L'auteur : runner74
La course : Trail du Lac d'Annecy - Marathon Race
Date : 28/5/2017
Lieu : Doussard (Haute-Savoie)
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Distance : 43km
Objectif : Terminer
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Comment ai-je bien pu avoir l'idée de faire un trail de 40 km??
Ah oui, je me souviens. C'était suite au trail découverte de l'an passé (mon premier trail) que mes deux compères et moi nous sommes dis que ce serait sympa de monter la distance l'année prochaine. Mais pour nous 40km c'estbeaucoup trop et nous avions décidé de nous orienter sur du 25-30 km max.
Quelques mois plus tard, nous discutions des trails sympas dans la région (74) et nous avons évoqué le Marathon du Mont Blanc. De là, nous savions qu'il y a un tirage au sort et qu'il faut espérer un an ou deux avant d'être tiré au sort. La distance et le D+ ont fait peur à mes acolytes, je me suis inscris seul. ET BIM j'ai la chance d'être tiré au sort!! Il va falloir que j'adapte ma préparation et donc découvrir cette distance. Je pense de suite à la marathon race et regarde donc les dates d'inscriptions!
Une préparation ratée:
Pour préparer cet objectif, je décide de me trouver un trail intermédiaire. Je m'inscris donc au trail des Glaisins (33km, 1800D+) qui à lieu le 01/04 et qui s'est bien passé (un peu dûr pour les jambes sur les 5 derniers km).
Vacances de Pâques, je pars dans la belle famille et je me déclenche une belle tendinite du TFL! impossible de courir plus de 2km sans douleur. J'ai donc réduit en conséquence mon entrainement en laissant un repos complet de 10j et soins kiné régulier. Je repars trottiner tranquillement et douleur qui revient après 3 km. On est à 15j de la marathon race et j'ai lemoral au plus bas... Je repasse donc au repos complet + kiné, argile verte et tout ce qui va bien!
Week-end précédent la course, je m'essaie dans le Veyrier et surprise, plus de douleur sauf à la fin de la descente mais ça reste supportable. Le moral remonte!
Jeudi de l'Ascension départ pour une cousinade de 3 jours... J'essaie de boire peu d'alcool et beaucoup d'eau. Les repas prévu ne sont pas forcément les meilleurs pour préparer un trail, mais vu ma condition physique déplorable, je me dis que je ne suis plus à ça prêt! Un ami va récupérer mon dossard le samedi car je rentre que vers 21h. Je passe donc récuperer celui-ci ainsi que le lot d'accueil chez lui et rentre chez moi vers 22h.
Marathon Race
Jour J, enfin nous y sommes. Je me suis couché la veille en voyant les frontales descendre le Veyrier, et je me reveille à 4h30 il y a encore quelques coureurs qui descendent!!
Petit dej habituel d'avant course, flocons d'avoines avec du lait de noisette, un jus d'orange et un yahourt! Je me prépare tranquillement et me rends au point de rencontre pour prendre la navette à 6h. Je suis quand même bien fatigué dû au manque de sommeil de ces dernières nuits... Je suis à 2 doigts de faire un petit somme dans la navette. On arrive à Doussard à 6h30, une heure avant le départ. Petit tour au gymnase et j'en profite pour me poser un peu avec de la musique dans les oreilles.
L'ambiance commence à monter et je décide donc de sortir et de me placer dans mon sas. Il manque de baffe et si on est pas dans le sas "élites" on entend rien... Pas grave! La première vague part et nous nous plaçons pour partir 3 minute après. J'en profite pour dire que ce départ en vagues est une très bonne idée!
Départ, les fauves sont lâchés! Je pars sur un bon rythme et les 3 premiers km de plats sont vite avalés. Je suis assez facile et j'essaie de me freiner pour ne pas me laisser prendre dans un léger surrégime.
On arrive sur la première ascension, celle du col de la Forclaz. On est bien à l'ombre et on ne peut pas se plaindre de la chaleur pour le moment. On se trouve sur un sentier assez étroit mais certains prennent des risques en doublant de façon hasardeuse certains concurrents! De mon coté, je suis un peu pris dans le traffic, mais ça tempère mes ardeures et c'est très bien comme ça! J'arrive au col de la Forclaz (7.4 km) au bout d'1h10 de course. On s'engage dans une légère descente (mon point fort) assez large où je double pas mal de concurrents, notamment les téméraires qui se prennent pour des chamois dans les ascensions.
On arrive à Montmin et on attaque la 2ème côte direction le chalet de l'Aulp. Je croise un gars qui vient de se tartiner de crème solaire, on dirait un bonhomme de neige. Avec ma casquette et mes grosses lunettes, je ne crains pas grand chose niveau coup de soleil... La montée se fait majoritairement au soleil mais la pente n'est pas trop raide. Quesque c'est beau!! J'arrive au chalet de l'aulp (12km), une vue splendide sur la Tournette. J'en profite pour envoyer rapidement un petit sms à ma chérie pour lui faire part de mon avancée. J'ai lu quelques messages de soutien des amis, c'est agréable et je repars. Légère descente très sympa où se trouve un petit tunnel creusé dans un névée! J'ai appris par la suite qu'on devait passer au dessus mais vu la fragilité les bénévoles ont creusé un passage durant la nuit. Un grand merci à eux et quelle bonne idée. La descente se poursuit tranquillement et on arrive au pied du roc de Lancrenaz. Je me sens bien et la musique dans les oreilles me booste dans cette grimpée. Ca me semble un peu plus raide et la chaleur commence à faire son effet. Je dépasse quelques concurrents et en 25 minutes je suis au sommet.
