Grande Traversée du Jura 2011
Publié: 30 Mai 2011, 20:28
GTJ
Ça veut dire "Grande Traversée du Jura", c'est à dire remonter le long de la frontière suisse ce massif situé entre les Alpes et les Vosges. Ceci est proposé en 20 jours pour les marcheurs (parcours total 385km) et nous le ferons en 7 jours (plus court, 320km et 9500m de dénivelé positif) c'est à dire un bon marathon chaque jour agrémenté de 1350m D+. L'organisation est à double casquette, d'une part celle de l'association "Courir et Découvrir" qui organise des séjours de course à pied, et d'autre part l'association des "Grandes Traversées du Jura" qui valorise les atouts des chemins du massif. Nous irons de gite en gite, trouvant chaque fois un accueil bien différent, déco, personnalité, confort... Des cuisines savoureuses souvent bien roboratives, dont les fameux rösti (plat de pomme de terre), l'incontournable conté, les bonnes salaisons...
Le groupe est étonnamment varié : 8 femmes et 19 hommes Des personnes assez âgées au regard du programme sportif, des jeunes peu expérimentées au regard du même programme, des vieux habitués de ce genres d'engagement, des novices ; des origines multiples : Suisse, Luxembourg, Alsace, Bretagne, Aveyron... des professions diverses :agriculteur, infirmière, ingénieur... Un de nous a quand fait cette année son 30ème 100km de Millau ! (Organisateur d'une course depuis 35ans)
Le séjour a été tristement engagé par le décès d'un des inscrits Werner Schweizer (cancer à 72ans), un très grand coureur de trail (8 UTMB dont plusieurs podiums) le départ sera donné après une minute de silence en son honneur.
Ce 15 mai, je pars très tranquillement à l'ascension du Grand Colombier qui surplombe Culoz, petite ville proche du lac d'Annecy, tout le reste du groupe est devant, déjà je traine à prendre des photos... Puis longue ballade sur les crêtes jusqu'à la ferme de Retord, à l'approche de laquelle le temps a viré mauvais, vent, grêle puis neige... pour une fois que j'ai oublié ma veste, je suis contraint à m'emballer de ma couverture de survie arrivant au gite de Retord, les mains gelées. Au dîner, délicieuse soupe aux orties, copieuses lasagnes, de quoi récupérer de ce coup de froid ! - 5h40 45 km 1900mD+ Pensée pour mes collègues de travail qui courent pour Handicap International.
Le 16, c'est de nouveau du beau temps pour cette deuxième étape, une belle descente... et une belle montée. Ça y est, je sais avec qui je ferai le reste du séjour, des groupes de niveaux se sont naturellement faits. Mes deux comparses subiront mon mitraillage photo encore 6 jours ! Très agréable "gite culturel" le Berbois, où nous mangerons très bien. - 5h00 39 km 1900mD+
Mardi, grande journée avec 1,3 marathon et pas mal de dénivelé, en effet il faut changer de pli jurassique pour trouver les crêtes qui surplombent le lac Léman. Qu'est-ce que mes compères descendent bien ! Et ils montent bien aussi ! Ils sont plus trailleurs que moi ! Là, contrairement à une précédente sortie il y a 6 mois, nous avons eu un grand beau temps et une superbe vue sur Genève, son lac, les Alpes et le Mont Blanc. Splendide ! Suite de la matinée par le Col de la Faucille et descente sur Mijoux pour notre ravitaillement de mi-parcours. Petit bonjour au Gabelou, hôtel dont les gérants m'ont donné l'idée de cette GTJ. Et je file retrouver mes compères pour un tour de Lajoux. Arrivée de nuages menaçants pour "dramatiser" le paysage. Après cette belle journée, je n'hésite pas à demander un massage à un de nos kinés. Gite plus confortable au Rousses (moins sonore) mais repas très léger... Intéressant musée spontané du ski. - 7h40 55 km 2100mD+
Mercredi, les cuisses sont sensibles, mais heureusement, il y a moins de dénivelé, presque du plat. Sur ce terrain, je me défends mieux que mes compères. Gite sympa chez Liadet, le mobile ne passe toujours pas, la cuisine est à nouveau très bonne, un élu du village est venu nous saluer et nous offrir l'apéro, rituel local dont je ne vous ai pas encore parlé. Mouthe, ville la plus froide de France. - 5h00 40 km 1100mD+
