Récit de la course : La Corrida de Besançon 2007, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Corrida de Besançon

Date : 2/12/2007

Lieu : Besancon (Doubs)

Affichage : 2012 vues

Distance : 7km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Pas d'autre récit pour cette course.

La corrida de Vauban 2007 - 9.5 kmx - course des as

 
Je commence à bien m'installer dans l'entamme hivernale de l'entraînement foncier. J'ai retrouvé le rythme lent qui y sied et je sens un bon travail à venir en endurance.
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Mais depuis quelques jours la tendance est que je reviens sur un rythme plus rapide et rythmé comme si la saison n'était pas terminée. C'est ça. Voilà l'explication. Les corridas. Elles me titillent et me rappellent que je dois encore prendre du plaisir à effectuer au moins l'une d'entre elle. La corrida de Vauban du 02 nov. est d'actualité mais je n'ai rien programmé et 8 jrs avant rien ne me dit et me pousse à la décision de la faire.
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Celà fait tilt le sam. du week-end précédent. L'entraînement de 19 kms avec, sur la seconde moitié un rythme plus soutenu et une vitesse progressive m'amène à organiser la semaine pour je jour J.
Dimanche suit avec une heure dix de course sur terrain herbeux. Lundi, 12kms avec un final plus en résistance et le mercredi 15.500kms en trois parties : endu, résistance et les 3.3 kms finaux en dure, du 4mn au 1000. tout çà dans la pénombre de l'heure tardive éclairée par la lumière pauvre des lampadaires mais le macadam est lisse et le pied assure une bonne stabilité.
Le samedi matin, un échauffement tranquille de 40 mn et je suis prêt.
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Seulement une bonne crève m'a pris dès lundi et m'inquiète sérieusement. D'habitude elle me gêne 10 jrs et même 3 semaines avec des pics très costaud qui remuent l'organisme. souvenir de l'année précédente. Là, je la prends en charge et me soigne, comprimés et inhalations régulières me soulagent et voit une baisse tangible dès le vendredi. je touche du bois. mais je la sens en veilleuse prête à montrer le bout de son nez. sniff! sniff!. alors je reste enfermé au chaud et bien écharpé.
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La corrida dans cette ville me ramène sérieusement en arrière dans mes souvenirs. J'ai dû en courir plusieurs fin des années 80. Je gèrais la CAP à cette époque d'une manière plutôt empirique et les spécialistes ne maîtrisaient pas encore la science parfaite. Mais j'en voulais. Et c'est souvent en short et maillot que je me présentais avec des températures proches de zéro sur la ligne avec une prépa qui n'en était pas une. Je n'imaginais pas courir en survêtement et les spectateurs emmitouflés étaient sidérés. Autre temps. la CAP a évolué depuis et sa gestion peut se reposer sur des critères solides.
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C'est comme ça que je me présente avec un plaisir certain sur la ligne de départ cette fois-ci. Mais mes petits ennuis de santé m'enferment dans un train-train plutôt confort et je suis obligé de me remuer, de me secouer. j'ai tendance à faire n'importe quoi et dans le coffre de la voiture, c'est plutôt le boxon totalement bordélique mais j'ai appris à prendre de la distance avec tout, du moment que je suis dans les temps. Il faut quand même aller chercher son dossard, repérer les sanitaires, organiser ses allers retour voiture, lieu ici, lieu par là, et tout le reste... bref, mon expérience fait le travail et compense mon état malado-bizaroïde ; enfin sans plus, n'exagérons pas, mais à ce niveau de la compét. et à cet instant si proche du départ, on ressent puissance plus tout ce qui ne nous touche pas en temps normal.
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Donc il est temps de passer aux choses sérieuses. J'ai tout le loisir de m'échauffer sur un espace de rêve puisque le merveilleux parc aux massifs fleuris et aux beaux grands arbres solitaires est là pour accueillir mes foulées qui surplombe toute la basse ville avec sa vue mirifique.
C'est entièrement le confort, à tous points de vue. Déjà en arrivant, de grands parkings "à qui n'en veut", disponibles aux abords de la rocade qui nous a amené sur les lieux ; parkings qui jouxtent exactement les aires de départ et d'arrivée distante de 200-300m environ et reliées par une ruelle, véritable balcon qui dominent toute la boucle du Doubs-centre ville. Les toits rouges du clair au brun s'offrent à notre vue d'où émergent la pointe des bâtisses aux clochers. La rivière, ses ponts. Droit devant la citadelle sur son éperon rocheux, de chaque côté les collines et entre, la rivière qui essaye de fermer la boucle mais est rejetée derrière les monts et comme fond, la grande façade boisée aux couleurs saisonnières laisse imaginer un horizon ouvert au premier plateau, début d'une succession pour atteindre les sommets montagneux. ouf ! je me disperse mais dans un cadre aussi chouette....
Bureau d'accueil, d'inscription, stands divers, sanitaires, bref, rien ne manque pour une belle course. Une vraie foumillère. Sans oublier que deux courses jeunes ont été programmées plus tôt et qu'ensuite la fiesta CAP se termine avec la demi-lune, course populaire permise aux déguisés, j'vous dis pas...
