Récit de la course : La Montée du Nid d'Aigle 2006, par Olivier91

L'auteur : Olivier91

La course : La Montée du Nid d'Aigle

Date : 16/7/2006

Lieu : Le Fayet (Haute-Savoie)

Affichage : 1615 vues

Distance : 19.5km

Objectif : Faire un temps

4 commentaires

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Montée du Nid d'Aigle 2006

Décidemment, cette montée du nid d'aigle est née sous le signe de la chaleur! 2 ème édition pour moi, 2 ème canicule. Le thermomètre flirte allègrement avec les 30°C. Sur al ligne de départ, je rencontre Michel et Catherine Poletti, ci-devant organisateurs de l'UTMB. J'échange quelques mots avec eux (j'avais croisé Michel lors du GR73 en mai). Comme d'habitude, je suis impressionné par le physique moyen des concurrents: tout cela me paraît bien affûté. Moi à côté, je fais un peu godiche dans ma belle tenue orange et grise (merci à ma petite femme! … pour ceux qui ne savent pas 4 jours avant, c'est la Saint Olivier)




Comme l'an dernier, je cours avec Jean-Marie (qui a mis cette course tout en haut de son Panthéon). Mais petite nouveauté, nous avons été conduits au départ par nos tendres et douces qui voulaient s'imprégner de l'ambiance avant de nous attendre au ravitaillement de La Villette.

Le départ est donné par le maire de St Gervais. Comme d'habitude, ce départ est trop rapide, et m'aspire, un peu malgré moi. Nous étions convenu pourtant, avec Jean-Marie, de partir prudemment (d'autant qu'il a les jambes un peu douloureuses, suite à sa première descente en courant de l'année, avant-hier). Nous laissons malgré tout quelques dizaines de coureurs nous doubler dès ces premiers hectomètres dans le parc thermal du Fayet, en nous disant que si cela se passe comme l'an dernier, on en récupérera bien quelques-uns dans les montées finales.
En tout cas, je n'ai pas trop le choix car mes sensations sur la première demi-heure ne sont pas excellentes. J'étouffe un peu, je ne trouve pas mon souffle … et on continue à me doubler. Même si j'ai vécu ce syndrome lors de mes derniers entraînements, et je sais qu'ils ne durent pas, je suis un peu inquiet, car même si la performance est somme toute secondaire, faire mieux que l'an dernier m'irait bien

Comme souvent, c'est une descente où je me lâche qui me permet de trouver mon rythme et un rendement plus conforme à mes attentes. Cette descente a lieu un peu en contrebas du ravitaillement de St Gervais (le premier) auquel j'arrive enfin dans la course. A partir de là, la course m'apparaît comme un enchantement intégral. Le parcours est ombragé, les sentes, mélange d'humus "damé" et d'aiguilles de pins sont d'une douceur incomparable, elles serpentent joyeusement entre les arbres de ce sous-bois rafraîchi par le Bon Nant, le torrent qui anime le Val Montjoie. Jean-Marie a l'air en forme, il me prend régulièrement quelques mètres que je comble dans les petites descentes de cette partie dont le relief est plus doux que ce qui nous attend plus haut.
Je croise Jean-Marc qui a la gentillesse de venir encourager les coureurs malgré la frustration qui doit être la sienne: très entraîné cette année, il ne peut participer suite à un coup de tronçonneuse qui lui a entaillé le pied.
Peu à peu mes sensations deviennent très bonnes et je prends allègrement ma part de relais avec Jean-Marie. Dans la dernière montée raide avant le ravitaillement de La Villette, je cours même quasiment jusqu'à la moitié, pourtant çà monte!
Au ravitaillement, c'est un rayon de soleil, aux deux sens du terme: on quitte le sous-bois pour se retrouver en plein soleil, dans ce magnifique petit hameau, et nous sommes attendus par mesdames et mes enfants qui comme des pros me tapent dans la main à mon passage.
Photos, rafraîchissements, échanges de nouvelles. Un petit moment au paradis.






Il nous faut malgré tout repartir. La portion qui suit est importante pour le résultat de la course, car composée de plusieurs faux plats où la qualité de la relance peut faire gagner beaucoup de place. C'est d'ailleurs ce qui se passe pour nous, notre connaissance des lieux nous aide bien en la matière. Depuis plusieurs kilomètres, nous faisons l'accordéon avec Joseph, 71 ans!!!! Nous n'arriverons pas à le décrocher (au final, il arrive 2 mn derrière nous!! Chapeau). A propos de connaissance du terrain, celle-ci nous permet de gérer très sereinement, à tel point que les différentes portions nous paraissent bien moins longues que l'an dernier. Inquiet jusque là sur ma performance du fait de mon départ laborieux, je commence à être rassuré car je cours sans trop de difficultés dans des zones où je marchais l'an dernier.

