Sylvain IT a écrit:Jean-Phi a écrit:Déconnez pas, je vais bientôt troquer mon monospace diesel contre une trottinette électrique !!
Ben tu sais, ce mec là dirait presque de façon convaincante que n'importe quoi d'occase est MIEUX qu'un truc neuf
je ne dis pas que le mec ait tout bon, mais la métaphore me parait très intéressante
https://www.ted.com/talks/lucien_willemin_pourquoi_garder_sa_vieille_voiture_pollue_moins_qu_acheter_une_neuveEt recoupe les calculs de scientifiques belges comme quoi une voiture électrique produisait moins de Co2 qu'une voiture essence, oui, à partir de 700.000 km... avant non selon leurs calculs des méthodologies de production. Il y avait eu un belle polémique, avec re-calculs ils arrivaient à des fourchettes quand même très très élevées (enfin plus élevée que le kilométrage auquel on changerait sa voiture quoi...).
C'était idée de l'occase est marrante, surtout si on pense à l'autre TED que je vous avais mis avec accent sur la délocalisation de la pollution via les métaux rares...
Je n'y connais rien et les échanges sont tous très intéressants. Mais je lis depuis quelques pages des propos qui me hérissent un peu tant ils sont très directifs. Or, tout n'est pas si clair...
Sous couvert de blague, je voulais juste dire que le marché des batteries est en pleine explosion (ne pas chercher de jeu de mots ici), que les industriels s'engouffrent dans ce marché avec avidité ce qui a pour conséquence l'abandon de certaines productions qui avaient un fort pouvoir émissif pour des productions dites de marché, moins émissives, tournés vers une soit-disant écologie ou amélioration écologique.
Pour autant, pour faire de la batterie il faut des terres rares, des polymères à dégradabilité très très très lente et un recyclage des batteries proche de 0 aujourd’hui. Du coup on fait comment ? Diesel ? Essence sans plomb ? Electrique ? On continue comme avant ?
Par ailleurs, pour certains produits, la guerre économique livrée par les industriels est telle que des brevets ont été captés pour verrouiller l'exploitation de nouveaux gazs par exemple et ne pas permettre leur développement. J'ajoute à cela une réglementation à deux vitesses selon le continent sur lequel on se trouve. En fait, ce qui régit l'écologie comme le reste dans le monde industriel c'est le bénéfice.
Ah, j'oubliais : Derrière les gros pollueurs que sont les entreprises (c'est l'image qu'en ont les citoyens bien pensants), ce sont bien des emplois et des salariés qu'il y a. On fait comment pour changer de paradigme sans détruire de l'emploi et des familles ? Perso, je ne sais pas.
Côté déplacements, quelque soit le moyen de locomotion motorisé et individuel utilisé il est forcément dépassé car impacte des ressources terrestres qui s'épuisent où le sont quasiment et sont polluantes.
Pour ce qui est des déplacements au quotidien, il serait utile de remettre les choses en perspective. Un citadin, urbain, dans une grosses ville avec pléthore de moyens de locomotion collectifs et une intermodalité très développée à tout intérêt économique et écologique à se déplacer par les moyens mis à disposition. Bon, ça c'est si il a un peu de pognon parce que c'est pas gratuit et même pas donné pour peu que l'on soit une famille nombreuse à petits revenus (mais pas assez pauvre pour bénéficier d'aides). Donc il se déplace à pied (compliqué pour les courses de tous les jours ou amener le petit qui s'est pété la jambe ou qui a 40 de fièvre chez le pédiatre) et si il n'a pas de pognon, habiter en ville c'est compliqué (à Lyon en tout cas, ville chère).
Du coup, notre consomma(c)teur il va s'éloigner pour payer son logement moins cher. Il s'éloigne aussi de son boulot. Et là tout se complique : écoles, médecins, commerces, tout est éloigné et les transports en commun inexistants ou presque. Pas besoin d'aller bien loin de Lyon pour savoir que c'est compliqué parfois pour se déplacer.
Alors oui, on pourra toujours arguer qu'avec un peu de débrouillardise, de volonté, que sais-je, on peut y arriver mais mon constat est simple. Pour être écolo, utiliser des moyens de transport alternatif, isoler sa maison et bien pensant il faut :
1- Du pognon (beaucoup)
2- Habiter en ville et proche de son boulot
3- N'avoir aucune contrainte familiale (parent malade, enfant en difficulté, etc)
Si on regarde bien, on veut inciter les français à être plus écolos mais on les aide en quoi côté pouvoirs publics ? Quand j'entends que le gouvernement réfléchit à taxer les ventes à hauteur de 5% de leur prix pour faire isoler les logements, je me dis que c'est encore une fois le particulier qui subit une fois de plus le poids des conneries passées.
Tant que ce sujet ne sera pas grande cause nationale, que les gouvernements ne s'en serviront que comme argument électoral, que les spéculateurs n'y verront qu'une façon supplémentaire de faire plus de pognon (voir les courbes du pétrole vs élec qui varient en fonction des lois environnementales votées ou pas) et que l'on n'aura aucun projet de société sur le sujet, on ne fera rien.
Bon, c'est un peu en vrac mais...