La descente de Lancrenaz: le tournant de ma course:
C'est parti pour 6km de descente, YOUHOU j'adore ça! Je descends comme une flèche et je me régale. Enfin sur 2 km car là apparait de grosses crampes intestinales. Une énorme envie de vomir à chaque foulée. Je m'oblige donc à m'arreter 2 minutes. J'en profite pour ranger les batons dans mon sac. Je repars et recrampes donc je finis par descendre en marchant... J'ai jamais eu de soucis gastriques, sûrement la conséquence de 3 jours de cousinade avec alimentation et hygiène de vie incompatible avec la course à pied... J'arrive péniblement à la rampe d'eau de Villard dessus où je remplis ma poche d'1,5L qui est presque vide. J'ai le moral dans les chaussettes, je profite de cette pause pour m'alimenter un peu même si je n'ai pas très faim. Après 5 min je repars calmement direction Menthon.
Le trajet jusque Menthon me semble interminable et je ne prends plus de plaisir. Je me demande si je vais rendre mon dossard là-bas ou pas... Bref c'est pas la fête dans ma tête. Je m'apperçois que je ne suis pas le seul dans le dur, ce qui me "rassure" quelque peu et j'arrive au ravito en marchant.
Ravito de Menthon:
Quel chouette endroit! Plein de bénévoles super sympa, des bancs et chaises pour s'assoir, des tables pour manger! C'est le paradis, j'ai très envie de rester! Je profite du ravito et envoie un message à ma femme pour signaler ma position. Elle m'avait envoyer une photo de notre fils qui remplissait son sac pour "m'attendre à l'arrivée". Ca m'a redonné un gros coup de fouet et je suis remonté à bloc pour finir cette course! L'an passé j'ai fait la short race en 2h, je me dis que je peux bien la faire en 3h. Je me souviens que ça monte raide mais qu'il y a des parties assez roulantes (avec le recule, je les cherche encore ces parties ).
Monté du Mont Baron
Me voilà reparti de Menthon après une grosse dizaine de minutes de repos, je me sens beaucoup mieux. On quitte tranquillement le village pour retrouver les sentiers et la monté du Veyrier. Je me retrouve avec un petit groupe pas trop rapide et décide de me caler à leur rythme. On se fait reprendre par pas mal de coureurs mais c'est pas grave, l'objectif est de terminer. Cette côte est très longue et raide. Certains participants sont à l'arret en appui sur leurs batons. une personne est en train de redescendre suite à un coup de chaud et décide de retourner à Menthon pour abandonner. Ca ne motive pas beaucoup... Je croise le panneau 10km restant et trouve que ça fait encore beaucoup. Le bénévole du panneau me dit qu'i faut se dire qu'il ne reste plus que 10 km et qu'à chaque pas c'est de la distance en moins. Quelle belle philosophie, merci à lui. On arrive enfin au sommet de cette côte, je suis epuisé. Je m'assois sur un rocher et mange une barre tout en buvant un peu d'eau. Je discute avec le bénévole qui me dit qu'il y a un point d'eau à 600m qui a été ajouté par l'organisation. Je repars donc vers ce point d'eau. celui-ci se trouve sur la route avant la monté du col des Contrebandiers. Mais ils n'ont plus d'eau! il me reste 750ml dans mon sac ça devrait le faire pour finir. Je reste 5 minute avec eux et repars pour la dernière portion montante. Celle-ci se passe bien, j'apprécie d'arriver au col des contrebandiers où la vue est splendide!! Le lac turquoise, les belles montagnes qui nous entourent, la vue jusqu'au Mont Blanc! Mais une chaleur écrasante!! En tout cas plus qu'un passage sur la crête, un poil de D+ pour arriver au Mont Baron et enfin la redescente jusque Annecy. Je profite de ma pause pour anoncer à ma compagne que dans une heure je serai en bas. Je range mes batons et direction le mont Baron. j'y arrive assez rapidement et facilement et j'attaque la descente jusqu'au Pré Vernet.
La descente et raide et quelque peu technique. On est un petit groupe de coureurs. Je réussi à me tordre la cheville dans cette descente mais ça ne m'empêche pas de continuer. J'arrive au pré vernet et continue la descente jusqu'à Annecy. A mi chemin de cette descente je n'arrive plus à courrir et finis en marchant. Je sympathise avec un autre coureur qui semble au bout lui aussi. On arrive en bas du pierrier et on e remet à trottiner le long du lac pour aller jusque l'arrivée. A 300m de celle-ci je vois ma chérie et mon garçon qui me font des grands signes. Je leur fais un petit bisous et repars en sprint (soit 7 ou 8 km/h je pense vue mon état de fatigue) et franchis la ligne en 7H57.
Finisher
Que c'est bon d'arriver!! je me jette sur les bouteilles d'eau, et vais récupérer le tee-shirt! Dommage qu'il n'y ait pas la mention "finisher" dessus mais ce n'est que secondaire. Je suis vidé mais tellement heureux d'être arrivé. Il me faut bien 15 minutes pour récupérer, m'alimenter et m'hydrater correctement. J'arrive enfin à lever mes fesses de ce petit coin d'herbe à l'ombre pour retrouver ma petite famille!
En conclusion
Un trail vraiment sympa et des bénévoles au tops!! un grand merci à eux.
Des leçons à retenir: éviter chevreuils et apéro les veilles de courses. Une prépa un peu tronquée n'est pas forcement rédibitoire lais il faut revoir ses objectifs à la baisse.
Prochain objectif, le marathon du Mont Blanc, à nous de faire une meilleure prépa.
La très bonne nouvelle du weekend: Mon genou ne m'a absolument pas gêné!! L'essuie-glace semble être de l'histoire ancienne mais je vais être prudent sur ce propos...
Bravo à ceux qui sont arrivé au bout de mon récit. J'espère qu'il n'étais pas trop pompeux et que vous avez pu ressentir mon vécu.
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