Ca va dans tous les sens, organisateurs, bénévoles, coureurs, accompagnants, visiteurs. L'excitation des compétiteurs se dégage et imprègne l'atmosphère. Ca va chauffer dans les rues de la ville. Du reste ça se concentre sérieusement sur la ligne, j'en ai terminé de mon échauffement, les dernières consignes sortent des hauts parleurs, le décompte des dernières minutes...
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Et puis top, le départ. Bondissant. Tous se laissent filer dans la rue descendante, une des trois plus connues de la ville. La pente aide à prendre un rythme rapide. En plein milieu de peloton j'assure dans la meute. Zigs zags entre panneaux, trottoirs, il fait être concentré. C'est très speed puis rapidement le peloton négocie un virage brusque à gauche pour s'enfiler dans la rue plongeant sur les quais. traversée du boulevard, trottoirs et bientôt la passerelle suspendue sous le pont nous oblige à légérement ralentir pour bien négocier le passage. les coureurs sont disciplinés et ça passe bien. Sur un rythme soutenu, rapide nous longeons le large troitoir borduré par le jardin aux haies et buissons rares entre rivières et voies de circulation. les premiers kms sont rapides et laissent présager une fin de course dure, il va falloir tenir. mais c'était prévu. Un moins 10 kms, ça reste très intense.
Déjà en vue le deuxième pont que l'on négociera pareil que le premier mais sur une passage bétonné plus large et donc pas de ralentissent pour déboucher sur le parc sous les grands et vieux arbres aux essences diverses, terrain privilégié des promeneurs et aux espaces de jeu réservés "tout petits". la terre battue a remplacé le béton et goudron.
Deux bons kms courus. l'endroit plutôt serein est propice à se remettre du début de l'épreuve, on en profite pour se poser. quelle course ! 
Et voilà déjà le troisième pont que l'on emprunte par le trottoir et là vlan de face la force du vent ; tête tournée, baissée en protection pour mieux respirer. 150-200m pour virer de suite à droite et trouver l'accalmie ; on longe tout le parking pour prendre à droite le sentier de halage qui débouche sur l'espace portuaire aux allures abandonnées. Sur la ligne ferrée bétonnée l'on poursuit sur un rythme effrené. Pas de ralentissement. Le souffle fontionne bien. Avec les coureurs ; c'est un peu l'accordéon, je te passe, tu me passes pour enfin se stabiliser. Jusqu'à la fin, pas vraiment de changement, ceux devant le resteront et ceux derrière aussi. Mais quelle frénésie due sans doute aux changements de terrain et d'environnement. c'en est est tout excitant. et puis retour pour entrer dans la ville par l'une de ses belles portes .
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Changement de décor. la ville intérieure que l'on traverse en plein coeur par trois rues en enfilade qui traversent des places et coupées par les rues transversales permet de m'installer dans un rythme de croisière. J'essaie d'allonger ma foulée et d'amplifier mes gestes mais c'est trop tôt pour me lâcher. De plus en plus de gens dans ces rues commerçantes en profitent pour ajouter à leurs casquettes celle de spectateur très actif puisque qu'ils nous encouragent. C'en est très stimulant. cette deuxième partie du 1er tour en est de fait très rapide. je ne trouve pas le temps long et c'est ainsi que l'on atteint la place blanche, ainsi je l'appele à cause de ses dalles et façades claires qui l'entourent, avec sa fontaine surmontée du compotier et tout de suite le pont traversé pour dérouler sur la rue montante avec la partie finale plus raide. Je prends mon rythme sans trop ralentir et ça marche, je soutiens mon effort sur la fin et enfin je souffle dans la liaison qui nous ramène a l'aire de départ. Là,  je sens l'effort dans les poumons, mais j'en profite pour récupérer et ma relâcher et entamer le deuxième tour dans les mêmes conditions.
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Tout aussi soutenu dans l'effort, je l'effectue dans le même esprit que le premier, ai les mêmes sensations. plus dur toutefois, il faut aller chercher l'énergie mais ça va. je me rends compte que je n'ai pas le réflexe de tester ma capacité à augmenter la cadence, peut-être par précaution et pour ne pas me griller. Cependant je change de rythme sur le retour en ville et allonge sérieusement en puissance même si je n'enclenche pas le turbo. Les jambes sont bonnes et la vitesse est maintenue. je le constaterai en notant mes points chrono, il s'avère que je n'ai pas trop ralenti sur la deuxième moitié de parcours tout aussi enthousiasmante à courir.
Er c'est l'arrivée au bout de la rue montante qui se présente. J'ai pu tenir un bon rythme et ouf  c'est terminé.
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Vraiment une course excitante s'il fallait la qualifier. rapide, toute énergique dans un environnement de premier ordre ; difficile de trouver mieux, L'enthousiasme se voit sur les têtes à l'arrivée et le sentiment d'avoir assuré un beau spectacle dans les rues de la ville m'envahit. Je ressens une certaine fierté d' avoir participer.  On a vraiment l'impression de bien percevoir la ville dans son écrin, au fil du parcours et d'en découvrir tous ses éclats.
Merci aux organisateurs et aux bénévoles et bravo au joyeux public qui nous ont tous permis de nous éclater.
Maintenant il est temps que j'aille me soigner. et surtout, j'ai répéré pour la semaine prochaine une petit corrida dans un petit patelin, j'vous dis pas...
 
 
 

1 commentaire

Commentaire de franciss posté le 04-12-2007 à 23:49:00

Joli style d'écriture...et belle course apparemment.
Bonne récup à toi !

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