Timthacel a écrit:Salut à tous !
Il existe déjà un sujet parlant de la saintélyon, mais vu le monde concerné les messages se mélangent entre les gens ayant fait les 75 km et ceux qui ont fait la 45 km...
Je propose qu'on discute de nos impressions sur cette course maintenant qu'elle est passée !!
Bilan de la course :
Saintexpress : 45 km annoncé (plutôt 46 km j'ai l'impression)
2656 inscrits (21 % de femmes : 550)
2307 partants (21 % de femmes : 491)
2171 Finishers (21 % de femmes : 491)
Temps :
3:33:26 pour le premier à 13:43:29 pour le dernier Finisher
Bonjour à tous, je remercie de nouveau Timthacel, j'étais venu sur ce forum chercher du courage avant la course et sa réponse m'avait bcp aidé, je venais du marathon c'était mon premier trail donc j'avais la trouille. Je comptais: finir, j'ai fini en étant prudent avec de longs arrêt d'étirement aux ravito, je suis un coureur de plat. Cela m'a pris du temps mais permis d'apprécier la course magnifique. Je suis arrivé en 6H08 (en fait j'ai "couru" 5H30), ce qui ne me met pas trop mal en V2H et j'étais heureux, comme tous ceux qui arrivent à Gerland.
Fantastique!
le bus pour Sainte Catherine, te pose au milieu de nulle part avec les étoiles la lune la neige, il est 23H00, il ne fait pas froid (0, -1) tout est pourtant gelé la campagne est enneigée mais la route est "au noir". Des dizaines de lampions asiatiques sont lancés puis c'est le départ. Partir vite pour éviter le bouchon, mais pas trop vite, 11K suffisent pour se placer correctement puis tu commence à monter à monter!! tu as peur, tu es un coureur des plaines! et là, tu te retournes et tu vois 2000 frontales. Après ce sont les plateaux gelés et les petits chemins enneigés, les ascensions en lacets dans la forêt, les descentes vertigineuses dans le phare de la frontale. Puis au point culminant, tu vois st etienne (?), tu vois lyon, des millions de lumière, le serpent derrière, le serpent devant, féérique, magique! tu continues dans la nuit, le peloton s'étire, tu vas de groupe en groupe, tu doubles, on te double, tu cours, tu marches, tu relances toujours et encore (dur dur pour le marathonien). Puis, un groupe de niveau se crée, tu discutes, tu admires le paysage, tu souffres en silence, tout le monde souffre en silence. Les jambes commencent à faire mal, (déjà! et il reste des km!). Le premier ravito passe vite, tu ne t'arrêtes pas, il est trop près du depart, tu as du jus, tu es 770ème tu manges tu te réchauffes 1 mn puis c'est encore la montagne mais, petit à petit, la civilisation arrive, un village, des vaches, une ferme, une ville, du goudron, ça commence à taper ! Les mollets et les quadriceps crient. Passage au semi (en 2H42, '1 heure de plus que d'hab! aie aie aie, c'est ça le trail?) puis c'est le "grand ravito" dans la ville (Soucieu, celle de mon beauf!), un gymnase, il y a foule des gens assis couchés des gens qui mangent, tu t'arrêtes un moment (un grand moment cette fois, tu pers des places pour pouvoir finir mieux , tu es 980ème) tu t'étires tu bois chaud puis il faut repartir, il reste encore plus de 22 bornes. Encore un arrêt (bref celui-là) devant la maison de ta famille sans réveiller personne, tu enlèves tes trail pour mettre tes routes cachées devant la porte , tu es rassuré, ce sont tes chaussures fétiches et tu repars pour les derniers 20. Il reste du chemin "trail" mais il est facile puis c'est le goudron, interminable plateau en faux plat et un gros coup de froid, la température chute de plusieurs degrés. puis le dernier ravito, 8 km de l'arrivée: sois patient prend du temps pour soigner tes muscles meurtris par les descentes et le relances . tu es entré dasn la tente 960ème et sorti 1000ème . Les muscles (ce qu'il en reste) en prennent un coup, c'est très très dur de se décoller du ravito.
Après celui-ci la cote très raide, en bitume, sur plus de 1.5 km, interminable, usante, cassante puis, puis encore un plateau, Lyon est proche, la vue est magnifique, est ce le stade tout petit en bas? non, c'est un rêve! Grand descente sur route (aie aie aie) puis les escaliers presque plus faciles ! plus de quadriceps, plus de mollets, tu cours sur deux bâtons, tu doubles des gens qui descendent à l'envers!!!. Tu arrives au bord du Rhône dans un vieux dock abandonné pourri taggué, c'est comme sous le pont de Brooklyn mais dans les années 60, c'est comme dans le film délivrance, c'est le bonheur de retrouver la pollution (etrange!) il reste 3 km. Tu montes sur le pont de l'autoroute (escalier encore) longe l'autoroute, puis ce sont les jardins du bonheur 2km, puis c'est 1 km, 150m, 75m, 50m, un fou te double c'est le premier du relais puis tu arrives dans le stade surchauffé.
Tu n'es pas fatigué comme après un marathon mais tu n'as plus de jambes du tout, ce sont maintenant deux bouts de fer qui font souffrir l'horreur mais tu es heureux, tu as fait une course longue difficile belle, et jusqu'au bout.
Et maintenant:
PPG tu feras,
côte tu monteras,
descentes tu dévalera
et l'année prochaine sur la STL tu reviendras.