Et c'est presque surpris d'y être déjà que nous abordant la montée finale. Là, çà ne plaisante pas: plus une once d'ombre, un dénivelé continu et sec, une monotrace qui induit des petites accélérations casse-pattes à chaque dépassement …. et la fatigue des presque 2 heures et demi déjà courues. 2 heures et demi … et nous sommes déjà dans la dernière montée: les moins de 3 heures sont à notre portée. Nous prenons donc un rythme régulier et relativement rapide, le moral est au beau fixe. Ce rythme nous permet de doubler quelques concurrents. Contrairement à l'an dernier, nous osons plus doubler et donc perdons moins de temps à talonner derrière des concurrents un poil moins rapides en cette fin de course. Nous entendons les encouragements (dont le son de la clarine) sur la ligne d'arrivée se rapprocher. A l'occasion de quelques dépassements, Jean-Marie se trouve légèrement décroché. Je le vois malgré tout partir méditer derrière un gros rocher … Je vais donc finir seul, mais il reste moins d'un quart d'heure avant l'arrivée.
Comme l'an dernier, les derniers hectomètres sont difficiles pour moi et 3 concurrents me doublent, et je vois Jean-Marie qui se rapproche. J'entends mon nom dans les haut-parleurs … çà y est la ligne d'arrivée est passée: 2h54'39". 13 minutes de moins que l'an passé! Objectif largement atteint. Je suis heureux. Je suis rejoint par Jean-Marie qui a foncé dans le dernier kilomètre, au point de ne finir qu'une trentaine de secondes derrière moi malgré son arrêt technique.

J'ai franchi la ligne avec un membre éminent du Jogging du Dimanche Matin (Gilles) de Bures sur Yvette … un voisin! Nous faisons connaissance et nous nous donnons rendez-vous au départ de l'UTMB … et à un prochain dimanche matin à Bures.
Conformément à mon souhait de poursuivre après la course dans le cadre de ma préparation à l'UTMB, nous ne descendons que jusqu'à Bellevue par le TMB (Tramway du Mont-Blanc) et continuons à pieds. Nous avons rendez-vous avec nos belles au pont des places.
Cette partie post course est aussi un régal. Une fois nos femmes rejointes (Maëlle, ma 2ème fille est là, pleine d'énergie), nous marchons d'un bon pas dans une montagne magnifique jusqu'à une terrasse herbeuse d'une petite buvette au-dessus de Bionnassay. Un petit Coca frais, une crêpe Nutella … et 20 minutes de discussion avec l'organisateur du Trail Faverges Odlo et sa femme, rencontrés là par hasard. Quand 2 passionnés se rencontrent ….!!!!
La fin de la journée se fait en courant avec ma fille en particulier sur un petit sentier sous Bionnassay qui est une vraie merveille. Je rajoute ainsi une dizaine de km aux 19,5 km et 2100m D+ de la course.

Tout va bien . Performances en hausse, pas de blessures, du plaisir à tous les étages… l'UTMB qui se profile devrait être une apothéose!!!

4 commentaires

Commentaire de Kiki14 posté le 20-07-2006 à 12:10:00

Salut Olivier
Merci pour ton exellent récit tout imprégné de poésie et de challenge sportif...
oui tu as bien mérité d'etre heureux et de savourer ta crepe nutella avec ta famille..
un grand BRAVO a toi..

Commentaire de BOULANGER posté le 20-07-2006 à 22:00:00

Olivier,
C'est toujours un régal de lire tes CR de courses
et L'UTMB approche...

Bien sportivement. Jean-Charles

Commentaire de Sandrine74 posté le 22-07-2006 à 11:54:00

Super Olivier91 et félicitations, c'est toujours tellement plaisant d'atteindre un objectif !
Bises et à bientôt et merci pour ton super récit !

Sandrine74

Commentaire de L'Castor Junior posté le 25-07-2006 à 15:27:00

Salut Olivier !
Superbe CR, comme d'habitude. La course fait vraiment envie. L'an prochain peut-être ?
En tout cas, maintenant que tu as vu Gilles, et qu'il t'a lui aussi invité à Bures, plus question de te défiler ;-o)
On te voit quand ? ;-)

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