Expérience de ce matin après avoir relu un peu ce fil.
Val de Sâane (76), sentier de grande randonnée (donc un lieu de passage de randonneurs on ne peu plus ouvert au public et connu).
Je croise un premier chasseur qui me dit ... rien (même pas "bonjour", ni "attention vous entrez dans une battue"), et une minute après je me retrouve au milieu de la battue. Pas vu un seul panneau
... ah si, après, à la sortie du GR, une fois revenu sur la route, au cul de la voiture. Ces charmants locaux (NB : je suis
aussi un local) "qui connaissent si bien leur environnement" ne savent pas que le chemin débouche de l'autre côté ... ou alors leur taux de testostérone et leur envie d'en découdre était tellement forts que ces grosses feignasses n'ont même pas pris la peine de baliser tous les accès.
Je bosse dans l'industrie dans un service HSE, une de nos missions est de signaler les risques de telle sorte qu'aucun employé ne se trouve exposé à un risque sans en être informé. Un oubli comme ça au boulot, c'est dans le meilleur des cas une grosse engueulade du chef, dans le pire des cas un mort. Mais le Code du Travail (si, si, ça existe encore) protège mieux les travailleurs que les Code Rural ne protège les promeneurs.
Parce que oui, j'ai adoré : je suis un "promeneur". Je me suis levé avant le soleil, ça fait 2 heures que je cours, je passe à 11km/h à côté de ces types qui marchent tranquillou à 500m de leur bagnole, et qui ne trouvent rien de mieux à dire quand je passe que "attention y'a un promeneur !".
S'il ne font pas la différence entre un promeneur et un coureur, j'espère qu'il savent faire la différence avec un chevreuil (vu les faits divers, on peut parfois en douter).
Là je fais le malin, mais sur le coup, je ne devais pas être fier, d'ailleurs j'ai lâché un "merci".
J'ai passé les 8km restant à me demander pourquoi j'avais dis merci à ces blaireaux. Ma conclusion à l'arrivée : ça doit vouloir dire "merci de m'avoir épargné". Comme quoi le rapport de force entre 5 types armés et un traileur en tenue fluo est bien du côté qu'on croit.
Conclusion:
Certains chasseurs sont des dangers publics, pour le public (les "promeneurs" : randonneurs, coureurs, cyclistes, amoureux en balade ou plus, enfants) ; c'est une honte de laisser de tels personnages armés en liberté dans
nos campagnes.