On a décidé de faire la via romana en préparation de la diagonal, avant de décider qu’on est encore « jeune » pour la diagonale et que patienter encore un ou deux ans ne peut que nous apporter plus d’expérience.
On a maintenu la via romana comme même et on savait que les chemins ne seront pas ceux de l’ecotrail ou de la CCC, pour moi c’est un vrai défit car j’aime pas du tout les chemins techniques avec les pierres et les cailloux, déjà sur le marathon race j’ai eu ma dose sur les 35 km que la course faisait alors se tapait des descentes techniques pendant 62 km, je savais que ca n’allait pas être du gâteau.
Départ le mercredi soir, soit 3 jours avant la course, histoire de profiter de l’ile de beauté, après 2 jours de farniente, il a fallu trouver une solution pour monter jusqu’à CARPINETO, on a pu s’en sortir grâce au stop merci au deux charmantes dames qui nous ont pris..à Jack le speaker qui nous a jouer les chauffeurs à l’aller et au retour de la course, à Guillaume le normand de nous avoir déposer le lendemain à la plage et au gentil monsieur qui s’est arrêté de lui-même pour nous emmener à l’aéroport le lundi.
L’arrivée à notre hôtel fût sous une pluie battante, ca n’annonce rien de bon pour le lendemain, on s est débrouillé pour se faire emmener au lieu du départ par un concurrent qui est à sa onzième participation à cette course mythique, et il nous a prévenu, avec une pluies comme ca, ca sera juste glissant et dangereux, il nous a même prévenu, il y a des portions où le rapatriement ne se fait que par hélico ( !!!!)
Dossard retiré, on est une cinquantième de coureurs sur le 62 km, dont 4 filles inscrites jusqu’à maintenant, mais on risque d’être plus car la star du village elle ne s’est pas encore inscrite – née en 1984, elle vient de battre le record de GR20 chez les nanas, elle gagne toutes les courses de la région et elle n est pas à sa première participation à la VIA ROMANA – les autres concurrentes sont toutes corses..
Bref, objectif de la course : aucun objectif, terminer entière, on a pas pris de bâtons, c’est la première fois qu’on fait autant de dénivelé sur une aussi petite distance et encore sans battons …
Dimanche 6h40, le départ est donné avec 10 minutes de retard, ca part sur une montée..ca nous rappelle un peu la Transmartinique, dans l’air flotte une odeur d’herbe qui me rappelle mon enfance, je m’éclate, je me sens bien, prendre le départ d’une course nous a tellement manqué, on a dû annuler les 2 alpes à la dernière minutes à cause de mon état de santé, et notre dernière course remonte au trail d’Ecouves, après 1h30 de course je me retrouve derrière une fille, on entame la descente, c est mouillé, et ca glisse, elle descend bien et je la suis sans problème, Etienne trouve que je descendais bien vu la gueule du chemin..Aie, je viens de me tordre la cheville, ca fait mal, je suis dépassée par la nana…pas grave, on continue, c’est du plat, je cours et je sens moins ma cheville, je rattrape le groupe avec la fille, on arrive a un ravito – le premier de la longue liste des ravitos officiels et officieux qu’on a sur le parcours- le groupe s’arrête au ravitos, pas nous..et ca repart sur une montée, on travers de très beaux villages perchés dans la montagne – on aura 50 village à traverser en tout-, un passage sur une crête où la vue est magnifique, mais j’évite de regarder en bas, car j’aime pas le vide, ca ne me fait pas peur, mais juste je ne suis pas à l’aise sur les passage de aérien.
On commence la descente, toujours glissante, toujours avec des cailloux..ma cheville ne me fait pas mal et je me suis rappelé ce que Gilles m’a dit : « quand tu te tord la cheville, tu peux continuer, ca va se remettre d’elle-même »..sauf que je me retord la cheville, je crie de douleur et cette fois c’est le pied droit et à cet instant, je suis dépassée 2 filles, je commence à boiter et à pleurer, merde, je regarde ma montre 3h de course, 20 km je me dis si les chemins sont comme ca sur les 42 km restants je ne suis pas sortie de l’auberge..après 5 minute la douleurs passe, on reprend la course, ca remonte et tant mieux, une heures de répit, je commence à croire que les 2 fois où mes chevilles se sont retournées ce n était qu’une histoire de pas de chance, on est tous les 2, personnes devant, personne derrière, et il y a une barrière horaire qui s’approche, on entame la descente et hop la cheville droite sur un pti cailloux je cris de douleurs, je dis à Etienne de continuer, moi j arrête ce cirque, je tiens à mes chevilles, c trop technique pour moi, et je commence à n’avoir aucun plaisir..il me dit que je suis folle, qu’il va m attendre et qu’on a commencé la course ensemble on la termine ensemble..- est ce qu’il dira la même chose au bout de 40 ans de vie commune ?
