dfaisy a écrit:keaky a écrit:Massebiau Les Cades, roulant,
Heu, tu trouves vraiment que cette portion est roulante ?
De part sa position dans le parcours (fin de course, et souvent en plein chaleur), et sa déclivité, c'est le pire passage de la course...
Il a un peu dit n'importe quoi sur le parcours. Pour le connaitre un peu, j'ai fait toutes éditions depuis 2010 sauf en 2016 ainsi que plusieurs recos, il y a globalement 2 courses.
D'abord, du départ à la Roque Sainte Marguerite, c'est un parcours plutôt roulant avec 2 belles ascensions. La première après 5-6 km pour rejoindre le Causse, c'est peut être la plus dure de la course mais elle se fait sur la fraicheur donc ça se passe bien. Ensuite, c'est très roulant et monotone jusqu'à la descente sur P Peyreleau (perso, il fait nuit donc ça me dérange pas vraiment). La descente est joueuse, pas technique en soi mais tortueuse.
Peyreleau, c'est le premier ravito. Lever du jour, pour les élites.
Ensuite depuis 2018, on retrouve une partie roulante durant 3 km alors que précédemment, on montait presque tout de suite après le ravito. Après cette partie le long de la Jonte, on attaque la seconde montée sérieuse. Elle est d'abord assez raide et ça marche pour l'essentiel du peloton puis elle s'adouçit et autorise à courir de nouveau. On rejoint de nouveau le sommet du Causse pour rejoindre la Chapelle de Saint Jean de Balmes. La partie à venir est globalement roulante pour rejoindre Saint André de Vézines (ravito 2) mais ce n'est jamais vraiment plat et il y a 2 passages "courts" où il faut marcher. Niveau techncité, il n'y a rien à signaler, c'est majoritairement du sentier mais très propre.
Après le ravito 2, c'est faux plat descendant sur 3 km où la tête de course court autour de 17 km/h donc c'est vraiment très roulant. A la fin de cette courte section, on rejoint un single plus technique pour traverser Montméjean puis quelques centaines de mètres plat sur single avant une courte montée (15' max) pour rejoindre à nouveau le Causse via les falaises du Rajol. Ensuite, ça continue en faux plat montant puis légèrement vallonné pour atteindre Roquesaltes et se jeter dans la descente vers la Roque. Descente joueuse et globalement pas trop technique puis plus après avoir traverser la petite route goudronnée. On rejoint le lit d'un ruisseau et il y a pas mal de cailloux. Quelques mètres de montée pour rejoindre le haut du village de la Roque puis descente dans les ruelles pour rejoindre le point d'eau. Fin de la première section.
La course commence vraiment après le pont de la Roque. L'état des jambes à cet instant est souvent un bon indicateur de la suite des évènements. Directement, on est sur une montée très raide (normalement, c'est le premier endroit où je marche quelques mètres ou pas, ça dépend des années
). Le conseil, c'est vraiment d'être prudent au début de cette ascension. Au milieu, c'est moins raide mais difficile de courir pour le coeur du peloton. La fin est de nouveau plus raide avant 1,5km plat puis descendant pour atteindre le 3ème ravito de Pierrefiche. A cet moment là, faites le plein en liquide car la section à venir est "interminable" (1h30 pour les plus rapides) donc ça peut vite faire 2h30-3h00 pour un bon nombre de participants. En soi, elle n'est pas très dure avec une succession de petits raidards puis d'une montée plutôt roulante pour rejoindre Mas de Bru. En revanche, avec la fatigue et des sentiers très tortueux, voire en dévers (ça va mieux depuis que le parcours passe chaque année sur les mêmes sentiers), c'est vraiment une section exigeante qui précède le feu d'artifice final. Avant de rejoindre Massebiau, il y a une descente assez longue car peu pentue qui permet de temporiser un peu.
A Massebiau, il y a un point d'eau et je vous conseille de bien remplir vos flasques. Il peut vraiment faire chaud dans la montée du Cade même en octobre, c'est bien exposé en plein soleil et c'est très raide. Il y a 250 m de D+ puis un léger replat et de nouveau 150 m de D+ avant un nouveau replat et encore 80-100 m moins raide pour rejoindre le dernier ravito du Cade. C'est vraiment la partie la plus dure de la course à mon sens. On est fatigué, ce n'est pas encore la dernière difficulté donc c'est vraiment le juge de paix de la course.
Ensuite, le final se résume en 1 mot "Brutal". Pour donner une idée, les meilleurs temps sont de l'ordre de 47-48' pour 7 km alors que la vitesse moyenne sur l'ensemble du parcours est de 12 km/h. C'est clairement un chantier. Il y a 1,5-2km qui sont roulants puis on arrive sur le pierrier en descente. C'est raide, il y a même une main courante. Ensuite, une partie en balcon mais pas vraiment plat avant le bouqet final avec l'ascension de la Pouncho. Perso, je me dis que c'est fini donc ça passe assez vite mais c'est vraiment très très raide du style à devoir mettre les mains pour monter. N'hésitez pas à dire à l'organisation que c'est en trop
Quand vous êtes au sommet, prenez 10'' pour regarder derrière car la vue sur Millau est magnifique. En revanche, restez concentrés. La descente finale est aussi brutale que la montée. Il vous reste quelques mètres de D+ pour traverser le Grotte du Hibou puis quelques centaines de mètres compliqués. Une fois que vous traversez la route goudronnée, c'est en pente "douce" jusqu'à la ligne d'arrivée.
Record à battre, 6h36' par Sébastien Spehler. Pensez à regarder votre montre à ce moment là pour voir où vous êtes. Seb devrait bientôt savourer sa troisième couronne de lauriers.