Ce jeudi est notre premier contact avec le Doubs, enfin sa résurgence. Ravitaillement "en ville" aux Hôpitaux Neufs et début de la pluie... qui deviendra une belle averse avec quelques éclairs, un peu de grêle et des coureurs trempés ! Gite à côté d'une vraie ferme les Granges Bailly, avec des vraies vaches et des vrais moutons, dit ! Apéro et briefing quotidien en plein air sous le soleil revenu. - 4h55 40 km 1200mD+
Journée de vendredi en montagnes russes, le groupe commence à s'étioler, tendinites et douleurs diverses contraignent certains à renoncer ou à changer profondément de rythme. Mes compères et moi résistons bien., Après le ravitaillement (où j'ose la charcuterie) nous flirtons avec le frontière suisse, un coup à droite, un coup à gauche. Le gite du soir est très bien, Sur la Roche, ferme classée monument historique, mais ce qui en fait le caractère, c'est sa gérante Virginie, voilà une femme qui a de la personnalité ! Son mari, Patrick Bohard est grand trailleur (team ASICS) avec qui nous discuterons un peu. - 5:20 45 km 1200mD+
21 mai... dernier jour... Déjà ! Sur le papier, la course du jour semblait facile, mais les jambes en ont quand même un peu marre et la distance semble très longue. Le cadre est bien différent, nous longeons le Doubs dont le niveau est vraiment bas. Forêt encaissée, chemin escarpé parfois à flanc de falaise, pour finir sur terrain "presque plat" à Goumois. Centre de vacances un peu trop neuf, mais bien pour se refaire une allure plus civilisée. Remise des prix, une cloche fondue dans le Jura, à la marque "GTJ" ! Mais pas de classement, c'est un "OFF". Bières dans le village pour fêter ça, grand repas de fin de séjour, re-bière et dodo. - 5h45 50 km 700mD+ Grasse matinée : petit déjeuné à 7h30 en ce dimanche ! Pensée pour des amis en effort sur le Grand Raid 73.
Je me suis régalé pendant ce séjour ! L'itinérance, ça me plait énormément ! Il y en aura assurément d'autres (GT Alpes, Pyrénées, Corse...?) Et finalement, il y avait des participants de célérité très variée en course à pied, une certaine ténacité étant bien sûr nécessaire. Pour ma pomme, 39h30 pour ces 320km et 9500mD+. Et plein de bonnes sensations!
Ça veut dire "Grande Traversée du Jura", c'est à dire remonter le long de la frontière suisse ce massif situé entre les Alpes et les Vosges. Ceci est proposé en 20 jours pour les marcheurs (parcours total 385km) et nous le ferons en 7 jours (plus court, 320km et 9500m de dénivelé positif) c'est à dire un bon marathon chaque jour agrémenté de 1350m D+. L'organisation est à double casquette, d'une part celle de l'association "Courir et Découvrir" qui organise des séjours de course à pied, et d'autre part l'association des "Grandes Traversées du Jura" qui valorise les atouts des chemins du massif. Nous irons de gite en gite, trouvant chaque fois un accueil bien différent, déco, personnalité, confort... Des cuisines savoureuses souvent bien roboratives, dont les fameux rösti (plat de pomme de terre), l'incontournable conté, les bonnes salaisons...
Le groupe est étonnamment varié : 8 femmes et 19 hommes Des personnes assez âgées au regard du programme sportif, des jeunes peu expérimentées au regard du même programme, des vieux habitués de ce genres d'engagement, des novices ; des origines multiples : Suisse, Luxembourg, Alsace, Bretagne, Aveyron... des professions diverses :agriculteur, infirmière, ingénieur... Un de nous a quand fait cette année son 30ème 100km de Millau ! (Organisateur d'une course depuis 35ans)
Le séjour a été tristement engagé par le décès d'un des inscrits Werner Schweizer (cancer à 72ans), un très grand coureur de trail (8 UTMB dont plusieurs podiums) le départ sera donné après une minute de silence en son honneur.
Ce 15 mai, je pars très tranquillement à l'ascension du Grand Colombier qui surplombe Culoz, petite ville proche du lac d'Annecy, tout le reste du groupe est devant, déjà je traine à prendre des photos... Puis longue ballade sur les crêtes jusqu'à la ferme de Retord, à l'approche de laquelle le temps a viré mauvais, vent, grêle puis neige... pour une fois que j'ai oublié ma veste, je suis contraint à m'emballer de ma couverture de survie arrivant au gite de Retord, les mains gelées. Au dîner, délicieuse soupe aux orties, copieuses lasagnes, de quoi récupérer de ce coup de froid ! - 5h40 45 km 1900mD+ Pensée pour mes collègues de travail qui courent pour Handicap International.