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Sur le parcours, on a croisé : des chiens, des vaches, des chevaux et même deux cochons sauvages
On passe la barrière horaire, sur certains ravitos on me dis que je ss 3 ieme fille/ d’autre 4 ieme..bref, je me dit 3 ou 4 pourvu que ce cauchemar finit sans trop de séquelles sur mes pattes..
On entame une montée en pleins soleil, je bois je bois, on vient de passer un ravito où on s’arrête, on entame une belle descente roulante qui me donne confiance en moi, surtout que sur la montée on a dépassé deux messieurs qui semblent cuits, je tire sur mon camelbag, plus d’eau..ah merde merde..On poursuit la descente pendant une bonne trentaine de minute, je n avais qu’une obsession, L’EAU..heureusement on a trouvé une fontaine, ca nous a permit de remplir l’eau..et de reprendre la route
Je commençais à avoir faim sachant que j étais déjà à ma 3 ieme bananes, que je prenais des tucs sur tous les ravitos et que j étais à mon 5 ieme gels au bout de 6 heures de course, il faut dire que les ravitos aussi fréquent soient-ils, aussi dépourvu de salé ils étaient : il y avait des tucs / du cocas/ de l’eau minérale et plate / du chocolat / des bananes, des abricots sec et des bananes sec et des gels sur deux ravitos..Mais elle est où la charcuterie corse ? Il est où le bon fromage corse ? ?
Enfin, bref, on poursuit les montée et les descentes, les tarversée de villages, l acceuil des corses très conviviale, les gens qui nous propose de l’eau, qui nous arrose d’eau, qui nous felicite, qui nous dise c’est bientôt la fin..tu parle oui..
Et surprise : On traverse une foire agricole, sympa l’attraction, sauf que c’est nous qui faisons l’attraction, c était mimi comme tout : une brocante, ca sens bon la bouffe salé, des saucissons grillés sauf que c’était pas pour nous..il a fallu trouvé le ravito au milieu des stands, sauf que sur le ravitos, pas l’ombre d’un aliment salé : rien que du sucré, j’attrape un paquet de tuc et on poursuis notre chemin..
Mon cheri a son coup de barre, moi ca va, j arrive à marcher vite,mais pas motiver pour courir, surtout qu’on entame une longue montée de 10 km, on entend l’orage gronder de loin, pourvu qu’il ne pleuve pas, pourvu qu’il ne pleuve pas..on croise des gens qui descendent pendant que nous on entame la montée, et dans ma tete avec la fatigue, j imagine qu il descendent parce que ca devient dangeureux en haut..on poursuit la montée pendant presque 1h, elle ne se termine jamais cette montée dans le brouillard..on arrive à un ravitos, on nous dit que le plus dur est passé, on me confirme qu’une nana est passé il y a qql minutes, on entame de la descente, je recommence à courir, ca m encourage de savoir qu une nana n est pas loin, un a un passage sur une crete, toute verte et une belle descente sans cailloux sur 1.5 km ..et hop ca remonte ca descend, mais l’important c’est qu’il ne pleut pas encore un ravitos sucré et on entame la descente et mes emmerdes recommencent, Etienne est devant moi il descend avec aisance, et moi avec tous ces cailloux à la cons, je reflechis deux fois avant de m engager..et voilà sur cette portion qui descend pendant 10 km je me foule la cheville droite deux fois ..encore des larmes, des ral le bol..il nous reste une montée une descente une montée et une descente..nous arrivons tant bien que mal à boucler les 63 km et 4500 D+ course en 11h45,je suis contente d avoir finie, mais frustrée car pas trop courru vu la technicité du parcours, au buffet de l’arriver, j ai pris 3 sandwich au fromage, tellement j avais faim et que manger du salé me manquait..
Le speaker qui me demande si je reviendrai l’année prochaine :je lui dis oui, mais avant il faut engager des gens pour netoyer les sentier des ptits cailloux qui font du mal aux chevilles, il me demande, si j’ai aimé le parcours, je réponds sans hesiter : c’est une course magnifique mais qui se merite, et il me demande pourquoi on a choisis cette course, et il a halluciné quand je lui ai dit : parce que le nom évoque en moi quelque chose..
On a appris qu’il y a eu 8 abondants sur 53 partant ca fait plus que 10 %, je suis 5 ieme fille et 2SF ce qui m a valu un poduim dans ma categorie, mais n’empêche, je en suis pas contente de moi, enfin, pas contente de la vitesse, mais bon, le terrain était trop technique à mon gout, mais ca n empeche qu’on va tenter la restonica trail d’ici 1 ou 2 ans, même si tout le monde y comprend Guillaume le normand et dawa trouvent que la restonica c’est très très technique..
La remise des dossard est suivit d’un grand buffet où coureurs, benevoles, villageois se mélangent..la fête se poursuit jusqu’à très tard, l’ambiance est bonne enfant, l’atomsphere est joyeuse, la via romana c’est l’evenement dans la castagnia et ces 50 villages qu’on a traversée..
Bref, c’est une course que je conseille pour tous, mais les chevilles sensibles doivent s’abstenir.
Sportivement
Laila