Bon et bien de retour ... quelques légères courbatures mais la mécanique n'a pas trop pris, (hormis les affreuses crampes sur la seconde partie du parcours)
Pour moi c'était une grande première en montagne et je ne suis pas déçu, cette course est sublime, incroyable et infiniment belle, je n'ai pas pu tout immortaliser pour éviter de faire un reportage photo mais les paysages resteront gravés dans ma tête.
Dans les grandes lignes ...
Je rejoins la ligne de départ 30 min avant le top Go , je me pose au fond du SAS 1 et j’attends patiemment .. la tension est palpable dans le regard des coureurs.
Le décompte se fait, puis c’est top départ !
Un départ maitrisé dans le flux ... (en même temps pas trop le choix car en file indienne pendant 2 heures ... donc le placement est primordiale (encore faut-il savoir où l'on se trouve ) ... je passe en 2.h35 à Planpraz , c'est probablement un peu rapide ..
je me calme un peu pour passer au Buet en 5 h pile, c'était le plan de course , j'ai souffert dans la montée suivante ( celle du chalet de Lioraz ) je ne sais pas pourquoi , probablement le début du manque d'alimentation encore un fois .. toujours compliqué pour moi de manger , même en me forçant rien ne passe , et tout repart malheureusement ... heureusement que j'arrive à boire en petites quantités régulièrement.
Je reprends un peu de rythme et de place dans la descente vers la Villaz c'est agréable de pouvoir courir à ce moment là
Puis arrive Emosson , c'est évidemment très costaud et techniquement différent ( de gros cailloux et des grosses marches qui chargent les quadri , aie ca pique .... je dois m'arrêter à plusieurs reprises dans cette montée et je vois que l'on a pas encore fait la moitié du parcours ! ca va être long cette histoire ) je fini tant bien que mal l'ascension et découvre enfin cette grande retenue d'eau , c'est beau !! je me repose un peu auprès de ma famille qui me faisait l'assistance avant d'aller pointer ( c'est pour cela que je perds 60 places au classement à ce moment mais que je reprendrais dans la descente suivante) ,
La deuxième partie de course est compliquée physiquement, la montée vers le col de Posettes se passe à un rythme lent mais j’avance quand même , j'arrive à tenir la roue d'un petit groupe .
Arrivée au Tour, ! Qu'il fait du bien ce ravito ... surtout mentalement pour revoir mes proches qui me boost encore et encore ... , je repars motivé pour aller au Bois, ( je pensais cette section plus roulante ) mais j'arrive à courir ( trottiner ) la majorité du temps.
Arrivée au Bois, la question d’abandonner ne se pose plus , si tu repars c'est pour aller au bout , alors GO ! une première montée vers Montenvers … pas très raide au début mais quelques passages compliqués sur la fin ( échelle et gros cailloux ) cela rend les choses difficiles et me casse bien les jambes … il faut ensuite aller chercher le point haut Au Signal puis un long passage en balcon vers le plan de l’aiguille, c’est beau de voir les lumières en bas dans la vallée mais j’aimerai bien redescendre un jour …. !
Et puis enfin cette dernière descente que je réalise essentiellement en marchant , je perds pas mal de place, mais le principal est fait , je vais finir ce 90 K du Mont Blanc j’en suis certain.
Cette descente est encore interminable …. On entend au loin les applaudissements et ce sera bientôt mon tour , j’arrive en ville et remonte la rue pour rejoindre l’arrivée en courant doucement, je regarde ma montre encore et encore le Sub 20 h est jouable . , je termine en 19 h 56 , et 365 position et fier de moi.
Impressionnant le nombre d’abandon sur la course ( 45 % ) , pourtant les coureurs qui se présentent au départ sont préparés, effet chaleur cette année ?