Communauté des sports d'endurance

Cette année, avec le club des Angles Triathlon, nous avons décidé d’innover un peu, et d’organiser un trail sur neige, de nuit. Au moment de choisir la date, nous nous apercevons que la lune sera pleine un samedi soir de mars… Impossible de passer à côté de l’occasion.

 

Lilian, avec qui j’organise déjà de multiples épreuves, notamment en triathlon, s’est occupé de toute la logistique (sécurité, cadeaux…) dans les semaines précédentes la course. Pour ma part, le balisage du circuit constituera la majeure partie du travail.

 

Le samedi matin, je pars donc en compagnie de Lilian et de deux autres membres de l’organisation pour baliser les 17 km du parcours. L’intégralité de celui-ci étant enneigé, nous avons fait passer une dameuse pour tasser la neige dont l’épaisseur avoisine 1,70 mètre par endroits. Nous positionnons de la ruralise classique associée à des tubes luminescents que j’allumerais en ouvrant la course.

 

 Le circuit commence par l’ascension d’une piste bleue, suivie d’une petite descente jusqu’au Pla del Mir. Passé ce point, nous empruntons le chemin du Tour du Capcir qui monte en pente assez douce jusqu’au Pla del Bouc. Passé ce point, la pente se redresse pour nous amener jusqu’au lac d’Aude, à 2136 mètres d’altitude. Les derniers kilomètres avant le lac se feront en aller retour et nous décidons de modifier légèrement le parcours prévu pour offrir aux participants 300 mètres avec de la neige jusqu’aux genoux…

 

On enchaine avec la descente tout en continuant de poser un balisage assez serré. La température étant assez douce, la neige se ramollît et les appuis sont un peu délicats pour rejoindre le Pla del Mir. Ca tient sur quelques foulées, puis on s’enfonce sur 10 cm d’un seul coup. C’est assez éprouvant, mais c’est tout de même très courable.

 

De Pla del Mir, le circuit revient sur la station par le même chemin qu’à l’aller en sens inverse. Au final, quatre heures de balisage sous un temps magnifique, qui nous aura permis de profiter pleinement du paysage.

 

L’après midi est consacré aux derniers préparatifs (dispatching du ravito, préparation de la salle pour le repas d’après course…) et vers 18 heures (une heure avant le départ), je repars sur le parcours pour vérifier le balisage et allumer les tubes de lumière…

 

Malgré les 17 km du matin, les sensations sont plutôt bonnes et je monte à rythme correct sous une belle lumière de fin de journée. Je suis pris d’une petite frayeur lorsque je me rends compte que les tubes ne s’allument pas très bien. Je pense qu’ils n’ont pas aimé d’être en plein soleil toute la journée, mais finalement, tout ira bien et ils seront tout de même bien visibles.

 

A 19 heures, au moment ou la course s’élance, j’ai 7 km d’avance. Je continu à monter tranquillement alors que la nuit s’installe. Le ciel est parfaitement dégagé et le spectacle est exceptionnel. La lumière de la lune qui se réfléchit sur la neige m’offre des émotions intenses. Par moment, j’éteins la frontale, et profite de moments magiques. Je voudrais flâner plus longtemps mais il reste du pain dur la planche…

 

Je continu d’ouvrir la course en écoutant à la radio la progression des premiers qui se rapprochent assez vite de moi. Je fais quelques retouches au balisage sur certains endroits et continu ma route. Arrivé au Pla del Mir, à deux kilomètres de la station, je n’ai plus que quelques minutes d’avance. La petite bosse pour rejoindre le sommet de la piste bleue passe assez bien, même si je commence à avoir un peu mal aux jambes…

 

J’attaque la dernière descente à fond pour ne pas être rattrapé mais les deux premiers me passent à 300 mètres de la ligne. Rien de grave puisque la fin de parcours était déjà éclairée et sécurisé par des signaleurs.

 

Au moment où ils me passent, je m’aperçois que le second n’a pas de lumière. En discutant avec lui à l’arrivée, il m’expliquera avoir tout fait sans, et que cela passait à peu près bien hors mis dans les bois ou la lune était masquée…

 

La journée se termine devant une excellente tartiflette, suivie de la remise des prix durant laquelle les lauréats se sont vus offrir de magnifiques nains de jardin…

 

En conclusion, tout s’est bien passé, les concurrents ont été enchantés par le parcours et par les paysages que la lumière lunaire leur a permis d’apprécier…  Quant à moi, j’ai fait une bonne journée d’entrainement avec près de 35 km et 1600 mètres de D+ au GPS.

 

RDV en 2012, un soir de pleine lune, pour la seconde édition de « La Blanche Neige – le Trail des 7 Nains ».