Récit de la course : Sur le Sentier des Lucioles 2007, par Le_lombric

L'auteur : Le_lombric

La course : Sur le Sentier des Lucioles

Date : 13/10/2007

Lieu : Auffargis (Yvelines)

Affichage : 1316 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

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Surprise : Ca monte !

Après une première expérience de la course nocturne, il y a un mois sur « La piste des Lucioles dans 41 », j’avais gardé un p’tit goût de reviens’y.

Donc je m’inscris un peu à la dernière minute fin septembre sur « le Sentier des Lucioles »., mais heureusement, ça passe. Yes !

18h, je tourne en rond depuis 1h en attendant ma douce et tendre (Severine), qui a décidé de m’accompagner sur cette sortie, rentre du Taff.

Nous partons enfin avec le porteur de puces (le chien) de notre Est-parisien, direction l’Ouest.

Les bouchons de l’Est de l’A86 me stressent à un point ! Vindiou ! Je vais pas arriver en retard tout de même !

 

19h27 arrivé à Auffragis. Ouf, je suis dans les temps.

Je récupère mon dossard et me change vitesse grand V. La nuit promet d’être fraîche alors on va se couvrir la couenne : du long partout. J’enfile mes p’tits Asic Mojave (On fait avec ce que l’on a). Je suis paré !

 Objectifs de la nuit :

-          Finir et sans bobo – A 15 jours de Toulouse c’est pas le moment de ce mettre une cheville en vrac.

-          En 1h30-1h45 (si j’avais sus ! Mais n’anticipons pas !)

-          Profiter du parcours pour faire ma dernière sortie un peu longue avant Toulouse

-          Eviter le grand méchant loup (bouh !)

 

Alors l’équipement du soir : mon p’tit sac à dos Salomon  avec un peu moins de 0.5l de flotte dans la poche (si j’avais sus ! Mais n’anticipons pas !), avec simplement un gel, et on rajoute la lampe frontale et comme d’hab : en avant le gros !

 

Je m’échauffe. Enfin je trottine 5’ histoire de ! Car j’arrive à peine tiède sur la ligne de départ. Je fais connaissance avec Oliv et Jeff. « Bonsoir messieurs ! ». Et j’apprend que le secteur est TRES vallonné. « Ah bon ? » (Si j’avais su ! mais …).

Derniers bisous à ma douce et tendre. Et nous patientons derrière la ligne de départ.

 

21h15 le départ est donné. Environ 400 coureurs s’élancent gentiment. Ca galope tranquillement. Dans la 1ère montées qui est encore assez large je double (Niark ! Niark). Toujours cela de pris.

Le troupeau des coureurs est bien compact à ce moment et je lance un « Difficile de se perdre cette nuit » (Si j’avais su ! Mais n’anticipons pas !).

 

On arrive sur un passage plat : Je double (niark, niark), toujours cela de pris. Et après cela on enchaîne les montagnes Russes (T’oh ! On m’avait pas mentis). Aux coups de cul s’enchaînent les coups de cul (Niouf ! Niouf !).

Que du chemin mono-traçe que l’on découvre à la lumière des frontales. Le brouillard qui est de la partie a deux conséquence : une visibilité moyenne (oula mais zou-suis-je ?) et je me retrouve rapidement trempé. La brume doit se condenser sur mes vêtements, car en 30’ j’en de l’eau partout.

Au bout d’une vingtaine de minutes on arrive dans une montée avec tout plein de p’tites bougies pour baliser le chemin – C’est franchement Zolie !

 

Ces passages au milieu des bougies, (entre les rochers, sous le tunnel) sont vraiment des moments forts de la course.

 

30’ je me vautre « ben comme y fô » dans une montée. Mon tibia droit vient un peu trop brutalement à la rencontre d’un caillou. Niou ! Niouf ! Ca pique, un peu. Le coureur qui me précède dis : « Ca fait deux fois ! ». « Euh non, c’est ma 1ère, y a erreur sur la personne ». 2’ après c’est un autre coureur, qui toujours dans cette monté, vient dire bonjour aux feuilles mortes. Chacun son tour. Pas de gros bobos nous voilà repartis.

 

Dans les descentes, je bondis (si si je bondis) en prenant des risques calculés (en tout cas je me suis pas vautré) et cela me permet, de temps en temps, de passer un coureur. « Pardon, s’cuzez moi ! ».

40’ j’arrive sur une portion plate (la chose est rare donc je le note), je me dis que c’est le moment de prendre le gel. Surtout que je me dis qu’il me reste… quoi… 50’ de course…

 

Dans les montées, les coureurs se font rares. On est plutôt en mode : « marche ». Et les relances en haut des côtes sont moins franches. On fait moins les malins hein !

 

1h30 de course. De gentils bénévoles nous annonce : « Plus que 6km ! »

« ARGGGG ! Keu-oua ? 6 bornes ! Mais non y a erreur ! »

Dans le groupe, on a tous un p’tit coup de moins bien, sur le moment. Et puis on relance. C’est pas le tout mais faut quand même rentrer. Et moi j’ai ma douce et tendre qui m’attend dans le froid.

Alors on s’active.

Mais voilà a s’activer, et bien on se trompe. Dans une descente, je suis un coureur. Bon rythme tout va bien. Après quelques temps, on arrive sur une portion plate et on part sur la droite. Quelques minutes plus tard, il s’arrête : « Y a plus de rubalise » !  « Keu-oua ? »

Demi-tour, un coureur qui nous suivait lève la tête : « Ils passent plus haut à flanc de coteau ». En effet, les petites lumières des frontales dansent sur un chemin au dessus de nos têtes.

