça a été une sortie très agréable pendant un peu plus d'une heure à des allures qui me semblent si lentes mais bénéfiques.

Seul bémol, cette fichue douleur côté gauche au niveau des dernières cotes qui me reprend, ne m'empêche pas de courir mais je sens que c'est bien présent et qu'il ne faut pas que je force trop. J'ai la chance d'avoir pu choper un rendez-vous plus tôt chez un médecin vendredi. Au repos ça redescend assez vite cette drôle de douleur, mais peut se réactiver à certains mouvements. Le 1er médecin que j'avais vu avait sûrement été trop optimiste en me parlant de 10-12 jours avant que la douleur ne disparaisse. Lorsque je cours la douleur est moins intense, je n'y comprends pas grand chose...

"Tout ça ça se « rattrape » mais pour ça il faut mettre la performance de côté, prendre le temps de découvrir son corps et son mental, pour inverser la spirale."

C'est ce que j'espère faire pendant ces sorties à allure bien plus modérée, j'espère aussi ne pas compliquer encore plus cette douleur aux cotes, mais de toute façon vraiment je ne force pas.

CROCS-MAN, j'espère aussi pouvoir trouver désormais ce juste milieu qui me permet de me faire plaisir, sans réduire mon corps à néant, c'est vraiment le plus important, ce que je dois viser, sans me pencher sur mon passé mais sur les mois et années qui viennent.

Merci pour ces partages Galaté57, je vais lire tout ça !
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