Le 16, c'est de nouveau du beau temps pour cette deuxième étape, une belle descente... et une belle montée. Ça y est, je sais avec qui je ferai le reste du séjour, des groupes de niveaux se sont naturellement faits. Mes deux comparses subiront mon mitraillage photo encore 6 jours ! Très agréable "gite culturel" le Berbois, où nous mangerons très bien. - 5h00 39 km 1900mD+
Mardi, grande journée avec 1,3 marathon et pas mal de dénivelé, en effet il faut changer de pli jurassique pour trouver les crêtes qui surplombent le lac Léman. Qu'est-ce que mes compères descendent bien ! Et ils montent bien aussi ! Ils sont plus trailleurs que moi ! Là, contrairement à une précédente sortie il y a 6 mois, nous avons eu un grand beau temps et une superbe vue sur Genève, son lac, les Alpes et le Mont Blanc. Splendide ! Suite de la matinée par le Col de la Faucille et descente sur Mijoux pour notre ravitaillement de mi-parcours. Petit bonjour au Gabelou, hôtel dont les gérants m'ont donné l'idée de cette GTJ. Et je file retrouver mes compères pour un tour de Lajoux. Arrivée de nuages menaçants pour "dramatiser" le paysage. Après cette belle journée, je n'hésite pas à demander un massage à un de nos kinés. Gite plus confortable au Rousses (moins sonore) mais repas très léger... Intéressant musée spontané du ski. - 7h40 55 km 2100mD+
Mercredi, les cuisses sont sensibles, mais heureusement, il y a moins de dénivelé, presque du plat. Sur ce terrain, je me défends mieux que mes compères. Gite sympa chez Liadet, le mobile ne passe toujours pas, la cuisine est à nouveau très bonne, un élu du village est venu nous saluer et nous offrir l'apéro, rituel local dont je ne vous ai pas encore parlé. Mouthe, ville la plus froide de France. - 5h00 40 km 1100mD+
Ce jeudi est notre premier contact avec le Doubs, enfin sa résurgence. Ravitaillement "en ville" aux Hôpitaux Neufs et début de la pluie... qui deviendra une belle averse avec quelques éclairs, un peu de grêle et des coureurs trempés ! Gite à côté d'une vraie ferme les Granges Bailly, avec des vraies vaches et des vrais moutons, dit ! Apéro et briefing quotidien en plein air sous le soleil revenu. - 4h55 40 km 1200mD+
Journée de vendredi en montagnes russes, le groupe commence à s'étioler, tendinites et douleurs diverses contraignent certains à renoncer ou à changer profondément de rythme. Mes compères et moi résistons bien., Après le ravitaillement (où j'ose la charcuterie) nous flirtons avec le frontière suisse, un coup à droite, un coup à gauche. Le gite du soir est très bien, Sur la Roche, ferme classée monument historique, mais ce qui en fait le caractère, c'est sa gérante Virginie, voilà une femme qui a de la personnalité ! Son mari, Patrick Bohard est grand trailleur (team ASICS) avec qui nous discuterons un peu. - 5:20 45 km 1200mD+
21 mai... dernier jour... Déjà ! Sur le papier, la course du jour semblait facile, mais les jambes en ont quand même un peu marre et la distance semble très longue. Le cadre est bien différent, nous longeons le Doubs dont le niveau est vraiment bas. Forêt encaissée, chemin escarpé parfois à flanc de falaise, pour finir sur terrain "presque plat" à Goumois. Centre de vacances un peu trop neuf, mais bien pour se refaire une allure plus civilisée. Remise des prix, une cloche fondue dans le Jura, à la marque "GTJ" ! Mais pas de classement, c'est un "OFF". Bières dans le village pour fêter ça, grand repas de fin de séjour, re-bière et dodo. - 5h45 50 km 700mD+ Grasse matinée : petit déjeuné à 7h30 en ce dimanche ! Pensée pour des amis en effort sur le Grand Raid 73.
Je me suis régalé pendant ce séjour ! L'itinérance, ça me plait énormément ! Il y en aura assurément d'autres (GT Alpes, Pyrénées, Corse...?) Et finalement, il y avait des participants de célérité très variée en course à pied, une certaine ténacité étant bien sûr nécessaire. Pour ma pomme, 39h30 pour ces 320km et 9500mD+. Et plein de bonnes sensations!