« RE-ARRRGGGGG ! Vin-diou faut remonter ! »

Sur le coup, je suis colère. Je suis colère parce que j’ai été distraction. (eh dire que j’avais annoncé qu’il serait dur de se perdre !).

Je me suis fait embarqué dans cette descente et j’ai pas regardé le balisage. Je perd bien 7-8 minutes (au moins) dans l’opération. Alors je remonte bon train et arrive légèrement essoufflé à l’embranchement que je n’aurai pas du louper (comprendre : j’arrive aussi frais qu’un lapin qui serait passé sous un 38 tonnes) – Niouf ! Niouuuuuf !

 

Je relance. On arrive à un nouveau point ou un bénévole nous annonce : « Encore trois kilomètres. Et même 3 Bons kilomètres ».

Ah ce moment là les « BONS » kilomètres je ne sais pas ce que cela veut dire. (Niouf !).

D’autant, que les jambes tournent franchement moins bien. Vu que j’ai pas mangé ce soir (hormis mon gel, pris trop tôt), je commence à accuser le coup. J’ai plus d’eau (j’avais pas prévu si long aussi).

Mais, il ne reste que 3 kilomètres et la fin est plus plate. Bon on va tenter de rentrer en moins de 2h.

 

Je suis pas le seul à sentir la fatigue car un de mes compagnons demande : Il reste combien de kilomètres ? Avec dans la voie, autant d’angoisse qu’une dinde connaît à l’approche de Noël.

 

Je retrouve un vrai chemin (un truc plat, large, roulant) – Bonheur ! Et je retrouve la civilisation. Youpi, j’arrive. Je passe la ligne d’arrivée et arrête mon chrono 2h00m03s, temps officiel 2h00m08s.

 

Je récupère un sac dans lequel je trouve un diplôme, quelques annonces pour d’autres courses et une p’tit choupinette me remet un carton dans lequel je trouve un trophée (qui rejoindra mon hall de la gloire perso).

 

Après cela, je file au ravito et m’envoie 2-3 coca. Ah ça fait du bien. Et on m’informe qu’il y a de la soupe à l’intérieur. Miam. Je file à l’intérieur pour m’enfiler 2-3 verres de soupe. Slurp ! (Comme dirait l’autre). Ca fait grand bien.

 

Un bisous à Severine  et une caresse au chien et j’apprend qu’elle a passé la soirée à chercher ses clés sur le site. 2h à chercher dans le noir des clés qui sont… à l’appart. C’est pas grave. On a que les miennes. Quel duo nous formons !

 

Je retrouve Oliv et Jeff bien content de leurs courses également. Bref tout va bien pour tout le monde.

 

23h je les quitte en espérant les revoir sur l’Origole (et bonne chance pour les Templiers).

Réflexion de Séverine en montant dans la voiture : Il est pas mal Jeff. (ne rien dire, surtout ne rien dire).

 

Minuit arrivé à l’appart, lessive, douche, dodo.

 Bilan :

Honnêtement, je ne pensais pas que ce serait aussi vallonné. A aucun moment, je n’ai souffert physiquement mais j’ai été surpris par la difficulté du parcours (la prochaine, je serai moins naïf).

Déçus par mon erreur sur le parcours, mais ça fait partie du « charme » du trail (en tout cas on va s’en persuader).

J’ai franchement adoré le parcours, et cela méritera que je vienne jeter un coup d’œil en diurne dans le secteur pour d’autres courses.

Merci aux organisateurs, car pour moi il n’y a aucune fausse note dans l’organisation.

Désolé de ne pas avoir croisé Elfette et Agnes et d’autres kikourous. Mais très content d’avoir fait la connaissance d’Oliv et Jeff.

Physiquement, j’ai plutôt la pêche donc à 15 jours de Toulouse, ça hume bon.

 

Je retransmet pas l’ambiance de cette course, mais pour vous faire une idée le mieux c’est de la faire (ça vaut son pesant de « cahuètes »).

 

Le_lomb_qui_rampe_de_mieux_en_mieux_la_nuit

5 commentaires

Commentaire de robin posté le 15-10-2007 à 14:28:00

Merci Le Lombric pour le recit.

Elle me parait bien sympa cette course !

bonne recup

Commentaire de elfette des bois posté le 15-10-2007 à 15:04:00

MERCI POUR TON SUPER CR.
contente de savoir que cela t'es plu.
a bientôt, peut être au 6 avril pour celle de jour, 16KM ou 51km
Bonne récup...

Commentaire de corto posté le 15-10-2007 à 16:16:00

Salut Le lombric,
super ton CR. J'en ai fait quelques copier-coller pour citation sur le mien. Bah oui, il m'a bien fait rire ton CR.
Et surtout m'a permis de me replonger dans cette course. C'est vrai que pour les templiers et toi pour Toulouse sa fleur bon.

Content de t'avoir rencontré, et je peux te promettre que sur l'O'rigole tu vas t'eclater. Mais à condition de nous ecouter, car là avant le départ tu devais pas trop nous croire ;) question montagne russe lol

Retablis toi bien.

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 15-10-2007 à 18:12:00

Comment un lombric peut-il se taper le tibia ?
Sympa ton CR mais attention aux escargots carnivores, ils bouffent justement du lombric !

Commentaire de l'ourson posté le 15-10-2007 à 19:15:00

Bravo mon p'tit Lombric !! J'espère que tu t'es bien fatigué si près de Toulouse !! Héhéhé..
L'Ourson_nan_j'rigole_!!_;-))

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